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Homélies, réflexions et spiritualité

Homélies

Filtrer les éléments par date : octobre 2017
mardi, 10 octobre 2017 18:42

Lisons ensore.

Thich Nhat Hanh: La terre est ma demeure. Autoportrait d'un artisan de paix.Ed. Belfond. 2017. C'est le récit d'un moine boudhiste du Viet Nam qui a vécu un exil de plus de 40 ans hors de son pays. IL a connu les horreurs de la guerre et il raconte son raport à la pauvreté, au rejet ce qui l'a conduit à une sagesse de vie, il a donné beaucoup d'enseignements et fonda des communautés boudhistes. Il dégage une sagesse de vie qui se rapproche de l'Évangile. C'est une lecture intéressante et nourrissante de vi. Bonne Lecture.

Publié dans Nouvelles
mardi, 10 octobre 2017 13:39

Nous sommes des invités. (Mth 22, 1-13.)

Dans cette parabole, le Seigneur veut nous faire découvrir que nous sommes invités au banquet de noce avec lui. Nous sommes des INVITÉS. Nous ne sommes pas chrétiens par obligation. Nous avons l'honneur d'être des invités et la fierté d'être responsable de la réponse à donner.

Nous invitons d'abord des amis ou des parents à notre table. C'est ce que le Seigneur fait avec nous. Nous sommes ses invités parce que nous sommes ses amis, ses frères et soeurs. Et Il nous invite à un repas de noce, c'est à dire à un repas de communion, repas d'alliance. La relation à Dieu et aux autres est donc une affaire de coeur et non d'abord d'obligation. La religion ne consiste pas à observer des lois, mais à vivre une relation d'alliance avec le Seigneur et les autres autour de nous. Je suis invité le dimanche à vivre un temps d'alliance avec mes frères et soeurs en communauté au moment de l'Eucharistie. Je suis invité à faire communion, communauté, alliance avec les autres dans l'Esprit Saint..

Jésus nous a invités à passer de l'observance des commandements à vivre les béatitudes. Les commandements étaient des lois extérieures qui me dictaient des comportements. Les béatitudes m'invitent à une relation de communion venant de l'intérieur. La vie quotidienne aujourd'hui est chargée et rend la réponse parfois difficile. Il s'agit pour nous de faire des priorités. Découvrons l'essentiel de notre vie avant l'accidentel. Si Jésus nous invite, c'est que nous sommes importants pour lui.

Ceux qui ont répondu à l'invitation pour remplir la salle du banquet sont des non pratiqants, des gens non baptisés, non mariés à l'Église, peut être des prisonniers et des malfaiteurs; ils ont répondus parce qu'ils avaient besoin d'amour, d'accueil, il y avait de la place en eux pour l'invitation. Jésus s'adresse aux pharisiens et aux grands prêtres qui sont férus de lois et d'obligations à respecter mais sont loin du coeur et de la vie. Et comme le Pape François, il les invite à une Église en sortie.

Il y a un intrus, quelqu'un qui n'a pas la robe nuptiale. Cependant le maitre envoie rassembler les  gens sur la rue, ils n'avaient pas le temps d'aller revêtir la robe de noce. Il y avait là quelqu'un qui se sentait indigne de l'invitation à cause de ses péchés, de ses faiblesses. Il n'avait pas compris que le Seigneur nous invite tel que nos sommes, pour ce que nous sommes et non pour ce que nous voudrions être ou paraitre. Alors le Seigneur devant son incapacité d'accueillir la gratuité de l'invitation le renvoie à son état où il restera pieds et mains liés dans son quotidien. Dans cet état où il ne veut pas sortir, il y aura des pleurs et des grincements de dents. C'est dans l'ouverture d'accueil que la grâce du Seigneur agit et convertit.

