Jésus se promène en Galiée, ce pays pas très religieux et ne veut pas que les gens le sache. C'est la façon la meilleure que tout le monde le sache et court à sa recherche. Les disciples sont bavards et les gens curieux. Alors tout le monde va savoir que Jésus est dans le pays. Mais pour lui le temps du ministère en Galilée semble terminé. Le Fils de l'homme sera livré aux mains des hommes, ils le tueront, et trois jour après, il ressuscitera Les disciples ne comprennent rien. Jésus est puissant, il va échapper à tous ces manigances.
Dans cet épisode, Marc nous montre qu'ils connaissent un Jésus puissant et non aimant, un Jésus puissant et non serviteur. Jésus devra remettre les pendules à l'heure et ce ne sera pas facile. À l'époque ceux qui ont le pouvoir de mettre quelqu'un à mort, ce sont les chefs du peuple. Ici Marc dépasse cette vision et c'est tout le peuple, c'est l'humanité en général qui mettra Jésus a mort. Le vendredi, c'est le peuple qui présentera Jésus pour être mis à mort. Et Marc nous montre aussi sa vision pessimiste du monde. Aujourd'hui si nous regardons notre monde avec la montée de la violence, les guerres, les massacres, on peut se demander si Marc n'aurait pas encore cettte vision de notre humanité. Jésus a dit un jour: Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites. Nous n'échappons pas à cette vision de Marc aujourd'hui encore.
Ils arrivèrent à Carphanaum, et, une fois à la maison... Capharnaum est le lieu des commencements, du ménage. Combien de fois ne nous a-t-on pas dit quand nous étions jeune: Va faire du ménage dans ta chambre, c'est un vrai capharnaum. Dans un capharnaum, tout est mélangé, on ne s'y retrouve plus.
Le chemin parcouru pour se rendre à Capharnaum est le symbole de la suivance de Jésus. Suivre Jésus, c'est de prendre la route avec lui et de se laisser guider par le Seigneur. Là aussi dans notre vie nous devons méditer ce que signifie prendre la route avec le Christ et se laisser guider par lui et non faire tout à notre guise.
Une fois à la maison ... est le lieu de l'intimité, lieu des agape, lieu des rencontres intimes. Ici je ne peux m'enpêcher de penser aux première eucharisties avec les apôtres. C'étaient des Agapè, c'est à dire des rencontres d'amis autour de la table, des rencontres où on venait par goût et non obliger par une loi. Un rencontre où l'on célébrait la vie.
C'est à la rencontre de ces trois symboliques que les disciples sont questionner. Mais celle qui est retenue est la suivance. Jésus annnce sa mort et sa résurection. Il leur ditLe Fils de l'homme est venu pour servir et non pour être servit, c'est là qu'il est le premier. Jésus parlera constamment du service; il est venu servir. L'Église est un service, le prêtre est au service à la fois de la Parole et des fidèles. Nous sommes toujours en état de service, la ceinture nouée aux reins. Ceci nous renvoie au chapitre dix de Saint Jean sur le Bon Pasteur. Le pasteur en état de service connait ses oouailles par leur nom et se met à leur service.
Et là Jésus va le montrer très bien. Il met au milieu d'eux un enfant et leur dit: Quiconque accueille un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille. Et celui qui m,accueille (...) accueille celui qui m'a envoyé. L'enfant ici est le symbole de celui qui est en état dépendance, qui est dans le besoin; un serviteur. D'ailleurs le mot grec utilisé pour enfant signifie: Serviteur. Accueillir un enfant, c'est accueillir Jésus lui-même. Jésus se situe à la place de celui qui est dans le besoin. Il a besoin d'être accueilli. Il ne s'impose pas. Sachons aussi que la vie vie chrétienne, la vie à la suite de Jésus ne se mesure pas seulement à la messe, mais surtout dans la vie chrétienne de tous les jours, dans le service quotidien.
Je retiens trois grandes leçons de cet Évangile: d'abord Jésus met l'accent sur la "suivance." Suivre Jésus aujourd'hui sur les routes de la vie. Ensuite je retiens les "Agapè." Ces agapè sont l'avenir de notre vie en Église, ces repas de fraternité. Ces moments où l'on mange, on partage et on communie les uns et les autres et avec le Christ. Enfin retenons le service. En Église, il n'y a pas de Seigneur, de maitre, mais des serviteurs. A la communion aujourd'hui, je prendrai la dernière place, celle où le Christ a voulu se faire reconnaitre. Amen.