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Homélies, réflexions et spiritualité

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Filtrer les éléments par date : juin 2018
samedi, 30 juin 2018 18:41

Le vieillissement.

Notre population vieillit rapidement. Nous vieillissons de plus en plus longtemps. Pour certains, ces gens âgés deviennent un poids à la fois financier et humain pour la société. Nombreuses sont les maisons de personnes âgées qui sont un peu l'anti chambre de la mort. Je crois que notre société aurait besoin d'une bonne réflexion sur le vieillissement de la population. Les personnes remplies d'années sont une richesse pour la société. "Un vieillard assis voit plus loin qu'un jeune debout" disait Monsieur Diouf.

La bible nous apprend beaucoup sur cette question. Notons que l'Évangile de Luc commence en mettant en vedette un couple âgé Zacharie et Élisabeth. Le pauvre Zacharie devant l'annonce de l'ange n'a qu'un mot: Ma femme et moi sommes vieux. La nouveauté qu'on lui annonce est tellement étrange qu'il en perd la parole. C'est un peu notre situation devant la nouveauté de la vie d'aujourd'hui. Nous sommes parfois muet quand il s'agit de dire Jésus Christ aux jeunes et au monde moderne. Le vieil âge est souvent ce temps de silence où on se sent incapable d'agir comme autrefois et où il faut découvrir la richesse de notre nouveau mode de vie. C'est dans le silence que Zacharie a compris l'action de l'Esprit dans leur vie et qu'il a découvert la fécondité.

Parce qu'il a compris cette nouvelle vision de la vie donnée par le Seigneur qu'il nous a laissé un merveilleux chant de louange: "Béni soit le Seigneur le Dieu d'Israël parce qu'il a visité son peuple." Nous pourrions réécrire ce texte pour aujourd'hui. Nous, les personnes avancées en âge, pourrions bénir le Seigneur pour les trésors de vie accumulés au cours des ans, pour l'amour, la miséricorde et la sagesse  donnés par la vie de l'Esprit qui nous habite. Nous pourrions témoigner de la vie spirituelle qui nous anime. Nous ne sommes plus là pour le "comment" mais pour le "pourquoi" des choses et de la vie, pour le sens de la vie. Le comment appartient à ceux qui nous suivent. Depuis ma retraite comme prêtre, je découvre que nous avons été trop souvent au niveau du faire et pas assez au niveau de la vie. La retraite permet de rééquilibrer les choses.

Cependant, j'aime beaucoup regarder le visage de Siméon dans sa visite au Temple. Il était juste nous dit l'Écriture, donc proche de Dieu. Il fut ainsi capable de reconnaitre le Messie dans l'enfant présenté au Temple par ses parents. Il peut dire en toute vérité: "Mes yeux ont vu le salut préparé à la face de tous les peuples." Siméon prend Dieu au sérieux. Il nous donne un témoignage fort pour reconnaitre l'action et la présence Du Seigneur autour de nous dans le quotidien. Il nous apprend à prendre Dieu au sérieux dans le monde d'aujourd'hui. En regardant toutes ces personnes qui oeuvrent au quotidien dans les mouvements caritatifs venant en aide aux gens en difficultés dans la vie, pourrai-je comme Siméon reconnaitre la présence du Christ? Pourrais-je bénir le Seigneur parce que j'ai vu le ressuscité à l'oeuvre dans le monde?

Le vieillissement devient alors un merveilleux temps d'enrichissement intérieur, de découverte de la beauté du monode, de l'action de Dieu autour de nous et développer ainsi des moments d'action de grâce. Nous devons passer de l'agir  à l'être. Ce temps du vieillissement peut être un temps très long et ennuyant si nous restons figés sur le passé et attendons une invitation à refaire ce que nous avons toujours fait; comme prêtre, on attend souvent l'appel pour aller dire une messe. Le temps du vieillissemnt est une invitation à passer à autre chose. Et comme l'écrit le Père Grün: "La vieillesse nous initie à l'art de rencontrer notre vérité intérieure la plus profonde". Cette vérité n'est pas une richesse à garder renfermée, mais à faire éclater autour de nous pour nourrir la vie. C'est ce qui me fait dire aujourd'hui: Je suis un vieux retraité qui s'amuse à vieillir.

Inspiré de : L'art de bien vieillir. Anselm Grün.

