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Homélies, réflexions et spiritualité

Filtrer les éléments par date : mars 2016
jeudi, 31 mars 2016 14:14

Un dimanche spécial.

Saviez-vous que dimanche le 3 avril était appelé dimanche de la miséricorde. Ce n'est pas un poisson d'avril. Durant l'année de la miséricorde décrétée par le pape François, on a voulu consacrer un dimanche pour vivre et célébrer d'une façon spéciale la miéricorde et surtout apprendre ensemble à montrer notre visage de miséricorde. Ce dimanche devrait être comme une rampe de lancement.

En nous présentant cette année, notre Évêque Mgr Gagnon de Gaspé écrit: "Je vous invite à accueillir avec joie l'invitation de notre pape François à célébrer cette Année sainte pour qu'elle soit:

Une année pour contempler Jésus "visage de la miséricorde du Père";

Une année pour devenir nous-mêmes"miséricordieux comme le Père;

Une année pour que nos familles soient toujours plus des lieux d'amour et de paix,    dans la miséricorde vécue au jour le jour;

Une année pour que nos communautés chrétiennes deviennent en vérité des "ilots de miséricorde" où chaque personne se sente accueillie, respectée et aimée.

L'année de la miséricorde est donc un temps propice pour découvrir le visage de la miséricorde en contemplant le Christ "visage miséricordieux du Père." Si nous voulons être miséricordieux, nous devons nous placer à l'école de Jésus Christ. Mais il ne faut pas rester à la contemplation, la miséricorde est surtout une action en faveur du peuple chrétien. Méditons aussi le chapitre 25 de Mathieu: "Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faite." Nos communautés chrétiennes doivent devenir des "ilots de miséricorde".

Alors demandons-nous comment sont traitées les personnes qui ont faim, soif, maltraités, violentées, violées, intimidées, en colère parce que oppressées, etc ... C'est le baromètre de notre miséricorde. L'émission "enquête" concernant les femmes aucthotones posent une grosse question à notre miséricorde comme Église et comme société. La grande partie du travail des personnes qui oeuvrent auprès des mal gommés de la société est d'écouter la souffrance des gens dans le besoin. Ils ont souvent autant sinon plus  besoin d'une oreille que de vêtement.  Ces hommes et ces femmes qui travaillent dans ces lieux de miséricorde on besoin d'être soutenus, encouragés, accompagnés. C'est là aussi que nos communautés chrétiennes deviennnent des "ilots de miséricorde." Ces travailleurs du terrain ne viennent pas nombreux à l'église, mais ils sont les ouvriers de la miséricorde du Père. Déverrouillons nos portes. Alors dimanche en ce jour consacré à la miséricorde, avec le Christ dans l'Évangile, déverrouillons nos portes pour devenir des témoin de la miséricorde du Père. Allons montrer notre  visage de miséricorde.

Publié dans Textes de réflexion
mercredi, 30 mars 2016 14:03

Accompagner

Hier, ma méditation invitait à accompagner une naissance. Ce matim, ma méditaiton me conduit à penser ce que veut dire accompagner. J'y réfléchis avec et pour cette Église que j'aime. Quand un enfant nait, il est entouré de beaucoup d'amour. On le met au chaud, on l'enserre dans ses bras et surtout on lui donne ce dont il a besoin. L'amour maternel comme la médecine est attentif aux besoins du nouveau-né. Mais cette nouvelle présence n'enlève rien à l'amour des parents pour les autres enfants déjà nés. C'est le miracle de l'amour.

Nous avons aussi des nouveaux-nés dans nos communautés chrétiennes, des nouveaux-nés qu'on appelle des recommençants. Des personnes qui occasionnellement viennent chercher un sacrement ou célébrer un événement important de leur vie. Nous avons aussi des recommençants qui cherchent une spiritualité qui les nourrisse intérieurement. Ces recommençants ont des besoins particuliers.

