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Homélies, réflexions et spiritualité

Filtrer les éléments par date : novembre 2019
vendredi, 29 novembre 2019 15:13

On se refroidit par en dedans?

En Luc 24, 37-40, nous lisons: Au temps de Noé, avant le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme ou mari jusqu'au jour où on entra dans l'arche."  J'ai le goût de parodier ce texte: Dans l'époque de chrétienté, on vivait en masse la pratique sacramentelle, on buvait les sermons, on restait en couple jusqu'au jour où la révolution du Québec changea complètement notre vie. Ce menu de la Parole, de l'Eucharistie et de la prière était plein de vitamine et capable de nous mener loin. Et pourtant, un jour cette vie s'est arrêtée et avons de la difficulté à retrouver une vitesse de croisière. Se pourrait=il que cette saine nourriture aurait parcourru tout notre système digestif chrétien sans nourrir notre foi et notre vie quotidienne? Se pourrait-il que comme le frigo, nous nous serions refroidit par en dedans?

En méditant ce texte, je me revoyais un jour où j'avais suivit une session sur l'homélie. Un des animateurs, Henri Bergeron de Radio Canada, nous avait dit: Moi, j'ai 15 minutes de nouvelles a donné et je les repasse plusieurs fois pour bien les assimiler et donner une nouvelle; vous, vous avez la Parole de Dieu et vous ne la lisez même pas avant de célébrer. Est-ce qu'il exagérait? si peu. C'est à ce moment que j'ai pris mieux conscience combien j'étais mal préparé pour annoncer et faire découvrir la parole de Dieu. Je m'y suis attelé depuis, mais la  digestion de la Parole est parfois lente et difficile quand les bases ne sont pas solides. Nous avons besoin comme les disciples d'Emmaüs de retrouver un long compagnonnage avec la Parole de Dieu au quotidien. Nous avons besoin d'une parole-sécateur pour couper les vieilles branches de nos pratiques et retrouver le dynamisme du message évangélique.

 

Publié dans Spiritualité
vendredi, 29 novembre 2019 14:47

Une parabole.

Une parabole est toujours d'actualité. J'en tire une ce matin d'un livre: La mission de l'Église au tournant de l'an 2000, P. 230, Marc Girard. qui m'apparait actuelle tant dans la saison que dans la vie personnelle et d'Église. Un flocon de neige qui ne fait pas le poids.

Au temps de «noé, une colombre et un corbeau était sortis de l'arche. Après tant de millénaires d'histoire, la colombe blanche, réputée symbole de la paix, en était venue à voir tout en noir à force de constater l'escalade des conflits et des guerres. Le corbeau noir, lui, trop fier et trop gêné pour revenir à l'arche le bec vide, avait déguerpi pour de bon vers le grand nord. Et là, désoeuvré, il s'était mis à observer les flocons de neige qui tombaient sur une branche d'arbre. Le vieux sage s'est mis alorss à voir tout en blanc. Après toute  cette éternité, il retrouve la colmbe déprimée et lui raconte simplement ce qui suit: "Tout à coup, quand s'ajouta le 3 517 925 flocon, crac! la branche s'est cassée. Après bien des secousses d'hésitation, la colombe a eu un flash. Elle comprend soudain que, face à la branche solide qu'est la guerre, ou la menace nucléaire, la tortue, la chicane, l'alcoolisme, la  montée des divorces ... un groupe de pauvres, de sans-voix, de démunis qui, tranquillement, patiemment et sans violence, se tiennent ensemle, a la capacité de faire craquer tous les germes de division et d'injustice qui nmenacent l'équilibre de la planète.

La morale de cette histoire? Lieu de solidarité sociale et spirituelle, l'Église des petits et des débâtis a un poids beaucoup plus grand que certains naturellement sont portés à le penser.

En méditant cette parabole, je repensais à tous nos beaux projets de pastorale que j'ai vécu pendant des années et qui sont disparus alors que de petites pousses toutes fragiles se font jour dans nos communautés chrétiennes et semblent pleines de santé.  C'est l«'enseignement de Jésus.

 

Publié dans Textes de réflexion
jeudi, 28 novembre 2019 18:05

La communauté chrétienne.