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vendredi, 29 juin 2018 23:02

Leardship

Ghislaine Florence Labelle: Le Leadership de coeur, passez du savoir-faire au savoir-être. Ed. Le Dauphin Blanc. 2018. Beaucoup d'être humain ont a exercé une forme de leadership au cours de leur vie. Trop souvent la tête a pris plus de place que le coeur dans l'exercice de ce leadership, il revient au coeur maintenant de prendre la relève. Le leadership de tête du fait qu'il est conforme aux lois, traditions, coutumes est plus sécurisant que celui du coeur. le leadership de tête gouverne surtout par la peur alors que celui du coeur fait appel davantage à la vie, l'amour, le sens des choses ... Lecture enrichissante.

 

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vendredi, 29 juin 2018 15:06

Le mot d'un sage.

Je partage quelques réflexions tirées d'une entrevue de Gilles Vigneaut à l'émission  Église en sortie. Il dit: Dans toute révolution il y a de grandes choses et des dégats. La révolution s'inscrit au coeur ou à l'origine d'une évolution.

Parlant de l'Église, il affirme "que nous vivons aujourd'hui un déclin de l'AVOIR et non de l'ÊTRE".  Nous vivons une évolution dans l'Église selon la vision de son fondateur le Christ. Le Pape François est à l'origine de l'évolution de notre Église. Cette évolution se fait lentement, pourquoi se presser. Nous sommes à l'aube de cette évolution au niveau de l'être de l'Église. Ce que d'autres appellent le printemps de l'Église. "Le Pape François est à l'aube de cette évolution parce qu'il s'occupe de ceux qui ont de la misère dans la vie". Ceci m'a fait penser que chez nous, toutes les oeuvres caritatives qui travaillent à améliorer la qualité de la vie des gens en difficulté ne font pas partie de l'Église et sont animées par des chrétiens qui ont délaissé la pratique religieuse. L'Esprit suscite les pasteurs dont le monde a besoin. En écoutant parler ce témoin, j'ai pris conscience que chez nous, depuis que l'Église s'est retiré dans ses terres: sacrements et liturgie, des femmes et des hommes se sont levés pour mettre en route des services pour aider les mal gommés de la société. Je me suis dit que l'évolution viendra sans doute de la société, du peuple, des gens qui ne connaissent pas Jésus Christ. "Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits." Mth 11, 25-27.

Gilles Vigneault termine en disant: "si j'avais un conseil à donner à l'Église, ce serait d'écouter la solitude," de méditer la vie autour de nous pour découvrir les besoins spirituels du monde. Alors je dis: Ne sommes-nous pas invités à redécouvrir le leadership du coeur, de l'être et non du savoir, du pouvoir et de l'agir.

 

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jeudi, 28 juin 2018 16:28

Écrit du Père Joseph.

Le Père Joseph Moingt écrit: Je pense que les communautés chrétiennes sont en voie de se reconstituer en communautés de lecture de l'Évangile, autrement donc qu'en communautés de célébrations, on n'est plus donc dans la situation où les fidèles ne pouvaient entendre  l'Évangile que dans l'acte hiérarchique du clerc qui leur en faisait la lecture et leur dictait ce qu'il devait comprendre. Ils sont en voie de prendre leur responsablité de leur être chrétien, de se définir par rapport à l'Évangile et de prendre aussi la responsabilité de leur être en Église.

Je commence à le constater chez nous et d'en voir à la fois les exigences et les bienfaits.

En un autre endroit ce bon Père écrit: L'Église vitr une crise des ministères parce qu'elle cherche à "remplir un cadre" qui lui est  fourni par son histoire au lieu de se demander si le service du royaume s'autorise pas de nouveaux ministères.

Que de belles choses s'écrivent, ...

 

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jeudi, 28 juin 2018 14:24

Deux icônes

Le mois de juin nous ramène chaque année la fête de Pierre et Paul, deux icônes de l'Église primitive. Pierre,  disciple de Jésus réhabilité au rang des apotres  après son reniement, fut un vrai pasteur de l'Église primitive et gouverna en collégialité avec les apôtres. C'est le contenu de son enseignement qui nous fascine encore.

