Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

Spiritualité

mercredi, 27 juillet 2016 14:42

Un piège

Un clin d'oeil à l'Évangile de Jean 8, 1-12. Je médite avec intérêt les forces en présence. L'Évangile intitule l'événement:  la femme adultère. Pour moi là n'est pas la question. Il s'agit moins de l'adultère que du piège que la force du pouvoir tend à la force de l'amour et du respect des personnes. Cette opposition se vivait au temps de Jésus, elle se vit depuis et se vivra tant qu'il y aura du monde sur la terre. C'est l'opposition du pouvoir et du contrôle à la force de l'amour et de la vie. On a fait à la femme adultère une histoire qui n'est pas la sienne. L'attitude de Jésus dérange et le pouvoir religieux veut le piéger pour le condamner. C'est parfois ce que notre Pape François vit par moment. Il dérange le pouvoir religieux et on voudrait bien le mettre au pas.

Les messieurs du pouvoir religieux s'amène avec la dame et à partir de la loi, la condammne: elle doit être lapidée. Jésus s'abaisse au niveau de la dame et la relève en lui redonnant sa dignité de femme et d'enfant de Dieu. Dans le monde et dans les Églises cette opposition existe toujours comme dans la société. Nous le vivons aujourd'hui encore avec les changements de la société où l'Église au lieu de demeurer le levain dans la pâte s'élève au niveau des lois du permis et défendu. Ainsi un fossé se creuse constamment entre la vie et notre agir ecclésial. Trop souvent nos lois, nos coutumes nous détournent des personnes et des vrais problèmes. Comme Église, comme chrétiens nous devons nous inscrire en faux à cette attitude de pouvoir et developper l'attitude de Jésus.

L'attitude de Jésus nous invite à convertir notre position de la religion pour adopter celle de la spiritualité et des valeurs de la personne. Nous l'avons vécu avec le sacrement du pardon où l'accent est mis davantage sur l'aveu et non sur la célébration du pardon, nous le vivons avec les sacrements où l'accent est mis sur le rite, le contenant au détriment du contenu. Il ne s'agit pas de condamné, mais de réfléchir et nous laisser baigner par l'attitude du Christ. Nous sommes invités par l'Évangile sur la route de la conversion et de l'amour. Nous sommes invités à un retour à l'essentiel.