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Homélies, réflexions et spiritualité

Homélies

mardi, 04 décembre 2018 14:15

Préparer le chemin du Seigneur. Lc 3, 1-6.

Depuis 2000 ans, un homme a crié au monde de préparer le chemin du Seigneur. Ce cri retentit aujourd'hui encore avec autant d'accuité parce que les chemins du Seigneur sont encore tortueux et mal définis. Pour tracer le chemin du Seigneur je dois savoir où je vais, pour qui je trace ce chemin, dans quel terrain je travaille et de quels instruments j'ai besoin. J'ai besoin d'identifier les courbes qu'il me faut redresser et les collines à abaisser dans ma vie.

Un premier élément qui me questionne est que Luc nous présente d'abord les grands prêtres Anne et Caïphe et c'est un simple laïc qui sort sur la route annoncer la venue du Messie. L'annonce ne se fait pas dans le temple, mais au coeur de la vie. Cela me rappelle la parole de Jésus à la samaritaine: "L'heure vient où ce n'est plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Mais en esprit et en vérité." Jn 4, 21. Aujourd'hui encore, le Seigneur suscite des prophètes sur les routes de la vie pour annoncer le passage du Sauveur. Il s'agit pour nous d'être à l'écoute parce que leur langage dérange.

"Il parcourut toute la région du Jourdain". Jean est en sortie, dirait le Pape François. Le chrétien est un être en mouvement, un être en marche, un être toujours en état de conversion. Nous devons être sur la route de la vie, la route des hommes car elle est la route du Seigneur. Sur cette route nous ferons l'expérience de la présence du ressuscité en nous et autour de nous. Se convertir, c'est prendre la route avec le Christ au coeur du monde pour faire l'expérience de l'amour.

Sur cette route, nous devons abaisser les collines qui nous empêchent de faire une rencontre valable qui convertit. Ce sont les collines de nos préjugés, de nos idées toutes faites, nos doctrines du passé.  Il nous faut abaisser les collines qui empêchent d'aimer, de pardonner, qui nous empêchent de regarder le monde avec les yeux du Seigneur. Ces montagnes qui m'empêchent de voir le Seigneur dans le pauvre ou le blessé de la vie. Nous devons remplir les ravins creusés entre nous et les chrétiens qui ont quitté la pratique sacramentelle afin d'engager un vrai dialogue.  La route du Seigneur, je dois d'abord la redressée dans ma vie, je dois y combler mes ravins avant de penser le faire autour de moi.

Quand nous prenons la route, il est important de savoir où nous voulons aller. En Math. 28, 18-19, Jésus nous dit: "Allez, faites des disciples, apprenez-leur à conserver tout ce que je vous ai enseigné." Le Seigneur me demande d'abord d'être son disciple pour ensuite faire des disciples. Être disciple de Jésus, c'est se mettre à son école, se laisser imprégenr de son amour, se laisser convertir par son  témoignage de vie. Être disciple, c'est laisser s'ouvrir en moi la route du Seigneur, la route de sa Parole, de son amour. Et plus loin Jésus ajoute: "vous serez mes témoins." Le disciple devient témoin. Notre mnde a un besoin urgent de témoins du resssucité. Nous ne sommes pas des "peadlers" de l'Évangile, des vendeurs de recettes religieuses, mais les témoins d'un ressuscité. L'émission face à la rue nous ouvre à ces dimensions fondamentales de l'Évangile. Le pauvre de la rue, le blessé de la vie est le même Jésus que celui du tabernacle. Je Jésus épuisé et découragé dans le soin des malades, ou le jeune découragé qui se trourne vers le suicide est le même Jésus que celui du tabernacle.  

Notons que Jan ne dit pas: Préparez vos chemins pour le Seigneur, mais préparez les chemins du Seigneur. Que ce temps de l'Avent soit pour nous une occasion favorable pour bien tracer les vrais chemins du Seigneur dans nos vies et autour de nous.