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mardi, 21 novembre 2017 18:15

Un Roi-Pasteur.

"Il n'y a pas de meilleur exercice pour le coeur que de se pencher pour aider quelqu'un à se relever." (John Holmes). J'ai eu le bonheur d'accueillir, il y a quelques années, deux jeunes soldats vietnamiens qui avaient fuit l'armée pour sauver leur vie. Ils avaient risqué la mort pour retrouver leur liberté. Comme beaucoup d'immigrés aujourd'hui encore. J'ai vécu avec eux les difficultés d'adaptation: langue, nourriture, climat etc. Il faut le vivre pour le comprendre. Il faut le vivre aussi pour acueillir la richesse d'une telle expérience.

L'Évangile de notre dimanche, Mth. 25, 31-46, nous rappelle cette magnifique exercice pour le coeur. Nous savons que dans notre société de plus en plus de riches accumulent les richesses alors que les pauvres s'appauvrissent aussi de plus en plus. L'écart grandi constamment entre les uns et les autres. L'Évangile d'aujourd'hui nous rappelle la loi fondamentale du christianisme et de tout être humain, donc de tous disicples de Jésus Christ.

Cet Évangile est vécu tous les jours à travers le monde. Le livre de Jean-Marie Lapointe "Face à la rue" en est un exemple merveilleux. D'ailleurs dans chacune de nos paroisses des services caristatifs sont vivants et nous ne les voyons pas suffisamment. La pratique de la charité quotidienne sur le terrain est bien vivante même si la pratique sacramentelle s'est affaiblie. Que ce soit des banques alimentaires, des maisons d'accueil pour les gens blessés par la vie, le coeur de Dieu est ouvert au quotidien. C'est l'Eucharistie vécue au quotidien qu'il nous faut réapprendre à célébrer.

Ceci est possible d'une façon permanente parce que le Seigneur nous dit en Ézéchiel: "Voici que moi-même je m'occuperai de mes brebis, et je viellerai sur elles." Je suis le Bon Berger dira-t-il en Jean, je connais mes brebis et elles me connaissent. Il n'est pas un roi avec une couronne d'or mais avec une couronne d'épines qui donne sa vie pour que nous soyons des gens heureux. Quand nous regardons toutes le soeuvres caritatives qui se vivent en notre société au quotidien, nous pouvons y voir le doigt de Dieu.

Les royaumes de la terre ont des frontières, des territoires que l'on défend, on y érige des barrières pour délimiter les espaces et certains sont prêts à tuer pour défendre leurs forntières. Le royaume de Dieu est un royaume sans frontière sauf celles que notre coeur dresse. Dans le royaume de Dieu, nous fabriquons des ponts et non des murs. C'est un royaume de relations réalisées dans l'amour.

Il ne faut pas oublier la pauvreté spirituelle. Cette pauvreté est présente dans notre monde et même dans notre vie personnelle. Les gens ont beosin de la nourriture du coeur et de l'epsrit, ils ont besoin du vêtement de l'amour et de la sagesse. Au fond c'est du grand commandement de l'amour dont il est question, l'amour de soi, l'amour des autres et l'amour de Dieu qui est tout UN. Si le Seigneur est un roi et que ce que je fais à autrui est fait à Dieu même, c'est donc à un roi ou une reine que je rend service. Je fais du bien à mon roi. Le premier manteau à donner est celui de la dignité, la première nourriture est celle du coeur et de l'esprit. Aider quelqu'un c'est lui permettre de sortir de sa misère pour le conduire plus loin. Le livre de Jean-Marie Lapointe est stimulant à cet effet et l'exemple de Jésus aussi.