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Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

mardi, 08 septembre 2020 13:28

Faut-il pardonner? Mth 18, 21-35.

Une dame me racontait dernièrement qu'elle était allée voir un personne qui l'avait blessée profondément pour lui dire: Je suis venu vous dire que je vous pardonne le mal que vous nous avez fait. Il faut du courage, de l'amour et de la foi pour poser un geste comme celui-là. Dois-je pardonner sept fois? demande Pierre 

À l'époque de Jésus, on pardonnait deux ou trois fois, alors Pierre ne reste pas en compte, il monte son quota à sept fois. Lui, le disciple de Jésus, il pose en homme fort. Mais au sruprise,  Jésus lui répond: Mon pauvre Pierre, pas sept fois, mais soixante-dix fois  sept fois. Jésus est très exigeant. Sept est un chiffre parfait, Jésus demande un plus-que-parfait. Le pardon doit venir du coeur et n'est pas comptabilisable. Ce n'est pas un rapport comptable de notre façon d'agir. Le pardon vient du poussée intérieure, d'une motivation profonde qui va plus loin qu'une simple parole. Jésus demande un pardon parfait que nous ne pouvons pas atteindre par nos seules forces. Il nous faut compter sur la présence de l'Esprit du Seigneur en nous qui dans certaines conditions est seule capable de nous faire arriver jusqu'au pardon. 

Il ne faut pas oubier que dans le pardon il y a aussi un processus de guérison. Souvent les personnes qui infigent des bessures sont elles-mêmes de personnes blessées et la démarche de pardon peut permettre une guérison. J'en tiens pour exemple la famille qui m'avait accueilli en visite paroissiale avec beaucoup de colère et de reproches très dures contre l'Église et à qui j'avais dit: Vous avez souffert beaucoup de l'Église pour avoir tant de colère en vous. Le couple m'avait demandé de retourner les voir pour discuter de cela avec moi. Dans une démarche d'accueil et de pardon, peut se situer un processus nécessaire et bienfaisant de guérison.  Le pardon selon l'Évangile va plus loin qu'une simple parole de pardon.

Nous ne devons jamais oublier aussi que souvent la justice est une condition nécessaire au pardon. je pense ici aux actes de pédophilie. Simplement pardonner peut inciter l'agresseur à continuer et souvent rend l'enfant responsable de son propre malheur. Il y a une dimension justice qui doit être faite afin de freiner les abus. Je peux pardonner à un abuseur à cause de ses blessures mais un crime doit être puni. Le pardon n'est ni une oblgation ni une dette à l'égard de quelqu'un. Il y a des personnes qui ne pourornt jamais pardonner parce que la blessure est trop profonde et le pardon trop difficile. Ne pas pouvoirpardonner est différent de ne pas vouloir pardonner. 

Se pardonner à soi est aussi nécessaire et bénéfique. Je peux me pardonner ma naïveté de m'être laisser berner dans une transaction. Le pardon que je me donne ou donne à quelqu'un d'autre est un élément de guérison pour ma paix intérieure. Cela ne veut pas dire que je dois ou peut oulbier mais je suis en paix en dedans. Le pardon est important dans la vie tant en famille que dans la société. "Il reste toujours un peut de pardum dans la main qui donne des roses., disait confusius. Quelqu'un d'une grande bonté et d'un pardon facile me disait: Quand je vais arriver au ciel, si le Seigneur me dit: Vous avez été trop bon, je lui répondrai: Et vous, Seigneur?

lundi, 07 septembre 2020 14:36

C'est quoi ta priorité?

Dans l'Évangile de Luc, Jésus vient me questionner sur ma priorité dans ma vie chrétienne. Lc 6, 6-11. Jésus guérit un malade le jour du sabbat. Les messieurs de la religion vont le tarabuster parce qu'il brise le repos du sabbat. Alors Jésus les met devant la priorité de la vie chrétienne: Est-ce que la loi est supérieure à la charité? Jésus est souvent en désaccord avec le système religieux du temps. Alors ce matin, Jésus vient me placer devant ma priorité comme chrétien. Est-ce que respect de la loi est plus important que rendre service ou faire la charité? Ce serait intéressant de nous écouter parler en toute honnêteté. J'entends encore aujourd'hui des discours et même des prises de décisions où Jésus aurait sans doute des choses à dire. Dans certains coins de notre vie chrétienne et en Église la loi a trop souvent remplacé l'Évangile. Nous sommes invités à une méditation qui devra changer notre vie au quotidien. J'entends encore à mes oreilles certains propos que des confrères me faisaient en toute charité. Un jour, lors d'une réunion du conseil du presbyterium, un prêtre avait vilipendé un confrère parce qu'il avait fait des choses en liturgie qui n'était pas conforme à la stricte observance. Notre Évêque lui avait dit: Et si cela avait fait prier les gens, ce ne serait pas bon quand même. Je suis bien conscient que dans la liturgie, les règles sont souvent plus importantes que la prière du peuple chrétien. C'est ce que mes professeurs de liturgie m'ont répété à l'occasion. C'est une autre question qui m'est posé ce matin: Où sont mes priorités? Dans le respect intégral des lois ou dans l'amour et la prière du peuple chrétien?    

