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Homélies, réflexions et spiritualité

Filtrer les éléments par date : décembre 2016
jeudi, 15 décembre 2016 15:35

Aggée (3)

Notre ami Aggée nous inspire des chemins. Le premier, il me semble, est d'apprendre à piloter. J'étais à l'aéroport de Mont-Joli dernièrement et des appareils modernes atterrissaient. Un ancien pilote derrière moi dit; "Moi, je n'aprendrai jamais à piloter ces aviosn. Nos bons vieux sont encore préférables." Je me suis dit; Lui, avant longtemps ne pilotera plus.

L'avion de notre communauté du Québec s'est modernisée. Elle est devenue laïque et en perpétuel changement. Si nous voulons la piloter, nous devons nous ajuster à cet appareil sinon nous serons des pilotes à la retraite. C'est là que l'invitation d'Aggée d'aller sur la montagne devient importante. Nous situer dans cet état d'accueil qui nous permet de comprendre la société d'ici ainsi que le message de Dieu en fonction de cette société. Rentrer dans la prière qui est communion avec Dieu et le monde. Quand Jésus a aprris aux siens à prier, il leur a dit: parler à votre Père. Apprendre à parler au Père de notre monde d'aujourd'hui pour trouver avec lui les chemins à explorer.

Il me semble qu'Aggée nous invite aussi à faire confiance au peuple. Les chrétiens sont intéressés à la vie spirituelle, à l'Évangile et à vivre ces valeurs au quotidien. Il s'agit moins de leur offrir nos projets que de découvrir avec eux ce qui répond à leurs besoins. Ce peuple est animé du souffle de l'Esprit Saint et nous n'avons pas à décider pour eux. Il faut se rendre compte que tous les projets de restructuraiton pastorale mis en place -zones et secteurs- n'ont  pas donné les résultat escomptés. Soyons plus confiants dans le peuple chrétien animé du souffle de l'Esprit.

Un autre chemin qu'Aggée nous propose est de réaliser que Dieu est le principal artisan du renouveau spirituel; il ne faut pas le mettre de côté. C'est pourquoi aller à la montagne est important. Nous sommes facilement portés à inventer nos propres chemins et à vouloir que Dieu les réalise avec nous.

Nous devons explorer davantage le chemin de la Parole, le chemins de l'évangélisation. Rassembler les chrétiens autour de la parole de Dieu, vivre des fêtes de la Parole parce que c'est  la Parole qui convoque, rassemble et met en état de célébrer. Aggée nous invite à développer une pastorale missionnaire, une pastorale de  la Parole, une pastorale qui sort de sentiers battus. Il est urgent de développer le ministère de l'évangélisation.  Les chrétiens sont de plus en plus aptes à commenter la Parole et à animer des petits groupes de partage de la Parole.

En plaçant l'accent sur le peuple, Aggée nous invite en langage d'aujourd'hui à développer le sacerdoce baptismal fondement de toute vie d'Église. Le baptême se déploie dans la commuanuté en une planoplie de services et de ministères pour répondre aux besoins des chrétiens. Ceci permettrait aussi de replacer le ministère ordonné dans son vrai rôle de rassembleur et d'artisan de la communion. Le Pape François disait aux prêtres: Nous ne sommes pas là pour dire aux chrétiens quoi faire, il le savent aussi bien que nous. Nous sommes là pour les accompagner spirituellement. Et Jean-Paul 11 disait: "Le ministère ordonné existe pour permettre aux ministères des baptisés de s'exercer pleinement." D'ailleurs le Concile l'a bien noté dans le décret sur la vie et le minstère des prêtres.

Un autre chemin à redécouvrir est le ministère des femmes dans l'Église. A partir de la Bible, nous devrions explorer le ministère de la femme qui à mon sens est complémentaire et aussi important que celui de l'homme. Il y a là une piste de recherche pour le peuple chrétien aidé des penseurs chrétiens.  "Il n'y a plus ni juif, ni grec, ni homme, ni femme, car tous ne forment qu'un dans le Christ." Gal. 3, 28.

Voila ce qu'Aggée m'a inspiré, est-ce que cela vaut la peine de s'y arrêter? A vous d'en juger. Ces méditations M'ont été inspiré par le magnifique petit livre de Marc Girard sur Aggée.

Publié dans Textes de réflexion
mercredi, 14 décembre 2016 14:23

Aggéé (2).