Je pense à mon ami Osée: "C'est pourquoi je vais la séduire, la conduire au désert et parler à son coeur. Je la fiancerai à moi pour toujours, je la fiancerai dans la tendresse et dans l'amour et dans la fidélité tu connaitras ton Dieu." Os. 2, 16 et 21. Et dans Isaïe, le Seigneur nous dit: "Vois donc, je t'ai gravé sur les paumes de mes mains." Is. 49, 16. L'Église qui est en train de naitre dans la Galilée de nos paroisses est la fiancée du Seigneur, celle que Dieu a gravée sur les paumes de ses mains.

Accompagner la renaissance de notre Église,c'est lui faire découvrir que nous sommes tous des fiancés de Dieu, que notre nom est inscrit sur les paumes des mains du Seigneur et que le Christ ressuscité nous a élevé avec lui à la gloire de la résurrection. Accompagner la renaissance de notre Église, c'est lui offrir ce dont elle a besoin. Comme l'écrit Julie Sant bris, savoir rejoindre la quête de sens de l'homme d'aujourd'hui.

Si nous offrons encore des liturgies qui nourrissent les habitués de l'Église, nous devons inventer des célébrations qui accompagnent les chercheurs de Dieu qui questionnent notre agir. Nous avons des routes nouvelles qui s'ouvrent avec les parcours catéchétiques qui devraient conduire à des styles de célébrations mieux adaptées; nous avons également le chemin des célébrations funéraires au salon qui permettent une adaptation plus facile que dans le rituel à l'église.

Accompagner, c'est faire expérimenter la situation de fiancé que le Seigneur nous invite à partager. Comme les parents sont attentifs aux cris de l'enfant, nous devons aussi comme chrétiens et comme pasteurs être attentifs aux cris des hommes et des femmes de nos Galilée paroissiales. Ne serait-il pas intéressant de faire un travail en amont? Nous travaillons toujours en aval avec les sacrements là où les gens devraient être, je crois qu'il nous faut travailler en amont là où les gens sont et d'où ils partent pour les conduire aux fiançailles avec le Ressuscité. Dans cette Église que j'aime comme je voudrais que ce soit l'orientation et le travail de notre année de la miséricorde. D'ailleurs notre priorité diocésaine de Gaaspé nous invite à aller vers nos frères et soeurs, allons leur faire découvrir qu'ils sont les fiancés de Dieu. 

Publié dans Textes de réflexion
mardi, 29 mars 2016 17:57

Nous sommes invités!

Nous sommes le mardi de Pâques 2016. Les Évangiles de Pâques nous invitent tous à une naissance ou renaissance. Nous sommes invités par l'Évangile et le monde à accompagner une naissance: Une Église nouvelle est en train de naitre. Il ne s'agit plus de proposer une tradition ou une façon de faire et de célébrer, mais d'accompagner une nouvelle façon de faire Église qui peine à voir le jour. Ce sera une façon nouvelle de méditer les Évangiles ces prochains dimanches.

Nous avions rêver il y a 50 ans après le Concile que nous verrions naitre une nouvelle Église. Mais je crois que nous avons mis l'accent trop sur les structures et non sur la communauté. Vingt ans plus tard, nous avons rêvé encore avec les secteurs où les baptisés deviendraient responsables de l'animation de la communauté et de la vie chrétienne. Ce ne fut qu'un rêve. Aujourd'hui on essaie de faire des secteurs en rassemblant les chrétiens de plusieurs paroisses en une seule église, mais je crois que ce n'est pas ça l'Église. Nos églises se sont vidées et les fabriques sont en difficulté financière. Il n'y a plus de chrétiens intéressés et capables de prendre en charge la vie communautaire. Tout est encore misé sur le prêtre et la messe.

Le Québec ploie sous le poids des systèmes: système d'éducation, de santé, politique, économique, religieux. Et nous savons pas expérience qu'un système défend un pouvoir, des doctrines, structures , façons de faire. Les systèmes font naitre de  l'insatisfaction, de la colère, du rejet. La télévision nous en apporte chaque jour l'image. Un jour ou l'autre ces systèmes éclatent.

