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Homélies, réflexions et spiritualité

Homélies

Filtrer les éléments par date : mars 2018
mardi, 20 mars 2018 13:29

Un visiteur s'annonce. Mc 11, 1-10.

Notre démarche de carême nous a conduits à l'entrée de Jésus à Jérusalem. Jésus s'invite à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Accompagnons Jésus à Jérusalem pour nous préparer à l'accueillir chez nous.

À l'époque de Jésus, quand le roi venait sur un pied de guerre, il arrivait monté sur un cheval. S'il se présentait en prince de la paix, il arrivait sur un âne et un âne qui n'avait jamais été monté. Ainsi Jésus se présente à Jérusalem assis sur un âne, il se présente en prince de la paix. Il se présente en conformité avec toute sa vie humble et en communion avec les petits et les pauvres. Le Hosanna clamé par les juifs signifie aussi "Donne-nous le salut, Sauve-nous." C'est le cri d'acclamation du peule juif et un cri de supplication et de délivrance. Le peuple juif est opprimé par les romains et espère une libération.

Jésus entre à Jérusalem pour la Pâque qui célébrait la sortie de l'esclavage d'Égypte vers la terre promise. Avec Moïse, Dieu libéra son peuple de l'eslcavage. Il est facile pour les juifs de considérer la venue de Jésus -second Moïse-  comme le libéraeur du peuple de l'emprise des romains. De là l'accueil triomphal à Jérusalem et aussi leur grande déception qui les conduira à demander sa mort.

Jésus se présente comme le prince de la paix. Il répond au prophète Zacharie qui affirmait; "Il annonce la paix aux nations. Son empire ira de la mer à la mer et du fleuve aux extrémités de la terre." Za. 9, 9-10. Jésus ne se présente pas avec l'ambition d'exercer un pouvoir temporel, il vient annoncer une ère de paix.

Ainsi aujourd'hui, Jésus s'invite chez moi, dans ma Jérusalem. Comment vais-je l'accueillir? En guerrier ou en prince de la paix? Jésus entre chez moi pour me faire découvrir des relations de paix, de miséricorde, des relations qui bâtissent le royaume du Père. Jésus entre chez moi assis sur mes doutes, mes peurs, mes difficultés pour les monter avec lui à la résurrection. Dans la Bible, les lettres qui forment le mot "âne" sont les mêmes qui composent le mot "matière".  "L'âne représente tout ce qui fait qu'on colle à la terre, qu'on ne peut adhérer à la volonté de Dieu à cause de nos calculs, de nos ambitions." Alors Jésus s'assoit la-dessus pour les domestiquer et les conduire à la résurrection, donc à notre libération.

 Jésus envoie deux disciples à la vile. Il envoie son Église, sa communauté. Jésus est venu former des communautés, établir des relations de communion entre les humains. Et à cette communauté il donne une mission de libération: "Allez au village qui est en face de vous. Dès que vous y entrerez, vous trouverez un petit âne attaché, sur lequel personne n'est encore monté. détachez-le et amenez-le." La mission des disciples, donc la mission de son Église est une mission de libération. Libérer les gens attachés par le mal, la peur, le pouvoir extérieur comme intérieur, c'est notre mission. Ceci nous permettrait de redécouvrir le sens profond du sacrement du pardon, passer du rite au pouvoir de guérison et de libération.

Comme les juifs, je dépose mon manteau sur la route de Jésus dans ma Jérusalem. Je dépose ce qui est bon dans mon quotidien, mes joies, mes valeurs, mon amour, enfin tout de qui me rapproche de Jésus christ pour que tout cela soit ressuscité.

Je bénis le Seigneur pour sa présence de paix dans ma Jérusalem, je le bénis pour cette semaine pleine d'amour que nous allons vivre avec Lui afin que nos vies deviennent aussi sacrement de ta présence de Prince de la paix.

Publié dans Homélies
dimanche, 18 mars 2018 15:51

Les funérailles.