Cette attitude que le Seigneur déploie pour nous, nous sommes invités à la vivre avec les autres autour de nous. Nous sommes invités à créer des communautés ouvertes à tout venant, des communautés d'accueil et de fête où les chrétiens ont le goût de revenir et de rester. Nos églises bâtiments sont fermées et barrées seraient-elles l'image de nos Églises communautés? Il n'y a qu'une clé pour entrer dans l'Église, c'est la clé de l'amour et de l'accueil sans condition. Revêtir la robe nuptiale, c'est revêtir cette capacité de se laisser aimer tels que nous sommes et de prendre la route de l'alliance. Avec Nicolas Ciccone, Jésus  nous redit et nous invite à le redire autour de nous: Je t'aime tout court.

 

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lundi, 09 octobre 2017 21:46

Leçon de main.

Dernièrement, voulant trancher une carotte, je fis un mauvais geste et me blessé à  l'index droit. -Comme je suis gaucher, je tiens le couteau de la main gauche. Vous allez sans doute penser en vous même,non seulement il est gaucher, mais en plus il est gauche.- alors ma main gauche a vitement lâché le couteau pour se porter au soin de ma main droite. Avec douceur et amour, elle l'a soigné le mieux possible. En réfléchissant a cet événement, je me dis: ma main gauche vient de me donner une leçon. Pourquoi ne serais-je pas moi aussi la main gauche de la personne blessée près de moi, de celle quii souffre dans son corps comme dans son coeur, de celle qui attend un sourire pour retrouver goût à  la vie. Merci à ma main gauche.

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dimanche, 08 octobre 2017 18:57

Une Église en sortie.

Lumen Vitae, revue de catéchèse, no du premier trimestre de 2015, Une Église en sortie? Différents auteurs, théologiens et pasteurs en paroisse partagent leurs idées et expériences sur cette question. L'invitation lancée par le Pape François d'une Église en sortie pose bien des questions majeures dans notre monde d'aujurd'hui. Il y a un grand danger que la démarche se résume à vouloir récupérer les chrétiens pour la pratique sacramentelle plutôt qu'une démarche d'évangélisation. "Celui qui met Dieu au centre met aussi l'homme au centre; celui qui met l'homme au centre met aussi Dieu au centre." L'Église en sortie commence d'abord par notre propre sortie personnelle, sortie de conversion à un autre mode d'Église.

 

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dimanche, 08 octobre 2017 15:54

L'Église en sortie.

L'Église en sortie est devenue un mot répété et répété depuis l'invitation du Pape François. Une première question me vient: Sortir pour aller OÙ? Pour aller aux périphéries de nos paroisses sur les places publiques, les rues, les guais, me répond-on. Magnifique, me dis-je. Mais une fois rendu là, on fait QUOI? La réponse est moins rapide. Aller faire QUOI aux périphéries? 

Quand on parle de l'Église en sortie, nous pensons immédiatement au plan géographique, le territoire; aller là où les gens sont. Mais je crois qu'il y a une autre sortie à faire avant, la sortie existentielle. Notre sortie personnelle de tout ce qui nous retient prisonnier. Sortir de nos façons de faire, nos idées toutes faites, ... Un peu ce que dit le Seigneur à Abraham: Quitte ton pays et va vers le pays que je te montrerai. Il n'est pas utile de sortir pour aller essayer de convaincre les gens de reprendre la pratique sacramentelle comme par le passé. C'est à toute une autre vision de l'Église et même du ministère presbytéral que nous sommes invités. Cette sortie nous devons la réaliser. 

L'Église en sortie est d'abord ma sortie personnelle intérieure pour retrouver la liberté de l'Évangile. Ce n'est paa une démarche de récupération, mais la volonté de faire Église là où les gens sont. Devant cette sortie, nous réagissons chacun à notre façon. Les uns vivent une sorte de résignation: ça change, mais ça va passer, continuons tranquillement ce que nous faisons. D'autres réagissent avec un mouvement de recul. C'est la faute du Concile, on tout changer, nous devons récupérer ce que nous avons perdu  et alors on met le frein de sécurité bien entré afin que rien d'autre ne soit perdu. D'autres réagissent avec une certaine ouverture et prennent la route le plus honnêtement possible. L'invitation du Pape François nous oblige à une réflexion profonde que nous ne pouvons éviter de faire sur notre vision de l'Église et des ministères  du sacerdoce baptismal. Si je ne suis pas un peu évangélisé, si je ne suis pas à l'écoute de la Parole de Dieu, si je ne suis pas d'abord disciple du Christ,  je risque fort de manquer le chemin de l'évangélisation pour prendre le chemin de la récupération.

