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Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

samedi, 05 octobre 2019 13:47

Je suis tombé de mon cheval!

Un jour, lisant le texte de la conversion de Paul dans les Actes des Apôtres, 9, 1-9, Je me suis souvenu que moi ausi j'étais tombé de mon cheval. A la suite d'une retraite avec Jean Vanier, à mn retour chez moi, j'ai pris conscience que l'enseignement des jours de retraite avait été fait uniquement avec la Parole de Dieu. Je n'avais pas entendu parlé des dogmes de foi, des doctrines de l'Église. Jésus Christ nous avait parlé. Et je me sentais tout autre. Ma vision de l'Église, de la pastorale n'avait plus la même couleur. J'étais heureux en dedans. je venais de tomber de mon cheval et j'avais échoué sur la route des hommes et des femmes d'ici. Je réalise aujourd'hui que le plus difficile était de continuer sur cette route. Alors j'ai essayé de m'intéresser à la Parole non comme un écrit, mais comme quelqu'un qui me parle. Des femmes biblistes m'ont ouvert des portes intéressantes, souvent aussi des prêtres biblistes qui avaient laissé pour se marier avaient une parole plus libre qui me rejoignait, certains moines, de grands spirituels, m'ont éclairé dans ma soif. Mais la route est souvent laborieuse. Depuis quelques années, j'accompagne des groupes de partage biblique qui me nourissent et qui aident d'autres personnes à tomber de leur cheval. La Parole de Dieu est devenue une nouriture, c'est quelqu'un qui me parle au quotidien. Avec le temps, j'ai réussi à descendre des oreilles au coeur (un petit peu.) "Prends ce livre, mange-le, il te remplira les entrailles d'amertume et dans ta bouche, il aura la douceur du miel." Apoc 19, 17. Dans ta bouche, il sera doux et dans tes entrailles il te donnera la passion de Dieu pour le service de l'amour. Je vous souhaite la même chute ....

 

vendredi, 04 octobre 2019 14:15

C'est pas encore assez mort.

J'entends souvent l'expression concernant l'Église: "C'est pas encore assez mort pour que l'Église peuple de Dieu naisse." Je crois que cette affirmation est un peu dangereuse. Nous disions autrefois: Il y a trop de prêtres partout pour que les chrétiens prennent leur place dans l'Église, faut attendre que le nombre diminue." Et ça n'a pas marché et les gens sont partis. Nous sommes trop sur la négative. Un évêque de France disait à ses chrétiens: Fermez votre téléviseur et ouvrez l'Évangile.  Je crois qu'il nous faut être positif.

L'Église est là sur le terrain qui lutte contre la pauvreté, la violence par différents services au quotidien. Nous devons accompagner cette Église de bâtisseurs. Jésus n'a pas attendu que le systrème religieux de son temps meurt pour travailler au règne du Père. Il a retroussé ses manches et s'est mis à l'oeuvre. Nous devons d'abord redéfinir l'Église; retrouver l'Église comme communion de personnes autour de la mission du Christ. Nous resituer comme pasteurs au coeur d'une communauté en marche et prendre la route avec elle. Nous devons être positifs, être des bâtisseurs de communion, bâtisseurs de ponts entre les personnes,  des guériseurs de plaies des Lazare ... Il ne faut plus attendre qu'un système religieux meurt, mais devenir dès aujourd'hui des charpentiers du royaume de Dieu. Je crois qu'il s'agit moins de savoir comment faire vivre  une doctrine de l'Église que de vivre ensemble l'Évangile de Jésus au quotidien.

Par suite des coûts exhorbitants des entretiens d'église et de la baisse des revenus, les Fabriques sont au prise avec un problème financier qui étouffe toute velléité d'avancer. Nous avons un héritage qui devient comme une patate chaude entre nos mains. Alors nous gérons la décroissance depuis plusiers années déjà. Nous déménageons nos célébrations à la sacristie et fermons l'église pour diminuer les dépenses. Nous regrouperons les fabriques paroissiales pour diminuer les dépenses. Demain nous fermerons les sacristies, et le prêtre qui a six ou huit paroisses aujourd'hui en aura 20 ou plus. Ce mouvement est nécessaire et inévitable   J'ai travaillé toute ma vie comme prêtre avec nos évêques à vouloir changer la méthode pour vivre plus près de l'Évangile et de l'Église peuple de Dieu, et je ne suis pas très fier des résultats. Ne devrions-nous pas d'abord nous placer à l'école du prophète Aggée qui nous invite à regarder les chemins que nous avons pris, les objectifs visés et les résultats obtenus. Et Aggée ajoute pour aujourd'hui: Placez-vous à l'école de L'Évangile et prenez la route pour bâtir le temple de Dieu qui est la communauté chrétienne. C'est le résultat de ma méditation après 50 ans de vie pastorale. Il me semble que le principal défi à surmonter est dans notre coeur et notre vision d'Église. Quid tibi vidétur?

mercredi, 02 octobre 2019 14:45

Défis?

