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Homélies, réflexions et spiritualité

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Filtrer les éléments par date : mars 2017
mardi, 14 mars 2017 14:13

Dis-moi, de quoi as-tu soif?

Dans l'Évangile d'aujourd'hui, Jn 4, 5-42, Jésus nous dit bellement ce qu'il est venu faire dans notre monde. En quittant Jérusalem, Jésus ne commence pas sa mission en allant visiter des riches ou des puissants, il passe par la Samarie et surtout il se permet de parler à une samaritaine. Il est un bien étrange prophète.

Jésus traverse la Samarie, pays qui a renié les traditions religieuses juives et considéré comme des païens. Et qui plus est, il s'arrête au puits demander un service à une samaritaine. Les juifs qui se respectent ne parlent pas aux samaritains et encore moins à une femme. Jésus rencontre une femme blessée dans son coeur et son amour. Il sait que cette femme a soif d'aimer et d'être aimée. Il lui demande un service: Donne-moi à boire. Jésus est venu sur terre refaire la communion entre les humains. Remettre le monde  à l'endroit. Il s'assoit au coeur d'un peuple rejeté et avec une femme méprisée et bafouée pour refaire les liens.

Jésus nous donne ici une grande laçon de vie. Les personnes sont plus importantes que leur agir, les personnes sont plus importantes que les lois  ou les coutumes. Il nous dit aussi comment rencontrer les personnes blessées. Au lieu de lui adresser un reproche sur sa vie, il  rejoint cette femme à partir de son besoin, sa soif d'aimer et d'être amée. Et Jésus s'adresse è elle comme un mendiant.  Il ne s'adresse pas à elle comme un grand prêtre pour lui reprocher sa vie, il lui parle humblement comme un mendiant. Il nous indique la façon d'approcher les gens blessés, méprisés. Cette femme vient chercher l'eau à midi, moment où il n'y a personne au puits, parce qu'elle est méprisée; elle n'a pas besoin d'être accablée encore, mais a soif d'être accueillie telle qu'elle est. Notons aussi qu'à midi le soleil est au plus haut et qu'il n'y a pas d'ombre autour de nous. La rencontre vraie de Jésus éclaire pleinement notre vie. Il n'y a plus d'ombre en nous.

Alors Jésus l'accueille au niveau de sa soif et lui fait découvrir l'eau qui va la désaltérer complètement. Il lui donne la parole de bonté qui vient guérir son coeur. Jésus est le Bon Pasteur et bon pédagogue. Il part de la soif corporelle pour atteindre  sa soif spirituelle. Belle démarche d'évangélisation pour notre monde d'aujourd'hui. Nos frères et soeurs en humanité ont soif d'amour, de paix, de joie, de pardon; ils sont peut-être incapables de nommer leur soif comme était la samaritaine. Jésus nous  indique le chemin à suivre: partir de ce besoin pour aller plus loin.

Dans cette rencontre avec la samaritaine, Jésus vient briser les murs qui séparent les gens, les murs du rejet, du mépris, du non respect de l'autre pour refaire les ponts en allant au coeur. Jésus a soif d'unité et de communion entre les personnes, il a soif d'aimer et d'être aimé et il vient rétablir ces relations qui font grandir.

Cette rencontre a changé cette femme en témoin de l'amour. elle va dire aux gens de son pays, ces païens, ces maudits: J'ai trouvé le Messie. J'ai trouvé un homme qui m'a accueillie au lieu de me mépriser, qui m'a aimée au lieu de me détester. Elle est devenue témoin du Christ. Les gens lui diront, maintenant nous croyons non parce que tu nous l'as dit, mais parce que nous l'avons entendu. Voila! Le témoin conduit à Jésus et lui fait le reste.

Nous qui chaque dimanche venons célébrer le sacrement de l'amour, le sacrement de la mission du christ, le sacrement qui fait les ponts, méditons bien cette attitude de Jésus. Les gens autour de nous, les jeunes spécialement, ont soif d'être écoutés, accueillis, aimés pour ce qu'ils sont et non pour ce que nous voudrions qu»'ils soient. Comme Jésus, allons à eux en mendiants, leur demandant à boire pour ensemble découvrir l'eau qui désaltère leur soif d'aujourd'hui.

Publié dans Homélies
lundi, 13 mars 2017 23:02

Pensée.

Je te le promets o mon Dieu, je te chercherai un logement et un  toit dans le plus grand nombre de maisons possible, il y a tant de maisoons inhabitées où je t'introduirai  comme invté d'honneur. Etty Hellesum.