"Jésus le Nazaréen ... que vou savez crucifié ... Dieu l'a ressuscité."  Act, 2, 23. L'enseignement central de Pierre fut basé sur le Christ mort et ressuscité. Les apôtres firent l'expérience dans leur vie de l'action du ressuscité. Sa catéchèse tourne autour de l'événement central de la résurrection du Christ. "Le Dieu d'abraham, d'Isaac et de Jacob a glorifié son serviteur que vous avez livré." 3, 11. Cette expérience du vivant lui donnera la force devant les accusations et sa comparution devant le sanhédrin. "Chef du peuple pour avoir fait du bien à un infirme on nous sommes de dire par quel pouvoir nous avons agit. C'est au nom du Christ le Nazaréen que vous avez crucifié et que le Père a ressuscité." 4, 1-22. Il était rempli de l'Esprit saint et soutenu par le communauté. 4, 23. Pierre tint un rôle central dans la vie des premières communautés et s'effaça doucement lors de l'entrée en scène de Paul.

Paul était un homme religieux avec une bonne formation juive. C'est pourquoi les auteurs parlent  plus souvent de vocation que de conversion. Paul fut un grand pasteur qui inspire encore aujourd'hui le coeur de bien des gens. Sur la route de Damas, il fit une rencontre qui a transformé sa vie. Il a vécu une sorte de pentecôte. Il fit l'expérience du Dieu qu'il combattait. Et cette expérience nous fait découvrir de quelle façon Dieu se "venge" de ceux qui le combatte.

Une des caractéristiques de Paul fut de permettre aux païens convertit d'adhérer à la foi chrétienne sans vivre toutes les prescriptions des juifs. Paul fut un apôtre au coeur de pasteur. Il fonda des communautés, y plaça des responsables et allait ailleurs poursuivre sa mission. Il est inspirant pour notre vie d'Église aujourd'hui où il serait important de méditer osn exemple.

Philippe Décourvet a écrit un magnifique petit livre PAUL UN APÔTRE AU COEUR DE BERGER qui nous présente un Paul amoureux des personnes et de l'Église peuple de Dieu. Un berger est quelqu'un qui a fait une rencontre profonde du Christ qui en a fait un serviteur de la foi du peuple.

Si on veut connaitre Paul et se laisser influencer par sa vie, méditons bien à la foi ses lettres et le livre de Philippe Decorvet. Paul commence aussi ses lettres par ces mots: Moi, Paul apôtre du Christ à l'Église de ... Je rends grâce chaque fois que je pense à vous dans ma prière ... Je rends grâce pour votre foi et la part que vous prenez à l'Évangile ... Paul nous apprend à rendre grâce pour la vie de nos communautés chrétiennes. Il devrait inspirer notre prière. Au lieu de "chiâler" parce qu'ils ne viennent pas à la messe, apprenons à rendre grâce avec Paul pour la part immense à l'Évangile que les chrétiens vivent dans tous les centres de bénévolat au service de la vie de leurs frères et soeurs.

je te bénis Seigneur, d'avoir donné à notre Église ces deux icônes de la foi, les apôtres Pierre et Paul. Ils sont pour nous source d'inspiration dans notre agir ecclésial. 

 

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mardi, 26 juin 2018 19:36

Belle Nouvelle.

En 1918. Marius Barbeau est venu à Tourelle recueillir des contes et chants  populaires des conteurs de la région. Ces conteurs sont des Therrien, Miville, St-Laurent, etc. Il y aura une exposition à l'église de Tourelle. Se tiendront aussi des conférences des contes, et d'autres activités à la Société d'histoire de la Haute-Gaspésie.

"Nous voulons fêter le centième anniversaire du passage de M. Barbeau en Gapséie. Ce sera l'occasion de mettre en valeur l'imposant patrimoine folklorique de la région, de présenter le portrait historique  des chanteurs et conteurs de la région. Constitué de près de 800 documents sonores, le fonds d'archive amassé par Marius Barbeau lors de son seul passage en Haute-Gaspésie représente la plus abondante récolte de sa longue carrière. Ce sera un moment privilégié de se réapproprier ce pan de notre histoire." Un événement à ne pas manquer.

Marius Barbeau est né à Ste-Marie de Beauce le 5 mars 1883 et décédé le 27 février 1969 à Ottawa. Il est considéré comme le fondateur de l'anthropologie canadienne et québécoise.  Il fit un travail immense de recension des traditions orales du Canada français et s'intéressa beaucoup à l'histoire des amérindiens. Il aimait particulièrement les chansons, les contes et légendes. Auteur de plus de 1700 publications. Ne laissons pas passer une telle ocasion chez nous.