 

lundi, 07 septembre 2020 14:11

Fête des travailleurs.

Fête des travailleurs, c'est à dire  Fête de ceux et celles qui mettre leur talents et leur connaissance au service du développement des richesses de la création. Le travail est une dimension très noble de la vie de l'être humain. Le texte de la création en Genèse nous dit: Soyez féconds. Fécondité du coeur, de l'intelligence, du corps et cette fécondité permet de découvrir la féconmdité de la nature, fécondité de la création. C'est comme si on avait dit à l'être humain: Je t'ai donné un trésor, une richesse extraordinaire et tu as maintenant la possibilité d'en découvrir toute la valeur et la beauté. Depuis des milliards d'années, l'être humain cherche à mieux connaitre ce trésor intarissable et nous ne faisons que commencer. Chaque jour des chercheurs apportent dans notre salon de nouvelles réalités jusqu'ici inconnues. Ceci doit faire de nous des êtres d'action de grâce.

Nous savons par ailleurs que les systèmes économiques sont venus brisés ce bel harmonie en faisant du travail un objet de commerce, un moyen de s'enrichir souvent au détriment du travailleur de sorte que l'être humain est jugé  à partir de sa capacité de production de sorte que les personnes âgées qui ne sont plus productives pour la société deviennent une sorte d'embarras. À partir du texte de la Genèse, le travil est vu comme une punition pour le péché de l'être humain.   M'est avis que nous avons un travail de réflexion  nécessaire pour resituer le travail comme un lieu d'épanouissement de l'être humain et un lieu de découverte du trésor de la création.

Ce matin, dans ma méditaiton, je veux reprendre le texte de la préface de la célébration: Tu lui as confié ta céation pour qu'en admirant ton oeuvre il ne cesse de te rendre grâce par le Christ notre Seigneur.  Devenir des êtres de louange et d'action de grâce.

dimanche, 06 septembre 2020 14:36

Avons-nous perdu le sacré?

Quelqu'un me disait hier soir, au Québec nous avons perdu le sens du sacré. C'est sans doute vrai et cela depuis longtemps. "Toute personne est sacrée" écrivait un grand spirituel. L'être humain est le corps du Christ, le temple de l'Esprit dit Paul, nous sommes le sacrement du Ressuscité. Dom Elder Camara disait: Ce qui est sacré, ce n'est pas  le mple, ce n'est pas le sabbat, c'est l'être humain; surtout le pauvre, le mal aimé de la société.  Quand je lis les enquêtes sur les abus sexuels dans l'Église et dans le monde, quand je regarde le sort réservé aux femmes et aux enfants dans nos soriétés patriarcales, quand j'entends ce que vivent les personnes âgées dans nos maisons d'accceuil aujourd'hui, quand je vois des enfants mourir martyrs même victimes dans leur propre famille, quand je lis les noms sur les pierres tombales de toutes ces mamans mortes en donnant naissance parce que l'on ne pouvait pas empêcher la famille et que leur santé ne leur permettait plus de porter la vie; quand je prends conscience de toutes ces horreurs, je me dis: OUI, nous avons perdu le sens du sacré. Et pourtant nous sommes fidèles à réparer des statues en plâtre. Ceci me conduit ce matin à me demander: C'est quoi le sacré pour moi? Si je reste silencieux devant le martyr des vivants, des enfants de Dieu, est-ce que je peux m'indigner devant une statue brisée par le temps. Ce sera ma méditation pour la journée.  Bon dimanche.   

 

dimanche, 06 septembre 2020 14:21

Une plaie béante.

Jean-Guy Nadeau: Une profonde blessure, Médiaspaul. 2020. L'auteur, professuer de théologie à l'Université de Montréal,  est un des premiers experts dans le domaine des abus sexuels dans  l'Église. Dans ce livre, il trace un tableau de la situation de ces abus dans l'Église. Il étudie surtout les conséquences spirituelles et humaines vécues par les victimes qui portent encore des plaies difficiles à cicatriser. L'auteur propose aussi quelques pistes de solutions ou de conversion dans l'Église. Nous restons devant un mystère: comment l'Église après 2000 ans de présence du Christ et de l'Évangile a pu laisser vvire de pareilles horreurs?  Cette étude nous laisse bouche bée devant l'ampleur de cette tragédie et nous invite à aimer encore davantage cette Église souffrante qui aujourd'hui doit vivre beaucoup de difficulté à accepter l'Église institution.   

