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mardi, 18 septembre 2018 14:44

Sur la route avec Jésus. Mc 9, 30-37.

Aujourd'hui, Marc nous fait prendre la route avec Jésus pour entrer chez moi. Il nous place devant trois symboles importants: Capharnaüm, la route, la maison où l'on rencontre un enfant. Ces trois moments inspire ma méditation.

Nous connaissons tous ce qu'est un capharnaüm, lieu du désordre où on ne trouve plus rien. Jésus entre dans mon capharnaüm pour y mettre de l'ordre. Il vient me rappeler les valeurs évangéliques de l'amour, du pardon, de l'accueil et me resituer devant  le sens de ma vie.

La route est ce lieu du cheminement, de la "suivance" du Christ. Ce moment où je m'engage avec le Christ sur le chemin de  la conversion. Les disciples suivent le Christ mais ne sont pas avec lui. Ils sont déjà dans le royaume à se demander qui sera le plus grand. Ils sont prisonniers de leur capharnaüm. Moi, je suis engagé à la suite du Christ, suis-je avec lui sur la route?

Jésus entre dans la maison, il entre dans ma maison. La maison est le lieu de l'intimité, de la rencontre, du partage. Alors Jéeus entre chez moi vivre un moment d'intimité, de communion avec moi. Il vient partager mes joies et mes peines, mes rêves et mes déceptions. La maison signifie aussi l'église paroissiale qui est la maison de Dieu, c'est à dire la maison de la communauté chrétienne où je vais rencontrer le Seigneur dans la prière et le partage avec les autres membres de la communauté. Ne sommes-nous pas invités à redécouvrir nos églises comme un lieu de rencontre entre frères et soeurs dans la foi.? Est-ce suelement le lieu du rite? Laissons le Christ entrer dans nos maisons pour nous suggérer une autre façon de l'habiter.

Dans ce lieu de rencontre, Jésus donne un enseignement extraordinaire à l'inverse de la pensée des disciples et peut-être la nôtre aussi. Il place un enfant au milieu de la pièce: "Quiconque accueille un enfant, c'est moi qu'il accueille." Les disciples se demande qui sera le premier, le plus grand dans le royaume, et Jésus leur présente un enfant. Qu'est-ce qu'un enfant peut nous apporter, sinon l'accueil, l'émerveillement devant la nature,, la simplicité du coeur. "Il nous apprend à nous reconnaitre fragile et à avoir besoin de Dieu pour être heureux. L'enfant se fie aux grandes personnes  qui l'aiment. Il nous dessine le chemin pour rencontrer Dieu. Il ne peut nous apporter quelque chose, mais il peut  nous apporter quelqu'un: Le Seigneur." A.R. C'est un jeu d'enfant.

Développer un coeur d'enfant est essentiel dans ma vie chrétienne et vie en Église. Un enfant est un être en croissance, un être qui apprend, qui grandit. L'enfant va souvent à la cause des choses: Pourquoi? L'adulte souvent travalle sur les conséquences, l'enfant va à la cause: Pourqui j'irais à la messe? Pourquoi tu es fâché? Pourquoi le monsieur s'est battu avec le voisin? L'enfant sait aussi s'émerveiller devant peu de chose, la neige qui tombe blanche, la pluie qui arrose le sol et fait germer, le soleil qui fait mûrir les tomates, ... l'enfant nous apprend cette capacité d''émerveillement comme le Christ dans l'Évangile.

Nous parlons dans notre Église d'un tournant missionnaire. L'enfant demandera: C'est quoi, ça, un tournant missionnaire? Pourquoi? L'adulte se dira: comment on va le faire. Jésus nous dit, si vous voulez retrouver la vitalité de votre vie chrétienne et vie en Église, ayez un coeur d'enfant, allez au "pourquoi" et non d'abord au "comment." Dans notre Eucharistie d'aujourd'hui nous sommes dans ce moment de communion profonde avec le Christ. Écoutons-le nous faire découvrir notre coeur d'enfant bien-aimé du Père.