Notre ami Aggée nous invite ce matin à regarder d'abord quel temple nous devons rebâtir. Si je regarde notre monde, je crois que le premier temple un peu endolori est la personne, le corps humain. S. Paul ne dit-il pas en 1 cor. 6, 19. "Ne savez-vous pas que votre corps est un temple de l'Esprit Saint qui est en vous et que vous tenez de Dieu." Ce temple est profané dans le corps des enfants victimes de violence, d'agression et souvent exploité sur le marché du travail; ce temple est malmené dans le corps des femmes victimes de violence et d'agression, dans le corps des travailleurs que l'on jette souvent sur le carreau sans travail comme une vieille quenille dont on n'a plus besoin. Ce temple de l'Esprit est malmené aussi dans le corps des vieillards mal soignés. Rebâtir le temple de Dieu ne serait-ce pas travailler à redonner la dignité à toutes ces personnes qui l'ont perdue.

Un autre temple qui vit ses jours difficiles est la famille. Les relations humaines sont difficiles et la famille en subit les conséquences. La famille traditionnelle a de la misère à garder son souffle et de nombreuses blessures en sont générées. Cette Église domestique a besoin de support et de lumière. C'est un temple important dans la société et l'Église.

La communauté chrétienne est aussi un temple à rebâtir. La communauté est l'assise principale de toute vie en Église. Nos communautés sont effritées et un vide spirituel a fait place à la pratique sacramentelle vécue dans le passé. Le documentaire"l'heureux naufrage" nous en trace un bon tableau. La communauté n'est pas nécessairement la paroisse aujourd'hui. Dans une paroisse il peut y avoir plusieurs communautés et la paroisse devient une communion de communautés. Différentes et intéressantes pistes de réflexion nous sont proposées: Réinventer la paroisse, la paroisse en éclats. La paroisse met davantage l'accent sur le territoire et son fonctionnement tandis que la communauté met l'accent sur les personnes et le vécu. Inspirons-nous d'Éphésiens 2, 19-23.

Ces temples de Dieu blessés et brisés nous invitent à sortir vers les frontières comme nous y invite le Pape François. Il nous faut sortir de nos liturgies et retrouver la dimension missionnaire de notre Église. Et pour cela il nous d'abord aller sur la montagne. "Allez sur la montagne et rapportez le bois pour bâtir le temple." Agg. 1, 6.

Aggée invite son monde à gravir la montagne pour rencontrer le Seigneur. Aller sur la montange, c'est se placer dans cet état intérieur qui nous permet de saisir le message de Dieu. Je m'arrête un moment au chapitre 22 de Genèse qu'on intitule: Le sacrifice d'Isaac. Abraham venu d'UR vers Canaan pour devenir le père d'un peuple nombreux comprend que Dieu lui demande de sacrifier son fils. Il part avec son âne et des serviteurs qu'il laisse au pied de la montagne indiquée par Dieu. Sur le sommet, au moment de sacrifier Isaac, il comprend autrement le message de Dieu et sacrifie un bouc. L'âne est le symbole de nos lourdeurs terrestres, de tout ce qui nous empêche de rencontrer le Seigneur. Abraham laisse tout cela au pied de la montagne. Libre, il comprend mieux le message de Dieu et sacrifie un bouc. Le bouc est l'image du père, de l'autorité, du pouvoir. Il se convertit à son rôle de père pour laisser Isaac libre, Dieu les bénit et ils eurent une descendance aussi nombreuses que le sable au rivage de la mer et les étoiles au firmament. Abraham a compris que par sa façon d'être père, il étouffait Isaac et qu'il n'aurait jamais de descendance. Aller sur la montagne, c'est se placer en état de comprendre notre mission dans le monde d'aujourd'hui; c'est nous placer en état de comprendre ce que signifie aujourd'hui: "Faites des disciples," "Faites ceci en mémoire de moi." Aller sur la montagne, c'est se convertir pour annoncer l'Évangile dans une société laïque et en perpétuel changement. Quels sont les chemins proposés? Nous y reviendrons.

Publié dans Textes de réflexion
mardi, 13 décembre 2016 15:05

Prends chez toi ...

Un être spécial s'annonce dans notre histoire. Il ne nait pas comme les autres, il n'agit pas comme tout le monde, il dérange. Même le brave Joseph se trouve embarrassé par sa venue. Mais ce brave nous invite à réfléchir avec lui.

"Ne crains pas de prendre chez toi Marie, ce qui naitra d'elle vient de Dieu." L'ange lui dit de prendre chez lui ce qui vient de Dieu. Dimanche dernier nous étions invités à lire le ssignes de la présence du Christ chez nous; aujourd'hui nous sommes invités à faire un pas de plus et non seulement à comprendre des signes, mais à accueillir le Christ lui-même dans ces signes.

