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Homélies, réflexions et spiritualité

Filtrer les éléments par date : juillet 2016
samedi, 30 juillet 2016 23:17

Une diaconesse?

On parle beaucoup de l'accession des femmes au ministère diaconal de ce temps-ci. Les avis sont partagés. Certaines oppositions sont même très dures. Je me permets d'y placer mon grain de sel en vous demandant non pas de me croire , mais de réfléchir avec moi dans une recherche sereine. J'aime bien la position du Pape François qui se dit ouvert à une bonne étude de la question. 

Primo, je crois que la femme a à exercer dans l'Église un ministère complémentaire à celui de l'homme et aussi important pour la vie de notre Église. Cependant je ne crois pas qu'elles aient à imiter le ministère de l'homme. Dieu a créé l'être humain homme et femme et les deux forment l'être humain. A mon avis, il en est de même pour le ministère. L'exercice du sacerdoce du Christ s'actualise par l'exercice du ministère baptismal exercé par l'homme et la femme. Je crois que les deux sont nécessaires pour rendre compte du sacerdoce du Christ.

Secundo, je crois qu'il est urgent et nécessaire de refaire la théologie des ministères en partant du sacerdoce du baptême écarté du discours d el'Église depuis le Concile de Trente. Celui-ci est la base de toute vie en Église. L'exercice harmonieux des ministères ne se fera qu'en se situant au niveau du sens des ministères et non au niveau de la fonction. Ceci nous permettra de resituer le ministère presbytéral à sa vraie place au service des minstères du baptême et non en les remplaçant.

Tertio, tant que nous n'aurons pas l'audace de faire ce pas, je ne souhaite pas que les femmes soient ordonnées ni diacres ni prêtres, elles seront piégées elles aussi. Il nous faut viser la complémentarité dans l'exercice  des ministères et non  l'égalité dans les fonctions. 

Publié dans Textes de réflexion
samedi, 30 juillet 2016 14:18

Je médite

"Il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune." Lc 2, 1-7. Un Christ sans toit. Le Père Guy Paiement avait écrit: Un Christ sans croix et ce matin je rencontre un Christ sans toit. Jésus se présente au monde sans foyer, sans toit, sans lieu où reposer sa tête. Il se présente dans la condition du plus faible de ses frères et soeurs. Comme l'émigrant d'aujourd'hui qui fuit la tempête  et part sans avenir.

La salle commune où chacun se trouve confortable, à la chaleur n'était pas un lieu convenable pour Jésus; trop confortable.  Aujourd'hui encore, Jésus frappe à la porte du monde à travers ces hommes et ces femmes qui doivent quitter leur pays. Beaucoup trouvent un toit mais trop meurent en route ou de faim. Chez nous dans notre prospère et catholique pays des familles vivent encore sans toit, sans foyer, des itinérants meurent de froid dehors sur la place publique.  Comment se fait-il que tant d'être humains meurent de faim pendant que nous jetons la nourriture à la tonne? Comment se fait-il que tant d'être humains gèlent dans des taudis sans plancher alors que tant d'autres se pavanent dans des chateaux? Jésus frappe à la porte du monde, à ma porte à travers le visage émacié du frère ou de la soeur qui a faim. Il frappe avec les doigts gelés de l'itinérant qui cherche un peu de chaleur. "Il n'y avait pas de place pour eux." Qu'en est-il aujourd'hui? Beaucoup de belles choses se font aujour'hui mais il faut continuer de lutter nous dit le Pape François.

Publié dans Spiritualité
vendredi, 29 juillet 2016 13:53

Avec ou au Milieu.

L'évangéliste Luc nous propose un cheminement et je m'y suis arrêté un petit peu ce matin. Durant toute la vie terrestre de Jésus, Luc utilise le mot AVEC. Jésus est avec ses disciples, la foule, il enseigne, marche avec eux, Luc 13, 10; 12, 1ss; 9, 37. Les disciples peuvent le voir de leurs yeux, le toucher, discuter avec lui. Il est dans une relation de "communication".

