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Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

jeudi, 07 novembre 2019 15:46

La pastorale de la "moppe".

Une femme a dix pièces d'argent, elle en perd une, elle balaye la maison jusqu'à ce qu'elle la retrouve et ensuite fait la fête avec ses voisins. Luc 15, 8-11. Le Seigneur, ce matin, m'invite à développer la pastorale du grand ménage pour en arriver à faire la fête. Dans ma vie personnelle, il m'arrive souvent de perdre des valeurs ou des relations, de poser des gestes qui ne me font pas grandir. Alors le Seigneur me dit: balaie ta maison, guérit tes blessures, refais les liens brisés et ensuite fais la fête. La pointe de ces paraboles dans Luc est la "joie des retrouvailles."

Il en est ainsi dans notre église. Nous avons perdu bien des trésors au cours des siècles. Aujourd'hui des chrétiens sont partis, ils reviennent parfois pour demander des services. Le Seigneur nous dit de balayer notre porte pour leur faire un bon accueil, créer des liens, réajuster notre façon de voir et faire la fête ensemble comme Église. Ne sommes-nous pas davantage enclins à poser des conditions, des façons de faire qui rebutent bien des retours de sorte que les gens refont des rites à l'extérieur pour mieux répondre à leurs besoins. Nous sommes invités à la pastorale du grand ménage pour retrouver l'Évangile. Il devrait y avoir beaucoup de joie dans nos églises quand un chrétien éloigné vient nous demander un servie. N'avons-nous pas perdu le sens de la fête pour le remplacer par des normes et des directives? Avons-nous perdu des chrétiens, ou n'avons-nous pas perdu  l'Église tout simplement? Laissons-nous questionner par l'Évangile.

mercredi, 06 novembre 2019 15:29

Foule ou disciple.

En ce temps-là, de grandes foules faisaient route avec Jésus: Il se retourna et leur dit: "Si quelqu'un vient à moi sans se préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, (...) il n'est pas digne d'êtrte mon disciple." Lc 14, 23. La foule suivait Jésus. Une foule sera toujours une foule et une foule cherche le merveilleux. Ils suivent Jésus parce qu'ils ont vu des miracles, ils ont mangé à leur faim, les boiteux marchent, ... Jésus ne veut pas ce genre de suiveux. De nos jours encore les foules se rassemblent pour voir du merveilleux et quand le calme est revenu la foule disparait. Les grands rassemblements sont importants mais ils sont le résultat de liens créés au quotidien sinon ils resteront factices et sans lendemain. Ils seront  riches s'ils viennent d'en bas et non imposés par une autorité venant d'en haut.

Le disciple est celui qui a fait une expérience profonde avec le Seigneur et qui le suit par conviction et amour. Le disciple ne fait pas de distinction entre suivre le Christ et aimer ses parents ou sa famille. L'amour du Christ et des autres est tout un. Il ne s'agit pas d'avoir des préférences, l'amour du prochain est la'amour du Christ, c'est tout UN. Prendre sa croix à la suite du Christ, c'est être fidèle à son être d'enfant de Dieu. Jésus ira jusqu'au calvaire plutôt que de se renier et de renier sa mission. Être disciple, c'est aussi être témoin, laisser passer le Christ à travers ma vie. Ma première mission est de faire des diciples, mais à la condition que je sois moi même disciple. Notre Église est dans un tournant missionnaire, nous parlons d'évangélisation; mon premier pas est de devenir disciple en vue de devenir envoyé et témoin. Qu el'Esprit Saint nous inspire.

 

mardi, 05 novembre 2019 14:52

Nous sommes éternels. Lc 20, 27-38.

"Nous sentons et expérimentons que nous sommes éternels," disait un sage. C'est le message que Luc veut nous donner aujourd'hui. "Dieu est le Dieu des vivants. Tous vivent en lui." Nous sommes éternels parce que nous sommes enfants de l'Amour et l'Amour est éternel.

 

Les Sadducéens, ces bons messieurs qui ne croient pas à la résurrection ou à la vie éternelle, parce qu'ils l'imaginent à la façon de la vie humaine. La femme qui a eut sept maris duquel sera-t-elle la femme au ciel? Alors Jésus détricotte leur pensée pour l'approcher de la réalité. Les relations parents-enfants, maris et femmes ne sont que des façons de vivre sur la terre. Mais nous sommes des êtres en croissance et la finalité de la vie est autre.  Nous serons des êtres de communion les uns avec les autres. Nous sommes des êtres en croissance et chaque jour nous découvrons des morceaux de divin en nous et la mort est l'éclatement de tous ces morceaux dans leur plénitude de vie. La mort est la rencontre des morceaux de divin en nous avec le Divin global, et cette rencontre produit l'éclatement du divin en nous jusqu'à la finalité de notre nature créée.