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mardi, 26 juin 2018 13:53

Une pastorale de la vie. Mc 5, 21-43.

Jésus ne fait pas de miracle pour le plaisir de montrer la puissance du Père. C'est une façon pour lui d'enseigner. Un miracle porte un message qu'il suffit de méditer. Jésus dira un jour:"Je suis venu pour qu'ils aient la vie et la vie en abondance." L'Évangile de notre dimanche nous apportre un message de vie et du même coup nous donne une leçon de pastorale de la vie.

La fille de Monsieur Jaïre a douze ans. L'âge d'être adulte à l'époque de Jésus. Cette pauvre fille est en train de mourir étouffée par l'amour captatif de son père. Elle doit apprendre à vivre plus autonome. C'est l'histoire de beaucoup de jeunes d'hier et d'aujourd'hui. Nous connaissons l'expression: ils sont encore sous la jupe de leur mère." Le Seigneur va libérer cette fille de son incapacité de vivre autonome et de vivre pleinement sa vie. Du même coup Jésus fait une leçon aux scribes et aux pharisiens qui par leurs lois et obligations empêchent les gens de vivre librement leur vie. Ils les emprisonnent dans des pratiques et des traditions. C'est le message que nous devons tirer pour nous aujourd'hui. La religion est une école de liberté et de vie.

Jésus  prend la jeune fille par la main et la fait se lever. C'est le geste du pasteur, geste de tendresse et de miséricorde. C'est le geste que le Seigneur fait avec chacun et chacune de nous dans des moments de difficultés où nous voulons laisser tout tomber. Ce geste, nous sommes invités à le poser à l'égard des  membres de nos communautés dans le beosin.

En route, une dame qui perd sa vie, touche le vêtement de Jésus et est guérie. Elle reprend le contrôle de sa vie. Cette femme est atteinte dans sa dignité de femme, elle est honteuse, sa vie est perturbée par sa perte de sang car elle considérée comme impure. Cette perte de sang est le symbole pour nous du découragement devant les difficultés et nous laissons couler notre vie. Aujourd'hui encore des gens perdent leur vie soit dans l'inaction ou le suicide parce que personne ne les a pris par la main pour les aider à avancer. En touchant Jésus, elle transgrsse une coutume qui veut que les personnes considérées comme contagieuses restent à l'écart. Par ce geste Jésus veut nous indiquer que les personnes sont plus importantes que les lois. Et que le premier rôle d'une communauté comme du pasteur est de soutenir et d'aider les personnes en dificultés. La maladie n'existe pas. Il n'y a que des personnes atteintes de maladie. L'important n'est pas la maladie mais la personne qu'il faut guérir.

A Monsieur Jaïre, Jésus dira: "Ne crains pas, crois seulement." À la dame, Il dira: "Ma fille, ta foi t'a sauvée" A la base de cette démarche, il y a la foi. La foi au Christ qui éveille et fait grandir la foi en soi. La fille comme la dame a besoin de retrouver la foi en elle et dans le Seigneur pour accepter cette démarche qui  libère. Nous sommes invités aujourd'hui comme Église à une pastorale de la vie et de la liberté. Beaucoup de chrétiens ont quitté "la jupe de l'Église" pour vivre leur foi à leur façon. Beaucoup de chrétiens ont perdu leur vie en restant trop fidèle à des coutumes ou traditions. Laissons-nous prendre la main par le Seigneur pour nous lever pour vivre notre vie chrétienne  en adulte dans la foi.

Souvent notre vie chrétienne comme notre Église ressemble à la dame qui laisse couler sa vie. Remarquons que ces personnes n'ont pas de nom, elles nous représentent tous. Dans notre vie personnelle comme dans la vie de l'Église, à l'exemple de la dame nous voyons beaucoup de médecins, des prêtres des auteurs spirituels, des prières, des célébrations et notre vie d'Église n'a fait qu'empirer. La guérison vient de Jésus, toucher le vêtement de Jésus, se laisser convertir par le Seigneur. Méditer sa Parole et nous laisser entrainer par le Christ. La vitalité de notre vie chrétienne comme de notre Église ne viendra pas de l'extérieur, mais du  dedans de nous.

