Gourmet ou gourmand de Dieu Jn 6, 24-35
Les derniers mariages que j'ai célébrés en paroisse, lors que les mariés ne demandaient pas de messe à leur célébration pour se respecter et être vrai avec eux-mêmes, les gens me disaient: il me faudra retourner dans une église demain parce que je n'ai pas communié. Et quand il y avait une messe, on me disait: Est-ce que cela compte pour demain? Et je répondais,NON. Et j'ajoutais si vous croyez que ça compte, c'est votre conscience et que cela nourri votre vie chrétienne, c'est correct: mais si cela compte, c'est non. Ce sont les questions auxquelles nous sommes confrontés aujourd'hui.
Ce sont des questions que Jésus a rencontrées aussi dans l'Évangile d'aujourd'hui. Jésus répond aux gens qui l'ont suivit et le questionnent: vous me cherchez non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé et que vous avez étérassasiés. Dans la multiplication des pains, Jésus a donné un signe d'une nourriture qui nourrit le coeur et l'esprit et les gens ont été heureux d'avoir mangé à leur faim et veulent retrouvé Jésus. Ils sont au niveau de la faim du corps, du pain qui se perd et non de la nourriture spirituelle qui ne se perd pas.
Alors, ce matin, je me suis posé la question: Est-ce que je suis gourmand ou gourmet quand je vais à l'Eucharistie? Être gourmet de Dieu, c'esr reconnaitre le sens profond que Jésus a voulu donner à son geste. Jésus a voulu rester avec nous comme nourriture poour nous rendre comme lui. Quand je mange au repas, la nourriture se change en moi, quand je mange à l'Eucharistie, c'est la nourriture qui me change en Lui. Chaque fois, je deviens de plus en plus semblable à Jésus Christ. Le gourmand est la bonne fourchette qui mange bien même deux ou trois messes par jour Le gourmand ne peut se satisfaire d'un repas de temps en temps. Ce n'est pas, pour lui, la qualité qui est important mais la régularité. Nous devons nous poser cette question: Suis-je gourmand ou gourmet de Dieu?
Quelle est la nourriture pour laquelle nous devons travailler et nous nourrir? Je suis le pain de vie, celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim. Pour les juifs c'était difficile à comprendre. La parole de Dieu est aussi une nouriture. Jésus est présent dans sa parole comme dans le pain eucharistique. La parole révèle l'amour de Dieu pour son peuple, mais révèle aussi l'humanité. Révèle la vie du peuple chrétien. Elle est nouriture pour l'esprit. Cette nouriture de Jésus nous transforme en Lui et nous permet de continuer son oeuvre. Il est venu faire communauté avec l'humanité et nous invite à continuer de rassembler les gens en communauté. C'est ainsi que devant la fermeture de nos églises, nous n'avons pas à nous demander où nous irons à la messe. Il faudra nous trouver un endroit où un prêtre célèbre la messe. Non, La question à nous poser est en quel endroit, comme communauté, allons-nous célébrer l'Eucharistie? Nous célébrons là où nous vivons.
Alors, ce matin, dans ma célébration communautaire, j'irai chercher la nourriture dont j'ai besoin pour continuer l'oeuvre du Christ et bâtir une communauté vivante avec les gens qui nous entourent. Messe vient de "mittere" qui signifie envoyé. Nous sommes envoyés au coeur du monde bâtir des communautés vivantes.
Bonne Lecture
Alain Roy: L'avenir est ouvert. 30 paroles d'espérance de Jésus. Médiaspal 2024. L'auteur nous présente plusieurs pages d'Évangile qui réveille en nous L'espérance. Si notre monde semble désabusé, c'.est qeu sans doute il a perdu l'espérance. Il faudrait changer ses lunettes et regarder le monde autrement. Seule une foi éclairée nous permettra de meiux comprendre notre monde. C'est ce que l'auteur s'efforce de nous montrer. Bonne lecture.
Un merveilleux pique-nique. Jn 6, 1-15,
Si nous regardons notre vie, nous sommes conscients de notre besoin constant de nourriture pour grandir. Nous passons du nouveau-né à l'âge scolaire, puis à l'âge adu;lte puis à la vieillesse. à toute ces étapes nous avons besoin de nourriture corporelle, spirituelle, affective, intellectuelle pour nous développer normalement. Ce qui est vrai pour le corps, l'est aussi pour l'esprit, le coeur et la plan spirituel.