La communauté chrétienne est d'abord symbolique, elle est un espace décléricalisé, laïc,  où la  priorité est donnée au xtémoignages et non aux pratiques.

La communauté chrétienne est aussi prophétique, elle est l'atelier d'une parole différente de la langue de bois truffée de préjugés, à commencer par les siens propres.

La cvommunauté chrétienne est laboratoire du royaume,  elle est une combinaison de contraste voyants créant un paysage de joie et de méditation.

La communauté chrétienne est eschatologique, elle est un laboratoire d'avenir, elle donne de l'espérance. Elle est invitation à rêver à un renouveau.

La foi chrétienne n'est pas seulement un message, elle est d'abord une histoire de guérison dont le laboratoire est la communauté chrétienne témoin du royaume.

Notre défi aujourd'hui est de bâtir  cette communauté. Tiré de "Dieu derrière la porte."

 

Publié dans Spiritualité
jeudi, 28 novembre 2019 15:35

Différence ...

Ce matin, j'entendais une députée à l'assemblée nationale qui se plaignait d'intimidation. Nous parlons beaucoup de violence faite aux femmes, même on parlait de la couleur de la peau d'une candidate à la direction d'un parti politique. Nous parlons aussi de parité -autant d'hommes que de femmes- dans le secteur publique ou politique. Même nos Églises demeurent des sociétés patriarchales de célibataires. Il me semble que nous vivons actuellement un problème profond qui remonte au texte de la création dans la bible.

Le problème, il me semble, n'est pas la parité ou le nombre égal, c'est la reconnaissance des différences et la complémentarité des personnes. Notre problème en société comme en Église est de reconnaitre la valeur et l'importance des différences. Le problème de la chûte au Paradis terrestre est cette difficulté de reconnaitre la différence des personnes, non seulement un différente physique, mais une complémentarité au niveau de l'être. N'y a-t-il pas une mauvaise interprétation du texte qui a conduit à une fausse compréhension des différences? C'est toute notre conception du masculin et du féminin qui est à revoir. Le Père Arnold nous invite à une théologie des différences, Mme Suzenelle à la suite de bien d'autres théologiens et théologiennes nous invite à une théologie de la complémentarité. 

Il y a là une piste de réflexion urgente où notre Église devrait être à l'avant garde pour contester cette vision de société patriarchale et qui pourrait conduire à réparer une injustice non seulement à l'égard de femmes, mais peut être "aussi à l'égard du Créateur", et je le dis avec une petite crainte.   Nous vivons une époque extraordinaire qui nous invite à redonner à chaque personnes la place importante qui lui revient à parrir de son être profond. Le Père Arnold dans son livre "Dieu derrière la porte" nous ouvre vriament une porte dans ce sens.

 

Publié dans Textes de réflexion
mardi, 26 novembre 2019 14:50

Appeler à renaitre. Mth. 24, 37-44.

Je prenais un repas avec quelques personnes dernièrement et certains étaient inquiets devant les changements rapides et continus de la société à laquelle ils devenaient étrangers. On ne peut plus suivre disaient-ils. Les uns sont pris par le passé et voudraient le conserver,  d'autres plus libres ont pris la route et essaint de suivre. Voila notre Évangile d'aujourd'hui. C'est la fin d'un monde et la naissance d'un monde nouveau.

Dernièrement au Japon le peuple s'est soulevé contre l'oppression du pouvoir et s'est dirigé vers la démocratie. Au Québec, les gens sont de plus en plus sensibles à cette dimension de liberté et de respect des personnes. Il y a des guerres, des luttes de pouvoir, des déluges, c'est un monde qui se soulève pour exiger le respect des personnes et de la nature. Le monde nouveau naitra dans la mesure où chacune et chacun de nous fera le pas de conversion nécessaire.

Jésus nous dit dans l'Évangile:"L'un est pris l'autre laissé." Nous le vivons aujourd'hui dans la société et l'Église. Dans ce monde en changement, les uns restent pris dans leurs structures, leur tradition et n'avancent pas, alors que d'autres, libres, prennent la route du renouveau. Pour suivre et accompagner ce monde en train de naitre, nous devons avoir cette liberté intérieure qui nous fait dépasser les structures pour accompagner la vie.