Joseph hésite devant la situation de Marie. Le premier dimanche de l'Avent, Isaïe nous invitait sur la montagne pour saisir les chemins du Seigneur. C'est l'attitude de Joseph. Il prend le temps de réfléchir, il va sur la montagne pour décider du meilleur chemin à prendre. Ouvert à son Dieu, il comprend que le Seigneur lui demande d'être coopérateur de son projet et il accepte. Il accepte de prendre chez lui ce qui vient de Dieu. C'est l'invitation que Joseph nous lance aujourd'hui: savoir accueillir chez nous ce que Dieu nous envoie.

Joseph entre dans un projet neuf, inédit. Il n'a pas de modèle pour se reférer. Il part devant l'inconnu. Dans notre société du Québec, dans notre Église du Québec, nous sommes comme Joseph devant un inconnu, quelque chose de neuf se présente, des signes nous sont donnés que nous ne savons pas toujours reconnaitre. Joseph nous invite à prendre le temps de lire ces signes et de prendre chez soi ce qui vient de Dieu.

Il s'agit moins pour nous aujourd'hui de laisser naitre le Christ que de le découvrir à l'oeuvre dans notre vie et notre monde. Comme il y a 2000 ans, Jésus arrive chez nous sous des dehors et de façons surprenantes parfois et qu'il nous est diffificile de reconnaitre. Mais l'ange du Seigneur nous dit: Prends chez toi ce qui vient de Dieu.

Le temps de l'Avent est ce temps propice pour aller sur la montagne rencontrer le Christ aujourd'hui et comprendre son message. Joseph nous en donne l'exemple. Il est un homme de foi en communion avec son Dieu et nous invite sur ce même chemin. C'est la mission de l'apôtre, du témoin dont nous parle S. Paul dans l'Épitre aux Romains. Ainsi Noël sera la fête de Celui que nous avons pris chez nous au quotidien.

Rm. 1,1-7; Mth 1, 18-24.

Publié dans Homélies
lundi, 12 décembre 2016 18:49

Le prophète Aggée.

Le bon Monsieur Aggée est entré dans notre histoire vers 520 avant Jésus Christ environ 18 ans après le retour du peuple d'exil de Babylone. A leur retour d'exil, les juifs retrouvent une Jérusalem dévastée et le temple détruit. Ils s'installent dans leur maison et ne s'occupent pas de reconstruire le temple. Alors Aggé intervient au nom de Dieu et dira: "Est-ce le temps de rester dans vos maisons quand le maison de Dieu est dévastée.Agg. 1, 4. Le premier réflexe du peuple fut de s'occuper de leur confort avant la communauté.

On peut se demander si nous ne faisons pas la même chose. Depuis la Révolution tranquille et le Concile, la vie de la société est changée complètement, nos églises se sont vidées, et le documentaire "l'Heureux naufrage" nous a fait comprendre le vide qui s'est installé dans la vie de ces chrétiens partis.Pendant ce temps nous avons structuré notre Église et sommes restés bien confortablement assis dans la liturgie. Notre premier réflexe fut de sauver nos acquis mais les chrétiens sont partis quand même.

Alors le prophète Aggée va dire au peuple: "Regardez les chemins que vous avez pris" et du même coup prenez conscience où cela vous a conduit. On a répété à souhait depuis 40 ans que nous avions sacramentalisé les chrétiens et peu évangélisé. Nous nous sommes refermés sur les sacrements et la liturgie et comme c'était des rites, le peuple ne se sentait plus nourrit et s'est retiré. Nous avons élaboré des plans de catéchèse, mais les lendemains se font attendre. la parole d'Aggée devient actuelle: "Regardez bien les chemins que vous avez pris." N'avons-nous pas oublié les communautés? J'entends souvent: Dans telle paroisse, il n'y a plus que trois ou quatre personnes à la messe, on va fermer ça et ils viendront à la paroisse voisine. L'important n'est plus la communauté, mais le nombre de personnes à la messe. Réfléchissez bien aux chemins que vous avez pris.

"Vous avez mangé mais pas à votre faim, vous avez bu mais pas rassasiés, vous avez beaucoup semé mais peu engrangé, vous avez mis votre salaire dans des bourses percées." Agg. 1, 6-8. Nous avons célébré beaucoup de messes, parfois plusieurs dans la même journée et dans la même paroisse, vous avez communié régulièrement, vous avez vécu des moments de ressourcement fréquents, mais sans jamais satisfaire la faim du peuple. Alors questionnons le contenu, questionnons nos rites; la nourriture donnée dans ces célébrations est passée directement sans nourrir le peuple chrétien. Nous avons mis beaucoup d'énergie à ériger des structures qui sont disparues. Réfléchissez aux chemins pris et où ils vous ont conduit nous dira Aggée.