Les célébrations d'adieu au salon  funéraire deviennent de plus en plus nombreuses dans notre coin de pays. Ces célébrations sont asusrées par des équipes de bénévoles qui accomplissent bien leur tâche. Le dernier numéro de la revue Prêtre et Pasteur faisait une étude de cette réalité. M'en inspirant, j'ai présidé l'un de ces célébrations en concert avec la famille. IL me semble que nos célébrations ont besoin d'être rafraichies pour rejoindre le vécu des gens d'aujourd'hui. La forme comme le vocabulaire date d'une autre mentalité et souvent les chants religieux sont d'un langage douteux. Quand j'entends, comme chant d'entrée, lors d'une funérailles d'une mère de famille victime d'un accident; "C'est le Christ qui t'a rappelé," j'ai la "chair de poule". J'ai peine à croire que nous ferons aimé le Seigneur qui vient arracher une mère à ses enfants à un moment crucial de leur vie.  Je veux simplement partager mon expérience.

Le temps de la mémoire, temps au niveau de la tête.

Les disciples sur la route d'Emmaüs se remémoraient leurs souvenirs avec Jésus mis à mort deux jours au paravant. Quelqu'un les rejoint sur la route et leur demande: De quoi parliez-vous en chemin? Nous sommes comme eux sur la route depuis le décès de N... de quoi parlons-nous? C'est le termps de se rappeler les bons souvenirs vécus avec la personne. Les parents et amis ont partagé  leurs souvenirs.

Le temps du coeur: Les disciples sur la route on fait l'expérience d'une présence, d'une force qui les habitait et ils sont retournés à Jerusalem.

Temps de la reconnaissance. Quelles valeurs, quel héritage la personne nous laisse. Chacun recueille l'héritage qui lui est propre selon la relation vécue avec la personne. Temps pour reconnaitre ce qu'elle a étét pour nous et ce qu'elle est devenue pour nous. C'est sur la route de la vie au  quotidien que maintenant nous ferons l'expérience de la présence de la perosnne décédée. Jean Cocteau disait: Le vrai tombeau des morts est le coeur des vivants. La personne ne sera jamais plus là où elle était, elle sera désormais partout là où nous serons.

"Père, je remets ma vie entre tes mains." Père je suis prêt à aller vivre avec toi. Le Christ n'est pas mort, il est allé vivre avec le Père autrement. La personne n'est pas morte, elle vit autrement. La mort est comme la naissance, c'est le passage vers une autre forme de vie. La mort est aussi belle que la naissance; le coucher de soleil est aussi beau que le lever. Ce qui est du souvenir pourra s'effacer doucement, mais ce qui est du coeur vivra avec nous toujours.

Le temps de la vie au quotidien, et temps de dire MERCI. Les disciples sont arrivés à Jérusalem: nous avons vu le Seigneur.

 Dans un instant le visage de cette personne disparaitra à nos yeux. Vous confierez son corps à la terre dans un geste de respect en lui disant merci. N'enterrons pas nos morts. Confions leur corps à la terre et ces personnes repartent avec nous sur la route du quotidien. Cette affirmation des disciples nous pourrons la redire à notre compte. Nos défunts sont entrés dans le monde de Dieu, monde de lumière. Doris Lussier disait: Un humain qui meurt n'est pas un mortel qui s'éteint, mais un immortel qui commence. C'est dans cet esprit que chacun et chacune de nous retournerons au quotidien de la vie.

Ceci était accompagné de musique méditative et de prières.

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samedi, 17 mars 2018 15:50

Une parole de sage.

Quelqu'un dit: Les enfants ont droit d'être en sécurité. le vieux sage rerpis:"Les enfants sont en sécurité quand ils sont aimés, non parce qu'ils ont le droit de l'être.

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vendredi, 16 mars 2018 14:52

Un sage dit

"Ne demande pas que les événements arrivent comme tu le souhaites, mais souhaite-les comme ils arrivent et tu seras heureux."

 

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jeudi, 15 mars 2018 14:34

Un lièvre en panne d'essence.