On raconte qu'un jour un ambassadeur canadien fut fait prisonnier à Lima avec d'autres otages. Les terroristes l'envoyèrent avec trois autres otages négocier avec le gouvernement en leur faisant promettre de revenir. Les trois autres décidèrent de fuir, mais l'autre revint par fidélité à sa parole. Il voulait respecter la parole donnée. C'est le cas des matyrs d'Israël de la première lecture de notre dimanche. Les gens par fidélité à leur foi et engagement acceptèrent de mourir plutôt qie de  se renier. C'est le cas de Jésus qui monta au Clavaire plutôt que de renier son être et sa mission. Nous le vivons aussi de nos jours des femmes et des hommes à travers le monde accepte le martyr plutôt que de renier leur foi ou leurs traditions. L'histoire humaine est pavée de ces personnes de foi et d'audace qui marchèrent à la mort plutôt que de se renier.

Ces textes nous invite à méditer la dimension spirituelle de notre être. Nous sommes comme des icebergs, la partie immergée de notre être est plus  grande que celle que nous voyons et nous devons plonger à l'intérieur de notre vie pour la découvrir. Nous sommes envahis par l'Amour et cet Amour est éternel qui fait de nous des êtres éternels.  C'est ce que notre Eucharistie nous fait célébrer.

La parole nous permet d'expérimenter notre pouvoir créateur. Notre parole n'est pas seulement un son elle est une force. Ma parole peut faire vivre ou relever dans la détresse, elle peut aussi détruire et faire vivre un enfar.

Quelqu'un ave qui je travaillais m'a dit un jour: Chez nous, mon père m'a toujours dit que je n'étais qu'une bouche à nourrir et que je serais toujours bon à rien." Malgré nos efforts pour l'aider, il finit dans un suicide. La puissance de la parole a détruit sa vie. Par contre nous avons des personnes avec un handicap a qui une parole positive a permis de réaliser de grande chose. La parole est un lame a deux tranchant qui peut aussi bien couper les meilleures intentions dans leurs racines comme permettre de gravir des montagnes.

Si ma parole a une force, à plus forte raison le parole de Dieu. Elle est créatrice de vie, elle crée le monde. "Elle est vivante la Parole de Dieu, elle pénètre jusqu'au point de division de l'âme et de l'Esprit." He. 4, 12. Et dans Isaïe 55, il est écrit: "Comme la pluie et la neige descendent des cieux et n'y remontent pas sans avoir arrosé la terre, l'avoir fécondé et fait germer pour qu'elle donne la semence au semeur ... de même la parole qui sort de ma bouche ne me reviens pas sans résultat." Cette parole de Dieu est créatrice, positive et Amour. La puissance de cette parole se mesure à l'aulne de l'amour.

Comme dit Sébatien Doane: Il faut sortir la parole de Dieu du placard. Nous devons lire, méditer, intégrer la parole de Dieu qui nous convoque, nous rassemble et nous convertit pour nous permettre de célébrer et de donner du goût à nos célébrations. Nous devons aussi apprendre à communier au Christ présent dans sa parole comme dans l'Eucharistie. L'avenir de notre vie chrétienne en Église passera par le chemin de la parole de Dieu intégrée et vécue. Il nous faut approfondir ces quelques idées de méditation.

 

samedi, 02 novembre 2019 23:13

Poème signé Florent.

La nature n'est pas un simple décor joli à voir. si tu fermes les yeux, tu ressens mille présences. On écoute le vent, la terre, la vie qui résonne et fourmille à nos oreilles.

si un jour tu as perdu ton équilibre, que tu es dans le doute, toruve une forêt, cherche un tapis d'herbe ou de mousse, allonge-toi dessus, ferme les yeux, vide tes penseés, respire l'odeur de la terre, écoute la vie.

Adapte ta respiraiton aux battements de ton coeur, ressens les moindres recoins de ton corps et relâche un à un les muscles et le snerfs raidis par le temps. deviens oiseau au son du vent, deviens arbre parmi les arbres, devens le vent qui buisse dans le feuillage, devines le cerf qui t'observe et que tu n'avais pas vu, deviens fleur, deviens ruisseau, écoute le chant des ancêtres. (écrit pas un autochtone).