 

samedi, 05 septembre 2020 14:46

Méditons.

La fin de la chrétienté n'est pas la fin de la religion,  mais la libération du christianisme pour rencontrer le Dieu qui s'est révélé dans la Parole, et a été vécu par des miliers de croyants. P. René Côté

 

samedi, 05 septembre 2020 14:08

La communauté.

Si ton frère a quelque chose contre toi, va le voir seul à seul, si ça ne marche pas, retourne avec deux ou trois frères avec toi. si cela ne fonctionne pas, laisse-le aller avec sa responsabilité. Mathieu nous rapporte ces parole de Jésus. Dans ce texte je vois la volonté de Jésus qui ne condamne pas, mais veut accompagner et faire grandir. C'est une des valeurs profondes proposées par le Christ. Il vient à l'encontre des nos premiers mouvements qui sont de juger ou de condamner. L'autre devant nous est souvent un être blessé qui a un grand besoin d'amour et qui trop souvent est incapable de l'acccepter. Avant de juger, Jésus nous apprend à accueillir, écouter et accompagner. 

J'y lis aussi l'importance de la communauté chrétienne. La communauté est comme ce foyer au coeur de la maison qui réchauffe, éclaire, soutien et fait avancer. La communauté n'est pas la paroisse, celle-ci est une entité juridique et territoriale. la communauté est un milieu de vie.  Les paroisse tendent à disparaitre, elless e regroupent en une plus grande agglomération à l'exemple du civil. Ceci est nécessaire à cause d l'incapacité de répondre aux besoin financiers d'une part et vue la diminution rapide des pratiquants réguliers d'autre part. Mais nous n'avons pas de communauté et si la paroisse disparait, que l'église n'ouvre pas après la pandémie, que restera-t-il? Il y a là, à mon humble avis, une piste de réflexion pour les responsables en paroisses, une urgence à s'asseoir ensemble pour regarder non seulement ce que nous perdons, mais surtout ce que nous devrions découvrir et retrouver. L'Église n'est pas une service qu'il faut garder hors de l'Eau avec des bingos et des marchés aux puces, mais une communauté de baptisés rassemblés par le Christ en vue d'une mission: bâtir le règne du Père dans les coeurs. 

Alors que nos édifices religieux sont devenus une charge trop lourde pour la poignée de chrétiens intéressés, ne sommes-nous pas revenus à l'ère des synagogues comme au temps de Jésus? La synagogue sera ce petit lieu de rencontre, de fraternité, de prière, lieu de pettie communautés humaines et fraternelles. Et je vois le rôle merveilleux du pasteur, présent avec amour à ces petites cellules de vie chrétienne et faire la communion entre toutes. Chaque synagogue aura son ou ses repsonsables pour assurer l'animation de la vie. Je rêve, c'est le rêve que j'ai porté toute ma vie et qui sera sans doute necore un rêve longtems après que je serai dans ma tombe. C'est peut être plus une utopie qu'un rêve.

 

vendredi, 04 septembre 2020 13:57

Qui sont-elles?

Quelqu'un m'a donné une chemise neuve, je dois donc me décider à jeter ma vieille chemise percée. Le plus difficile pour moi n'est pas d'accepter la neuve, mais de me défaire de ma vieille chemise. Vous vous demandez sans doute où est-ce que je vais avec cela, simplement dans l'Évangile d'aujourd'hui. Le Seigneur nous dit: on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outre: à  vin nouveau, outre neuve. Lc 5, 33-39. La difficulté n'est pas d'accepter des outres neuves, des idées nouvelles,  mais de laisser de côté nos vieilles outres.

À vin nouveau, outres neuves. Quel est ce vin nouveau? Si nous voulons savoir quelles outres utilisées, nous devons connaitre ce vin nouveau sinon nous risquons de tout perdre. Depuis quelques années, en Europe avec la révolution française et au Québec avec la révolution tranquille, nous sommes face à un vin nouveau. Hier nous avions un peuple soumis qui obéissait facilement aux commandements et souvent à la peur; aujourd'hui, nous avons un peuple qui veut avoir son mot à dire dans les décisions qui le concerne. Nous avons un peuple qui ne se soumet plus à la dictée d'un groupe qui impose ses normes, mais des gens qui veulent exercer un libre choix en fonction de leur épanouissement personnel. Quand nous ne répondons plus à ce besoin fondamental, les gens se soulèvent ou bien quittent dans le silence et se font leur propre vision de la vie. Les gens s'émancipent du groupe qui impose ses lois ou des pouvoirs qui ne les respectent pas dans leur besoin d'épanouissement. Notre grand défi aujourd'hui est de se procurer des outres neuves capables de recevoir ce vin nouveau.