 

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vendredi, 06 octobre 2017 16:56

Pensée.

J'ai dit à l'amandier: Frère, parle-moi de Dieu. Et l'amandier a fleuri. Nikos Kazantzakis.

Publié dans Spiritualité
vendredi, 06 octobre 2017 16:15

Entrer chez soi.

Depuis que je suis à la retraite, on me demande souvent si je trouve le temps long, si je m'ennuie, si je trouve le moyen de faire du ministère en paroisse. Et je répond NON.

J'ai travaillé douze ans sur la ferme paternelle aux différents travaux d'une ferme avec ses animaux et la culture. Même dans la maison où j'avais grandi; Je n'étais pas chez moi.

Après mon ordination comme prêtre, J'ai travaillé tant au plan diocésain qu'en paroisses; j'étais heureux dans ce travail surtout en paroisse. Mais ce travail venait de l'extérieur soit de l'évêque ou des besoins autour de moi. Le Grand Séminaire avait demandé que je reste  comme professeur de théologie et accompagnateur spirituel des futurs prêtres. Mon évêque n'a pas accepté. Alors j'ai défriché dans le champ que l'on m'a donné.  Je n'étais pas toujours chez moi.

A ma retraite, je suis entré à la maison; je suis entré chez moi. Mes journées sont bien remplies, le temps passe vite. Je suis chez moi. Ce que je fais vient de l'intérieur. Je suis entré chez moi et ai décoré ma maison intérieure avec la Parole de Dieu, la lecture, la prière. Cette décoration intérieure, je la partage aujourd'hui avec des gens autour de moi dans les rencontres de partage d'Évangile, le mouvement cursillo, les rencontres au fil des journées et le site internet que des gens m'ont donné. Partout où je suis, je suis chez moi. Ma maison voulait être un lieu de découverte, de nouveauté, de changement et un lieu de partage. Le travail venu de l'extérieur m'a conduit sur d'autres chemins. Aujourd'hui, je suis rentré chez moi où il n'y a pas de solitude, mais un silence plein. C'est ce que je souhaite à tous les retraités. Entrez chez vous et ornez votre intérieur. Laisons le Seigneur défricher sa présence d'amour dans notre vie. C'est la meilleure façon de changer le monde.

 

Publié dans Textes de réflexion
mercredi, 04 octobre 2017 16:06

La Bible: Une route de croissance.

La Bible m'apparait comme une merveilleuse route de croissance où le monde s'est engagé dans la découverte du Créateur. A partir du jardin de l'Eden jusqu'à la résurrection,  nous suivons les hommes dans leur compréhension et  de l'expérience de Dieu.

Au cours de l'évolution de la vie, l'être humain est apparu dans le décor. Il est un être en croissance, le texte -appelé la chûte- du Paradis Terrestre en est un bel exemple. Est-ce une chûte, une faute ou l'expérience qu'il est difficile de devenir adulte et responsable? Avec Abraham qui a pensé que Dieu lui demandait le sacrifice d'Isaac jusqu'à la parabole du père miséricordieux, en passant par les prophètes l'être humain a évolué doucement dans sa compréhension de la présence du divin dans le monde et en lui. Nous avons vu le parabole du père miséricordieux sous le thème de la miséricorde du Père envers nous, nous l'avons rarement appliqué à nous dans nos relations quotidiennes. Mais cette parabole nous  parle beaucoup  de la joie des retrouvailles et vient aujourd'hui questionner notre façon d'accueillir les chrétiens qui reviennent demander un service à l'Église.  

Ce qui faisait dire à un savant professeur: Dans la bible tout est vrai mais peu de choses sont réelles. Le message est vrai, mais la façon dont il est habillé n'est pas toujours réelle. Les Évangiles ont été écrit dans un langage et avec des images de l'époque. Un danger d'une traduction est de traduire les images d'une façon trop littérale et pour nous la compréhension est plus difficile. Il n'est pas facile de traduire le simages bibliques d'une façon claire en français. La Bible veut faire découvrir l'être humain tel qu'il est d'après son ADN spirituel, et aussi découvrir le Seigneur tel qu'il est d'après son ADN propre.