Jésus nous invite à lire les signes des temps. Prenons conscience d'abord que Dieu n'est plus une Vérité à contempler mais une puissance divine au coeur du monde qui n'est qu'AMOUR. Ce Dieu, nous devons le découvrir pour nous et le faire découvrir autour de nous. Ceci demande à la fois une conversion personnelle et un changement de vocabulaire. Dans ces signes des temps, nous devons prendre conscience aussi que nous sommes passé de la théorie à la communication et à la communion. les chrétiens acceptent de moins en moins les idées toutes faites venues d'en haut, ils veulent avoir leur mot à dire dans les déciciosn qui les concernent. Ceci exige une conversion dans notre façon d'animer les communautés et dans nos prises de décisions. Le peuple chrétien est davantage au niveau de l'être que du faire. Un monde nouveau est en train de naitre et souffre dans les douleurs de l'enfantement.

Un autre lieu de naissance est l'importance de la communauté, nécessité de créer des liens entre les personnes. La société a une tendance souvent néfaste pour la vie, c'est la centralisation dans des grands ensembles qui font souvent disparaitre les personnes et leur besoins. Comme chrétiens, il nous est important de replacer l'accent sur la communauté, le rassemblement des personnes au niveau de leur milieu de vie pour créer des liens et célébrer. L'Église est un noyau de petites communautés réunies dans l'amour et la liberté autour de Jésus Christ. La naissance d'un peuple nouveau nous invite à cette conversion.

"Vous ne savez ni le jour ni l'heure où le Seigneur viendra" nous dit encore Jésus. Le Seigneur passe dans nos vies au quotidien à travers les personnes et les événements qui font la trame de nos vies. Il passe à travers l'enfant qui n'a pas déjeuner avant d'aller à l'école, par le veiillard qui est seul dans son quotidien monotone, le malade qui attend un peu de tendresse, la personne qui a pris ses distances avec l'Église et qui a soif de vie spirituelle et de sens, etc ... Jésus n'envoie pas un message par internet pour avertir de son passage. Il vient et demande de rester éveillé pour l'accueillir.

Devant cette naissance d'un monde nouveau, regardons Monsieur Zachée dans son arbre. Jésus me regarde et me dit: Descend de ton arbre aujourd'hui j'entre chez toi. Il nous invite à descendre de nos structures et coutumes pour acquérir cette liberté intérieure, liberté de l'Évangile qui nous permettra de prendre la route avec les femmes etles hommes autour de nous pour découvrir ensemble que Dieu est une puissance d'AMOUR.

 

Publié dans Homélies
lundi, 25 novembre 2019 14:53

J'ai fait un rêve.

Cette nuit, j'ai fait un rêve. Je ne me prends pas pour Martin Luther King. J'ai fait un rêve en deux temps et je me suis amusé à l'interpéter un peu comme Joseph dans la Bible.

Je partais porter la communion dans un centre de personnes âgées. en route, je m'arrête chez quelqu'un faire une commission. Au sortir de la maison ma voiture est glissé un peu de côté, avec de l'aide nous la remettons sur la route et je continue mon chemin. Je m'éveille.

Le sommeil revient et mon rêve continue. En route j'arrête encore une fois chez un ami et à ma sortie de la maison, ma voiture est glissée dans un fossé et sur le toit, les quatre fers en l'air, comme on dit. Je m'éveille de nouveau. Une question m'est venue: Qu'est-ce que je vis présentement que mon subconscient me ramène. J'essaie donc d'analyser.

Au fil des jours précédents, j'ai fait une constatation. Je prenais conscience que doucement dans notre Église par divers prise de position qui dénote une mentalité, nous repoussions un peu plus les chrétiens dans la sphère de l'exécution en les éloigant du partage de décision et de responsabiltié. Le cléricalisme comme dit le Pape François prenait plus de terrain  et beaucoup de chrétiens m'interpellaient devant cette menace exprimant leur déception et leur souffrance. La voiture de mon rêve glissait doucement jusqu'au moment où elle était sur le toit; c'est à dire que les roues -les chrétiens- sont moins nécessaires puique c'est le toit- le pouvoir clérical- qui mène. Un curé m'a dit un jour devant les réactions des chrétiens: S'ils ne sont pas contents qu'ils restent chez eux.   Nous sentons l'église se refermer doucement sur elle-même comme un coquille en train d'étouffer. Le tournant missionnaire ....