Et moi j'ajouterais simplement: Écoute le chant de Dieu. La nature est l'université du Bon Dieu, c'est la "chambre nuptiale" de l'homme et de Dieu. Ce lieu de rencontre qui donne naissance à l'être humain rempli de divin.

jeudi, 31 octobre 2019 16:51

Lire ...

Denis Marquette: Osez désirer tout. La véritable philosophie du Christ. Ed. Flamarion. La philosophie du christ s'adresse à des êtres qui veulent vivre une expérience spirituelle. Elle nous invite à désirer l'infini et à nous engager sur cette route. L'auteur - écrivain, philosophe et thérapeute- nous engage dans une lecture de texte biblique et de la vie qui nous conduit loin et dans une lecture libérante. Désirer tout est désirer l'abondance de la grâce de Dieu et la grâce "a déjà tout donné." Bonne lecture.

 

jeudi, 31 octobre 2019 14:59

Heureux anniversaire.

Demain, premeir novembre, nous fêtons les saints dans notre liturgie. Je veux dès aujourd'hui vous souhaiter Bon anniversaire, vous tous sainites et saints qui me lisez. Le Seigneur vient nous redire aujourd'hui: soyez dans la joie vous qui êtes sur la route de la sainteté, Soyez dans la joie vous qui êtes sur la route des coeurs purs, Exultez de joie vous qui vous vous exercez à la pratique de la miséricorde ... La sainteté nous est donnée   et nous sommes sur la route de la perfection, nous sommes des êtres en croissance et atteindrons la perfection dans l'éclatement de notre réalité d'enfant de Dieu au moment de notre second baptême, le jour de notre mort. D'ici là, chaque moment, chaque jour est un don pour croitre sur cette route de l'idéal proposé par le Christ dans son message évangélique.  Il y a les saints au calendrier officiel de l'Église et tous ces saints méconnus ou inconnus qui cheminent dans le quotidien. Alléluia.

 

mercredi, 30 octobre 2019 14:18

Descend de ton sycomore.

Notre ami Luc nous présente un petit messieur qui grimpe dans un sycomore pour voir passé Jésus. nous pourrions parodier ce texte. Jésus passe dans nos églises et voit les chrétiens dans leur sycomore les yeux fermés ou avec leur Prions en Église étrangers à leur voisin; Le prêtre traverse la foule et monte dans son sycomore (au choeur) pour parler au-dessus de la tête des gens. Nous montons souvent dans le sycomore de nos catéchèses ou de nos projets en pastorale pour voir passer le monde. Un jour, j'étais ado, pendant le chant des vêpres en latin, j'avais oser parler à mon voisin et surtout rire avec lui, un bon monsieur est venu me dire: Si tu ne fermes pas, tu vas prendre la porte. Je venais de déranger un bon monsieur dans son sycomore. Jésus est venu à l'église pour nous rencontrer et je crois que nous sommes restés dans notre arbre. alors Il a pris un autre chemin, celui de la Maison du Père,  du Bon Dieu dans la rue,  des centres de bénévolat ... Et ne sommes-nous pas restés dans notre sycomore? Ce sont les questions d'un vieux qui s'amuse à vieillir.

 

mardi, 29 octobre 2019 22:09

Voir ou Rencontrer. Lc 19, 1-10.

Un enfant disait à sa mère: Maman tu ne m'écoutes pas. Mais oui je t'écoute, lui dit-elle. "Non, tu ne m'écoutes pas, tu ne me regardes pas." Il nous arrive souvent dans notre quotidien d'entendre sans écouter, comme il nous arrive de voir les gens sans les rencontrer.

Dans l'Évangile d'aujourd'hui, Monsieur Zachée veut voir Jésus. Comme il est petit, il grimpe dans un arbre pour voir passer Jésus. Mais voila que Jésus veut le rencontrer. Il lève les yeux, regarde Zachée et voit en lui non un collecteur d'impôt, un voleur comme on les appelait,  mais un bon vivant plein de qualité et alors il s'invite chez lui. Descend je veux manger chez toi. Dès ce point de départ, Jésus nous apprend quel regard posé sur les autres. Non un regard qui voit les défauts et juge, mais un regard qui voit la personne avec ses qualités. Ce regard de Jésus a tout chambardé la vie de Zachée.

Aujourd'hui, Jésus pose ce regard sur nous. Ce qui l'intéresse n'est pas ce que nous avons fait mais ce que nous sommes: les enfants bien-aimés de son Père. Ce regard ne juge pas nos actions, mais accueille la personne. Il me dit sans malice: c'est ce regard que je t'invite à poser sur les autres autour de toi. Un regard de bonté qui dépasse les apparences pour aller au ceur.

