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Homélies, réflexions et spiritualité

Homélies

mardi, 22 mars 2016 15:46

Avis de recherche

En ce matin de Pâques, une femme se rend au tombeau de Jésus. Malheureusement, il est vide. Désolée et en pleurs elle court avertir les disciples. On a volé mon Seigneur et je ne sais pas où on l'a placé. Les disciples Pierre et Jean viennent constater les faits.

Notons d'abord que Marie Madeleine vient de bon matin alors qu'il fait encore sombre. La nature est sombre comme son coeur qui n'a rien compris. Elle veut être près de celui que son coeur aime. Elle nous rappelle le Cantiques des Cantiques: "J'ai cherché celui que mon coeur aime." 3, 5. Le personnage de Marie nous représente tous. Un jour où l'autre dans nos vies nous avons cherché le Seigneur. Nous cherchons souvent au dehors ce qu'il y a au dedans de nous. C'est très souvent lorsque nous ne cherchons plus que nous trouvons.

Pierre et Jean sont allés voir, Pierre constate les faits mais ne semble pas très impressionné alors que Jean vit et crut. Jean est le disciple que Jésus aimait, il vient au tombeau avec son coeur tout comme Marie Madeleine. Alors que Pierre le cérébral constate le tombeau vide sans plus. Nous sommes à la fois ces deux disciples. Nous n'avons qu'à regarder les motifs qui nous animent.

A l'entrée à Jérusalem, la foule s'est trompée de roi; aujourd'hui au tombeau les gens se trompent aussi de roi. Ils sont restés au niveau de la tête, du raisonnement et il fallait descendre au coeur. Le ressuscité ne se découvre qu'avec le coeur. Ils ont cherché Jésus là où il n'était pas. Dans notre vie d'Église aujourd'hui nous sommes parfois comme Marie Madeleine nous cherchons des solutions de tous les côtés pour amener les gens à la messe ou aux sacrements. Nous charchons sans doute Jésus là où il n'est pas.

Aux versets 20, 16 de l'Évangile de Jean, quand Marie s'est arrêtée en silence près du tombeau pour cuver sa peine, elle entendit "Marie" elle se retourne et fait l'expérience de la présence de Jésus: "Maitre." Découvrir la présence du ressuscité ne se fait pas dans l'activité, la recherche, mais dans le silence du coeur. Ceci nous rappelle le prophète Osée: "Je la conduirai au désert, je parlerai à son coeur, je la fiancerai à moi dans l'amour, la tendresse et la fidélité." Os. 2, 16. C'est Jésus qui a toruvé Marie et non l'inverse. Quand elle a cessé de chercher et s'est mise à l'écoute, elle l'a découvert en elle. C'est vrai aussi pour nous et pour notre vie d'Église. Quand nous cesserons de chercher ce que nous avons perdu pour découvrir ce que nous sommes en train de gagner, nous ne serons plus devant un tombeau vide.

Ce matin dans le silence de ce tombeau vide, laissons le Seigneur parler à notre coeur, laissons-le nous trouver, laissons-le nous fiancer à lui dans la tendresse et la fidélité, ce sera la porte ouverte à toutes nos solutions et ce sera sans doute notre plus beau Pâques.

Ev. Jean 20, 1-9.