C'est ce que je vis présentement et que mon subconscient a fait remonter en moi. L'Évangile de dimanche prochain, premier dimanche de l'avent, nous invite à l'espérance dans la naissance d'un monde nouveau.

 

Publié dans Textes de réflexion
vendredi, 22 novembre 2019 14:06

Prière.

Ce matin, une prière d'action de grâce monte en moi inspirée de Monsieur Épictète.

En ouvrant mes tentures, je te rends grâce, Seigneur, pour avoir inventé les yeux qui me permettent d'admirer ton oeuvre, de reconnaitre la grandeur de ton amour et de ta présence dans cette belle nature qui nous entoure.

Je rends grâce aussi de d'avoir inventé les papilles gustatives qui me permettent de savourer les bons aliments qui me révèlent aussi ta bonté et ton souci pour nous.

Je te rends grâce d'avoir inventé le cerveau qui me permet de te connaitre, de te rencontrer et aide mon coeur à t'aimer.

Je te rends grâce d'avoir inventé mon estomac et mon ventre magnifique usine de transformation qui peut faire rougir de jalousie tous nos bons savants de la terre.

Je te rends grâce de m'accompagner dans mes faux pas pour m'apprendre à me redresser pour me réaliser au mieux comme ton enfant bien-aimé.

Et ma prière d'action de grâce continuera aujourd'hui ...

Publié dans Spiritualité
jeudi, 21 novembre 2019 16:05

Liberté intérieure.

Sur le chemin de la liberté, la mort est est la fête la plus solennelle." Bonhoeffer. En lisant cette affirmation, je pensais à Jésus sur la croix qui peut dire: "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font." Jésus nous apprend cette grande liberté intérieure qui lui permet d'accepter la mort dans la fidélité à son être et à sa mission. Je pensais à Jésus le jeudi saint qui ne veut pas jouer le rôle de Belle-mère, qui donne sa mission aux siens et disparait. Ils  leur fait assez confiance pour accepter leur liberté et il est assez libre lui-même pour les accompagner dans leur mission.

Dans la société comme dans l'Église, différents courants s'affrontent. Il y a une part de vérité dans les uns comme dans les autres. la liberté intérieure suppose cette capacité de les accueillir et de les écouter sans être brisé dans ses convictions et sans vouloir les faire taire. Nul n'est blessé que par lui-même, disait J. Chrysostome, tou tdépend du pouvoir que je donne à l'autre. Bon sujet de méditation.

Publié dans Spiritualité
mercredi, 20 novembre 2019 15:55

Faut lire et méditer.

Anselm Grün: Conquérir sa liberté intérieure. Ed. de l'Atelier. Ce livre date de près de 20 ans, mais il est d'une grande actualité. Conquérir sa liberté, c'est se guérir de tous ces préjugés, comportements imposés de l'extérieur qui pour la plupart nous ont fait manquer notre cible spirituelle pour nous attacher à des pratiques lesquelles ont laissé un vide douloureux et difficile à combler. Nous avons mis l'accent sur la performance et non sur la fécondité de la vie. Dans notre société actuelle et notre vie en Église, il est de plus en plus urgent de basculer vers la vie spirituelle et moins la pratique, la prière et moins les dévotions, la foi et moins les croyances afin de rester maitre de sa vie spirituelle. Bonne lecture.

 

Publié dans Nouvelles
mercredi, 20 novembre 2019 14:50

Peur ou fécondité

Un Monsieur riche partit en voyage et donna des sous à ses serviteurs pour faire fructifier. Les uns les firent fructifier et l'autre l'enterra par peur de le perdre. Lc19, 11-28. Ce texte de Luc me renvoie à notre liberté intérieure. Est-ce que dans ma vie spirituelle j'agit par souci de fécondité ou par peur ou manque? Jésus nous dit en »Marc: le royaume de Dieu est en vous. Pierre nous révèle dans sa 2e lettre: "La puissance divine nous a fait don de tout ce qui est nécessaire à la vie." 2 P. 1, 3. La vie divine en nous contient tous les dons nécessaires à notre vie chrétienne. Notre façon de les utiliser et d'en vivre doit être animée par cette volonté de croissance. Faire croitre en nous ces dons au service du royaume de Dieu. Il nous est demandé de faire grandir la fécondité de notre être.

