homelie2

Homélies, réflexions et spiritualité

Homélies

mardi, 13 octobre 2015 16:42

ÉCOUTEZ BIEN!

J'avais été invité un jour à un banquet à l'occasion du centenaire d'arrivée d'une commuauté religieuse. Or, au banquet, il ny avait pas de table d'honneur. Même l'Évêque et la supérieure générale étaient placés au milieu des gens. Le curé de la paroisse est arrivé, voyant qu'il n'y avait pas de table d'honneur, a manifesté son mécontentement. Ce n'était pas normal. Qui sera à la place d'honneur?

C'est la demande de l'Évangile d'aujour'hui. Les fils de Monsieur Zébédée veulent être près de Jésus sur le trône royal. Cependant si nous allons voir en Marc 15, 27, il y a deux personnes à côté de Jésus sur la croix. Ce sont deux bandits. Ce n'est pas nous qui décidons notre place auprès de Jésus.

Dans la communauté Église que Jésus prépare, il n'est pas question de place d'honneur, de premier en importance. Jésus est venu enseigner une vie, une Église, une communauté communion où tous sont égaux en valeur et importance. Ce qui distinque les personnes est le service auprès de gens. Il n'y a pas d'amour du pouvoir, mais le pouvoir de l'amour. Celui qui est grand est celui qui sert.

La Bible utilise deux mots pour signifier le service: Minister et Doulos. Le ministère est le service des tables, le service au ras de marquerites, le service  des personnes, Le "doulos" est le service de la communion. L'Église est une communauté toute entière ministérielle à l'intérieur de laquelle s'exerce des minsitères, des services. Le plus grand dans la communauté est celui qui sert le mieux la communion entre les personnes et avec Dieu. Le plus grand est celui qui qui prend souci du pauvre,  du plus faible, en un mot celui qui exerce le pouvoir de l'amour. Dans la communauté, ce sont des leaders, des pasteurs. Ce ne sont pas des gens qui organisent la vie mais qui accompagnent la vie. Quand je médite cet Évangile, je pense à toutes ces personnes qui se dépensent auprès de malades, des pauvres, des enfants en difficulté, des femmes victimes de violence, ce sont les grands de nos communautés.

L'Évangile nous invite toujours à questionner notre vision des choses, notre façon de concevoir la vie en Église. Nous avons connu cette Église avec des titres d'honneur, des vêtements spéciaux, des places d'honneur. Heureusement cela est presque disparu même si certains le regrette. Souvenons-nous toujours que l'heure la plus belle de notre vie est celle où nous aurons le plus aimé. 

Nous boirons à la même coupe que le Seigneur, coupe de la vie avec ses bontés et ses échecs, ses souffrances et ses beautés.  Nous serons baptisés du même baptême, celui de la mort et résurrection. Ce n'est pas question de récompense mais de réalisation. En accomplissant pleinement ce pourquoi nous sommes  faits, nous connaitrons la plénitude de notre être. Ce n'est pas une récompense, c'est la réalisation entière de ce que nous sommes comme enfants bien-aimés du Père.  Ceux qui veulent trôner en maitre disparaissent, seuls  durent les serviteurs de l'amour, leur nom et leur influence dépasseront le temps et les générations. C'est ce que l'Eucharistie nous enseigne et nous fait célébrer.

 Mc 10, 42-45.