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mardi, 27 août 2019 13:19

Jésus nous apprend à lire. Lc 14, 7-14.

"Il était un roi d'Espagne qui s'ennorgueillissait de son lignage, mais qui était aussi réputé pour sa cruauté envers les faibles gens. Un jour qu'il traversait en Aragon un champ avec son escorte -des années auparavant son père était mort à cet endroit au cours d'une bataille- il rencontra un saint homme qui remuait un énorme tas d'ossssements.

Que fais-tu ici? lui demanda le roi.

Honneur à votre majesté, répondit le saint homme. Quad  j'ai appris que le roi d'Espagne arrivait, j'ai décidé de recueillir les os de votre père pour vous les remettre. Mais j'ai beau chercher, je ne les trouve pas`: ils  sont semblables aux os des paysans, des pauvres, des mendiants et des esclaves."

Cet anecdote nous parle de l'Évangile d'aujourd'hui. Ne prenez pas la première place au risque de vous faire reculer, prenez votre place, ne vous prenez pas pour un autre;  l'important n'est pas ce qui parait mais ce qui existe en dedans.

Jésus aujourd'hui nous apprend à lire. Il entre dans la salle et regarde les gens prendre place et lit l'événement. Les convives vont à la première place. Ils se donnent de l'importance et se croient supérieur aux voisins. À la table du Seigneur, ce n'est pas comme cela que nous sommes accueillis. L'important est la qualité du coeur. Notons que Jésus arrive chez un pharisien, un monsieur qui connait beaucoup de chose et a du pouvoir. Il n'est pas au niveau des valeurs mais de l'apparence et du pouvoir. Il n'avait pas compris  que le pouvoir est d'abord un service et que la qualité du service des pauvres et des petits est le plus important. Et les gens qu'il a invités sont certes du même acabit.

L'humilité, c'est d'être à sa place, seulement à sa place mais tout à sa place. L'humilité n'est pas de se déprécier, d'être négatif, c'est souvent de l'orgueil mal placé. L'humilité c'est d'être capable de reconnaitre ses limites comme ses talents et de jouer pleinement son rôle dans un esprit de service et d'amour. Ma mission, elle m'appartient, je ne suis pas supérieur ou inférieur, je suis à ma place et je suis en état de service. Pensons à notre façon de voir notre situation d'Église devant la baisse rapide de la pratique religieuse. Pensons aussi comment nous regardons les pauvres, les personnes blessées dans leur intelligence, ou leur coeur. Ne sommes-nous pas enclins à voir ces situations d'une façon mécanique? Juger à partir des actes posés au lieu du contenu et du coeur? Le Seigneur nous apprend à lire au delà de ce que nous voyons.

L'idéal du sage est une oreille qui écoute, dit Ben le Sage. la valeur de l'être humain se mesure à la qualité du coeur non seulement à sa fonction dans la société ou à son compte de banque. Ce matin dans mon Eucharistie, le Seigneur me dit qu'il est avec moi comme du pain, une force pour vivre au mieux cette mission d'amour et de service dans la simplicité du coeur comme un bon et fidèle serviteur.