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mardi, 03 avril 2018 13:22

Une rencontre missionnaire. Jn 20, 19-31.

Les disciples peureux étaient barricadés derrière des portes closes. Ils n'avaient rien compris des événements du vendredi saint. Ils sont à l'heure de déverrouiller leurs portes pour faire l'expérience de la résurrection. Alors que Jésus est sur la route avec le sgens, eux sont cachés derrière des portrs closes. Jésus vient et pose un geste merveilleux: il leur montre ses plaies. Thomas posera un geste très beau en plaçant ses mains dans le splaies de Jésus.

Aujourd'hui encore, Jésus nous mntre ses plaies et le geste de Thomas est répété par des milliers de personnes de par le monde. Les plaies de Jésus sont encore ouvertes dans le coeur des personnes crucifiées par les pédophiles, les plaies de Jésus sont encore ouvertes dans la vie des enfants vendus à des proxénètes, elles sont ouvertes dans la vie des pauvres que les riches exploitent, dans la vie de ces enfants qui meurent de faim par centaines chaque jour ... Nous  pourrions allonger la liste. Des hommes et des femmes vont poser leurs mains dans ces plaies pour apporter le baume guérisseur de l'amour et de la charité. Devant ces gestes nous pouvons comme Thomas dire: Mon Seigneur et mon Dieu. Jésus ressucité est présent dans la vie des uns et des autres sur la route du quotidien.

Une question nous est posée à nous l'Église pratiquante. Ne sommes-nous pas un peu enfermés derrière nos portes closes de la pratique sacramentelle? Pendant que Jésus est sur la route de la vie avec le monde nous restons fermés sur la pratique des sacrements. Notre Pape François nous invite à sortir vers les frontières, nous invite à aller poser notre main dans les plaies de Jésus. Nous sommes dans le temps de la mission.

Jésus nous donne une autre mission aujourd'hui à travers ses disciples. "Ceux à qui vous remettrez les péchés." Jésus nous invite à être des témoins de la miséricorde. Ceux que vous libérerez, ceux à qui vous apprendrez à déverrouiller leurs portes, ils seront libres. Jésus nous donne l'exemple dans sont attitude avec les siens au cénacle, sur la route d'Emmaüs avec deux disciples, dans la parabole du fils retrouvé. Être témoin de la miséricorde nous demande de prendre la route avec le Christ souffrant dans les blessés de la vie pour les aider à aller plus loin. Ce serait l'occasion de redécouvrir le sacrement du pardon qui est d'abord une attitude d'accompagnement et de soutien et non seulement un rite liturgique.

Nous sommes invités à déverrouiller nos portes pour découvrir que la fin des sacrements est la vie quotidienne, le témoignage chrétien et non d'abord le rite liturgique. Jésus est sur la route, dans les magasins, sur le guai avec les pêcheurs et nous attend. Nous sommes invités à devenir des bergers sur la route de la vie pour faire goûter la joie du ressuscité. Nous sommes invités à vivre une "Église de campagne" au coeur du quotidien si  nous voulons que nos célébrations trouvent leur raison d'être et leur vigueur. Nous sommes invités au tournant missionnaire ...

Je bénis cette période qui nous invite à l'essentiel, qui nous invite à la joie de la vie . Rendez grâce au Seigneur, il est bon; éternel est son amour.