Aggée s'adresse à Zorobabel, haut commissaire de Juda, et à Josué le grand prêtre et à travers eux rejoint le peuple. Quand je lis ce texte d'Aggé aujourd'hui, comme prêtre, je suis fondamentalement questionné et j'aurais du le lire mieux quand j'étais au travail. Ne sommes-nous pas restés aux rites plutôt que d'entrer en célébration? Ne sommes-nous pas restés rivés aux dévotions et avons oublié là prière? Réfléchissez bien aux chemins que vous avez pris. Est-ce que notre Église n'est pas devenue un système qui défend d'abord ses traditions, ses structures, sa sainte doctrine au détriment de la mission et de l'évangélisation? Notre ami Aggée viendra-t-il réveiler notre conscience missionnaire? Au prochain rendez-vous ....

 

Publié dans Textes de réflexion
mardi, 06 décembre 2016 21:38

Il faut sauver la ruche.

Craig smith et Paul Rigby: Il faut sauver la ruche, une fable sur le leadership et le changement. Ed. Le Dauphin Blanc, 2016. Les auteurs inventent une fable vécue dans deux ruches différentes où les abeilles besogneuses se voient confrontées à une situation nouvelle et menaçante. le champ de fleurs où elles puisaient le nectar est disparu sous la charrue du propriétaire et les abeilles sont démunies et menacées de disparition. Quelques abeilles plus curieuses découvrent en cachette un autre champ de fleurs et permettent à la ruche de survivre.

Elles découvrent ce nouveau champ grâce à une visite impromptue dans une autre ruche plus adaptée aux changements. Elles découvrent un autre monde de fonctionnement où les abeilles donnent leur opinion et participent aux décisions.

Nous vivons dans un monde en changement parfois difficile à suivre. Notre Église un peu comme la ruche est prise au dépourvue par les changements de la société et a perdu son champ de fleurs qui assurerait sa survie. Des prophètes et des visionnaires se lèvent pour éclairer le chemin et proposer d'autres champs de fleurs. Le Pape François en indique plusieurs mais la ruche a de la difficulté à suivre. Souvent les meilleures réponses viennent des personnes du terrain et mettent en question nos sécurités ou nos grands projets ecclésiaux. Il m'est évident que si j'avais médité cette fable il y a trente ans, certaines décisions auraient changé de vision. Nous aurons certes intérêt à nous asseoir dans la Galilée de nos paroisses pour écouter  la voix de ceux et celles qui ont quitté mais qui ont beaucoup de choses à nous apprendre. Sauver la ruche nous indique des chemins pour sauver nos communautés.

Publié dans Textes de réflexion

"Je veux mettre de la couleur et de la fantaisie dans ma vie parce qu'un Dieu aimant qui s'amuse avec moi est plus intéressant qu'un Dieu expliqué par les thèses des savants." Ce texte cueilli au hasard de mes lectures  me rapproche de l'Évangile de ce dimanche. Lc 11, 2-11.

Qu'êtes-vous allé voir demande Jésus aux envoyés de Jean Baptiste. Vous avez vu un Dieu qui rend la vue au aveugle, fais marcher les boiteux, gérit les sourds. Vous avez vu un Dieu qui s'amuse à aider et secourir les personnes dans le besoin.  Ces pauvres juifs attendaient un libérateur du peuple juif et voila que celui qui s'amène s'amuse à faire parler les muets, entendre les sourds ...

Jésus ne se définit pas avec des théories, mais par des gestes. Ouvez vos yeux et regardez ce qui se passe. Les sigens du royaume sont là au milieu de vous, reconnaissez-les. C'est ce que nous vivons aujourd'hui encore. Nous aimerions voir nos églises remplies chaque dimanche, nos couvent remplis de novices, mais ces signes ne sont plus là.

Jésus ressuscité s'amuse à nous donner des signes du royaume, des signes de sa présence et de son amour, il s'amuse à faire naitre des pousses neuves d'Évangile dans nos vies et dans la vie de notre Église. Qu'est-ce que nous voyons autour de nous? La pratique de la charité au quotidien est encore vivante chez nous, des gens continuent de donner à manger à ceux et celles qui ont faim, à vêtir ceux qui sont nus,  des groupes de chrétiens se réunissent autour de la Parole de Dieu pour se laisser convertir, des pardons sont accordés, la prière est encore vivante ... Jésus s'amuse à répandre ces signes du royaume autour de nous et notre monde à soif que ces signes soient remplis de sens, de spiritualité et des valeurs de l'Évangile. C'est la mission que nous donne ce 3e dimanche de l'avent.

