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Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Filtrer les éléments par date : février 2020
lundi, 10 février 2020 15:15

Planté près d'un ruisseau.

Le juste est comme un arbre planté près d'un cours d'eau, qui donne du fruit  en la saison et jamais son feuillage ne sèche. Ps 1.  Le chrétien est comme un arbre planté en terre à l'image de la croix du Christ qui indique le ciel et  invite à grandir dans la foi et l'amour. Le chrétien est un être debout en marche.

Durant les saisons sèches, l'été, les arbustes près d'un cours d'eau restent toujours vers alors que les arbres au loin se dèssèchent. L'arbre près du cours d'eau au moyen de ses racines recueille l'humidité dont il a besoin pour produire ses feuilles et les garder vertes. Le chrétien qui descend en lui ceuillir les forces de l'Esprit  déposées en lui peut traverser des périodes de sécheresse et donner du fruit. La prière est ce moment de descente en soi pour découvrir et savourer cette présence de l'Esprit. La nature est un grand maitre spirituel, comme disait un bon vieux maitre: La nature est la chambre nuptial de l'homme et de Dieu.    

Publié dans Spiritualité
samedi, 08 février 2020 14:47

Il se mit à les enseigner

La foule accourt auprès de Jésus pour entendre son enseignement. Le premier mouvement de Jésus est de prendre le temps de "jaser" avec la foule. Sa parole rassemble. Ceci nous fait comprendre que c'est la parole qui rassemble, convertit et met en état de célébrer. Jésus a enseigné trois ans avant de célébrer. Depuis longtemps nous avons mis de côté la Parole de Dieu, celle écrite et celle qui s'écrit encore chaque jour autour de nous et en nous. Nous sommes invités à découvrir l'importance capitale de la parole dans nos vies chrétiennes. Si nous sommes aujourd'hui devant un vide spirituel, ne serait-ce pas là la cause? Les partages de la Parole en petit groupe, les fêtes de la Parole le dimanche en assemblée, une lecture méditée de la Parole des célébrations quotidiennes sont là des moyens d'intégrer la Parole à nos vies. Mais n'oublions jamais que la Parole est d'abord dans notre coeur. Elle n'est pas inscrite sur des tables de pierre mais dans des coeurs de chair, nous dit le prophète. La Parole vient d'abord nous révéler qui nous sommes -êtres humains remplis de l'Esprit même de Dieu- et nous invite à vivre selon  "la musique de notre être." Mais ceci vient poser une grosse question à notre façon d'enseigner et de catéchiser. N'oublions pas que nos églises sont vides et se vident de plus en plus.

Publié dans Spiritualité
jeudi, 06 février 2020 18:02

Invités sur une autre rive.

Nous vivons en Église une période à la fois de purification et de réorganisation. Nous sommes invités par le Seigneur à traverser sur une autre rive. Mgr Proulx, notre évêque de Gaspé, dans une lettre pastorale sur une Église en transition écrivait: Les regroupements de communuatés sont vains s'ils ne  permettent pas l'éclosion de communautés locales de plus en plus vivantes et actives pour rendre vivsible et présent le Christ ressuscité. Les questions financières et administratives ne doivent pas nous distraire de l'appel fondament qui consiste à annoncer l'Évangile.  Il est plus urgent de raviver nos communautés que de sauver des bâtiments. Mgr Proulx reprend les messages lancés depuis plus de 50 ans dans notre Église.

La paroisse est un lieu juridique et de services, la communauté est un milieu de vie, de célébration et de fête. D'où l'importance de mettre l'accent sur la communuauté.  Depuis le Concile avec Mgr Ouellet, nous avons mis l'accent sur la communauté chrétienne, essayant de faire revivre le sacerdoce du baptême avec ses différents ministères mis en veilleuse depuis le Concile de trente. Mgr Dumais a mis l'accent sur le sens des ministères en Église et non sur la fonction ou le pouvoir afin de diminuer l'écart dans cette malheureuse distinction prêtres et laics. Mgr Blanchet nous a invités à créer des groupes porteurs de la vie de la communauté qui sont devenus les équipes de pastorale paroissiale. Il s'agit de relire les textes de nos Évêques pour en décoder les orientations. Au temps du Concile on parlait de renverser la pyramide de pouvoir en une Église de communion. Malgré tous ces efforts, la route est encore longue devant nous pour y arriver.