Devant le projet de l'Église en sortie ou de l'évangélisation, on nous pose des questions à savoir quels sont les principaux défis que rencontre ce projet. J'en aligne deux ce matin pour notre méditation. Ils m'ont été confirmés dans le livre de Mgr Durocher sur l'Église en sortie. Ils sont pour moi urgents et incontournables.

Le premier est de retrouver la MISSION de Jésus Christ donnée le vendredi saint. Au cours des siècles, nous l'avons remplacée par des doctrines et des dogmes. Moi, je parle surtout de PASSION du Christ. Sa passion est ce qu'il avait dans les tripes, ce qui l'a fait vivre et l'a conduit au Calvaire.

Le deuxième est de convertir le système religieux de pouvoir en un service évangélique de la communauté. Pour le méditer, reférez aux textes de Luc dont j'ai fait mention sur la page spiritualité. 

Ce matin, on disait aux nouvelles qu'il y a 79 tentatives de suicides par jour au Québec. Des disputes se soldent par des meurtres, etc C'est le cri des chrétiens qui ont besoin d'une présence évangélique au quotidien. Hier encore, je rencontrais des personnes en colère et brisées par le pouvoir. Avons-nous peur en Église de regarder les vraies questions? Je ne sais plus.

mardi, 01 octobre 2019 17:46

Apprendre à lire.

J'ai participé à une rencontre dans ma zone pastorale sur la doctrine sociale de l'Église. Comment sensibiliser les chrétiens à la dimension sociale de l'enseignement de l'Église. Nous étions 22 participants dont 14 religieux et religieuses et la moyenne d'âge dépassait de beaucoup  l'âge canonique. On peut lire l'événement de biens des façons. Je fais une tentative de lecture. L'animation était assurée par des personnes de l'extérieur qui avait beaucoup d'expérience pastorale.

D'abord il faut savoir que dans notre diocèse de Gaspé, il y a quatre diocèses à cause des distances, des origines des personnes, de la géographie et du climat. Du côté nord, la Haute Gaspésie qu'on appelle, le climat est plus froid, la géographie est plus rude, les gens ont lutter longtemps pour s'assurer une vie convenable. Aujourd'hui, ils sont un peu saturés des échecs et des belles paroles. Les distances aidant, les relations sont plus difficiles.

L'approche de cette poppulation doit être plus fraternelle, plus proche des préoccupations journalières. Les gens ont besoin de se sentir concernés dans les projets et décisions. L'apporche doit se faire par petits groupes,  proche de la vie et des préoccupations quotidiennes. Nous devons lutter contre le vent, le froid, la mer, nous avons besoin de quelque chose qui nous invite à bâtir. Alors nous devons adapter nos formes de rencontres et d'animation en fonction du caractère de notre milieu. Rassembler les gens à 100 kilomètres de distances ne se fait plus. Parler de structures et de façons de faire en Église n'est plus écouté. Vous qu'est-ce que vous vivez et de quoi avez-vous besoin? C'est de ça qu'ils vuelent entendre parler. La seule façon pour moi est de pratiquer la pastorale des fesses et de l'oreille du coeur. S'assoir avec eux, les écouter, et répondre à leurs besoins. Nous sommes au service de personnes, de communautés en douleur d'enfantement et non d'un système religieux. Faire Église ensemble. Il ne s'agit pas de condamner ce que nous faisons, mais d'apprendre à le lire pour mieux l'ajuster à la réalité. La vie est belle.

 

mardi, 01 octobre 2019 17:22

Je me suis amusé.

Ce matin, peut être inspiré par l'Esprit Saint, je me suis amusé à méditer en parallèle deux textes de luc. Le premier 16, 19-31; le seconds 17, 5-10. Et j'ai regardé à qui Jésus s'adressait.

