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Homélies, réflexions et spiritualité

Homélies

mardi, 21 février 2017 16:43

Je ne t'oublierai jamais. Is. 49,14-5. Math. 6, 24-34.

Dernièrement, me rendant à une réunion, je rencontre quelqu'un à cheval et la monture galoppe à vive allure. Passant à ma haueur, je lui lance: Où vas-tu comme cela? Il répond: Je ne le sais pas, demande à mon cheval. Pris dans l'engrenage des jours ou du pouvoir, de l'argent, de la drogue, de la boisson, nous pourrions répondre comme cet homme: Je ne sais plus où je vais, demande à mon cheval. Aujourd'hui nos textes de lecture nous invite à reprendre notre liberté et notre confiance.

"Une femme pourrait-elle oublier son enfant, ne pas avoir de tendresse pour le fis de ses entrailles? Même si elle l'oubliait, moi, je ne t'oublierai jamais." Is. 49, 14-15. Voila le Dieu auquel nous croyons. C'est le Dieu qu'Isaïe nous présente. A cette époque le peuple avait vécu l'exil, Jérusalem était pesque détruite, le temple avait été détruit et le peuple se sentait étranger dans son propre pays. Il se sent abandonné de son Dieu. C'est dans cette situation qu'Isaïe intervient au nom de Dieu.

Souvent dans notre vie personnelle comme en Église nous sommes tentés de dire la même réponse que le peuple nous sentant abandonnés. Mais le Seigneur vient nous inviter à la confiance. Vous êtes le fruit de mon amour et je ne vous abandonnerai jamais. La foi et la persévérance nous ont fait découvrir la réponse du Seigneur à nos prières. Ce n'était peut être pas  la réponse que nous attendions, mais c'était celle dont nous avions besoin.

Dans la situation de notre vie d'Église nous nous sentons parfois abandonnés comme le peuple en exil. Nos églises se vident, l'indifférence s'installe, plus de relève pour les prêtres et les religieuses et même en paroisse pour la catéchèse ou la pastorale, la relève se fait de plus en plus rare. Nous sommes abandonnés.

Le Seigneur vient nous dire: Mais non vous n'êtes pas abandonnés, je suis toujours là, mais vous ne me regardez plus. vous regardez seulement ce que vous voulez recevoir. Je m'occupe toujours de vous. Chaque fois que des membres de vos communautés sont en souffrance,  je fais naitre des pasteures et pasteurs pour répondre à ces besoins: les enfants otistes,  les vieillards seuls, les pauvres qui ont faim ... Aujourd'hui à cause des relations humaines difficiles, des problèmes nouveaus surgissent comme l'homophobie, la violence faites aux femmes et aux enfants, le racisme: regardez je fais naitre des services nouveaux pour répondre à ces besoins nouveaux.

Il y a moins de prêtres dans les églises, mais il y a de nombreux pasteurs et pasteures sur le terrain qui signifient ma  tendresse pour les pauvres, les petits, les blessés de la société. Il y a moins de religieuses dans les couvents, mais autant de vocations sur le terrain pour répandre la Bonne Nouvelle. Pourquoi vous découragez-vous? Ce n'est plus comme c'était hier, mais c'est comme aujourd'hui et comme ce sera demain.

On demandait un jour à une marguerite seules dans un champ pouquoi elle était là? Simplement pour être belle réppondit-elle. Les fleurs et les oiseaux sont au niveau de leurs besoins naturels, de leur être profond et le reste leur vient. L'Évangile nous enseigne à mâter notre cheval pour savoir où l'on va. Revenir à nos besoins essentiels. Dieu ne nous accompagne plus quand nous avons débridé notre cheval, il respecte notre liberté. Mais il nous invite a retrouver notre vrai liberté. Soyons là pour être belle ou beau, soyons au niveau de nos valeurs profondes.

Comme être humain spirituel nous avons tous soifs de spiritualité, soif de découvrir notre être spirituel profond. Nous avons été habitués à vivre des rites, des pratiques religieuses, à faire des actes de piété; Jésus nous invite à dépasser cela pour revenir à l'essentiel. La religion n'est pas d'abord des choses à faire des rites à observer, mais une pédagogie qui me permet d'intérioriser ma spiritualité. Ainsi quand  nous nous rassemblerons pour la célébration ce sera l'expresison de notre vie quotidienne et non la réponse à une obligation. De quoi avez-vous peur, nous dit le Seigneur?  L'important n'est pas ce que nous voulons continuer de vivre, mais ce que le Seigneur nous invite à vivre. Même si une mère pouvait oublier son enfant, MOI, je ne vous oublierai jamais.