Nous sommes dans une Église cassée en deux. D'une part, de bons chrétiens et chrétiennes participent aux célébrations liturgiques et le vivent avec foi et amour, nous devons les accompagenr avec respect et amour; d'autre part, une grande majorité ont quitté à la recherche de spiritualité ou de sens à la vie, pendant qu'un petit nombre conserve une odeur d'agressivité. Ceux-là aussi, il nous faut les accueillir avec respect et amour. Ce qui ne fonctionne plus, ce n'est pas la religion ou la spiritualité mais la façon dont nous l'avons vécu dans un autre contexte de société. la spiritualité et la religion, dans mon livre à moi, seront toujours importants sinon nécessaires; mais les systèmes religieux sont appelés à se transformer ou à disparaitre. Nous devons être conscient que depuis plusieurs années nous gérons la décroissance.

L'heur est venue où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; tels sont les vrais adorateurs que le Père recherche, dira Jésus à la samaritaine' (Jn  4, 23). Vous êtes le sel de la terre, le levain dans la pâte. Jésus nous invite sur un chemin de conversion.  Adorer le Seigneur dans les lieux où l'être humain lutte pour sa vie, se bat pour sa liberté, où les femmes luttent pour le respect et leur dignité, où les enfants  espèrent plus d'amour. C'est devant les crucifiés de la vie qu'il faut s'agenoiiller et adorer.

Depuis le Concile, l'Église s'est repliée sur elle-même comme une coquille sur sa liturgie, les sacrements, ses doctrines et est en mode "paliatif". La société a changé, les défis sont nouveaux, nous avons regardé passer le train de la vie sans y monter. Maintenant il faut le rejoindre et la route est difficile. Un fossé s'est creusé entre lui et nous et notre message ne passe plus. Il ne sert à rien de construire des projets ou des rêves si nous ne sommes pas à l'écoute de notre histoire, de nos rêves et nos efforts et de nous laisser convertir par le monde d'aujourd'hui. L'heure est à la découverte: découvrir qui nous sommes comme enfants de Dieu et découvrir l'importance de la communauté chrétienne comme famille pour un mieux vivre en Église. Au début du carême qui approche, le Seigneur nous a pavé trois routes essentielles sur lesquelles nous devons nous engager avec enthousiasme et amour comme chrétien.  J'y reviendrai pour méditer tout haut avec vous. 

Publié dans Textes de réflexion
mercredi, 05 février 2020 15:26

Isaïe m'invite.

"Si tu fais disparaitre le geste accusateur, la parole malfaisante, si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires, et si tu combles les désirs des malheureux, ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera lumière de midi." Is. 58. 9-10. Le prophète nous invite à une pratique évangélisque sur le terrain. Nous aimons pratiquer, je crois qu'il faudrait passer de la pratique à la vie. Aider le pauvre, le malheureux n'est pas seulement pratiquer la charité comme quelque chose d'extérieur qu'il faut faire; c'est davantage, il me semble, vivre plus pleinement mon être de chrétien, c'est grandir dans ce que je suis comme enfant de Dieu. On pratique une pièce de musique mais on vit une qualité ou un service. Ne serait-ce pas un peu ce que nos chrétiens veulent aujourd'hui? Ils ont quitté la pratique sur la pointe des pieds pour la plupart, et je rencontre ces gens dans un vécu communautaire chrétien sur le terrain. Ils sont passés de la pratique à la vie. Je crois qu'ils m'attendent, comme prêtre, avec eux au coeur de la vie pour découvrir Dieu qui est "là au coeur de nos vies." Tu éclaires quand tu es vrai, disait quelqu'un.

Publié dans Spiritualité
mardi, 04 février 2020 14:39

Avis de recherche. Mth 5,13-16.

Nous sommes à la recherche de sel et de lumière. Ce matin encore les nouvelles apportaient dans mon salon que certaines personnes avaient réglé leur problèmes avec un couteau, d'autres font la grève, nos  églises se vident et plusieurs sont fermées. La vie s'affadit, perd de la saveur. Nous lançons donc un avis de recherche pour retrouver du sel et de lumière qui redonnera du goût à notre vie commune.

Jésus dit dans l'Évangile aujourd'hui: Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde. Il ne dit pas: vous serez ou vous deviendrez, mais vous êtes. Il s'agit simplement de découvrir ce que nous sommes. Le sel n'ajoute rien aux aliments, il en fait ressortir la saveur, il donne du goût à la nourriture. J'ai à découvrir qui je suis; quel est le sel qui m'habite et donne du goût à ma vie pour donner du goût à la vie autour de moi. Ce matin j'entendais quelqu'un à la télé qui travaille à la Maison Famille pour aider les parents à mieux vivre leur réalité de parents dans la société d'aujourd'hui. Je sentais qu'il avait découvert son sel et qu'il le transmettait autour de lui. Dernièrement dans ma localité, avant une partie de Hokey, les équipes ont fait un hommage à un co-équipier mort accidentellement. C'était beau, touchant, on sentait qu'il y avait du sel dans ce moment. Découvrir notre sel et en faire découvrir, c'est simplement vivre au mieux le commandement du Seigneur: Aimez-vous comme je vous ai aimés. Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites.