Publié dans Spiritualité
samedi, 11 mars 2017 15:06

Une crise de vocation.

Nous parlons de crise des vocations dans notre Église. Nous parlons du manque d'intérêt des jeunes pour les vocations. Nous parlons d'une pastorale des vocations. Le Pape François nous invite à une pastorale d'innovation et de conversion et non de conservation.

Nous vivons une crise de vocation depuis le Concile de Trente au 16e siècle. La crise que nous vivons n'est pas celle d'abord des vocations, mais de la vocation. Depuis le Concile de Trente, nous avons fait disparaitre de la vie de l'Église la vocation baptismale, le sacerdoce des baptisés. Et pourtant le sacerdoce des baptisés qui est participation au sacerdoce du Christ est la base même de la vie de l'Église. Le sacerdoce du baptême nous fait participer au sacerdoce du Christ dans ses trois dimensions essentielles; prêtre, prophète, pasteur (roi). Le sacerdoce ordonné un jour dans l'histoire a happé tous les ministères des baptisés qui sont devenus des spectateurs dans l'Église. Un évêque de France écrivait que ces minstères des baptisés étaient devenus des échelons qu'il fallait monter pour parvenir au trône du presbytérat.

Jean-Paul 11 écrit dans Exhortation Dabo pastores de 1992:

Le sacerdoce minstériel, en effet, ne signifie pas en soi un degré plus élevé de sainteté par rapport au sacerdoce commun des fidèles; mais, par le sacerdoce ministériel, les prêtres ont reçu du Chirst un don spécifique, afin de pouvoir aider le peuple de Dieu à exercer fidèlement et pleinement le sacerdoce commun qui lui est confié.

Le sacerdoce ministériel est au service du sacerdoce commun des baptiés. D'ailleurs le document conciliaire sur L'Église, no 30 à 36, présente bien cette participation des chrétiens au sacerdoce du Christ dans se strois dimensions.De plus le texte sur la vie et le ministère des prêtres est clair sur cette question:

Les prêtres ont à reconnaitre sincèrement et à faire progresser la dignité des laïcs et leur rôle propre dans la mission de l'Église. (...) Ils sauront  découvrir et discerner dans la foi les charismes des laïcs sous toutes leurs formes, des plus modestes aux plus élevés, ils les reconnaitront avec joie et les développeront avec ardeur. P.O. 9

Ainsi je crois que nous sommes invités tant par le Concile que par notre Pasteur François à revitaliser la vie de foi et l'exercice du sacerdoce commun des baptisés. Notez que je parle de baptisés et non de laïcs parce que je crois que cette distinction est malheureuse. Alors imaginons notre action pastorale dans une vision de conversion et non de conservation. Cette dans cette vision que je continue ma préflexion et ma prière.

Publié dans Textes de réflexion
jeudi, 09 mars 2017 18:03

Pensée.

"Le message chrétien nous appelle à nous passionner pour tout ce qui est humain, à vivre de sympathie et de compassion en toute circonstances qu'elles soient douces ou amères." A. Foisson.

Publié dans Spiritualité
jeudi, 09 mars 2017 14:47

Un cadeau.

Un jour, Jésus dit à ses disciples: "Allez à la ville, vous rencontrerez un homme portant une cruche d'eau, suivez-le, il vous montrera la salle toute prête où je veux manger la Pâques, faites les premiers préparatifs." Mc 14, 12 ...

Jésus à Jérusalem se prépare à célébrer la Pâque avec les siens. Il envoie ses disciples au coeur de la ville rencontrer un homme portant une cruche d'eau. Il veut donner l'Eucharistie aux siens et ne va pas au temple, étrange! Jésus envoie les siens au coeur de la vie rencontrer quelqu'un au coeur de sa vie. Jésus se situe au coeur de la vie là où les gens travaillent, luttent, pleurent, rient, suent. Au coeur de la vie est le lieu privilégié de l'Eucharistie.

La salle est prête, faites les derniers préparatifs. La salle est d'abord le coeur de l'être humain et cette salle est préparée par l'action de l'Esprit saint. Ceci pose une question à notre catéchèse, est-ce que l'on prépare la salle qui est le coeur des chrétiens ou si l'on fait les derniers préparatifs? Ne sommes-nous pas comme les disciples qui font découvrir la salle toute prête pour célébrer la Pâque.