Dans le premier Lc 16, 19-31, Jésus parle aux pharisiens, les grands messieurs de la religion, les gardiens de la saine dcotrine. Il leur présente la parabole du riche et de Lazare. Vous êtes des riches au plan religieux et vous ne vous occupez pas des Lazare à votre porte. Les chiens viennent lécher leurs plaies. Les chiens dans la bible ce sont les païens. Ce sont les païens, les maudits comme vous dites, qui viennent soulager le pauvre. C'est aussi la parabole du bon samaritain. 

Dans le second Lc 17, 5-10, Jésus s'adresse à ses apôtres, il veut les former à devenir des envoyés à la mission; il parle du service. Vous êtes des serviteurs du royuame et si vous ne faites que ce qui vous est demandé, vous êtes des serviteurs inutiles. Aux pharisiens, il dit ce qu'ils sont; aux apôtres, ce qu'ils devront être. C'est un grand contraste entre les deux. Et ça me pose de belles questions. Qui sommes-nous aujourd'hui dans l'Église: des riches, des pauvres, des petits chiens, des serviteurs? Je crois que nous avons de beaux sujets de méditation pour notre Église en sortie.

 

mardi, 01 octobre 2019 14:47

Jésus au Grand Séminaire: Lc 17,5-10.

Dans ce terxte de l'Évangile, Jésus s'adresse à ses apôtres qu'il prépare à la mission. Il est au Grand Séminairepour préparer ses futurs prêtres. Il leur parle du service. Quand j'étais jeune ma mère me demandait des services: Va chercher du bois pour le poêle,  Va au jardin chercher des légumes. Je répondais à une demande et parfois je répondais  sans gand plaisir.. Parfois j'arrivais et voyant la boite du bois vide, j'allais vitement en chercher. Ma satisfaction n'était pas la même. J'avais dépasés le commandé pour passer à la gratuité. C'est le message de l'Évangile d'aujourd'hui.

La marque de commerce du chrétien est le service dans l'amour. Jésus dit à ses apôtres, lorsque vous avez fait ce qui vous est commandé, vous êtes des serviteurs inutiles.Le service est gratuit et vient du coeur. Ce n'est pas quelque chose qui m'oblige à agir, mais qui me pousse à agir. Il vient du dedans. Le serviteur n'est pas d'abord celui qui fait bien son devoir, fait bien ce qui lui est commandé. C'est celui qui a du flair et qui répond gratuitement. le serviteur ne fait pas "un job," à 16h.00 ma journée est fini, je ferme la porte. L'heure du service est celle où Jésus frappe à ma porte à travers un pauvre qui a faim, une femme victime de violence et demande réconfort, le père qui ne sait plus comment traiter avec son adolescent ...  L'heure du service est celle de Jésus Christ et non la mienne.

Le service n'est pas un lieu de pouvoir. Nous transformons facilement ce service en pouvoir. Nous profitons souvent des services rendus comme moyen de controle ou de pouvoir sur les autres. "Je t'ai assez rendu service, maintenant ..." Le service est gratuit et n'attend pas de retour. Nous sommes envoyés laver les pieds de nos frères et soeurs en humanité.. Souvenons-nous du geste du Pape François lors de son élection; il s'est penché en demandant le bénédiction du peuple rassemblé. quel merveilleux geste du pasteur au coeur de son peuple. Geste que nous devrions adopter lorsque nous entrons en fonction dans l'Église. Jésus prépare les siens à être des envoyés au coeur des communautés comme des serviteurs de l'accueil, de la communion, de la charité et non des fonctionnaires sur un chantier.

Sant P»aul dit à Timothée son "vicaire"; "Bien-aimé, je te le rappelle, ravivve le don gratuit de l'Esprit Saint dposé en toi." Le service du royaume est un don de l'Esprit Saint pour le bien du royaume de Dieu.  Il est un don à mettre au service de la communauté. Si nous ne faisons seulement  ce qui est commandé, nous serons des serviteurs inutiles.

Si Jésus insiste auprès des siens sur la qualité du service,c'est qu'il a vu des façons "pas très catholiques," de vivre le service autoru de lui. Il a vu un service de pouvoir. C'est pourquoi il dira: Vous êtes des erviteurs inutiles. Vous n'avez fait que votre devoir." Et André Beauchamp écrit: "Cette leçon n'a pas pris de ride, elle s'adresse aujourd'hui à l'Église et à toutes les personnes appelés à servir".