Il me semble que les Évangiles de Pâques nous conduisent ailleurs. Jésus a vaincu les systèmes par l'amour, et a prêché la communion, la communauté. Aujourd'hui notre système ecclésial au Québec ne provoque plus beaucoup d'intérêt. Une autre vie d'Église est en train de naitre. La grosse question qui me vient sur les lèvres: Comment faire découvrir la présente du Ressuscité et les valeurs de l'Évangile dans le monde d'aujourd'hui? Alors que le monde devant nous demande le chemin, nous leur proposons des solutions, nous faisons de la catéchèse alors qu'il demande qui est Jésus.

Joseph Ratzinger a écrit un jour: "Une grande partie de l'humanité d'aujourd'hui ne trouve plus dans l'évangélisation permanente de l'Église une réponse à la question: Comment vivre?" Accompagner une Église naissante est aussi de lui faire découvrir le sens de la vie, découvrir l'Esprit qui l'anime. Ne cherchons pas au dehors ce que nous avons au dedans.

L'invitation à accompagner la naissance de l'Église d'aujourd'hui et de demain, c'est ausi une invitation à nous convertir. Nous convertir à l'Église de Jésus Christ. Il nous faut nous mêmes faire l'expérience de cette Église de communion, de fraternité et de coresponsabilité devant la découverte du salut. Nous devons laisser Jésus marcher avec nous comme il l'a fait pour les disciples d'Emmaüs pour nous aider à comprendre ce qui se passe. Nous devons nous situer non pas au niveau de la religion mais de la spiritualité. Nous devons sortir d'un système qui a réponse à tout  pour cheminer ensemble dans l'inconnu à la recherche du chemin ouvert par l'Esprit. C'est la voie du Pape François.

Publié dans Textes de réflexion
mardi, 29 mars 2016 14:59

chercher Dieu.

Julie Saint Bris: Quête de soi, quête de Dieu? Presse de la renaissance. L'auteure fait une étude la psychologie jungienne et de la spiritualié chrétienne. Nous cherchons Dieu trop souvent là où Il n'est pas comme les gens au matin de Pâques. Nous avons connu une spiritualité descendante, qui vient de Dieu passe par le Pape et la hiérarchie pour arriver jsuqu'à nous. Alors que Dieu a révélé par les prophètes: j'inscrirai ma loi au fond de leur coeur. Notre spiritualité est ascendante. Elle part de nous pour nous monter en action de grâce. Dieu je le découvre d'abord dans la nature, dans ma vie, dans la vie autour de moi. Plus je me connais, plus je découvre la nature, le cosmos, plus je découvre la grandeur et l'amour de Dieu. C'est au coeur de ma vie que je dois faire l'expérience du sacré, que je dois découvrir que tout est sacré pour un croyant. Une grosse question nous poursuit: comment rejoindre et répondre à la quête de spirituelle de l'homme d'aujourd'hui parce que c'est là que nous découvrirons Dieu. Ce livre est d'une lecture parfois difficile, mais combien importante pour la vie aujourd'hui. bonne lecture à vous.

Publié dans Nouvelles

Dans l'extrait de l'Évangile de notre dimanche, Jésus nous révèle le visage de la miséricorde. Il me semble qu'il aurait été de mise  d'aller faire une visite de courtoisie à Pilate ou encore d'aller enlever son chapeau devant les grands prêtres et le Sanhédrin. Mais non, Jésus préfère venir saluer un groupe de peureux cachés derrière des portes closes. Même à ces petits messieurs, j'aurais eu quelque chose à leur dire.

Mais non, Jésus se situe au niveau de l'amour, au niveau de la miséricorde. Il vient révéler le vrai visage de la miséricorde. Il vient nous dire la puissance de Dieu: L'amour. C. Jung a écrit: "L'amour que l'on porte à l'homme le rend meilleur, la haine le rend pire." Voila ce que le Resusscité nous dit ce matin.

Jésus vient alors que les portes sont fermées à double tour, non seulement les portes de la maison mais celles aussi des coeurs. Jésus vient ouvrir la porte de la miséricorde. Les disciples n'avaient rien compris de l'événement du vendredi, la porte de leur coeur était fermée solidement par la peur. Ils étaient prisonniers de leur image de Dieu et du Christ. Contemplons cette attutide de Jésus.  Il va à la rencontre de ces hommes au coeur de leur détresse, de leur incompréhension, de leur doute pour les conduire plus loin. Il le fait sans un mot de reproche, de mécontentement, même pour Thomas jaloux de ne pas avoir rencontrer le Seigneur alors que les autres l'ont rencontré.