Dans l'Évangile de ce dimanche, Jésus est sur le bord du lac de Tibériade où une foule l'attendait pour entendre son enseignement et voir un miracle. Une foule qui a faim non seulement de parole mais du pain pour l'estomac. Alors André se dit: Où pourrions-nous acheter du pain pour qu'ils aient à manger? Le salaire de deux journées ne seraient pas suffisant. Ces gens ont faim de la parole et du pain. Alors Jésus va répondre à leur besoin. Il leur trouve du pain. Il vient dire à ses apôtres qu'un chrétien ne laisse jamais une soeur ou un frère se coucher sans souper. Aujourd'hui tant de gens meurent de faim alors que d'autres entassent les millions.
On découvre dans la foule un petit garçon avec cinq pains et deux poissons. Jésus leur dit: Utilisons d'abord ce que vous avez. Faisons notre part et Dieu fera le reste. Faites-les asseoir. Selon la mentalité de l'époque, on a compté les hommes seulement et un nombre précis, cinq mille. Dans le désert on n'est pas pressé, on prend le temps de bien compter. C'était un peu avant Pâques, donc au rintemps. C'était un printemps aussi pour Jésus, les foules se massent auprès de Lui.
Les disciples ont du penser que Jésus avait perdu la tête: Comment pense-t-il nourrir cinq mille personnes avec cinq pains et deux poissons. Jésus leur dit simplement: Faites-les asseoir. Jésus prend les pains et les poissons, rends grâce au Père et les donne aux disciples pour qu'ils nourrissent la foule. Notons que les pains se multiplient dans les mains des disciples. Quel merveilleur pique-nique! Tous ces gens affamés mangent à satiété du pain et du poisson. Il en reste douze paniers pour les douze tributs d'Israël.
Jésus révèle un Dieu qui prend soin de nous, qui répond à nos besoins essentiels. Jésus veut que nous prenions soin les uns des autres. Il veut une communauté qui ne laisse personne sans manger. Une communauté attentive aux besoins de ses membres. Il nous révèle un Dieu amour qui donne sans compter, sans mesure, la seule mesure est sa capacité d'aimer. Jésus se donne à nous sans mesure et nous apprend aussi à nous donner sans mesure aux autres. La seule mesure est notre capacité d'aimer.
Les gens étaient remplis d'admiration pour cet événement et veulent s'en emparer pour le faire roi. Alors Jésus se retire dans la mntagne, seul, pour rendre grâce au Père. Jésus sait que dans quelques jours, la même foule demandera sa mise à mort. La foule le suit parce qu'elle voit des prodiges, mais Jésus espère que nous dépassions cette foi au miracle pour rejoindre sa personne. La foi des gens n'est encore qu'au printemps. Puissions-nous dépasser cette foi naïve pour atteindre l'enseignement de Jésus qui nous parle aujourd'hui d'un Père attentif à nos besoins et qui prends soin de nous. Un Dieu qui de tous les instants réponds à nos faims et demain il nous donnera le pain du coeur, celui de la vie spirituelle. Amen.
Reposez-vous. Mc 6, 30-34.
Dans l'vangile de ce dimanche, Jésus nous présente ses apôtres. ILs étaient partis prêcher en tant que disciples, mais ils reviennent avec le titre d'apôtres. On ne sait pas ce qu'ils ont dit et fait, on sait simplement qu'ils ont fait ce que devait faire un disciple pour devenir apôtres. En disciples fidèles, ils racontent à Jésus ce qu'ils ont fasit et dit aux gens sur leur route. Ils sont fatigués, Jésus leur dit: Reposez-vous un peu; allons dans un endroit désert.
C'est intéressant ce qui se passe. Jésus aves les siens traversent en barque. Le moyen le plus lent pour se rendre alors que les gens prennent leur jambes et arrivent avant eux. Pourquoi Jésus prend-il ce moyen de transport? Il ne nous le dit pas, mais on peu deviner. La barque est un lieu de communion particulier entre Jésus et les siens. Dans la barque, ils sont seuls et peuvent partager leur expérience sans être déranger. Ils sont aussi dans un lieu de repos, la foule n'est pas présente, alors ils sont a leur aise. Reposons-nous.
On ne sait rien de ce que les apôtres on dit ou fait. On ne sait rien aussi des discours de Jésus. Il parle seulement en parabole et ensseigne aussi par ses gestes. Jésus ne veut pas que ses apôtres deviennent des haut-parleurs qui ne font que répéter ce qu'il a dit. Il veut que son enseignement descende dans le coeur des apôtres et que ceux-ci enseignent ce qui remontent, ce qui vient d'eux. Qu'ils assimilent son enseignement et redonnent ce qui montent de leur coeur. C'est pour nous aussi un exemple: laisser mijoter la Parole de Dieu en nous pour la laisser remonter en enseignement mieux adapter aux gens a qui on s'adresse.
