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samedi, 24 mars 2018 17:44

Les sacrements du service

Le Jeudi Saint nous rappelle l'institution de l'Euchariste et nous associons aussi l'institution du sacerdoce minstériel. Je partage quelques réflexions de Jean Vanier qui nous présente ce jour comme la fondation des sacrements du service. 

Le lavement des pieds est  signe d'amour et du pouvoir transformé en amour. Qand Jésus lave les pieds de ses disciples , il leur révèle d'une façon spéciale son amour et sa tendresse. Il leur révèle que chacun d'eux est beau, choisi, et aimé pour continuer sa mission.  Il leur lave les pieds pour leur montrer que c'est leur coeur qu'il veut purifier.

Aussi dans ce geste du lavement de spieds, Jésus enseigne le service de l'autorité. Il demande d'exercer l'autorité comme un bon pasteur qui donne sa vie pour ses brebis. Exercer l'autorité avec tendresse; non pas l'exercer de haut sur un piedestal mais tout près des personnes. Les aider à grandir dans la liberté et la vérité.

Le lavement des pieds nous dit encore Jean Vanier , nous enseigne à transformer la pyramide de pouvoir en un coprs. Jésus veut que nous découvrions l'Église comme un corps où chacun est important, où la fonction du responsable est importante parce que le corps en a besoin. Mais ce n'est pas une responsabilité de pouvoir parce que nous sommes tous frères et soeurs dans le même corps.

Nous avons là trois lignes de fond pour méditer et vivre le Jeudi Saint. Ce soir-là, Jésus savait que sa vie terrestre touchait à sa fin et il devait passer le flambeau à ses disciples. Il leur donna sa mission dans le pain et le vin symbole de sa vie, et il donna la façon de la vivre dans le lavement des pieds. 

Au cours des siècles, l'Eucharistie fut réduite à un rite et le lavement des pieds à un geste rituel. Le prêtre a été présent davantage comme faisant partie de ce que l'on a appelé une "pyramide de pouvoir". Les chrétiens se font plus rares à no scélébrations eucharistiques, et les prêtres sont de moins en moins nombreux dans le service des communautés. Ne serait-il pas temps cette année de bien de mieux méditer ces gestes importants de notre vie d'Église? Ne devrions-nous pas présider l'Eucharistie avec un tablier au lieu d'une chasuble?  

Je me permets de copier quelques observations impertinentes de Mgr Moreau: Au jour du jugement, le Seigneur ne nous demandera pas: As-tu bien lavé les linges d'autel ou les vases sacrées qui servent à l'autel? Mais il pourra nous demander: As-tu lavé les pieds, les mains, le corps souffrant de tes soeurs et frères? As-tu partager ton pain avec les affamés? Il ne nous demandera sans doute pas: Est-ce que tu t'es agenouilé pour m'adorer dans l'Eucharistie? Mais il demandera sans doute: Est-ce que tu t'es agenouillé devant tes soeurs et tes frères pour les servir et soulager leur souffrance? Ces questions dérangeantes doivent nous faire découvrir l'essentiel. La fin de l'Eucharistie n'est pas la communion ou l'adoration, mais la missison. La communion est la force donnée pour accomplir la mission.

Sur le terrain autour de moi chaque jour des hommes et des femmes lavent les pieds des autres avec dévoument et amour dans les différents services communautaires. Je crois que les chrétiens vivent un des sens profonds de l'Eucharistie et du service sacerdotal: LE SERVICE dans l'amour, peut être sans le savoir. Je nous souhaite une bonne méditation en ce jeudi saint 2018.