Il y a quelque jours, Jésus disait aux siens: "Je vous ai donné l'exemple pour que vous fassiez de même." Jn 13, 14. Reprenons la même expression aujourd'hui: Je vous donne l'exemple pour que vous répétiez la même chose. Demandons-nous aujourd'hui à quel endroit nous pouvons ou avons lavé les pieds d'un frère ou d'une soeur en Jésus Christ. Où sont les mains percées de clous, les côtés ouvert par la lance des injures,  condamnations, des mises à pieds sauvages, que je dois laver pour guérir. Où sont les portes verrouillées par la peur, l'incompréhension, l'indifférence que je dois ouvrir pour libérer l'être humain.

"De même que le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie." Voila la mission qui nous est confiée au matin de Pâques. Jésus a transformé  ce groupe de peureux en une communauté d'amour et de miséricorde. Il nous envoie aussi transformer notre monde en une communauté d'amour pour briser la violence et la haine. Jésus a voulu que cette communauté d'amour devienne une force de transformation pour ouvrir les portes verrouillées, libérés les êtres humains esclaves de la tradition ou de la peur. Pour réaliser cette mission, Jésus "répandit son souffle sur eux." Nous agissons maintenant animés du souffle du Ressuscité. Nous sommes envoyés avec les disciples ouvrir les portes des coeurs à la vie nouvelle du ressuscité.

Le temps du Christ est terminé, c'est maintenant  le temps de l'Esprit et de l'Église. C'est le temps pour nous de révéler notre visage de ressuscité, notre visage de miséricorde.  

 

 

Publié dans Homélies
samedi, 26 mars 2016 13:21

Ça me dit.

Aujourd'hui, samedi saint, qu'est-ce que ça me dit? Il me semble que nous vivons une réalité nouvelle qui invite à la méditation. Alors que nous réduisons le nombre de célébrations  en réunissant plusieurs paroisses d'un même secteur -ceci à cause du nombre de prêtres- les célébrations de la vigile se multiplient dans nos paroisses, dans nos familles.

Dans notre société actuelle, dans les régions, les parents sont seuls en général parce que les enfants vivent à l'extérieur pour le travail. A l'occasion du congé de Pâques, ils reviennent visiter leurs parents et c'est la fête. Ce soir, dans beaucoup de familles, ce sera la fête. Ce sera une vigile, un genre de résurrection de la famille. Pendant ce temps un petit groupe de personnes âgées seront à l'église pour célébrer liturgiquement. Ceci me pose des questions sur nos célébrations liturgiques.

Quand nous avons commencé en Église la vigile pascale, il y avait une fête de Pâques qui se célébrait dans la société d'alors en mémoire de la Pâques juive. On a découvert le sens chrétien de cette fête et de là est venue notre vigile pascale. Pourquoi aujourd'hui dans un autre contexte de société ne pourrions-nous pas découvrir le sens chrétien de ce qui se vit en famille pour rebâtir une célébration qui corresponde au vécu des hommes et des femmes d'aujourd'hui.

Les juifs passaient la nuit en prière, en fête et au lever du jour, ils allumaient des feux dans la ville pour signifier la Pâque, la vie nouvelle avec l'arrivée de l'aube, de la lumière. C'était signifiant. Nous l'avons entrer à l'église souvent avec tampon de ouate qu'il faut vite éteindre pour ne pas déclencher l'alarme de feu. Je regarde nos églises vides, j'écoute parler les gens qui sentent aussi le vide en eux parce que nous n'offrons rien qui les nourrisse et je me pose la question: Pouvons-nous encore ressusciter? Ne sommes-nous pas comme Marie Madeleine devant un tombeau vide cherchant Jésus là où il n'est pas. Aujourd'hui dans le silence de mon appartement, devant les texte évangéliques du jour, je méditerai avec le Seigneur sur notre résurrection en 2016. Jésus est mort condamné par les hommes du rite. Alors comme prêtree ce matin, je me dis: ne sommes-nous pas en train de faire la même chose. Ouvrons l'évangile,ouvrons les coeurs à l'amour, à la vie, à la fête et inventons-nous des célébrations qui nourrissent la foi aujourd'hui. Ce sera ma prière aujourd'hui.