Ces pousses neves sont hors de l'église mais sont l'Église. Nous devons les accompagner pour qu'un jour nous puissions célébrer ensemble.  Il faudra assurer des places neuves dans nos célébrations pour ces pousses nouvelles. Le Ressusicté nous invite à nous amuser avec lui à répandre le feu de l'amour et de la charité autour de nous. Mettons de la couleur et de la fantaisie dans nos vies en faisant de la place à ce Dieu qui chante et s'amuse à faire danser la vie.

Publié dans Homélies
dimanche, 04 décembre 2016 20:48

Gravir la montagne.

Gandhi disait: "La religion, c'est comme une montagne, chacun la gravit à sa façon et à son rythme, mais il n'y a qu'un sommet." Nous sommes tous en marche vers le sommet qui le Christ et la vie éternelle, mais chacun avance à sa façon. Il y a le pas du vieillard prit de rhumatisme, qui traine son talon et qui prend du temps à monter. Il y a le pas de l'ado qui monte en dansant et qui s'écarte souvent du sentier battu. Il y a le pas de l'adulte qui veut souvent faire lui-même son propre chemin. Parvenu au sommet, les uns s'assoient à côté des autres bénéficiant du même résultat. 

Ce qui distingue les hommes, ce n'est pas la foi, mais la façon de l'intégrer et les chemins prit pour arriver au but. La difficulté est d'accepter que tous ne prennent pas le même sentier mais qu'ils arriveront tous au même but. La spiritualité est cette valeur intérieure qui me permet d'aller allègrement jusqu'au bout. L'important est de travailler à l'intérieur de notre propre religion pour améliorer les sentiers.

 

Publié dans Spiritualité
vendredi, 02 décembre 2016 20:03

Opération "cocotte."

Le temps de l'Avent sera un temps propice pour l'opération cocotte. Qu'est-ce que l'opération cocotte? Quand on brasse un arbre plein de cocotte, celles-ci tombe à terre et nous pouvons les ramasser. L'opération cocotte suffit de brasser tous les arbres porteurs de cocottes pour remplir des paniers. L'abondance de cocottes dans un arbre en diminue la beauté et retarde sa croissance et souvent fait perdre des feuilles.

Dieu dira au peuple par la voix du prophète: je brasserai le peuple, il n'en restera qu'un petit peuple, un petit reste. L'arbre de notre Église est dépouillé de ses cocottes et il ne reste plus qu'un petit reste. Un petit reste fidèle mais qui porte une lourde mission, celle de faire reproduire notre ecclésial de ses nombreux et savoureux fruits d'amour, de paix, de charité, de miséricorde. Après avoir été dépouillé par le tsunami de la révolution et du Concile, après avoir été purifié par le vent de la pauvreté, il nous faut maintenant faire renaitre à Noël prochain un nouvel arbre rempli de nouvelles cocottes belles à voir.

Dans l'Écriture, il est dit qu'une femme est enceinte et a donné naissance au Messie annoncé depuis des siècles. Parlons donc au présent: Une Église est enceinte du Messie Fils de Dieu qui demande à naitre dans notre salle commune, qui veut être couché dans la mangeoire de notre vie quotidienne, être emmailloté dans les langes de notre amour et de notre fraternité, être reconnu dans toutes les mangeoires du monde même si ce n'est pas celles que nous voulons ou souhaitons.

Faisons l'opération cocottes, brassons l'arbre de nos sécurités, de nos idées toutes faites, de nos traditions, de nos cocottes dépassées par la vie. Enlever les cocottes qui retardent la roissance de notre arbre spirituel, qui nous font perdre des feuilles dans nos communautés, enlever les cocottes de la rigidité, de la routine ...  Au lieu de présenter un bébé dans une crèche, présentons un Jésus ressucité qui rassemble les humains de par toute la terre.  Ne nous contentons pas de présenter un homme crucifié, cloué sur le bois de la croix, mais un être victorieux de la croix, de la mort, du mal et qui nous entraine à sa suite sur la route de béatitudes. Brassons notre arbre et laissons tomber les cocottes qui embarassent notre marche. Ce temps de l'avent est un temps de conversion au vrai Messie Fils bien-aimé du Père. Notre Église est enceinte, laissons naitre ce nouveau Messie.

Publié dans Textes de réflexion
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