Nous avions chez nous dans la forêt un petit lièvre qui chaque jour se balladait dans le bois. Il passait par les mêmes chemins et vivait heureux. Un jour, une tornade passe, les arbres tombent, les chemins du lièvre sont bouchés. Alors notre jeune lièvre se désole et allongé près d'un arbre tombé, il pleure. Arrive un vieux hibou à la tête blance qui lui dit:" Mon jeune, ne te désole pas ainsi, la terre est encore là, la forêt aussi, fais-toi d'autres chemins. Tu découvriras des choses nouvelles et étonnantes."  Reprenant son courage, notre lièvre se relève et commence une randonnée. Sortant des ornières, il découvre des fleurs qu'ils ne connaissaient pas, des couchers de soleil splendides. Il découvre un univers nouveau et va d'émerceillement en émerveillement.

En suivant mon petit lièvre, je me disais: C'est un peu cela que j'ai vécu comme prêtre depuis 50 ans. Après la révolution tranquille au Québec et le Concile Vatican 11, Les chemins traditionnels de la vie chrétienne en Église se sont trouvés bouleversés. Les gens n'étaient plus sur la même route que moi ou moi, je n'étais plus sur leur route. J'avais l'impression d'être à la gare, le train de la vie passait et je restais là à le regarder passer avec ma grosse valise d'expérence et de projets en pastorale. J'aurais aimé que le train de la vie rentre dans ma valise, il était trop gros; et moi, je ne me sentais pas prêt à monter dans ce train. Je me sentais isolé du monde.  Alors il m'a fallu trouver d'autres chemins, sortir de mes sentiers battus pour marcher sur la même route que mes frères et soeurs dans la foi et ensemble découvrir l'action de l'Esprit dans ce monde nouveau. 

Les gens m'ont fait mieux comprendre l'appel de Jésus: Allons sur l'autre rive. C'est là qu'avanceau large.com est né. Je devais prendre la route où je pouvais cheminer avec l'âge qui ne cessait pas d'avancer. Et comme le peitit lièvre j'ai découvert de belles fleurs près du quai de chez nous, des fruits nourrissants au Centre d'Action Bénévole, des coeurs aimants à la Maison Louise Amélie ... Les fleurs et les fruits étaient  là à portée de main, soutenus par l'Esprit Saint. Avec le petit lièvre, J'ai dit MERCI. Les chemins du Seigneur ne sont pas nos chemins. J'ai retrouvé mon Église égrenant le chapelet de la vie au service des gens d'ici. J'ai rigolé quand le Pape François a parlé de l'Église en sortie ou de l'Église hôpital de campagne.  Je te bénis, Seigneur, pour ces routes nouvelles où tu m'invites à avancer avec ton Esprit d'audace et de nouveauté.

 

Publié dans Textes de réflexion
jeudi, 15 mars 2018 13:45

Une parole de sagesse.

" Un vieil homme à lapparence misérable, mendiant sa vie, s'avançait dans les rues d'une ville. Parsonne ne lui portait attention. Un passant lui dit avec mépris: "Que fais-tu ici? Tu vois bien que personne te connais."

L'homme pauvre regarda calemement le passant et lui réppondit: "Que m'importe? Je me connais moi-même et cela me suffit. C'est le contraire qui serait une horreur: Que tous me connaissent et que je m'ignore."

Voila le vrai chemin de la liberé.

Publié dans Spiritualité

"Le grain de blé s'il ne meurt pas reste seul, mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit." C'est le grand message de l'amour du Christ à la veille de sa mort. Sur la croix, Jésus a été intronisé éternellement Fils de Dieu. Le soldat romain n'a-t-il pas dit au moment de la mort de Jésus: "Vraiment cet homme était Fils de Dieu.2 Mc 15, 39. Sur la croix, le Fils de Dieu a tout donné et les fruits de cette mort sont venus jusqu'à nous.

Dans cet épîsode de l'Évangile, nous est  révélé aussi la démarche d'une communauté à l'Époque. Les grecs venus à Jérusalem demandent à Philippe pour voir Jésus. Philipe va le dire à André et tous deux  vont le dire à Jésus. C'est la communauté représentée par ces deux disciples qui accueille ces étrangers et les conduit au Seigneur. Jésus est venu fonder une communauté, établir des relations de communion entre nous et c'est ce que vivent les deux disciples. La commuanuté accueille, évangélise et conduit au Seigneur. La communauté accueille et donne le goût de la communauté.

