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Homélies, réflexions et spiritualité

Homélies

mardi, 26 juillet 2016 15:28

être ou paraitre.

Luc de la Rochelière dans son chant "La vie est si fragile" chante: "On n'atteint pas toujours le but qu'on s'était fixé autrefois. On est rarement ce que l'on croit, on est seulement ce que l'on est." On est pas toujours ce que l'on parait être, mais seulement ce que l'on est. C'est l'évangile de ce dimanche, Lc 12, 13-21.

Le riche veut engranger ses biens pour s'assurer une bonne vieillesse sans penser au partage. Il parle toujours en "JE". Chez nous on dirait: Il tourne le miroir toujours de son côté. Et avant même qu'il ait terminé d'engranger, il devra faire face à ce qu'Il est et abandonné ce qu'il voudrait être. Nous avons tous des ambitions, des rêves légitimes mais qui ne sont pas l'essentiel de notre vie. Nous conservons uniquement ce que nous avons donné, ce que nous avons gardé pour nous appartiendra aux autres. 

L'essentiel de notre vie est que nous sommes l'enfant bien-aimé de Dieu. Notre vie doit travailler à développer le mieux possible notre humain et d'enfant de Dieu. C'est tout ce qui nous restera après la mort. Tous les biens, les richesses sont donnés pour réaliser au mieux notre être humain et chrétien. Les richesses qui nous suivront seront celles que nous aurons partagées.

Jésus n'invite pas à l'imprévoyance, au laisser aller. Il invite à ne pas mettre notre confiance dans les biens qui passent. Il s'agit de les utiliser, prévoir l'avenir est sage, mais ne pas faire de ces moyens un but. Nous naissons avec une seule richesse, notre qualité d'être humain et d'enfant de Dieu et nous mourrons avec cette seule richesse. Toute notre vie doit servir à développer cette richesse, à mieux vivre cette richesse d'enfant de Dieu. Il n'y a pas de riches ou de puissants au cimetière, il n'y a que les enfants bien-aimés d'un Père. Autour de nous, souvent des gens prennent leur retraite avec une certaine sécurité et la maladie vient chambouler les projets d'avenir.

L'Évangile nous renvoie à l'essentiel: Ce que je suis, ce je suis appelé à être, et comment je vais utiliser les biens pour assurer un mieux être aujourd'hui et demain. Ce n'est pas la possession qui est mauvaise, mais les raisons pour lesquelles on le fait et l'usage que l'on en fait. Chantons de temps à autre: "Ouvre mes mains, Seigneur, qui se ferme pour tout garder, le pauvre a faim devant ma maison, apprends-moi à partager." La richesse essentielle devant Dieu est celle du coeur. Le coeur qui sait assurer une certaine sécurité, le coeur qui sait aussi partager. Nous sommes dans l'année de la miséricorde. Nous pouvons encaisser les richesses en vue de Dieu, celles qui nourrit le coeur et qui me fait grandir dans l'amour.