La foule est toujours la, elle semble le mileiu privilégié de l'enseignement de Jésus. Mais la foule devient parfois un handicap: elle les empêche de manger, elle empêche le paralytique d'approcher de Jésus, on doit le rescendre par le toit,(Mc 2,4). pour L'évangéliste Marc, rencontrer Jésus, c'est s'extraire de la foule et le rencontrer de personne a personne.
Fait étrange, Jésus prend le bateau pour aller sur l'autre rive. La barque est le moyen le plus lent, la foule arrive avant lui. Jésus ne dit pas pourquoi il prend ce moyen, mais on peut de l'imaginer. La barque est le lieu de communion de Jésus avec les siens. Le lieu de l'intimité, la foule est absente. Ils peuvent donc discuter et se reposer en paix. Dans la traversée, Jésus est seul avec les siens.
Dans ce texte d'aujourd'hui, en lien avec le texte de Jérémie -première lecture- Jésus invite ses disciples a être des pasteurs. Il trouve une foule qui sont comme des brebis sans pasteur et il se mit a les enseigner longuement. Avec Jérémie, il est sévère pour les pasteurs qui divisent le peuple au lieu de le rassembler. Alors Jésus invite les siens a devenir pasteur pour rassembler le peuple. Il les invite aussi a faire confiance a l'Esprit Saint qui dirige son peuple. Ce ne sont pas les disciples qui érigerons l'Église, mais l'Esprit. Les disciples sont invités a devenir témoins de cette présence divine, a la faire découvrir. Faires votre travail d'annoncer et faites confiance a l'Esprit qui continuera votre travail. Sachez vous reposer.
Dans l'Euxhariastie d'aujiourd'hui enconre, Jésus vient nous rencontrer et se donner comme force pour continuer notre oeuvre. Faisons confiance et soyons dans l'action de grâce.
Coopérateur de Jésus. Mc 6, 7-13.
Le noviciat est terminé, c'est l'heure de la mission. Jésus met ses apôtres à l'épreuve après leur avoir enseigné comment faire. Il commence à les envoyer en mission deux par deux. Il leur donne le pouvoir de guérir les maladies. L'évangélisation se fait en communauté. Jésus est venu former de petites communautés, c'est ainsi qu'il envoie les siens deux par deux. Losque deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d'eux. Jésus les envoie donc en communauté pour former d'autres communautés. L'Église est une communauté. Dans notre contexte d'Église aujourd'hui nous mettons tout en oeuvre pour sauver nos bâtiments mais l'important est de sauver l'Église. L'important est la communauté. Mettons autant d'efforts à sauvegarder nos communautés que nous en plaçons pour nos églises et notre mission sera meilleure.
Jésus ajoute: Ne prenez rien pour la route, seulement un bâton. Pourquoi seulement un bâton? Moi, j'opine pour le bâton du pasteur. Ne prenez rien, ne soyez pas accparé par le bagage ou la nourriture, que votre souci soit le travail auprès des gens surtout les pauvres. Soyez des pasteurs. Mettez vos sandales, les chaussures du pèlerin, du pauvre qui n'a que le nécessaire. Ne vous encombrés pas de nourriture ou d'un vêtement de rechange; fiez-vous à la générosité de Dieu et des gens sur la route. C'est vraiment se confier à la grâce du Seigneur. Soyez de hommes de foi et de confiance.
Jésus leur dit aussi: Quand les gens ne vous accueille pas, partez en secouant la poussière de vos pieds. La décision de vous accueillir et de vous écouter est la leur, cela leur appartient. S'ils vous la refusent, partez en leur laissant leur décision: Secouez la pourrière de vos pieds. Leur décision ne vous appartient pas, laissez-leur. Ne soyez pas indifférent à ce refus, mais ne le prenez pas sur vous. À Chacun sa décision et ses responsabilités. Jésus envoie annoncer, faire découvrir, faire une expérience et non imposer une doctrine ou des façons de faire. La rencontre du Christ est une expérience vécue avec le coeur, chacnun la fait au moment où il est prêt.
Le Christ envoie les siens prêcher sans donner le contenu de l'enseignement. Un jour je faisais une retraite et le prédicateur nous défendait d'apporter un cahier et un crayon pour prendre des notes. Il disait: Écouter bien, laisser descendre la Parole en vous, méditer, et ce qui remontera écrivez-le. Cela vient de vous. C'est le fruit de votre expérience. Jésus ne voulait pas de Haut-Parleur pour répéter son enseignement, il voulait des gens qui font une expérience qu'ils vont ensuite partager. Il attendait des t.émoins, des gens qui font une expérience du Christ ressuscité et dont l'enseignement vient du coeur, du dedans et non seulement de la tête.
