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vendredi, 17 janvier 2020 15:46

Où es-tu?

Ce matin, en écoutant les nouvelles tout en sirotant mon café, je me suis posé cette question faisant référance à la Genèse: Adam, où es-tu? Gn 3, 9. On nous parlait encore aujourd'hui du malheur arrivé à Mascouche où une mère fut tuée en présence de ses enfants, le père fut arrêté; on nous parle souvent de violence conjugale, violence dans les rues. On nous étale aussi les vols, les malversations des puissants de nos régimes. Et je me suis dit: Chrétiens, Église de Jésus Christ où es-tu?

Je termine le livre de Mgr Gaillot qui est devenu un pasteur des mal gommés et des victimes de notre société et qui honni de l'Église institution est devenu un marchand de bonheur et d'espérance pour ces mal pris de la vie. Il nous raconte les dessous de certaines pratiques des puissants de ce monde sur le dos des petits. Nos Églises sont silencieuses. On nous propose de fêter une journée de la vie consacrée, c'est bien de reconnaitre ce qui a été vécu, mais ... Mais pourquoi ne pas avoir une journée pour la vie de toutes ces personnes à l'image de Jacques Gaillot, l'Abbé Pierre,  Raymond Gravel. ces mamans victimes de violence, de ces enfants blessés pour la vie;  ce sont des vies aussi consacrées à l'Évangile ou sacrifiées sur l'autel de l'injustice, de la souffrance et de la colère. En célébrant, je disait: "La nuit où il fut livré. Aujourd'hui, je dirai: La nuit où il est livré, parce que Jésus est livré encore aujoud'hui dans la vie de toutes ces personnes victimes de violence, d'oppresison, d'injustice et Jésus me dira: Ce que j'ai fait pour eux, fais-le en mémoire de moi. Et j'irai m'agenouiller devant ces personnes parce qu'elles sont des tabernacles vivants blessés, éventrés.   Église de Jésus Christ, où es-tu? Elle est là dans toutes ces personnes qui luttent contre la violence, l'injustice et pour le respect des personnes. Elle est là dans ces maisons qui accueillent et prennent en charge  les femmes et les enfants victimes, ou les personnes violentes pour les aider à guérir.  Notre monde a besoin d'amour et non d'abord de structures  et de rites. Et nous, prêtres, soyons des hommes des hommes de coeur et non de choeur.