Je te bénis Seigneur pour les forces nouvelles que tu nous apportes dans la contemplation de ton Évangile de vie.

 

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lundi, 25 juin 2018 20:05

L'enseignement des prophètes.

À l'Israélite qui se demande combien de sacriices il doit offrir à Dieu pour ses péchés, le prophète Michée répond en le renvoyant à la vie: On t'a fait savoir, homme ce qui est bien, ce que Yahvé attend de toi: rien d'autre que d'accomplir la justice, d'aimer avec tendresse et de marcher humblement avec ton Dieu.Michée, 6, 8.

 

Publié dans Spiritualité
lundi, 25 juin 2018 14:27

Paille et Poutre.

"Quoi! Tu regardes la paille dans l'oeil de ton frère, et la poutre qui est dans ton oeil, tu ne la remarques pas." Mth 7, 2. Un auteur disait: "fais-toi un lit avec la paille du voisin pour te reposer et fais un feu avec la poutre de ton oeil pour te réchauffer." Nous sommes porter à juger les autres à partir de ce que l'on voit et nous devrions le faire à partir de ce que l'on ne voit pas. Notre agir est la conséquence de ce que nous sommes intérieurement. Fais un feu avec la paille de l'oeil de ton frère pour éclairer ta lanterne et mieux comprendre la raison de son agir. Pourquoi un tel est si colérique et règle ses problèmes à coup de poingt? Pourquoi cette personne méprise tout se qui tourne autour d'elle? Pourquoi tel jeune ne veut plus fréquenter l'école? Pourquoi les chrétiens ont balancé la pratique à l'église alors qu'ils sont profondément chrétiens dans leur agir quotidien? 

Je devrais me demander pourquoi j'ai une poutre dans mon oeil. Quel est le vécu qui a provoqué mes attitudes? Ceci me ferait voir autrement la paille dans l'oeil du voisin. Un agir mauvais n'est pas d'abord une faute à punir, mais une blessure à guérir. Ceci pourrait nous aider à mieux vivre le sacrement du pardon. Il est le sacrement de la libération, de la guérison. Nous nous accusons de nous mettre en colère. La colère n'est pas est un vice, mais une force, une vertu qui nous habite. Une colère mal  gérée nous fait poser des gestes mauvais. Alors il nous faut guérir ce qui nous empêche de bien gérer notre colère. Le sacrement du pardon devrait être ce moment de rencontre avec soi-même à la lumière d'un guide spirituel qui nous permettrait de guérir nos plaies intérieures. Nous avons à redécouvrir l'importance d'une rencontre qui soit partage et guérison pour le coeur. La coutume de l'absolution collective chez nous a permis de développer une rencontre individuelle plus  fructueuse. On m'a souvent dit: je vais à confesse régulièrement et c'est toujours la même chose, ça me donne quoi de faire cela. La raison est que toujours nous regardons la conséquence alors qu'il faudrait prendre le temps de s'asseoir, de parler et de guérir la cause de l'agir mauvais. Le problème de la pédophilie dans l'Église devrait  nous éveiller à une autre vision du sacrement et à un gros questionnement. Le prêtre pédophile à célébré tous les jours et s'est confessé souvent.  Il y a là une dimension du sacrement que l'on trop négligé. J'en ai fait l'expérience depuis que je suis retraité où j'ai du temps pour écouter et accompagner les chrétiens dans leur vie. Il ne faut pas jouer au psychologue, il s'agit simplement de jouer au Pasteur.

 

Publié dans Textes de réflexion
vendredi, 22 juin 2018 17:29

Faut lire.

Jean Monbourquet: La violence des hommes.  Novalis. A l'aide de récits, de légendes, de contes, l'auteur nous invite à mieux comprendre l'importance de la violence et de la mieux vivre. Il nous parle de la violence refoulée, débridée, maitrisée, sacrée. La violence importante pour révéler l'homme dans sa valeur d'homme, devient agression lorsque refoulée. "C'est la colère refoulée qui donne  naissance à la violence et non la colère bien gérée." Claudia Rainville. Même au nom de la religion et de Dieu la violence s'est exercée dans notre monde. L'auteur affirme que la religion catholique et l'Islam furent les deux religions les plus violentes de l'histoire. Même si ce livre date de quelques années, il demeure d'une grande utilité aujourd'hui. Bonne lecture.

 

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