Jésus entre dans la salle avec les siens. Il sait que sa vie est terminée, demain il sera mis à mort. Sa mission n'est pas terminée. Il doit donc passer le flambeau. Durant ce repas de la Pâque, Jésus va donner sa mission aux siens qui l'entourent. Jésus le fait durant un repas pour bien signifier qu'il donne une communion à réaliser. Il ne donne pas un rite à faire, mais une communauté à former.

Alors Jésus prend du pain, nourriture du nomade, le chrétien est un être toujours en marche, jamais arrivé, et le donne en disant aux siens de se nourrir à sa personne. je me donne à vous avec tout ce que j'ai été, enseigné, ce dont j'ai témoigné, et rendez cette vie présente dans le monde. Je serai avec vous comme un pain, une nourriture pour vous donner la force de réaliser cette mission. Puis Jésus prend du vin, signe de la vie et de la tendresse du Père, le donne et leur dit de s'abreuver à cette vie et cette trendresse de Dieu. S'en abreuver pour la rendre présente partout dans le monde. "Faites ceci en mémoire de moi." Faire mémoire, ce n'est pas se souvenir, ou répéter le geste de Jésus, c'est rendre présent ce que ce geste signifie.

Ainsi Jésus prend sa vie, son amour, son enseignement, ses pardons, sa miséricorde, toute sa mission et la donne à ses disciples. Les enfants autour de la table familiale prenant le repas, mangent un peu des parents, de leur amour, de leur dévouement, de leur tendresse ... Ce que Jésus nous a donné ce soir là est une mission à réaliser, une communion à faire entre nous et avec Dieu, une communauté à former. La fin de nos célébrations eucharistiques est donc la mission du Christ à réaliser dans notre monde. La communion est le moyen ou la force que Jésus donne pour continuer la mission. La célébration est le moment où les envoyés se retrouvent pour célébrer dans la joie et l'action de grâce, dans le mystère pascal du Christ ressuscité, afin de nourrir leur force pour continuer la mission de faire découvrir l'amour et la miséricorde du Père.  Continuer ma mission en mémoire de moi, en la rendant présente et vivante autour de vous.

 

 

Publié dans Textes de réflexion
mardi, 07 mars 2017 17:09

Petite réflexion

"Il y en a qui disent que tout va mal. Ce n'est pas vrai du tout. Regardez tous les braves gens, les papas et les mamans qui se dévouent pour leur famille, les enfants joyeux et sains, les jeunes qui entrent avec courage dans la vie. Au lieu de dire du mal des mauvais, AIDONS LES BONS À DEVENIR MEILLEURS ET LES MÉCHANTS À SE CONVERTIR." Jean XX111

Publié dans Spiritualité
mardi, 07 mars 2017 14:23

Enlève ton masque!

Enlève ton masque, serait un message que je dégage de l'Évangile d'aujourd'hui. Jésus sur la montagne avec ses disciples enlève le masque qui empêche de le voir tel qu'il est: Fils bien-aimé du Père dans toute sa gloire. Nous voyons souvent des vieux parents transformés à la naissance d'un petit fils ou fille. Ils sont rayonnants de joie et de bonheur. Le même phénomène se produit aussi chez des jeunes qui "tombent en amour." Ils sont transfigurés. Leur réalité profonde est rejoint par l'événement et cela jaillit en éclat de lumière. La transfiguration vient du dedans.

Sur la montagne, Jésus est dans cet état de proximité avec le Père, dégagé de ses préoccupation, il laisse éclater sa joie intérieure; il se révèle tel qu'il est en dedans. Ceci nous dit que toute rencontre vraie avec le Seigneur nous transforme, nous transfigure. Les grands contemplatifs nous le révèlent bien. Jésus nous fait part de notre dimension de prière, contemplation qui nourrit notre vie chrétienne et fait éclater  en joie intérieure.

Comme les disciples, nous aimons demeurer dans cet état de bonheur intérieur et pensons bâtir nos tentes. Mais le Seigneur nous ramène dans la plaine à la mission. La contemplation conduit à la mission. Ce sont le deux mouvements essentiels de toute vie chrétienne et de toute vie en Église. Être avec le Seigneur dans un moment de prière et être avec Lui dans la rencontre des autres au quotidien. Autrement il y a danger que la mission de vienne notre mission et non celle de Dieu.

Et le Seigneur nous rejoint dans le texte de Genèse où il dit à Abraham: "Quitte ton pays, ta parenté, ta maison et va vers le pays que je te montrerai." Abraham est invité à sortir de ses routines, ses habitudes pour entrer dans le projet de Dieu. Cette même invitation nous est lancée  aujourd'hui. Nous pouvons nous demander ce qu'il nous faut quitter pour entrer dans le projet de Dieu dans la société qui est la nôtre aujourd'hui. Comme les disciples, nous avons bâti nos tentes, nos sécurités,  notre routine et notre monde est devenu étranger.

