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Homélies, réflexions et spiritualité

Homélies

mardi, 15 novembre 2022 15:55

À la rencontre de notre roi. Lc 23, 35-43.

La liturgie nous fait célébrer aujourd'hui le Christ-Roi. Il ne s'agit pas de monarchie. Quand la foule a voulu fait Jésus roi, il s'est éloigné. Nous parlons beaucoup de royaume dans l'Évangile.  Nous avons souvent des expressions  semblables dans notre vie quotidienne. On dira: ma mère est ma petite reine, mon père est notre roi, ces mots veulent désigner l'importance que ces personnes occupent dans nos vies. On sait bien que nos mères, à la maison, ne sont pas sur un trône.  C'est que ces personnes ont la première place dans nos coeurs.

Pour le bien  comprendre, je me tourne vers le chapitre dix de Saint Jean: Je suis le Bon Pasteur, je connais mes brebis et elles me connaissent. Elles écouteront ma voix. Le Bon Pasteur connait le coeur de l'être humain. Comme le dit Saint Paul aux Corinthiens: Il ne juge pas, ne condamne pas, comprend tout, il aime profondément et accompagne toujours pour aller plus loin avec lui. L'enfant qui n'est pas autonome a besoin de ses parents qui, comme l e berger, prennent soin de lui.

L'Évangile d'aujourd'hui nous donne un exemple puissant de ce qu'est notre roi. Deux bandits sont cloués à la croix en même temps que Jésus. L'un insulte Jésus Christ, mais celui-ci garde le silence. Il ne condamne pas, il écoute et accueille en son ceur. Ce bandit est sans doute sincère en son coeur, tout dépend de la connaissance qu'il a de Jésus. Il croit en sa puissance spirituelle, mais il est incapable de dépasser cette connaissance spectaculaire. C'est la question de satan au moment des tentations. 

À l'autre, il dira: Aujourd'hui tu seras avec moi dans le Paradis.  Jésus connait le coeur de chacun et lui donne ce dont il est capable d'accueillir ou de comprendre. Chacun a foi au Christ à sa façon ou selon ce qu'il a appris de Jésus. Nous nous retrouvons dans chacun des larrons, nous sommes parfois l'un parfois l'autre. Considérons bien la force de l'amour du Christ. Il faut aimer beaucoup pour rester muet devant l'insulte du premier larron. Cet amour, Jésus le manifeste pour moi aussi à l'occasion.  Jésus avait dit auparavant: Père, prdonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font. Ils étaient des hommes  remplissant un ordre, une commande. Le larron est quelqu'un de blessé qui laisse sortir son venin. Jésus pourrait reprendre la même phrase: Père, pardonne-lui, il ne sait pas ce qu'il dit.  Sommes-nous capable de reprendre ces paroles de Jésus devant quelqu'un de blessé qui nous insulte.  

L'atitude de Jésus devant le premier Larron nous invite à prendre un peu de distance, d'écoute avant de condamner. Écouter pour comprendre le coeur de l'autre, accueillir sa blessures. L'attitude de Jésus n'est pas à mes yeux une seule attitude de pardon; Je crois que Jésus va plus loin que le pardon, il comprend pourquoi l'homme agit ainsi, il voit la qualité et la blessure de son coeur et l'accueil tel qu'il est. Il respecte son incapacité d'accueillir une parole d'amitié ou de pardon.  C'est là, il me semble, une belle leçon d'amour et de vie. Si nous savions comprendre le coeur des autres, il y aurait moins de guerre, de disputes, la vie serait plus belle. L'Évangile ne dit pas ce qui s'est passé par la suite. Mais monte en moi cette parole de Jésus: Aimez-vous le suns les autres COMME JE VOUS AI AIMÉS. C'est ce que nous célébrons dans notre Eucharistie. Seigneur donne-nous la sagesse de garder le silence devant l'injure et de laisser monter une parole d'amour.