Après la résurrection, Luc utilise l'expression "au milieu". Les apôtres étant rassemblés, Il est au milieu d'eux. Les disciples d'Emmaüs réalise soudain qu'il est au milieu d'eux à table. Jésus est passé à l'état de "communion". Jésus est là au milieu de nous. Luc 24, 38. Sa présence est le fruit d'une expérience spirituelle. Au lendemain de la résurrection, les disciples ont fait l'expérience que Jésus était en eux et non à côté d'eux. Nous ne pouvons pas contrôler ses venues.

Jésus ressuscité est donc au milieu, il est en nous. Dieu n'est pas à côté de nous mais en nous. Le lieu de notre expérience du ressuscité est donc notre quitidien. L'expérience du Christ ressuscité  se fait d'abord au creux de nos difficultés comme de nos joies. Le monde devant nous a changé, c'est au coeur de ces changements, de ces nouveautés, de ces essais réussis et ratés que le Seigneur nous attend et non dans nos chemins d'hier ou nos rites liturgiques. Comme pasteur, J'ai à m'asseoir au milieu du monde pour y faire l'expérience du ressuscité, l'adorer et faire un bout de chemin en sa compagnie. C'est l'expérience à vivre aussi avec tous nos parents et amis décédés. L'Évangile nous invite non a un changement de structures d'abord mais de mentalité.

Les chrétiens ont quitté massivement la pratique sacramentelle, ils ne sont plus attentifs à l'enseignement traditionnel de l'Église. Jésus ressuscité est là "au milieu"  de ce monde et nous invite à l'y rejoindre. Il est là en nous et nous invite à nous salir les mains, à mettre de la poussière sur nos pieds dans la vie de notre monde, dans les débats contemporains, et d'accompagner un monde assoiffé de vérité, de spiritualité, et de liberté. Jésus ressuscité nous invite à sortir du temple pour le rejoindre dans la Galilée de nos vies, c'est là que "nous le verrons." (Inspiré d'une conférence de Simon-Pierre Arnold, o.s.b.)

Publié dans Spiritualité
jeudi, 28 juillet 2016 14:02

En méditant avec François.

Le Pape François visita les 2800 détenus d'une prison de Philadelphie et il commenta la lavement des pieds en Jean13, 1-15. "Si je ne te lave pas les pieds." "La vie est un voyage au long de différentes routes, de différents chemins qui laissent leurs marques sur nous. Jésus veut guérir nos blessures, soulager nos pieds meurtris en voyageant seuls, laver chacun de nous de la poussière de notre voyage. Il ne nous demande pas où nous avons été, ce que nous avons fait. Il nous dit simplement: Si je ne te lave pas les pieds, je ne serai pas en mesure de te donner la vie dont le Père a toujours rêvé, la vie pour laquelle il t'a créé. (...) Tous nous sommes recherchés par le Seigneur pour nous laver les pieds salis par la route." C'est une parole de bonté et d'espérance donnée par le Pape à ces prisonniers.

Ceci nous amène à réfléchir sur le pardon et le sacrement du pardon. Le pardon, nous le recevons de Dieu quotidiennement. Il faut se laisser laver les pieds au quotidien. Nous avons aussi à donner les pardons nécessaires et le sacrement nous permet comme chrétiens de célébrer en commuanuté dans l'action de grâce ces pardons reçus et donnés. Nous avons besoin d'un signe que Dieu a pardonné et l'Église nous l'offre dans les célébrations sacramentelles. "Le coeur ne connait qu'une seule prison, celle de l'amour."

Inspiré du lire: En vacances avec le Pape françois.  Ed. Fidélité, 2016.

Publié dans Textes de réflexion
mercredi, 27 juillet 2016 14:42

Un piège

Un clin d'oeil à l'Évangile de Jean 8, 1-12. Je médite avec intérêt les forces en présence. L'Évangile intitule l'événement:  la femme adultère. Pour moi là n'est pas la question. Il s'agit moins de l'adultère que du piège que la force du pouvoir tend à la force de l'amour et du respect des personnes. Cette opposition se vivait au temps de Jésus, elle se vit depuis et se vivra tant qu'il y aura du monde sur la terre. C'est l'opposition du pouvoir et du contrôle à la force de l'amour et de la vie. On a fait à la femme adultère une histoire qui n'est pas la sienne. L'attitude de Jésus dérange et le pouvoir religieux veut le piéger pour le condamner. C'est parfois ce que notre Pape François vit par moment. Il dérange le pouvoir religieux et on voudrait bien le mettre au pas.

