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dimanche, 23 février 2020 15:06

Un trépied spirituel. Mth 6, 16.

En ce mercredi des cendres, le Seigneur nous présente un trépied spirituel pour notre mission de carême. Il nous parle de la prière, l'aumône et le jeûne. Trois façon d'intégrer le message de l'Évangile au coeur de nos vies et d'en témoigner. Mais l'important nous dit Jésus est la façon dont vous vivez ces réalités.

L'élément essentiel est la raison pour laquelle nous le faisons, les motifs qui animent notre agir. "C'est ce qui sort de la bouche de l'homme qui le rend impur." Ce sont les motifs de notre agir qui donnent de la valeur à nos actes. Est-ce que je prie par obligation ou pour ne pas être mal juger? Est-ce que je fais l'aumône pour m'attirer de la reconnaissance? Est-ce que je vais à la messe parce qu'il faut aller à la messe le dimanche?  Mais ne sommes-nous pas inviter à prendre conscience que ces gestes ne sont pas d'abord des actes extérieurs, mais des gestes du coeur. Ces réalités doivent faire partie de notre vie de chrétien et non venir de l'extérieur par une loi ou une coutume.

La prière n'est pas un ou des gestes que je dois accomplir chaque jour. Cela devient onéreux. La prière est cet état de communion avec quelqu'un qui m'habite. Ainsi tout ce que je fais dans ma journée est prière. Que je balaie le plancher ou lave la vaisselle ou soigne une personne malade, ce doit être ma prière. Mon premier lieu de sanctification et de prière est mon travail quotidien, ma mission au coeur du monde. J'ai des moments de prières ou des méditation et des textes de prières ou de méditation de la Parole de Dieu me sont utile pour nourrir mon quotidien.  Je deviens ainsi prière. La prière monte de l'intérieur à travers mon agir quotidien. Je pense à une infirmière qui chaque jour pend soin du Christ malade, souffrant. Je pense à une maman qui s'occupe avec amour de son enfant blessé par la vie. C'est là une très belle prière. Cette prière, je la dépose à l'Eucharistie pour qu'elle deveinne action de grâce avec le Christ. Trop souvent nous plaçons l'accent sur la fidélité à des pratiques de prières et nous oublions la prière.

La plus belle aumône que je puisse faire est celle de mon temps auprès de personnes blessées qui ont besoin d'une oreille pour les écouter et d'un coeur pour les aimer. Donner des sous est facile, donner de soi-même, de son temps est moins facile. Faire l'aumône par pitié est une chose, le faire par amour est une autre chose. Les uns sont riches alors que d'autres meurt de faim, Nous vivons dans un monde de gaspillage ou des riches deviennent de plus en plus riche alors que des enfants meurent de faim chaque jour par centaines.  Nous dépensons des miliers de dollars dans notre Église pour enrichir les compagnies d'huile et d'électricité et nous n'avons pas de sous pour faire connaitre Jésus Christ. 

Le jeûne est aussi un moyen de partage. Je me prive de telle chose pour partager cet argent éconimisé avec d'autres qui en ont besoin. Je peux aussi jeûner de mes jugements sur les autres, de mon négativisme et devenir positif devant notre monde. Jeûner seulement pour jeûner ou pour avoir des mérites, ce n'est pas très valorisant. Jeûner, c'est prendre du recul pour réajuster ma vie sur la mission que le Christ m'a donnée; réajuster ma vie sur l'Évangile.  

Ce trépied nous renvoie aux tentations de Jésus au désert, nous fait réfléchir sur la vie au Paradis Terrestre en Genèse et nous fait prendre conscience que nous sommes encore très souvent au Jardin de l'Éden. Le chiffre trois est aussi un chiffre parfait. Ce trépied nous renvoie aussi aux trois dimensions du sacerdoce baptismal que nous méditerons dimanche prochain. Jésus est venu nous rappeler les trois relations importantes dans notre chrétienne: Relation à  nous-mêms,  aux autres et à Dieu. La question qui nous est posée aujourd'hui: Qui es-tu, toi, chrétien? Si tu découvres qui tu es, tu agiras en fonction de ton être profond et non à partir de l'extérieur. C'est L'Évangile du premeir dimanche  du carême que nous méditerons.