Nous nous posons souvent la question sur l'avenir de notre Église. Aujourd'hui le Seigneur nous indique un chemin: Allez à la montagne pour redécouvrir vos forces intérieures, la mission que je vous ai donnée; laissez-vous transfigurer dans la contemplation pour ajuster votre agir sur MA mission et redescendez dans la plaine pour l'accomplir. Être transfiguré, c'est aussi redécouvrir de l'intérieur le dynamisme de notre sacerdoce baptismal pour exercer nos ministères selon le plan de Dieu. Il me semble que ce message donné dans ces textes est d'une très grande actualité dans notre monde. Nos frères et soeurs en humanité sont blessés et nous voyons grandir l'agressivité, la haine, la violence, les suicides, comment nous laisser trnafigurer par le Christ pour apporter à ce monde plus de paix, de douceur, de pardon, de joie de vivre. Ne sommes-nous pas invités à sortir de nos bonnes intentions pour retrouver le dynamisme de notre baptême. Laissons le Seigneur nous redire: "Quitte ton pays, tes routines, tes bonnes intentions et va vers mes frères et soeurs leur apporter un peu de tendresse, d'amour et de joie de vivre."

Publié dans Homélies
dimanche, 05 mars 2017 21:35

La fête des retrouvailles.

J'allais faire une petite célébration de funérailles au salon funéraire et en méditant la préparation, m'est venu à l'idée la parabole des retrouvailles du fils cadet et de son Père dans l'Évangile de Luc. Ça m'est apparu une bonne idée pour cette célébration. La pointe de cette parabole est la joie des retrouvailles du fils et du Père.

La mort, c'est un peu les retrouvailles d'un enfant avec son Père. Le Père lui passe la robe du membre de la famille,  lui met au doigt l'anneau de l'alliance, lui passe les sandales de l'homme libre et fait la fête. Le ciel est en fête. Festoyons car mon enfant est revenu. J'ai partagé avec la famille sur cette réalité et nous nous imaginions la fête au ciel.....

Ceci m'a rappelé combien la vie est une réalité féconde. De la naissance à la mort, elle ne cesse de grandir, de s'approfondir, elle va de découverte en découverte jusqu'au jour de la grande découverte, dernier acte fécond des retrouvailles avec le Père. Et nous avons chanté: "Ce qui me restera de toi." Ce qui restera de nos défunts, c'est ce qu'ils auront semé qui fleurira dans la vie des autres, ce qu'ils auront donné qui grandira dans la vie des autres. Je suis revenu en me disant: Je veux que ma mort soit la fête des retrouvailles et que le ciel et la terre soient en fête. La mort est un acte de profonde fécondité. 

Publié dans Textes de réflexion
jeudi, 02 mars 2017 15:46

La mort médicale ...

Hubert Doucet: La mort médicale est-ce humain?, Médiaspaul. Beaucoup de livres et de textes furent publiés sur cette grosse question, l'auteur apporte un bref point de vue sans donner de réponses nettes. Cette étude apporte un certain éclairage qui peut aider notre conscience à aborder cete question avec plus de sérénité.C'est évident que les soins palliatifs deviennent "un corps étranger" dans cet univers. La situation nous invite pacifiquement à bien pesée cette réalité surtout avec l'ouverture réclamée dernièrement qui peut être une porte dangereuse. 

 

Publié dans Nouvelles
mercredi, 01 mars 2017 15:41

Pitié Seigneur, car nous avons péché.

Notre carême commence aujourd'hui avec ce mot du psaume: "Pitié, Seigneur, car nous avons péché." Si je retourne en Marc 6, 34 ss Jésus eut pitié de la foule qui l'avait suivit au désert, il s'assit et les instruisit longuement pour ensuite leur donner à manger. Avoir pitié pour Jésus s'est prendre soin de .. c'est s'occuper de .. Jésus a pitié, c'est à dire qu'il les prend en charge, qu'il s'occupe d'eux, qu'il répond à leurs besoins et leur donne la nourriture nécessaire. C'est dans ce sentiment que nous prions le Seigneur, de nous prendre en charge pour que ce carême soit une rencontre de communion profonde avec lui, une communion qui nous convertisse à sa parole d'amour et de paix.

Publié dans Spiritualité
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