Publié dans Spiritualité
vendredi, 25 mars 2016 14:34

De quoi mon Église a-t-elle besoin?

Hier soir, l'animatrice d'une émission télévisée posait la question: De quoi le Québec a-t-il besoin? C'était intéressant d'écouter les analystes tant politiques qu'économiques donnés leur point de vue. Hier soir, je présidais l'Eucharistie du Jeudi Saint dans une paroisse devant 4 personnes.

Ce matin, Vendredi Saint, devant ma tasse de café je me pose la question: De quoi mon Église d'aujourd'hui a-t-elle besoin? Les rites de la Grande Semaine n'intéressent presque plus personnes. Cet après midi quelques personnes âgées se rassembleront pour écouter la Passion d'il y a 2000 ans. Ce matin dans mon téléviseur, la passion du Christ de 2016 est entrée dans mon salon. Devant l'indifférence religieuse face aux rites, je me suis posé la question: De quoi mon Église communauté a-t-elle besoin?

"Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites" nous a dit Jésus. La passion de Jésus entre dans mon salon tous les jours. Il y a encore des Pilate qui se lavent les mains devant la crucifixion du Christ dans les femmes et les enfants, les pauvres victimes d'un système sans coeur; il y a encore des Judas prêts vendre les femmes et les enfants pour quelques pièces d'argent; il y a encore des Pierre qui ont des pertes de mémoire, la commission Charbonneau en a fait défiler un certains nombre.  C'est le vendredi saint de 2106. Les chrétiens sont indifférents devant des rites d'hier même d'une grande valeur mais ils ont soif de Jésus Christ.  De quoi mon Église a-t-elle besoin?

J'entendais hier un prêtre me dire, dans une paroisse, il n'y a que 4 ou 5 perosnnes à la messe, faut fermer et aller ailleurs. C'est exactement ce que l'Épicerie fait ici, on ferme un magasin pour envoyer les gens chercher leur épicerie ailleurs. Serions-nous devenus un commerce? De quoi mon Église a-t-elle besoin?

Les croyances ne sont pas de la foi, les rites ne sont pas une célébration, des dévotions ne sont pas une prière; que sera la porte de la miséricorde dans nos paroisses? C'est la question que tous les chrétiens qui resteront à la maison aujourd'hui posent à l'Église célébrante. "La forme est devenue le fond" écrit Mgr Rouet. Le rite et le juridique a pris la place de la vie et du théologal. De quoi mon Église communauté a-t-elle besoin aujourd'hui? C'est la question que je porte comme prêtre et que nous devons tous nous poser.

Publié dans Textes de réflexion
jeudi, 24 mars 2016 14:10

Laver les pieds

Aujourd'hui, jeudi saint, en sirotant mon café, je médite le lavement des pieds. Qu'est-ce que Jésus vient me dire ce matin dans ce geste? Jésus vient dire à ses apôtres: toute ma vie avec vous je vous ai lavé les pieds, je vous le signifie à travers un geste qui vous parle pour que vous fassiez la même chose. le lavement des pieds est le don d'une mission.

A l'époque de Jésus, le serviteur lavait les pieds du maitre à son arrivée du travail pour enlever la poussière, la saleté et poser le baume nécessaire pour guérir les plaies. A cette époque aussi le pouvoir religieux était très fort et controlait la vie des gens. Alors Jésus vient dire aux siens:

Votre mission est de laver les pieds, c'est à dire de poser dans la vie et le coeur des chrétiens le baume de l'amour et de la tendresse, le baume du pardon et de la miséricorde pour guérir les plaies que la vie, les pouvoirs y ont creusées. Votre mission sera d'écouter pour enlever le mal, la poussière qui recouvre la vie des gens et rend malheureux. Vous serez maintenant une oreille pour écouter, un coeur pour aimer, des mains pour servir,...