Nous sommes appelés à être positif. Trop souvent nous partons du négatif pour se convertir. Les gens de la parabole en Luc ont fai fructifier ce qu'il possédait et il s'est multiplier. L'un était négatif, il avait peur, et son don est resté sans progrès. C'est l'image de notre vie spirituelle. Nous avons l'impression souvent d'être bon chrétien si nous avons fait beaucoup de pratiques, de prières, de dévotions qui laissent trop souvent un vide parce que ce sont des choses extérieures à nous et qui ne font pas grandir. Ce n'est pas l'activisme qui compte mais la fécondité. Nous avons peut être oublié cette dimension essentielle dans notre vie d'Église. Nous mettons l'accent sur les activités extérieures, les pratiques de rituel, qui nous laissent insatisfaits, qui laissent un vide en dedans. 

On me disait quand j'ai étudié la liturgie que le rite d'ouverture de la messe était là pour nous placer en présence de celui qui nous avait convoquer à la célébration. Prendre conscience ensemble de la bonté et de l'accueil comme de la grandeur du Christ Jésus qui nous invite à ce rassemblement d'action de grâce. C'était un rite d'ouverture. Rapidement il est devenu "le rite pénitentiel". Nous sommes descendus vers nous au lieu de monter en action de grâce et prendre conscience de la divinité qui nous habite et qui nous rassemble en communauté.

Nous sommes davantage dans une vie de performance que de fécondité. Nous nous attachons au nombre de prières plutôt qu'a la richesse de la prière. Parfois je vais négliger des rencontres avec les gens pour satisfaire mes règlements de ferveur. Les chrétiens sont partis avec un vide spirituel, en recherche de valeurs et de sens à la vie et nous visons le retour à la pratique et non la fécondité de la vie chrétienne au quotidien. Nous sommes toujours dans cette vie de performance et non de fécondité. Derrière cela il y a un manque de liberté intérieure qui me fait obéir à des normes et des pratiques plutôt que de rendre ma vie spirituelle féconde selon l'Évangile. Nous avons davantage appris à obéir qu'à devenir fécond. Nous avons tout ce qu'il nous faut, nous dit Saint Pierre, il s'agit de bien l'utiliser. 

Une question majeure pour nous est de se libérer de ces structures intérieures héritées de notre histoire pour retrouver la liberté de l'Évangile. Apprendre à vivre, prier et célébrer non POUR mais PARCE QUE.  Je ne vais pas à la messe pour avoir des grâces ou pour prier pour mes parents défunts, comme on le fait beaucoup aujourd'hui. Je vais à la messe parce que je suis un être de communion, en communion avec mes soeurs et frères et avec mon Seigneur et j'ai le goût de célébrer cette réalité. Je prie parce que je suis un être spirituel et j'entre en relation avec ce divin qui est en moi. Dans la vie ordinaire, je ne vais pas visiter mon père pour avoir de l'argent ou pour autre chose, je le visite parce que je suis son fils et que je l'aime et qu'il m'aime. Cet amour m'habite et je le fais grandir. Il en est de même dans ma vie spirituelle.

Dans le contexte de société où nous vivons, où l'accent est mis sur la performance,  où chacun est jugé selon son rendement, ne serait-il pas intéressant ou urgent de développer cette dimension de fécondité dans nos vies? Ne serait-il pas intéressant de mettre moins l'accent sur le mea culpa que sur l'alléluia? Je me souviens quand j'étais jeune, le curé avait un appareil au confessionnal pour compter le nombre de confessions et le premier de l'an, il nous donnait les statistiques. Et si une année le nombre avait diminué, nous avions droit à une semonce. Le tournant missionnaire nous invite à cette démarche de libération des schémas qui emprisonnent notre liberté intérieure pour devenir fécond comme nous le dit le texte de la création: "Soyez féconds" de cette fécondité de l'esprit, du coeur, de l'intelligence pour remplir la terre d'amour et de tendresse.

Inspiré du Père Anselm Grün: Conquérir sa liberté intérieure.

 

Publié dans Textes de réflexion
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