Que notre communion à la présence du Chirst dans sa Paole comme dans l'Euchairstie lors de nos célébrations dominicales transforment notre service  en vue de répondre à la soif spirituelle des hommes et des femmes de chez-nous.

samedi, 28 septembre 2019 21:24

Je suis riche.

Le Jésus de  Luc aujourd'hui nous parle dans le "blanc des yeux" comme on dit par chez nous., Luc 16, 19-31. "Jésus parlait aux pharisiens." Et à ces bons messieurs il dit qu'ils sont riches et ne s'occupent pas des pauvres. Le riche se vautre dans ses richesses et Lazare malade crève de faim. Qui sont ces Pharisiens? Ils sont les gardiens de la loi religieuse, des pratiques et des traditions religieuses du temps. On dirait aujourd'hui, ils sont les gardiens de la "saine doctrine." Comme prêtre, je suis un peu dans cette catégorie. Je suis riche de mes prières, messes, célébrations de toutes sortes, visites au Saint Sacrement, chapelets etc. Près de moi, il y a Lazare qui a soif de spiritualité, de sens de la vie, de valeurs profondes qu'il porte en lui sans le savoir. lazare souffre d'un déficit spirituel profond et je ne sais pas comment le lui faire découvrir. je le laisse avec ses souffrances. Dans l'Évangile, ce sont les cheins qui viennent lécher les plaies, dans leur geste ils soulagent le malade et farorisent la guérison des ulcères. Ils sont plus habiles que les pharisiens.

C'est ce que les gens m'ont dit au cours de la semaine. Ce que vous nous dites ne nourrit pas notre vie spirituelle, nous ne comprenons pas votre langage, nous attendons une nourriture qui ne vient pas. Je me suis senti questionné par ces paroles. Et Jésus m'invite à regarder ma richesse. Notre Église est riche d'une histoire, d'une présence spirituelle qui est souffle de Dieu et le peuple de Dieu s'en va. Sommes-nous incapables de traduire cette richesse dans un langage qui nourrisse la foi des gens? Tous les commentaires que j'ai lu sur ce texte ne parle pas des pharisiens, c'est sans doute une raison pour laquelle nous restons enfermés dans notre richesse, l'Évangile ne nous questionne pas, ne nous concerne pas. J'ai longtemps laissé mnter cet Évangile en moi et je vou ssouhaite la même expérience.

 

vendredi, 27 septembre 2019 17:21

Le Pape François.

Le Pape François: Qui suis-je pour juger? Michel Lafon. 2017. Il s'agit d'un receuil de textes du Pape sur différents sujets comme la famille, les pauvres, l'Église, la laïcité. "L'humilité évangélique invite à ne pas pointer un doigt accusateur sur les autres, mais à leur tendre la main pour les aider à se relever sans jamais se sentir supérieur." Le Pape parle beauoup de l'amour et de la miséricorde. Notre Pape dévoile une manière d'être évangélique qu'il nous est bon de méditer.

 

vendredi, 27 septembre 2019 17:16

Récits à savourer.

Alain Vadeboncoeur,md: Malade! Ed. Lux 2018. le docteur Vadeboncoeur nous fait découvrir certains faits qui se passent derrière les rideaux dans les hopitaux. Avec une bonn e dose d'humour, il nous fait naviguer dans des situations souvent inattendues et parfois cocasses qui jalonnent les journées de travail à l'urgence. Bonen lecture.

 

jeudi, 26 septembre 2019 17:17

J'ai entendu le cri ...

J'ai vu la misère de mon peuple en Égypte, j'ai entendu son cri, maintenant, je t'envoie.  Ex. 3, 7-10. Le Pape François  nous invite aussi à écouter le cri de nos contemporains. Je me suis assis pour écouter de jeunes parents parler de religion, de vie chrétienne, et je leur ai demandé pourquoi ils ne venaient plus à l'église. J'ai rencontré des gens profondément chrétiens et en recherche de nourriture spirituelle. Et j'ai médité  ...

Aujourd'hui:

"J'ai cessé d'aller à l'église parce que je ne comprends pas ce qui se passe, ça me nourrit pas."  "Je n'y vais plus parce que c'est trop rigide, c'est toujours la même chose."

