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mardi, 21 août 2018 13:24

Une question pour ma foi. Jn 6, 60-69,

Lors des dernières annonces de pédophilie qui ont de nouveau frappées l'Église, un vieux monsieur me disait: "Cela ne dérange pas ma foi, parce que ma foi elle est en haut." Et il montrait le ciel. Sa foi était accroché au Seigneur et non aux hommes. L'Évangile d'aujourd'hui vient questionner ma foi.

Le chapitre six de l'Évangile de Jean que nous terminons aujourd'hui avait commencé ave ces mots: "Jésus traversa sur l'autre rive de la mer de Galilée et une grande foule l'avait suivit à la vue des signes qu'il avait opérés." Ce chapitre se termine aujourd'hui alors que la foule a quitté Jésus et qu'il demande aux siens: "Voulez-vous partir vous aussi?" L'enseignement de Jésus est tellement fort et déroutant que la foule est partie.

La foule avait suivit Jésus pour voir des signes merveilleux. Elle était à la recherche de miracles. Une foule sera toujours une foule qui cherche du merveilleux. Jésus les renvoie à l'essentiel, à la vie et les ges sont déçus. Jésus est au niveau du coeur alors que les gens sont au niveau du pouvoir. La foule voulait un Jésus qui répare les choses de la vie et Jésus ne veut rien réparer sans nous. "Donnez-leur vous-même à manger". C'est dans les mains des disciples avec le Christ que les choses s'arrangent. Les gens sont déçus parce qu'ils se sont trompés sur le visage de Jésus. Ceci pose une question à ma foi: En quel Jésus je crois?

Jésus n'est pas venu établir une Église de pouvoir, au contraire: Élevé de terre, "j'attirerai tout à moi." Jésus est venu établir un courant spirituel entre les hommes; il est venu fonder une Église communion de personnes vivant dans l'amour et le respect mutuel. Jésus a voulu simplement vivre en communion avec nous, partager notre quotidien et nous faire découvrir le divin en nous.

Cette page d'Évangile vient questionner notre foi. Est-ce que nous voulons un Dieu qui arrange les choses à notre place? Nos prières parfois traduisent notre perception de Dieu. Je prends comme exemple le "bénédicite" avant le repas: "Béni ce repas et donne du pain à ceux qui n'en n'ont pas." Jésus nous dirait certainement: partagez votre pain avec ceux qui n'en n'ont pas. N'avait-il pas dit: Donnez-leur vous même à manger. C'est à nous qu'appartient maintenant la lutte pour la justice, le partage, la liberté. Nous donnons trop facilement tout au bon Dieu pour qu'Il règle nos problèmes.

Devant la situation de notre Église: le départ des chrétiens de la pratique religieuse et la recherche de spiritualité, les nouveaux besoins d'une société laïque, nous aurions peut être le goût de partir nous aussi. Est-ce que notre foi est en un système, des personnes ou en Quelqu'un? En Quelqu'un qui nous dit de nous aimer et de nous repsecter dans nos différences. En Quelqu'un qui marche avec moi au quotidien comme le sel qui donne du goût à ma vie chrétienne, comme le levain qui fait lever  ma foi et mon amour, comme une lumière qui éclaire mon chemin? Est-ce que je crois en quelqu'un qui règle mes problèmes ou qui marche avec moi pour m'aider à les régler? À quel Dieu suis-je venu communier ce matin? Jésus auquel nous coryons n'a qu'une puissance: Celle de L'AMOUR.