Les messieurs du pouvoir religieux s'amène avec la dame et à partir de la loi, la condammne: elle doit être lapidée. Jésus s'abaisse au niveau de la dame et la relève en lui redonnant sa dignité de femme et d'enfant de Dieu. Dans le monde et dans les Églises cette opposition existe toujours comme dans la société. Nous le vivons aujourd'hui encore avec les changements de la société où l'Église au lieu de demeurer le levain dans la pâte s'élève au niveau des lois du permis et défendu. Ainsi un fossé se creuse constamment entre la vie et notre agir ecclésial. Trop souvent nos lois, nos coutumes nous détournent des personnes et des vrais problèmes. Comme Église, comme chrétiens nous devons nous inscrire en faux à cette attitude de pouvoir et developper l'attitude de Jésus.

L'attitude de Jésus nous invite à convertir notre position de la religion pour adopter celle de la spiritualité et des valeurs de la personne. Nous l'avons vécu avec le sacrement du pardon où l'accent est mis davantage sur l'aveu et non sur la célébration du pardon, nous le vivons avec les sacrements où l'accent est mis sur le rite, le contenant au détriment du contenu. Il ne s'agit pas de condamné, mais de réfléchir et nous laisser baigner par l'attitude du Christ. Nous sommes invités par l'Évangile sur la route de la conversion et de l'amour. Nous sommes invités à un retour à l'essentiel.

Publié dans Spiritualité
mardi, 26 juillet 2016 16:02

Croire.

Aujourd'hui, 26 juillet, fête de Sainte Anne, les textes de la célébration nous parlent de la foi, foi d'abraham et la foi des ancêtres. Ceci me conduit à méditer un petit peu sur cette question. La Foi! J'ai appris un acte de foi par coeur autrefois: croire à des vérités révélées pour être sauvé.  J'ai longtemps été mal à l'aise devant cette définition. Croire à des vérités. Ça me chatouillait.

Un jour, un professeur de théolgie, nous dit comme cela: la foi ne s'adresse pas à des vérités mais à une personne le Christ. Il nous donna l'exemple d'un enfant. Placé un enfant sur le coin d'une table et tendez-lui les bras, si l'enfant vous connait et a établit avec vous une certaine relation de confiance, il va spontanément se jeter dans le vide sur que vous allez le saisir. Si vous êtes un étranger, il va pleurer et ne posera pas le geste. le lien de confiance n'est pas là.

Ce fut la foi d'Abraham dans la Genèse 12, 1ss. Abraham se jeta dans le vide sachant que son Dieu ne l'abandonnerait pas. Un lien de confiance s'était établit avec Dieu. La foi, c'est d'être assez confiant en Dieu pour se jeter dans le vide sachant que Dieu va me saisir. La foi, c'est faire l'expérience de  la présence de Dieu en  moi et du Christ ressuscité pour m'engager à sa suite même si je ne sais pas où cela va me conduire. Notre Église du Québec depuis la révolution tranquille s'est transformée et nous nous demandons parfois où cela va nous mener. Il semble que l'Église que nous avons connu et connaissons encore un peu est sur la route de la disparition. La foi est de croire qui nous sommes en état de transition, d'enfantement d'une nouvelle forme d'Église et que l'Esprit nous conduit là où nous ne savons pas. La foi est cette capacité de nous jeter dans le vide, comme l'enfant, pour suivre l'Esprit en nous. Ce fut aussi la foi que mes ancêtres m'ont laissée, non pas une foi intellectuelle qui marche avec des notions, mais une foi expérience de vie qui se situe au niveau du coeur. Je crois, Seigneur, mais augmente ma foi.

Publié dans Textes de réflexion
mardi, 26 juillet 2016 15:28

être ou paraitre.