Un autre défi qui nous menace est que trop souvent nous lisons l'Évangile comme nous écoutons une pièce de musique. La pièce de musique est belle, une fois finie, on change de CD; la page d'Évangile est belle, une fois la lecture finie, on tourne la page.  Il nous faut nous arrêter avec les chrétiens qui ont quitté et qui sont le vin nouveau afin de connaitre ce vin si nous vouons nous acheter des outres neuves. Personnellement, je trouve très difficile cette démarche parce que le fossé est trop grand entre moi et ces jeunes chrétiens et je ne trouve plus la capacité de les rejoindre. Je sens  ma difficulté à me défaire de mes vieilles outres comme de  ma vieille chemise. Comme l'écrivait Mgr Gagnon: Un discernement sérieux s'impose.

jeudi, 03 septembre 2020 14:44

Lire et méditer.

Frédéric Lenoir: Dieu, Entretiens avec Marie Drucker. Robert Lafont. Frédéric Lenoir "nous entraine dans l'histoire foissonnante des croyances et des représentations de Dieu." Il fait découvrir comment les êtres humains ont fait l'expérience de Dieu dans l'histoire. Il nous parle du grand horloger de Voltaire, du Dieu du Coran et de l'Évangile. Dieu est-il quelque part dans les nuages pour nous surveiller, Est-il une présence intérieure à l'être humain? Il nous conduit à l'expérience personnelle de la présence divine en nous qui ne se traduit pas avec des mots mais par une expérience de vie. Il nous conduit à découvrir cette présence divine en nous qui nous unit tous par des valeurs communes d'amour, de liberté, de respect, de miséricorde. Bonne lecture. 

 

jeudi, 03 septembre 2020 14:07

Qu'est-ce que je sème?

"Si vous plantez de l'herbe à puces, vous ne récolterez pas des fraises."  W.S.  Cette phrase, j'en ai fait souvent l'expérience dans ma vie. Mon père disait à sa façon: "On récolte ce que l'on a semé." C'est le cycle de l'agressivité dont j'ai déjà parlé.  Un petit souvenir. Un jour j'arrive dans une paroisse nouvelle et un stagiaire m'avait été confié pour l'accompagner. Un dimanche, il faisait l'homélie, je lui dis de faire la proclamation de l'Évangile. Le lendemain une dame me téléphone pour me rappeler à l'ordre. La lecture de l'Évangile est réservée au prêtre et au diacre et je n'ai pas le droit de laisser le stagiaire proclamer l'Évangile. Le dimanche suivant je descends dans la nef de l'église pour saluer les gens et une dame est assisse à l'avant récitant son chapelet. Je m'approche pour la saluer, je ne la connais pas étant nouveau dans la paroisse. Elle se lève gênée et me dit: C'est moi qui vous ai téléphoné lundi dernier. Je lui répond: Madame, vous êtes franche de me le dire, je vous donne un bisou sur les deux joues. Ce fut un très bonne paroissienne qui m'a gâté. "On récolte ce que l'on a semé."

 C'est la question qui m'habite ce matin devant la montée de violence dans nos sociétés modernes où l'Évangile a été proclamé depuis 2000 ans.  Une autre question m'habite aussi: Quel Dieu avons-nous proclamer?  Sommes-nous encore au Dieu de la Genèse qui punit? Ou bien au Dieu de Jésus Christ qui fait grandir? M'est avis que notre monde a un urgent besoin d'être écouté, aimé et accompagné. Les systèmes ont trop souvent écrasé les rêves, les aspirations et les besoins des êtres humains et développé un sentiment d'insatisfaction et d'agressivité. Certaines personnes tombent dans l'indifférence  et d'autres découvrent une montagne de colère et d'indignation. Nous faisons le geste du lavement des pieds le Jeudi Saint. J'ai toujours compris que Jésus ne nous a pas demandé de répéter son geste mais de le vivre.  

Ce matin, dans ma réflexion, je me demande qu'est-ce que j'ai planté dans le jardin de ma vie. Je peux le savoir à partir de ce que j'ai récolté. C'est la réflexion que nous pouvons faire chacun pour soi. Je sais que l'heure la plus belle de ma vie est celle où j'ai le plus aimé, celle où il m'a été le plus difficile d'aimer. 

 

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