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Homélies, réflexions et spiritualité

Homélies

mardi, 27 septembre 2022 14:21

La contagion de la foi. Lc 17, 5-10.

Imaginons quelle peur serait la nôtre  si l'Évangile se réalisait sous nos yeux: les montagnes partent en vacances, les arbres vont à la pêche, ce serait sans doute une autre "Fiona." Les gens des Iles de la Madeleine prendrait peur encore une fois. Jésus donne une leçon à ses apôtres qui lui demande une augmentation de leur foi.

La foi se reçoit par révélation et se confirme par contagion, écrit Philippe Cochinaux. la foi est un don qui nous est révéler par témoignage. Quand je vois quelqu'un traverser une tempête de la vie sans être trop amoché, quand je vois une personne secourir un voisin dans la difficulté, quand je vois une maman s'occuper pendant des années d'un enfant malade avec amour et dévouement, je sais qu'il y a là une force spéciale qui peremt de tels gestes. La foi ne tombe pas du ciel comme la pluie ordinairement. Il nous est transmis par des témoins. Mes parents par des gestes d'accueil et de bonté, par des temps de prière, par la force dans la tempête m'ont appris la présence de quelqu'un qui nous accompagne. La foi reçue nous dit qu'il y a toujours quelque chose à faire même devant des difficultés ui nous semblent insurmontables. La foi est l'adhésion à quelqu'un, la suivance de quelqu'un qui nous habite et nous apprend le sens de notre vie. Un théologien écrivait: "Je ne crois pas que Dieu existe, je sais." C'est une poussée intérieure, une expérince de vie qui nous fait dire: "Je sais." 

Dans notre monde aujourd'hui, nous sommes portés à vivre un fatalisme déprimant. Devant les difficultés, devant la mort, la maladie, les tornades, nous sommes portés à baisser les bras et à dire: "C'est la vie."  Devant les agressions, les viols nous disons souvnet: Ces gens ont subi des agressions dans leur vie, on n'y peut rien maintenant, ils sont blessés. Nous disons souvent , les pays sont en guerre, ils sont nés avec un fusil en main; la famine ça toujours exister parce que les riches accaparent l'argent etc. Il n'y a rien à faire. 

À l'opposé du fatalisme, il y a la foi. L'expérience de Dieu en nous et dans le monde, l'expérience de son amour pour les êtres humains doit être assez forts pour changer cette montagne du fatalisme en action concrète pour la justice et le respect des personnes. Regardons Jésus dans sa rencontre avec l aveuve de Naïm, sa rencontre avec le paralytique, avec la femme accusée d'adultère; il n' pas dit: c'est comme ça, je n'y peux rien.  Lève-toi, prends ta vie en main et rentre en toi-même, tu as la force de faire mieux.

Notre vécu en Église aujourd'hui nous invite à revisiter notre foi. Une façon de faire Église s'effrite doucement et rapidement, quelle est notre acte de foi devant ces changements? Quelle notre vision de l'Église? Jésus nous invite à vivre une autre façon de faire Église. Ce n'est pas la société seule qui demande ce changement, mais c'est l'Esprit du Seigneur à travers les changements de la société qui nous invite sur un chemin de conversion. Notre foi est questionnée. Nous sommes sur la route comme les disciples d'Emmaüs, la foi au ressuscité les a remis sur le chemin de la mission. La foi au Christ ressuscité doit aussi nous remettre sur le chemin de la  mission.   N'oublions pas que Jésus nous dit: Nous sommes "que de simples serviteurs." Nous sommes les serviteurs d ela vie, de l'amour, de l'accueil, serviteurs de l'Évangile. Nous sommes invités ainsi à faire preuve de notre foi en écoutant avec amour les gens qui ont déserté la pratique pour nous orienter dans un service et non dans un monde de pouvoir.

Plusieurs d'entre nous aujourd'hui iront communier à l'église. Nous poserons ce geste de foi que nous sommes un peuple en communion les uns avec les autres et avec le Ressuscité. Communier au Christ est un geste de foi en l'homme, en la vie et un geste de communion avec les autres. Bon dimanche.