Luc de la Rochelière dans son chant "La vie est si fragile" chante: "On n'atteint pas toujours le but qu'on s'était fixé autrefois. On est rarement ce que l'on croit, on est seulement ce que l'on est." On est pas toujours ce que l'on parait être, mais seulement ce que l'on est. C'est l'évangile de ce dimanche, Lc 12, 13-21.

Le riche veut engranger ses biens pour s'assurer une bonne vieillesse sans penser au partage. Il parle toujours en "JE". Chez nous on dirait: Il tourne le miroir toujours de son côté. Et avant même qu'il ait terminé d'engranger, il devra faire face à ce qu'Il est et abandonné ce qu'il voudrait être. Nous avons tous des ambitions, des rêves légitimes mais qui ne sont pas l'essentiel de notre vie. Nous conservons uniquement ce que nous avons donné, ce que nous avons gardé pour nous appartiendra aux autres. 

L'essentiel de notre vie est que nous sommes l'enfant bien-aimé de Dieu. Notre vie doit travailler à développer le mieux possible notre humain et d'enfant de Dieu. C'est tout ce qui nous restera après la mort. Tous les biens, les richesses sont donnés pour réaliser au mieux notre être humain et chrétien. Les richesses qui nous suivront seront celles que nous aurons partagées.

Jésus n'invite pas à l'imprévoyance, au laisser aller. Il invite à ne pas mettre notre confiance dans les biens qui passent. Il s'agit de les utiliser, prévoir l'avenir est sage, mais ne pas faire de ces moyens un but. Nous naissons avec une seule richesse, notre qualité d'être humain et d'enfant de Dieu et nous mourrons avec cette seule richesse. Toute notre vie doit servir à développer cette richesse, à mieux vivre cette richesse d'enfant de Dieu. Il n'y a pas de riches ou de puissants au cimetière, il n'y a que les enfants bien-aimés d'un Père. Autour de nous, souvent des gens prennent leur retraite avec une certaine sécurité et la maladie vient chambouler les projets d'avenir.

L'Évangile nous renvoie à l'essentiel: Ce que je suis, ce je suis appelé à être, et comment je vais utiliser les biens pour assurer un mieux être aujourd'hui et demain. Ce n'est pas la possession qui est mauvaise, mais les raisons pour lesquelles on le fait et l'usage que l'on en fait. Chantons de temps à autre: "Ouvre mes mains, Seigneur, qui se ferme pour tout garder, le pauvre a faim devant ma maison, apprends-moi à partager." La richesse essentielle devant Dieu est celle du coeur. Le coeur qui sait assurer une certaine sécurité, le coeur qui sait aussi partager. Nous sommes dans l'année de la miséricorde. Nous pouvons encaisser les richesses en vue de Dieu, celles qui nourrit le coeur et qui me fait grandir dans l'amour.

Publié dans Homélies
samedi, 23 juillet 2016 14:16

L'Université du Bon Dieu

Ce matin, je m'arrête à la prière. C'est quoi prier? Autrefois nous avions la prière en famille le soir, et les prières terminées, mon père restait un bon moment en silence, la tête entre ses deux mains, appuyé sur le dos de sa chaise. C'était silence. Aujourd'hui je revois ces moments comme des instants de divin. Une fois les prières terminées, mon père priait.

J'ai découvert la prière pour moi à l'université du Bon Dieu. La nature a toujours eu un attrait spécial dans ma vie. Assis sur un coprs d'arbre mort, contemplons la nature. Il y a plusieurs essences d'arbres, chacune ont leur beauté et leur utilité: sapin, épiniette, bouleau, cèdre,  cormier etc ... jamais les uns ont livré la guerre aux autres. Chaque espèce rend hommage au Créateur selon ce qu'il est. Dans cette contemplation, j'ai appris le commandement du Seigneur: Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Le parterre devant la maison présente une variété de fleurs qui font la beauté du jardin. Quand je le regarde j'admire cette beauté. Quand Dieu regarde le monde, il voit son parterre de fleurs avec ses variétés. Les lfeurs rendent gloire à Dieu à partir de ce qu'elles sont et vivent dans l'harmonie les unes avec les autres.

