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mardi, 10 octobre 2017 13:39

Nous sommes des invités. (Mth 22, 1-13.)

Dans cette parabole, le Seigneur veut nous faire découvrir que nous sommes invités au banquet de noce avec lui. Nous sommes des INVITÉS. Nous ne sommes pas chrétiens par obligation. Nous avons l'honneur d'être des invités et la fierté d'être responsable de la réponse à donner.

Nous invitons d'abord des amis ou des parents à notre table. C'est ce que le Seigneur fait avec nous. Nous sommes ses invités parce que nous sommes ses amis, ses frères et soeurs. Et Il nous invite à un repas de noce, c'est à dire à un repas de communion, repas d'alliance. La relation à Dieu et aux autres est donc une affaire de coeur et non d'abord d'obligation. La religion ne consiste pas à observer des lois, mais à vivre une relation d'alliance avec le Seigneur et les autres autour de nous. Je suis invité le dimanche à vivre un temps d'alliance avec mes frères et soeurs en communauté au moment de l'Eucharistie. Je suis invité à faire communion, communauté, alliance avec les autres dans l'Esprit Saint..

Jésus nous a invités à passer de l'observance des commandements à vivre les béatitudes. Les commandements étaient des lois extérieures qui me dictaient des comportements. Les béatitudes m'invitent à une relation de communion venant de l'intérieur. La vie quotidienne aujourd'hui est chargée et rend la réponse parfois difficile. Il s'agit pour nous de faire des priorités. Découvrons l'essentiel de notre vie avant l'accidentel. Si Jésus nous invite, c'est que nous sommes importants pour lui.

Ceux qui ont répondu à l'invitation pour remplir la salle du banquet sont des non pratiqants, des gens non baptisés, non mariés à l'Église, peut être des prisonniers et des malfaiteurs; ils ont répondus parce qu'ils avaient besoin d'amour, d'accueil, il y avait de la place en eux pour l'invitation. Jésus s'adresse aux pharisiens et aux grands prêtres qui sont férus de lois et d'obligations à respecter mais sont loin du coeur et de la vie. Et comme le Pape François, il les invite à une Église en sortie.

Il y a un intrus, quelqu'un qui n'a pas la robe nuptiale. Cependant le maitre envoie rassembler les  gens sur la rue, ils n'avaient pas le temps d'aller revêtir la robe de noce. Il y avait là quelqu'un qui se sentait indigne de l'invitation à cause de ses péchés, de ses faiblesses. Il n'avait pas compris que le Seigneur nous invite tel que nos sommes, pour ce que nous sommes et non pour ce que nous voudrions être ou paraitre. Alors le Seigneur devant son incapacité d'accueillir la gratuité de l'invitation le renvoie à son état où il restera pieds et mains liés dans son quotidien. Dans cet état où il ne veut pas sortir, il y aura des pleurs et des grincements de dents. C'est dans l'ouverture d'accueil que la grâce du Seigneur agit et convertit.

Cette attitude que le Seigneur déploie pour nous, nous sommes invités à la vivre avec les autres autour de nous. Nous sommes invités à créer des communautés ouvertes à tout venant, des communautés d'accueil et de fête où les chrétiens ont le goût de revenir et de rester. Nos églises bâtiments sont fermées et barrées seraient-elles l'image de nos Églises communautés? Il n'y a qu'une clé pour entrer dans l'Église, c'est la clé de l'amour et de l'accueil sans condition. Revêtir la robe nuptiale, c'est revêtir cette capacité de se laisser aimer tels que nous sommes et de prendre la route de l'alliance. Avec Nicolas Ciccone, Jésus  nous redit et nous invite à le redire autour de nous: Je t'aime tout court.