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mardi, 07 mai 2019 14:15

"Je te connais." Jn 10, 27-30

"Mes brebis écoutent ma voix, je les connais, et elles me suivent. (...) Personne ne  les arrachera de ma main." Jésus ne me reconnait pas, il me connait. Il connait le fond de notre coeur. Il connait nos rêves, nos capacités comme nos faiblesses; Il connait nos désirs profonds. Il sait que nos sommes façonnés à l'image du Père, tatoués de son Esprit Saint. Jésus sait que derrière l'acte mauvais que je peux poser, il y a une personne, image de Dieu, à guérir et à conduire plus loin. Le Christ ne condamne pas,  il accompagne, il fait grandir.

Quand j'écoute la météo, le métérologue explique toujours la cause du changement de température. Les causes du changement s'expliquent. Il en va de même pour les actes humains. Il n'y a pas seulement un acte à corriger, mais il y a toujours une personnes à accompagner et à faire grandir. Connaitre quelqu'un c'est dépasser les limites du visble pour entrer dans le lisible. Qu'est-ce que l'attitude ou l'agir de la personne révèle de sa souffrance ou de sa joie de vivre. Jésus nous connais, il est capable de dépasser les conséquences pour s'arrêter à la cause de l'agir. C'est l»'attitude qu'il a avec nous et qu'il nous invite à développer avec les autres. C'est une des grandeurs du sacrement du pardon qui dans la rencontre spirituelle permet de dépasser l'acte posé pour accompagner la personne sur la route de la guérison et du bonheur.

Personne ne les arrachera de ma main. La main du Seigneur est une main qui rassemble, qui béni, pardonne, guérit. C'est la main du pasteur, mains du parent, main du prêtre, main du professeur qui béni et rassemble dans la paix. C'est la main que l'on tient fermement parce qu'elle est sure,  ce n'est pas une main qui frappe pour punir, mais caresse pour fortifier et rendre heureux. C'est la main de la maman qui console ou du papa qui réconforte. C'est la main du prêtre qui béni et guérit les blessures. C'est la main qui indique la route la meilleure pour moi.

Elles écouteront ma voix. La voix de Jésus en nous, c'est la voix de la conscience, voix de l'amour, de l'accueil, voix du pardon, voix qui guérit et rends heureux. La voix de Jésus, c'est aussi la voix des chrétiens qui ont quitté la pratique sacramentelle et qui cherchent une réponse à leurs questions existenteilles. C'est la voix des enfants malheureux qui ne trouvent pas de réponses à leurs cris, c'est la voix des femmes violentées, c'est la voix des travailleurs exploités qui peinent à nourrir leur famille. La voix du Seigneur, c'est aussi la voix de l'Évangile qui entre au coeur de la détresse comme de la joie des êtres humains pour apporter le baume de l'amour, de l'acueil, de la compréhension.

La liturgie nous invite aujourd'hui à prier pour les vocations. Nos communautés chrétiennes n'arrivent plus à faire naitre les pasteurs dont elle ont besoin. Retournons-nous vers la parole de Jésus: Elles écouteront ma voix et nul ne pourra les arracher de ma main. Nous avons mis  l'accent sur l'appel, la vocation et avons oublié la mission. La mission est toujours là mais différente, demandons-nous si la vocation traditionnelle répond toujours  à la mission et aux défis devant nous. Le Seigneur connait ses brebis, il continue d'appeler et d'envoyer en mission, peut être avons-nous de la difficulté à reconnaitre et accepter les pasteurs et pasteures qu'il fait naitre chez-nous. Nous sommes invités aujourd'hui sur une route de conversion, route d'écoute, d'accueil ... a besoins nouveaux, outres neuves.

Notre Eucharisties nous envoie sur la route de la mission à la rencontre de l'homme d'aujourd'hui, écoutons la voix du Seigneur qui se fait entendre à travers le cri de nos frères et soeurs au quotidien et soyons des semeurs de bonheur.