"Je cherhce des valeurs, un sens à ma vie,  créer des relations humaines qui me nourrissent et pourraient me conduire à célébrer. Je suis à la recherhce de spiritualité."

Dans ces rencontres, je n'ai pas senti d'agressivité, mais un vide et une recherche de valeurs; quelque chose qui me parle et me nourrit. Ce qu'ils entendent à l'église ne les rejoint pas dans leurs besoins. Un vide spirituel s'est installé. Je voudrais des célébrations plus festives et donnent du goût.

Une vieille dame me disait: J'écoute la messe à la télé, au temps de l'homélie, je ferme le son. Je suis tannée d'entendre les mêmes choses que je ne comprends. Il y a quelques années, dans une paroisse, des gens me disaient: Nous aimons venir à l'église, mais je prends mon Prions, je ferme le son et je fais mes prières. Ce que vous dites en avant ne m'intéresse plus, ne me nourrit pas. C'est un cri qui monte et exprime une situation.

 

Hier:

Ce cri je l'entandais des étudiants il y a 50 ans lorsque j'étais vicaire à Gaspé. "Jos, parle-nous; on comprends pas ce que tu dis, ton vocabulaire nous dépasse. Des familles en visite paroissiale me disait la même chose.

Méditons:

Ces gens m'ont dit:

Un amour de l'Église peuple de Dieu, Une soif de connaitre la Parole de Dieu, Une recherhce de valeurs, de spiritualité et de sens, Un désir de trouver des relations humaines nourrissantes, de célébrer la vie; Une meilleure explication des textes bibliques; Une façon d'exprimer leur foi au quotidien. 

J'ai pris davantage conscience de la distance qui s'est installée entre nous prêtres et Église institutinnelle et le puple de Dieu. Nous sommes devenus étrangers dans notre propre Église. Je prends davantage conscience que je n'étais pas préparé comme prêtre à suivre l'évolution de la société pour y demeurer le le levain dans la pête ou le sel qui donne du goût. J'ai pris conscience aussi que je ne connaissais pas le Bible. J'en avais une connaissance exégétique, entre les deux oreilles mais pas au niveau du coeur. Ceci pose une grosse question à la formation des futurs prêtres. 

C'est lorsque la Parole est decendue de la tête au coeur que ma parole a commencé à rejoindre les chrétiens. L'exemple de Jean Vanier m'a éclairé beaucoup.

Notons:

Les jeunes parents me disaient: Notre vie est changée, nos besoins sont autres, nos défis sont nouveaux, et l'Église est resté figée dans ses structures et nous sommes seuls. Nous nous sommes sentis abandonnés. Une perosnne vivant un fort handicap après un accident me disait n'avoir jamais reçu une présence ou un support dans son épreuve. Les gens disent: on ne comprend pas ce que vous nous dites.

De l'autre côté, j'entends l'Église qui me dit: Les gens ne sont plus là, les jeunes ne croientplus à rien, je ne sais pas comment les ramener à l'église.

Je suis en présence de deux rails de chemin de fer qui ne se rencontrent pas. Notre Église est cassée en deux.

Vers Demain:

Le texte des disciples d'Emmaüs en Luc ne serait-il pas intéressant à méditer dans une nouvelle vision d'Église?  Jésus met ses pas dans ceux des disciples, marche avec eux, les écoute pour les conduire plus loin. Je me souveins quand mon père et venu s'installer à St-Octave de l'Avenir, il voulait que ses garçons soient cultivateurs. A l'époque c'était une profession, alors sur des lots, nous allions défricher et se bâtir nous mêmes nos propriétés. En acheter une toute faite était trop cher. Trois garçons sont devenus menuisiers, un fut comptable et le dernier est prêtre. Le rêve de mon père ne s'est jamais réalisé. Il a accompagné ses enfants dans ce qu'il voulait et non dans ce que lui voulait pour eux.

Ne serait-ce pas la route à suivre dans notre Église pour demain. Accompagner les gens selon leurs besoins spirituels et vitaux et non dans ce que nous pensons qu'ils ont besoin pour cheminer ensemble vers une fête des retrouvailles. Je crois qu'il y a un mouvement de conversion de part et d'autre. Notre Église est cassée en deux, il s'agit simplement de rmettre les morceaux ensembles. J'entends monter en moi aujourd'hui: Donnez-leur vous-mêmes à manger. Mc 6, 34. C'est Dieu qui dit à Moïse: Maintenant je t'envoie.