Jésus est venu dire au monde le projet du Père avec l'humanité,  et ce projet est de bâtir des communautés, des relations de communion, relations de fraternité. Les fruits sont des fruits d'amour, de partage, de respect des personnes, etc ... L'important pour le Seigneur est la personne et non l'organisation.

Alors Jésus va donner une réponse magnifique à ces messieurs en recherche: "L'heure est venue ou le Fils de l'homme va être glorifié." La mort-résurrection du Christ fut ce moment de glorification où Jésus fut manifesté à la terre entière comme Fils de Dieu. En Jésus élevé de terre, la gloire et la force de Dieu éclataient à la face de l'univers. Ce n'était pas un échec, mais la manifestaiton de la gloire de Dieu.

Jésus utilise une autre figure pour répondre à ces messieurs grecs, l'image du grain de blé qui tombe en terre. Si le grain de blé meurt, il libère la force de la vie qui l'habite et produit de nombreux fruits. Le grain jeté en terre se multiplie par centaine. S'il se ferme sur lui-même et veut rester intact, il reste seul. Il lui faut libérer la force de vie qui l'habite. Il en va ainsi pour nous et pour l'Église communauté.

La mort du Christ a libéré la puissance de vie qui l'habitait, et  lui a permit de se déployer dans l'univers entier et de porter des fruits d'amour, de tendresse, de pardon,  d'unité, etc ... Cette force de vie est plantée dans notre coeur et produit des fruits par toutes les générations. Nous vivons de cette fécondité même de la vie et de la mort du Christ.

Cette mort du Christ nous rappelle aussi nos morts quotidiennes, mort à notre orgueil, nos désirs de dominer ou de paraitre etc... La mort de Jésus libère en nous la force du divin qui nous habite et nous fait à nous aussi porter des fruits d'Évangile. Dans sa mort-résurrection, Jésus vient nous faire comprendre que nos morts quotidiennes ne soient pas vécues dans l'angoisse et la faiblesse humaine, mais que la puissance de l'amour de Dieu soit plus forte que tout.

C'est ce que nous vivons aujourd'hui en Église. Il nous faut mourir à une forme d'Église que nous avons connue pour libérer une nouvelle façon de vivre en Église qui essaie de naitre dans une société en perpétuel changement. Si nous n'acceptons  pas ces morts quotidiennes, nous devrons accepter une mort plus douloureuse et peut être moins porteuse de fruits. La graine qui tombe en terre et meurt produit beaucoup de fruits. Notre Église sortant de l'époque de chrétienté s'est mesurée à une société laïque et en perpétuel changement. Ceci provoque des morts si nous voulons continuer la mission dans un monde nouveau. Il est important d'écouter l'Esprit à l'oeuvre dans cette nouvelle société pour l'accompagner. Comme la mort de Jésus a libéré la force divine qui l'habitait, je crois que la mort d'une forme d'Église va libérer  la force même de la communauté pour continuer la mission de Jésus Christ.

Je te bénis, Père, pour cette semaine qui commence remplie de morts et de résurrection où l'Esprit fera entendre sa voix pour nous révéler la beauté de notre monde.

 

Publié dans Homélies
samedi, 10 mars 2018 20:19

Pensée.

"Les stars brillent, LES SAINTS ÉCLAIRENT. J.G.

 

Publié dans Spiritualité
samedi, 10 mars 2018 15:06

Un souvenir.

En sirotant mon café ce matin, un souvenir qui m'a fait réfléchir m'est venu à l'esprit. A la fin de mes études en 1969, j'avais eu des cours de théologiens du concile, les Pères Chenu, Gy, Jounel,  qui nous parlais de l'Église Épiscopale au lieu de l'Église diocésaine. J'aimais beaucoup cette apellation. De retour en Gaspésie, encouragé par Mgr Ouellet notre évêque, j'utilisais l'Église Épiscopale au liu de l'Église diocésaine.

L'Église diocésaine fait référence à un territoire qu'il faut administrer comme la paroisse. Elle devient vite un lieu de services du religieux: service liturgique, pastoral et administratif avec le bureau de la Fabrique. Et comme prêtre, nous étions facilement des adminsitrateurs, l'homme de la liturgie et des sacrements.