Il faut noter aussi que le sel pour bien remplir son role disparait dans l'aliment. S'il ne se mêle pas aux aliments, il ne donnera pas de goût à la nourriture. Quand j'aurai découvert la qualité de ma vie, il me faudra me mêler aux aliments sinon je resterai un objet à l'écart de la vie. C'est au coeur du quotidien, au coeur de la vie que je découvre mon sel et que je le fais découvrir aux autres. Quand nous avons découvert ce sel, nous le vivons en sommunauté et nous pouvons alors le célébrer et nos célébrations vont augmenter notre sel et notre capacité d'en témoigner. Le sel, c'est l'amour donné, l'accueil, le respect de l'autre, le pardon, c'est donner à manger à celui qui a faim, vêtir celui qui a froid, voir le bien réalisé et non seulement le mal fait, découvrir la beauté du monde et non seulement sa souffrance... Nos célébrations lliturgiques pourraient peut être commencer d'une façon plus joyeuses ...

Jésus fait le même affirmation avec la lumière. La lumière me fait découvrir ce qui existe. Elle n'ajoute pas de meubles dans ma maison mais me fait voir ce qui existe. Notre méditation et partage de la parole de Dieu est une lumière qui nous fait découvrir qui nous sommes, nous fait découvrir nos meubles et parfois ces meubles sont brisés qu'il faut réparer. C'est pourquoi aujourd'hui nous sommes à la découverte de notre être profond d'enfant de Dieu: découvrir qui nous sommes, qui nous habite.

Le sel comme la lumière a besoin d'être dosé selon les besoins. Trop de sel rend la nourriture mauvaise comme trop de lumière ébloui. Souvent dans des repas dans l'intimité, nous baissons la lumière pour  profiter au maximum  de l'instant qui passe. Dans nos célébrations, il est parfois nécessaire de baisser la lumière, laisser du silence pour prendre le temps d'intégrer le vécu. Trop de lumière rend l'atmosphère imbuvable.  

C'est le sel et la lumière que nous découvrons en nous et vivons ensemble comme communauté qui nous conduit à célébrer ensemble dans l'action de grâce et qui donne du goût à nos célébrations. Si nous ne découvrons pas ces valeurs en nous pour les vivre ensemble, nos célébrations demeurerons sans goût et les chrétiens n'y viendons plus. Nos églises vides est une parole de Dieu qui nous invite à retrouver le sel au quotidien au coeur de nos vies. Notre avis de recherche tient toujours: Recherchons le sel et la lumière au coeur de nos vies et le reste "nous sera donner par surcroit."

Seigneur donne-moi la volonté de retrouver le sel au coeur de ma vie, pour donner du goût à ce que je vis et répandre ce goût de la vie autour de moi. 

Publié dans Homélies
lundi, 03 février 2020 15:42

Des jeunes se lèvent.

Ce matin, la télévision venant me visiter dnas mon salon, me révèle que des étudiants manifestent devant la façon d'enseigner dans les universités. On se plaint que des professeurs font la promotion de leurs idées ou façon de voir plutôt que des énoncés de valeurs ou d'invite rles gens à se faire un jugement sur ce qui se dit ou s'enseigne. Ce n'est pas tellement nouveau mais l'ampleur de l'événement grandi. Je suis remonté quelques années en arrière. De mon temps d'étudiant nous avons parfois contesté certains énoncés de nos professeurs ou certaines obligations à respecter. Mais dans ce temps-là, la contestation n'était pas bienvenue et possible. Le plus grand danger pour moi est de refuser cette contestation au lieu de l'accompagner. Elle est à mes yeux la respiration normale d'êtres humains qui veulent devenir adultes. La méthode peut être contestable parfois, mais l'aspiration est louable. Il nous appartient d'accompagner cette démarche pour qu'elle puisse atteindre son but et non manquer la cible.

