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samedi, 04 avril 2020 13:29

Un message pour nous.

Après la résurrection de Lazare, les chefs religieux complotèrent pour se saisir de Jésus pour l'arrêter avant qu'il  ne détruise leur religion. Jésus était venu "pour rassembler les enfants de Dieu dispersés." Jn 11, 45-57. Jésus est venu rassembler dans l'amour et voici que les chefs religieux du temps cherchent à le mettre à mort. Jésus  est condamné par ceux-là même qu'il est venu libérer de leur système qui écrase les gens. 

Ceci me rappelle un autre épisode plus récent. En 1550, les cardinaux écrivaient au Pape Jules 111 un petit message assez éloquant. "La lecture de l'Évangile ne doit être permise que le moins possible surtout en langue moderne et dans les pays soumis à votre autorité. (...) Il est donc nécessaire que la Bible soit enlevée et dérobée des mains du peuple avec zèle, toutefois sans provoquer de tumulte." J'en ai passé un bout qui m'apparait trop scandaleux. (tiré de documents conservés à la Bibliothèque Nationale de Paris.)

Ces textes ce matin à la porte de la Semaine Sainte m'invitent à une réflexion profonde et viennent raffermir ma foi. Si on s'attaque à Jésus Christ, si on dérobe sa parole aux mains des chrétiens, c'est que cette présence est dérangeante. Ceci vient me dire aussi que comme être humain, il m'est facile ou tentant de déroger  à l'enseignement de Jésus qui ne veut pas suivre le même chemin que moi. A la porte de la Grande Semaine, ces textes m'invitent à vivre autrement ces jours saints. Je ne verrai pas de la même façon le repas de Jésus le jeudi saint au soir. Je suis prêtre de mon Église, j'ai été grand prêtre dans cette Église. J'aime cette Église peuple de Dieu, Église du terrain et en communion avec elle je vais vivre les Jours Bénis qui s'annoncent.