C'est dans cet esprit que je continue ma découverte de la Bible.

Publié dans Textes de réflexion
mardi, 03 octobre 2017 13:49

L'assise de notre vie chrétienne.

Beaucoup de parents, aujourd'hui, sont inquiets devant la vie de leurs enfants et ne comprennent pas toujours le train de vie qui  les déconcerte. Autrefois nous agissions beaucoup par imitation, aujourd'hui les gens et surtout les jeunes veulent faire leur propre expérience de vie. Les parents sont souvent ébranlés par ce changement sur lequel il n'ont pas le contrôle. C'est notre Évangile d'aujourd'hui. Mth. 21, 33-43.

Dès le début de l'aventure humaine sur la terre, un projet avait été déposé dans cette aventure. Les êtres humains étaient invités à vivre dans le respect, l'amour, l'harmonie entre eux. L'être humain n'est pas le propriétaire de ce porjet, mais un collaborateur responsable en communion avec ses frères et soeurs en humanité et en communion avec l'Auteur du projet. Mais des sentiments divers, sentiments de possession, de jalousie, etc .. ont orienté le projet autrement. La parabole de Mathieu nous le montre bien. Les gens voulaient devenir propriétaire du projet et le bâtir à leur façon. Ils voulaient devenir propriétaire de la vigne. Des prophètes sont venus nombreux rappeler  le sens du projet de Dieu inscrit au fond de leur coeur. Mais les hommes n'ont pas compris et ont tué ces prophètes parce qu'ils voulaient avoir l'héritage. le fils est venu et ils ont tué le Fils. Ils n'ont pa sété capable de s'ouvir à la réalité du message. C'est ainsi que le peuple se verra dépouillé de son projet qui passera à une autre nation.

N'est-ce pas un peu ce que nous vivons aujourd'hui. La sociét a changé, et change continuellement. Nous avions bâti un projet d'Église et de société qui est chancelant présentement. Nos églises se vident, les chrétiens cherchent non plus du religieux mais du spirituel. Nous esquissons de beaux projets en pastorale qui souvent ne voient pas le jour ou sont sans lendemain. Nous restons une poignée de vieux chrétiens assidus à la pratiqu esacramentelle. La charité chrétienne est vécue par l'Église "hors les murs" au quotidien. Est-ce que le projet du royaume est en train de nous être enlevé pour passer à cette Église hors de l'église?

"La pierre rejetée par les bâtisseurs est devenue pierre d'angle." La Pierre d'angle du cristianisme est Jésus Christ et la foi vécue au quotidien. La base de ce projet est l'amour et la communion vécue sur le terrian au quotidien. Nous avons mis l'accent sur la religion, ça c'est notre projet; Jésus a mis l'accent sur le spirituel, sur la vie et les personnes. La base est la Parole de Dieu et la spiritualité des chrétiens. La religion est une pédagogie qui nous fait intégrer le spirituel dans notre vie et non une pratique extérieure. N'oublions pas que le christianisme est partie de la Galilée et non de Jérusalem avec le temple, et grâce à une femme et non aux grands prêtres. Ne serait-il pas intéressant de bien regarder ce qui se vit aujourd'hui dans notre Église? Les juifs ne voulaient pas s'ouvrir à la nouveauté de la vie et du royaume annoncée par le Christ, Et nous? Jésus Christ et sa parole de vie demeure toujours la pierre d'angle de notre vie chrétienne.

La vie chrétienne est une expérience de communion avec le Christ et avec le divin qui nous habite. Les hommes et les femmes d'aujourd'hui sont en recherche de cette communion, de cette expérience. L'Évangile  invite à nous ouvrir sur la vie pour en lire le message et témoigner des valeurs profondes qui nous habitent. Nous sommes invités à ne pas agir en propriétaire du royaume, mais en bâtisseurs de vie et de communauté.

 

Publié dans Homélies
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