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mardi, 01 octobre 2019 17:46

Apprendre à lire.

J'ai participé à une rencontre dans ma zone pastorale sur la doctrine sociale de l'Église. Comment sensibiliser les chrétiens à la dimension sociale de l'enseignement de l'Église. Nous étions 22 participants dont 14 religieux et religieuses et la moyenne d'âge dépassait de beaucoup  l'âge canonique. On peut lire l'événement de biens des façons. Je fais une tentative de lecture. L'animation était assurée par des personnes de l'extérieur qui avait beaucoup d'expérience pastorale.

D'abord il faut savoir que dans notre diocèse de Gaspé, il y a quatre diocèses à cause des distances, des origines des personnes, de la géographie et du climat. Du côté nord, la Haute Gaspésie qu'on appelle, le climat est plus froid, la géographie est plus rude, les gens ont lutter longtemps pour s'assurer une vie convenable. Aujourd'hui, ils sont un peu saturés des échecs et des belles paroles. Les distances aidant, les relations sont plus difficiles.

L'approche de cette poppulation doit être plus fraternelle, plus proche des préoccupations journalières. Les gens ont besoin de se sentir concernés dans les projets et décisions. L'apporche doit se faire par petits groupes,  proche de la vie et des préoccupations quotidiennes. Nous devons lutter contre le vent, le froid, la mer, nous avons besoin de quelque chose qui nous invite à bâtir. Alors nous devons adapter nos formes de rencontres et d'animation en fonction du caractère de notre milieu. Rassembler les gens à 100 kilomètres de distances ne se fait plus. Parler de structures et de façons de faire en Église n'est plus écouté. Vous qu'est-ce que vous vivez et de quoi avez-vous besoin? C'est de ça qu'ils vuelent entendre parler. La seule façon pour moi est de pratiquer la pastorale des fesses et de l'oreille du coeur. S'assoir avec eux, les écouter, et répondre à leurs besoins. Nous sommes au service de personnes, de communautés en douleur d'enfantement et non d'un système religieux. Faire Église ensemble. Il ne s'agit pas de condamner ce que nous faisons, mais d'apprendre à le lire pour mieux l'ajuster à la réalité. La vie est belle.