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vendredi, 19 avril 2019 14:33

Des marcheurs vers la lumière. Jn 20, 1-9.

Où sont-ils, ce matin, ces hommes et ces femmes qui ont suivit Jésus durant trois ans? Où est-il le brave avec son épe qui hier voulait couper l'oreille des soldats? Les uns sont terrés par peur des juifs, deux sont sur la route pour retrouver leur métier de pêcheur, une femme s'en va au tombeau vénérer un mort. Ils n'ont rien compris de ce que Jésus leur avait dit. L'aventure est fini. Nous avions mis beaucoup d'espoir dans cet homme, maintenant il est mort. tout est joué et fini. Cependant il est beau ce matin de Pâque avec Marie Madeleine sur la route avec cette marcheuse de l'aube qui rencontrera la lumière. Notre situation d'Église aujourd'hui pourrait susciter l a même réflexion: L'aventure est fini. ON ferme des fabrique, on fermes des Églises, mais attendons que se lève la  lumière de la résurrection dans le coeur des femmes de chez nous.

Dehors, c'est encore les ténèbres au départ de Marie. Il fait encore nuit comme dans son coeur qui est désespéré de la mort de Jésus. Mais la pierre du tombeau est enlevée. La pierre qui empêchait Marie Madeleine de comprendre l'événement du vendredi saint est roulée à côté. Son coeur sera en mesure de comprendre avec le temps. Elle me fait penser à Marie au matin de l'Annonciation qui part vers Élisabeth partager sa joie et présenter Jésus à Jean Baptiste. Marie Madeleine part à la rencontre des apôtres leur partager sa détresse: Jésus est disparu.  On l'a enlevé et je ne sais pas ou on l'a mis. Le jour ne fait que commencer à se lever et Marie ne  comprend pas encore. À l'Annonciation, une femme est allé fait découvrir la vie nouvelle,  ce matin, une autre femme va faire découvrir aussi la vie nouvelle du ressuscité. L'évangéliste nous donne une leçon sur le minsitère de la femme dans la communauté chrétienne. Aujourd'hui encore, ce sera des femmes qui exerceront ce ministère de faire découvrir la nouveauté de la vie de notre Église. Notre Église dans une société nouvelle est en douleur d'enfantement, la femme est là non seulement pour donner la vie, mais pour la faire découvrir et en prendre soin. L'avenir de notre Église sera assuré par le ministère des femmes. Il est beau ce matin de Pâque où la lumière se lève sur la terre comme dans le coeur de cette femme se lève la lumière de la résurrection.

Pierre part avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau. L'autre disciple n'est pas nommé, ce peut être moi ou vous qui allons au tombeau.  Pierre, c'est le chef, le raisonneur, l'homme de tête. Il regarde et réagit à la mode d'un frigidaire: l'autre entre, voit et croit. Découvrir la résurrection ou la présence du Christ ressuscité n'es pas affaire de raisonnement, mais de coeur, d'expérience personnelle. Je suis invité à me demander où est-ce que je me situe: au niveau de la tête, du raisonnement ou au niveau du coeur?

Notre lecture d'aujourd'hui s'arrête là, mais dans l'Évangile quelques versets plus loin, le jour se lève définitivement dans le coeur de MArie Madeleine. C'est à elle d'abord que Jésus se fait reconnaitre et rapidement elle va partager sa joie avec les apôtres, comme Marie l'a fait avec Élisabeth. Elle devient le premier apôtre qui va annoncer la résurrection. Voila le miinistère d'évanglisation des femmes dans la communauté chrétienne et nous savons que c'est le premier pas de toute vie chrétienne. Il est beau ce matin de Pâque qui nous invite à un passage: Passer de la mort à la vie, passer d'un ministère patriarchal et raisonneur à un ministère de la vie et du coeur.

Nous sommes invités comme Marie Madeleine à être des témoins d'un Vivant au coeur de nos vies personnelles. Pour en être témoin, nous devons d'abord l'avoir rencontré au niveau d'une expérience du coeur et non d'un raisonnement intellectuel. Et Jésus nous dit aujourd'hui ce qu'il a dit aux siens juste avant sa mort: Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.