Ce doit être une leçon pour nous. Nous avons mis l'accent très fort sur la pratique religieuse, l'assistance à la messe, la confession et avons oublié l'expérience du christ. Aujourd'hui dans notre Québec laïque, il est essentiel de revenir à cette expérience personnelle qui se fait à tout âge de la vie. Aujourd'hui encore, Jésus nous envoie deux par deux annoncer, faire découvrir sa présence au coeur de la vie. Jésus attire le monde par l'amour et non par la loi ou l'obligation. Souvenons-nous du jeune homme riche de l'Évangile, Jésus le laisse partir et l'aima. Jésus nous demande d'annoncer, Lui fera le reste. Jésus nous demande de témoigner, Lui donnera suite. L'Église est l'oeuvre de l'Esprit. Amen.
Lisons.
Simon Pierre Arnold: Dieu est nu. Hymne à la divine fragilité. Novalis. L'auteur avec son langage franc nous fait découvrir la fragilité de Dieu à partir des textes de la création. Une meilleure version de ces textes. C'est une lecture difficile un peu mais combien riche en compréhension et nous fait renoncer à beaucoup de nos images de Dieu et de l'histoire religieuse. Il nous dit que notre Église aurait besoin d'une nouvelle Visitation pour changer le cours de notre histoire. Bonne lecture.
Qui est-il celui-là. Mc 6, 1-6.
Dans l'Évangile de ce dimanche, nous sommes placés devant un choix et une reconnaissance à faire. Quelqu'un nous arrive avec un talent, un charisme qui nous dépasse. Ce garçon, nous le connaissons bien. Il vient de chez nous, nous connaissons ses parents, sa famille et maintenant il vient nous enseigner des façon de vivre. Pour qui se prend-il? N'est-ce pas que nous entendons parfois de ces reproches ou ces refus autour de nous. Reconnaitre la capacité et le talent de quelqu'un qui nous est proche est parofis difficile. Pourquoi? Parfois nous aurons davantage confinace à un étranger qu'à quelqu'un de chez nous même s'ils nous disent la même chose. C'est comme cela.
C'est ce que Jésus vit aujourd'hui dans l'Évangile. Nous pouvons nous demander pourquoi cela se produit. Nous le voyons souvent quand quelqu'un de jeune nous arrive avec des idées nouvelles: "Toi, mon petit blanc-bec tu ne viendras pas nous faire la leçon." Il y a toujours derrière ces réactions une certaine peur de l'autre, peur d'être dérangé, peur de perdre notre influence; c'est humain tout cela.
Alors ce à quoi l'Évangile nous invite aujourd'hui est un dépassement. Il s'agit pour nous de mieux comprendre nos réactions, les raisons qui nous font agir pour les guérir. Jésus vient toujours nous rencontrer sur notre propre terrain pour nous apprendre à vivre en société. Jésus ne donne pas de théories mais des leçons de vie. C'est pourquoi ce matin, il s'approche de moi pour me demander`De quoi as-tu peur? Je t'ai toujours enseigner une meilleure façon de vivre pour ton propre bonheur. Je t'ai enseigné l'amour non avec des paroles mais avec des actes quotidiens. Pourquoi n'as-tu pas assez de foi pour me suivre sans t'inquiéter.
Le gros problème des gens de Nazareth est qu'ils ont laissé entrer Jésus par la porte de leur maison et non celle du coeur. Ils ont rencontré le Jésus qu'ils connaissent le fils de joseph et de Marie qu'ils ont vu grandir au milieu d'eux. Quand nous laisson entrer quelqu'un chez nous, il entre comme nous le connaissons et dans la conversation, dans un échange mutuel profond nous découvrons l'autre et parfois c'est un autre homme. Il est important de laisser Jésus entrer chez-nous par la porte du coeur, la porte de l'amour et de la foi. ,Jésus, il le connaisse on n'a pas besoin qu'on leur parle de lui. Mais ils le connaissent d'une façon humaine. Et Jésus n'accomplira aucun miracle dans ce pays.
Mais faut-il vraiement voir des miracles pour croire? Le miracvle est une façon de nous guérir, de nous libérer de nos blessures pour entrer dans une relation profonde avec le Seigneur. C'est une façon de nous dire de laisser entrer le Fils de Dieu par la porte de notre coeur et non la porte de notre maison.
Notre participation à la célébration de l'Eucharistie est de cet ordre: Laissons entrer Jésus par la porte de notre coeur. Il vient se donner à nous sans condition. Il est le tout aimant qui vient nous rencontrer. Soyons dans la joie et l'action de grâce et disons-lui: JE CROIS.