Assis près d'un cours d'eau, nous contemplons la force de l'eau qui coule à travers des méandres très sinueux. L'eau, c'est fort. Si la rivière continue toujours de couler, c'est qu'une source l'alimente. La rivière se fit sur sa source et reste fidèle à la source. En moi aussi une source alimente ma vie. Dans la mesure où je reste fidèle à la source et que j'ai confiance en ma source, ma vie continuera d'avancer et de grandir comme le cours d'eau qui coule toujours vers un cours d'eau plus grand et plus profond.

Ceci me conduit à Jésus dans l'Évangile de Jean: "Ce n'est plus sur la monagne ni au temple que vous adorerez, mais en esprit et vérité." Jn 4, 21. La nature, l'oeuvre de Dieu est une école de vie, de prière, de contemplation. La prière est communion avec Dieu en nous. La prière est contemplation. Nous avons fait beaucoup de nombrilisme avec la prière. Remarquons la différence dans la façon de prier entre Abraham dans Gn 18, 20-32 et Jésus en Luc 11, 1-13. Abraham est au niveau des mots, des supplications, il veut faire changer Dieu d'idée. Alors que Jésus invite à une relation de communion avec un Père. Une chose est certaine, Dieu n'a pas de répondeur sur son téléphone. Quand on l'appelle, ce n'est jamais une boite vocale qui répond, mais Dieu lui-même. Ensemble, frères et soeurs chrétiens, apprenons la contemplation, la prière à l'école de l'université du bon Dieu. Et comme l'écrit  le Père Ringlet: "Entrez dans le jeu. Laissez-vous cajoler par la nature qui vous entoure, embrassez-la, qu'elle vous embrasse et que ce cloître devienne le lieu privilégié d'une grande tendresse."

Publié dans Spiritualité
vendredi, 22 juillet 2016 14:23

Se glisser dans l'Écriture.

"Si tu pouvais,' mince comme un signet, te glisser subrepticement entre les pages, entendre leur bruissement végétal et dans le grain de papier, le grain de la voix de Dieu. Le livre attendrait patiemment tes yeux et s'ouvrirait en confidence. La voix de l'écriture s'inviterait chez toi par une porte basse." Poême du moine Gilles Baudry. Se faire mince comme un signet pour s'insérer dans le livre de la Parole de Dieu afin d'écouter la voix de Dieu. Une belle image qui nous inspire l'attitude fondamentale pour approcher la Parole dans le livre. J'aurais le goût d'ajouter: se faire silencieux comme la fleur du jardin pour entendre la Parole de Dieu qui se révèle chaque jour autour de moi. Ou encore: ajuster mes lunettes pour lire la Parole de Dieu qui s'écrit chaque jour par mes frères et soeurs dans la foi. Dans le grain de papier entendre le grain de Dieu, dit le poète. Le grain de Dieu est semence qui vient féconder ma vie et me faire porter du fruit et du fruit en abondance, "un fruit qui demeure." Les poètes ont cette sensibilité qui rejoint le coeur et fait grandir. La Parole de Dieu entre chez moi par la porte basse. Elle entre dans l'humilité du coeur. Elle entre par l'écoute et la simplicité. Elle entre en celui qui se laisse séduire par le bien-aimé comme nous dit le prophète Osée. L'écoute de la Parole n'est pas d'abord oeuvre de spécialiste, mais consolation du cœur qui sait s'arrêter.
Publié dans Textes de réflexion
jeudi, 21 juillet 2016 14:40

Écouter des moines.

Gabriel Ringlet: Effacement de Dieu. La voie des moines poètes. Albin Michel. Le Père Ringlet est professeur de théologie à Louvain et nous présente des extraits des moines poètes qui n'ont pas toujours été bien acceptés mais qui nous parlent avec chaleur de la rencontre du Christ dans la vie. En présentant ces extraits, le Père Ringlet nous dit son Dieu et sa foi.  Ces textes sont parfois étonnants mais toujours riches de spiritualité. Ils éclairent notre vie spirituelle et notre agir chrétien. Les images des poètes pénètrent jusqu'au fond de l'être et les images ne provoquent jamais de conflit alors que les concepts, les énoncés théologiques provoquent souvent des batailles d'idées ou de mots. Laissons réchauffer notre coeur à la chaleur de cette parole.

Publié dans Nouvelles
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