C'est ce que nous vivons dans notre Église. Les chrétiens et chrétiennes ont questionner,  puis sont partis et la cible a été manquée. La question que je me pose aujourd'hui et que beaucoup aussi se posent: Comment faire? On ne sait plus par quel bout prendre la démarche nécessaire. Je reviens toujours au pophète Aggée.« lorsque les juifs voulurent rebâtir le temple, le prophète leur dit: Réfléchissez en votre coeur aux chemins que vous avez pris. Vous avez semé beaucoup, mais peu engrangé; vous avez mangé, mais pas à votre faim; vous avez bu mais pas votre soul; (...)  Eh bien, montez  à la montagne, rapportez le bois pour édifier la Maison du Seigneur." Ag. 1, 6.  Le Temple de Dieu, communauté chrétienne a besoin d'être réédifié. Il s'agit, il me semble, d'aller sur la montagne, de nous asseoir avec l'Esprit Saint pour découvrir la façon de refaire nos communautés chrétiennes. L'Esprit du Seigneur me parle par les chrétiens et chrétiennes partis au large. Comme nous le dit et redit le Pape François: Écoutons le cri des gens autour de nous, c'est le cri de Dieu. Nous vivons un temps de purification et de conversion avant l'évangélisation. Redevenons le sel de la terre et la lumière du monde.

Publié dans Textes de réflexion
samedi, 01 février 2020 15:34

Je suis la lumière.

Le vieillard Siméon s'exprime devant l'enfant Jésus: J'ai vu la lumière des nations. La lumière vient éclairer ce qui existe. Quand j'allume la lumière dans mon appartement, je vois les meubles; la lumière ne crée pas les meubles, elle me les révèle. La lumière du Christ dans ma vie vient éclairer ce qui existe en moi, éclairer qui je suis. La lumière du Christ me fait découvrir que je ne suis pas seulement un corps à nourrir, mais j'ai des valeurs, je suis un être spirituel. Et cette lumière me fait comprendre que si je veux développer ce que je suis et être heureux, je dois agir conformément à ce que je suis. C'est ainsi que Jésus va transformer les commandements de Dieu en Béatitude. Les commandements me font agir alors que les béatitudes m'invitent à agir pour faire grandir mon être d'enfant de Dieu. Je n'agis pas par obligation mais par invitation. Je suis animé du dedans et non obligé du dehors. Je n'agis plus pour respecter des lois ou des ordres, mais par besoin ou motivation intérieure. La lumière du Christ en moi me dit que si je veux être heureux et grandir comme être spirituel, je dois vivre dans l'amour, le respect de l'autre dans ses différences, le pardon, etc ... C'est une loi qui vient du dedans. Je n'ai pas à choisir entre le bien et le mal à partir de données extérieures, je choisis ce qui fait grandir mon être d'enfant de Dieu, ce qui est bon ou mauvais, ce qui a du sens ou non. Je développe un agir conforme à ce que je suis, un être rempli du divin, tatoué de l'Esprit même de Dieu.

Jésus nous dit dans l'Évangile: Je suis la lumière du monde. Chaque matin, devant ma télévision, j'écoute battre le coeur de Dieu. Un coeur blessé dans la violence de notre monde, un coeur souffrant dans la misères des victimes de toutes sortes, un coeur qui se bat contre la pauvreté, la maltraitance, la faim, l'abus de toute sorte. Le coeur de Dieu qui entre dans mon salon vient nourrir ma prière. La lumière du Christ a de la difficulté à se faire un chemin dans ce monde blessé et cassé en deux.  IL me semble que nous avons là un chemin d'évangélisation: Apporter la lumière de l'Évangile au coeur de ce monde assoiffé de liberté, de sens de la vie et en partant de ce vécu. Le monde nous ouvre les chemins d'évangélisation où faire découvrir la lumière du Christ. La télévision ne devrait-elle pas devenir un instrument de formation de nos futurs prêtres et religieuses. Je trouve regrettable que dans ma formation de Grand Séminaire nous ayons été formeés en serre chaude en dehors du monde qui nous est devenu un peu étranger.

Dans nos structures aujourd'hui dans la société comme dans les Églises, nous travaillons souvent comme des mécaniciens. Le mécanicien trouve le trouble de ma voiture, change le morceau et je m'en vais. Le médecin forcé par les circonstances donne un médicaments et passe au suivant. Je vais à la messe, communie, retourne chez moi et attend le dimanche suivant. Jésus nous invite ailleurs. Je suis la lumière du monde ... Comment cette lumière devrait éclairer ma vie aujourd'hui. Ce matin, j'écoutais un comédien qui traduisait les leçons données dans la série télévisée qu'il a partagée. C'était édifiant de l'entendre. Pourquoi ces émissions ne deviendraient-elles pas des instruments d'évangélisation? la lumière du Christ passe  dans ces moments jusque dans nos salons. Je crois que nous avons ensemble comme chrétiens et chrétiennes à faire un bon bout de chemin en dehors de nos sentiers battus et à mon humble avis, le monde nous présente des routes que nous refusons trop souvent de prendre. 

Publié dans Textes de réflexion
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