Jésus m'invite aussi à regarder dans quel arbre je suis grimpé pour le voir passer. Nous sommes souvent grimpés sur l'arbre de nos façons de faire, nos traditions, nos règlements, nos doctrines et nous oublions les personnes. Nous sommes parfois grimpés sur l'arbre du juge qui veut connaitre les péchés pour punir. C'est également possible de grimper sur l'arbre de notre profession ou du compte de banque pour dominer les autres.

Aujourd'hui, Jésus vient me dire: je ne veux pas seulement te voir, je veux te rencontrer. Une rencontre entre deux personnes n'est jamais verticale, l'un en haut et l'autre en bas. La renocntre est au plan horizontal. Nous devons nous parler dans les yeux. Alors Jésus s'amène chez Monsieur zachée et la vie de celui-ci est chamboulée complètement. Je rembourserai ce que j'ai volé, je réparerai le tort causé et je donnerai la moitié de mes biens pour soulager la misère. voila le résultat de la rencontre avec le Christ. Rencontrer le Christ, c'est se laisser transformer par lui pour devenir un peu plus comme Lui.

Il y a aussi d'autres personnes qui regardent Jésus aller chez Zachée et ils critiquent parce que Jésus mangent avec les pécheurs. Ils portent un jugement. Manger avec un pécheur, "Woir si ça du bon sens" diraient les gens de chez nous. Ces gens-là sont encore dans leur arbre. Jéss leur redit: descendez, je veux vous rencontrer.

Le salut est entré chez Zachée. Accueillir le Christ, c'est se laisser libérer, guérir, transformer. C'est ce que nous sommes venus faire à notre Eucharistie. Sommes-nous venus VOI:R le Christ ou le RENCONTRER.

 

mardi, 29 octobre 2019 14:23

Maison- Famille

Ce matin, à une émission de télé, on nous a présenté un livre écrit par une psychologue et des parents sur: Comment réussir sa vie de famille recomposée. On y explique les difficultés rencontrées comme les joies possibles vécues entre les deux familles avec certains conseils pour aider à grandir dans cette situation.. Ces gens partent du vécu pour en expliquer à la fois la grandeur comme les lourdeurs. Enfin, me suis-je dis, des pasteurs qui s'occupent des gens et de la vie. Ils sont à leur façon "le sel de la terre et le levain dans la pâte."

En écoutant j'ai pris davantage conscience combien notre vie de prêtre célibataire dans nos presbytères nous rendaient loin de la vie et des préoccupations des chrétiens. Nos rencontres actuelles avec les chrétiens se font surtout avec les personnes âgées, à la retraite et qui se posent des questions sur le comment ramener les jeunes à l'église. J'ai compris aussi combien la vie du prêtre aujourd'hui devient plus difficile et moins nourrissante. Nous nous rencontrons ensemble pour parler de la vie du prêtre, mais nous demeurons toujours des célibataires enfermés dans nos structures ecclésiales et étrangers à la vie des chrétiens sur le terrain. Notre vie de prêtre est davantage axée sur les célébrations et nous n'avons moins de temps pour la vie avec le monde, d'où l'urgence de redonner aux chrétiens leur responsabilités ecclésiales que nous leur avons enlevées au cours des siècles.

L'Esprit Saint travaille dans notre Église et suscite les pasteurs dont elle a besoin pour aider les gens à vivre au mieux leur situation de vie. Ces nouveaux pasteurs créent des lieux et des moments de ressourcement dans le vide que nous avons laissé. "Je susciterai des pasteurs selon mon coeur." Ez. 34  ... Nous pourrions nous demander quand nous, prêtres, fermons des églises, réunissons les fabriques, gérons ainsi la décroissance, ne sommes-nous pas dans l'Église de Jérusalem qui fait mourir les prophètes? Pendant ce temps les pasteurs sur le terrain vivent l'Église de Nazareth, Église de la naissance, du prophétisme, de la spiritualité, Église de la vie, Église de Jésus christ?

J'ai participé à une fin de semaine de "cursillo," et j'y ai vécu le même sentiment d'être étranger à la vie et les personnes âgées qui ont participé sont repartis avec une foule de questions parce que la vie de l'Église dans leur paroisse ne leur permet pas de répondre aux besoins spirituels des chrétiens du milieu. Mon souhait, ce matin. est que nous soyons capables de nous asseoir avec les chrétiens d'ici pour les écouter et cheminer avec eux et non seulement des rencontres de célibataires ou de personnes âgées. C'est ce que le pape François nous dit: Écouter le cri du monde.