L'Église épiscopale vient de "épiscope", pasteur au coeur de l'Église et fait référence à un rassemblement de communion, fraterntié autour de Jésus Christ. Il ne s'agit pas d'un territoire à administrer mais d'une communauté à animer et acompagner.

Mais à l'Époque, j'ai été vite taxé de ne plus être catholique  mais devenu épiscopalien parce que l'Église épiscopalienne existe. Alors nous avons décidé de revenir au diocèse pour éviter les frictions.

Ce matin, regardant le vécu de ces 50 dernières années, je me pose une question. Nos églises se sont vidées, nos paroisses sont des lieux de services religieux, nous fermons des fabriques et faisons disparaitre des paroisses en plaçant l'accent sur la communauté. On dit que l'avenir de l'Église sera dans les petites communautés. Nous revenons à l'Église lieu de communion, rassemblé autour du Christ, lieu de fraternité, nous passons du territoire à la communauté. Le rôle du prêtre sera davantage de faire découvrir le Christ agissant dans le milieu et de rassembler dans la communion.

Je notais aussi que lors de mon départ de Ste-Anne, il y avait trois services communautaires sur le territoire et la pratique sacramentelle était encore forte. Quinze ans plus tard, les églises sont presque vides et il y a 16 services communautaires dans le milieu qui travaillent au mieux être de la vie des gens. Je vois là l'oeuvre de l'Esprit. Les chrétiens sont passés du lieu  de services religieux au lieu du service de la vie. Ne serait-ce pas ce qu'on appelle "lire les signes des temps?" La difficulté pour nous prêtres est de vivre le même passage. Laissons aller l'Esprit.

Publié dans Textes de réflexion
samedi, 10 mars 2018 15:06

Un souvenir.

En sirotant mon café ce matin, un souvenir qui m'a fait réfléchir m'est venu à l'esprit. A la fin de mes études en 1969, j'avais eu des cours de théologiens du concile, les Pères Chenu, Gy, Jounel,  qui nous parlaient de l'Église Épiscopale au lieu de l'Église diocésaine. J'aimais beaucoup cette apellation. De retour en Gaspésie, encouragé par Mgr Ouellet notre évêque, j'utilisais l'Église Épiscopale au lieu de l'Église diocésaine.

L'Église diocésaine fait référence à un territoire qu'il faut administrer comme la paroisse. Elle devient vite un lieu de services du religieux: service liturgique, pastoral et administratif avec le bureau de la Fabrique. Et comme prêtre, nous étions facilement des adminsitrateurs, l'homme de la liturgie et des sacrements.

L'Église épiscopale vient de "épiscope", pasteur au coeur de l'Église et fait référence à un rassemblement de communion, fraterntié autour de Jésus Christ. Il ne s'agit pas d'un territoire à administrer mais d'une communauté à animer et acompagner.

Mais à l'Époque, j'ai été vite taxé de ne plus être catholique  mais devenu épiscopalien parce que l'Église épiscopalienne existe. Alors nous avons décidé de revenir au diocèse pour éviter les frictions.

Ce matin, regardant le vécu de ces 50 dernières années, je me pose une question. Nos églises se sont vidées, nos paroisses sont des lieux de services religieux, nous fermons des fabriques et faisons disparaitre des paroisses en plaçant l'accent sur la communauté. On dit que l'avenir de l'Église sera dans les petites communautés. Nous revenons à l'Église lieu de communion, rassemblé autour du Christ, lieu de fraternité, nous passons du territoire à la communauté. Le rôle du prêtre sera davantage de faire découvrir le Christ agissant dans le milieu et de rassembler dans la communion.

Je notais aussi que lors de mon départ de Ste-Anne, il y avait trois services communautaires sur le territoire et la pratique sacramentelle était encore forte. Quinze ans plus tard, les églises sont presque vides et il y a 16 services communautaires dans le milieu qui travaillent au mieux être de la vie des gens. Je vois là l'oeuvre de l'Esprit. Les chrétiens sont passés du lieu  de services religieux au lieu du service de la vie. Ne serait-ce pas ce qu'on appelle "lire les signes des temps?" La difficulté pour nous prêtres est de vivre le même passage. Laissons aller l'Esprit.

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