Jésus veut aussi renverser la pyramide. Le pouvoir deviendra une service avec autorité, C'est à dire avec vérité. Vous n'êtes pas des gens pour commander et vous faire servir, mais des gens qui accompagnent la vie, qui crée la communion entre les personnes, des gens qui bâtissent la paix, la tendresse de Dieu, non pas des gens du rite mais de la vie dans la communion et l'amour.

Alors cette année, quand les prêtres s'agenouilleront pour laver les pieds, ils viendront vous signifier ce qu'ils essaient de vivre au milieu de la communauté et qu'ils nous invitent à vivre avec eux. Ma prière ce matin est pour que ce geste posé aujourd'hui soit vrai et non un rite. Qu'il soit vrai afin que la pyramide de pouvoir encore trop présente dans notre Église soit transformée en communion, en service, en accompagnement de la vie et que notre année de la miséricorde ne soit pas seulement un moment de prière à l'église mais un changement radical dans notre façon de faire Église. Jésus dira à Pierre, si je ne te lave pas tu n'auras pas de part avec moi. Avoir part avec Jésus, c'est vivre au mieux le lavement des pieds dans notre quotidien.

Publié dans Textes de réflexion
mercredi, 23 mars 2016 19:46

Faut lire!

Desmond Tutu: Dieu fait un rêve. Desclée de Brouwer. "Comme le révérend Luther King avant lui, l'archevêque Desmond Tutu nous propose une lumineuse vision d'amour et d'espoir." L'auteur nous parle du rêve de Dieu, du silence, de la foi de Dieu en l'homme, de voir avec les yeux du coeur, etc ... Ce sont de courts chapitres remplis d'amour et de profondeur. C'est libérant de vivre ces moments de communion avec Mgr tutu, Bonne lecture.

Publié dans Nouvelles
mercredi, 23 mars 2016 17:10

Condamné!

Jésus qui est amour et tendresse est condamné à mort parce qu'il dérangeait les hommes de pouvoir. Le pouvoir d'aujourd'hui ressemble à celui d'hier. Combien de victimes du pouvoir circulent sur nos trottoirs ou reposent dans nos cimetières. La peur de Pierre qui refuse de se compromettre au jardin de Pilate est toujours vivante, la peur des pouvoirs religieux attachés à la lettre et aux doctrines se ballade toujours sous notre ciel, la peur des pouvoirs politiques qui leur fait considérer leur siège avant les personnes figure enconre au fronton de ces amants du pouvoir. Jésus continue aujourd'hui d'être condamné par la peur des hommes de pouvoir.

Ces peurs nous habitent tous et toutes à différents niveaux. L'histoire nous montre que ceux qui vivent par l'épée périssent pas l'épée et que ceux qui vivent par la justice et la vérité se lèvent un jour dans la justice et la vérité: Martin Luther King, Ghandi, .....

Malgré deux millénaires d'Évangile, le pouvoir continue de jouer de l'épée meurtrière de la terreur ou de l'excommunication. Pour les uns c'est une vengeance méritée, pour d'autres c'est la sécurité et le pouvoir. Ainsi l'annonce de la tendresse de Dieu, du pardon, de la miséricorde reste sans écho.

Nous avons sans doute oublié que nous sommes tous frères et soeurs en Jésus Christ. Celui qui fait éclater une bombe réduit en charpie ses frères et soeurs. C'est également un frère ou une soeur que l'on excommunie ou prive de l'Eucharistie au nom de réflexions spéculatives. Nous sommes tous frères et soeurs en Jésus Christ que cela plaise ou non.

Mon chemin de croix cette année, je le farai devant les stations vivantes du chemin de Jésus. Là où mes frères et soeurs sont méprisés, malmenés, condamnés; là où ces femmes et ces enfants sont blessés au plus profond d'eux-mêmes, là où des Simon de Cyrène aident à porter la croix avec le Christ. Ma prière aujourd'hui est que le chemin de croix de 2016 ne soit pas seulement des images fixées au mur des églises, mais une raélité quotidienne que nous devons accompagner.

Publié dans Textes de réflexion
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