homelie2

Homélies, réflexions et spiritualité

Homélies

mardi, 18 octobre 2022 14:22

Quel Dieu je prie? Lc 18, 9-14.

Notre parabole met en scène fdeux hommes, un pharisien et un publicain. Luc utilise souvent cette formule: Le fils cadet et le fils ainé, le riche et le pauvre Lazare ... Et nous sommes portés à condamner le mauvais et à béatifier le bon. Nous sommes peut enclins à nous considérer nous-même comme juste, c'est à dire ajustéau plan de Dieu avec nous. Mais bien souvent nous sommes un peu des deux et avons besoin de nous bien regarder dans le miroir de notre vie.

Ces deux hommes sont sincères intérieurement. aussi bien l'un que l'autre fait part de sa vie en dedans. Ce qui saute aux yeux est le mépris avec lequel le pharisien parle du publicain. Il le regarde de haut: Moi, je ne suis pas comme cela, heureusement. "Je jeûne, je paie ma dîme, je vais à la messe, je ne suis pas comme ce pauvre publicain, un voleur et un paresseux." Il agit non pas par amour, mais pour être récompenser et reconnu supérieur. Jésus dira un jour: Le mauvais ne vient pas du dehors, mais c'est du dedans que sort les pensées mauvaises..."

Si nous nous écoutons parler, nous entendrons souvent le pharisien. On se surprend à dire que les jeunes ne croient plus en rien, que les gens ne viennent plus à la messe, alors que nous sommes présent et que nous pauyons notre dime...  Nous avons souvent un petit grain de pharisien en nous.  Comme le pharisien nous évaluons la vie chrétienne à la pratique religieuse. Le Seigneur va au fond du coeur. Nous remarquons aussi que le pharisien se tient debout à l'avant du temple et remercie Dieu de n'être pas comme les autres, c'est une prière fermée sur soi. Tanndis que le publicain est à genoux et n'ose pas lever la tête, On peut se demander quel confiance il fait en Dieu pour se sentir aussi petit. L'un et l'autre n'ont-ils pas à purifier leur image de Dieu? À quel Dieu je m'adresse dans ma priere?

Le Dieu que je prie est-il le Dieu de Jésus Christ qui m'accueille tel que je suis, marche avec moi pour me conduire plus loin? Est-il le Dieu qui récompense les bonnes actions et punis les moins bonnes? L'Être divin m'habite entièrement et chemine avec moi pour me faire grandir, pour m'aider à corriger les erreurs, à guérir les blessures et à vivre heureux. Le Dieu que je prie n'est pas d'abord un Être puissant, mais un être aimant. C'est un Dieu qui ne me doit rien parce qu'il m'a déjà tout donné. Devant ce Dieu je suis en reconnaissance et heureux d'être ce que je suis, un être fait à son image et en état de croissance; c'est le Dieu qui accueille le fils cadet sans un reproche et le rétablit dans la famille.  Le Dieu que je prie voit la sincérité de mon coeur et ne se limite pas seulement à ce que je fais mais considère ce que je suis: son enfant bien-aimé.

Il me semble qu'un des messages de l'Évangile est une invitation à me regarder tel que je suis, ni supérieur ni inférieur aux autres autour de moi. Nous sommes différends simplement. Le Seigneur veut que je me découvre tel que je suis, ni meilleur, ni moins bon: Un être en cheminement, un être en croissance et parfois un être blessé qui a besoin davantage d'amour. Les êtres humains sont tous égaux mais différents. Se diminuer en se disant un grand pécheur comme se surévaluer n'est pas faire confiance et rendre hommage à Jésus Christ et à l'Epsrit qui nous habite.

Notre communion à l'Eucharistie est le moment propice pour nous permettre d'entrer plus profondément en communion avec les autres dans l'amour et le respect. C'est ma pri;ere ce matin. Bon dimanche.