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samedi, 23 février 2019 19:49

J'ai soif.

Je rencontre  souvent au cours de mes marches quotidiennes des chrétiens qui me redisent le cri de Jésus: J'ai soif!.

Ils ont soif d'une oreille qui les écoute, ils ont soif d'un coeur qui les comprend et les aime, ils ont soif d'une bouche qui leur donne  une parole qui les fait avancer.

Ceci ne se trouve pas souvent sur leur chemin. Dans notre souci d'évangélisation, dans une Église en sortie,  ce cri des nos frères et soeurs prend une importance capitale. Il est essentiel de se placer à l'école de Jésus. Dans l'Évangile de Luc qui nous accompagne dans la liturgie de notre année, Jésus rencontre d'abord deux personnes prisonnières. L'une et l'autre liée par une maladie, (Lc 4, 31, 5, 12). Jésus les accueille, les écoute, les guérit et les remet sur la route. L'homme au prise avec un esprit mauvais est sans doute le symbole du chrétien qui ne veut plus rien savoir de la religion et qui se défend. Le lépreux est le chrétien mis à l'écart de la vie communautaire parce qu'il n'est pas gentil et n'obéit pas à ce qu'on lui demande. Jésus s'arrête, les écoute et les remet sur la route libérés. Il ne les reçoit pas avec des lois, des rites mais avec un coeur qui les aime. Ce à quoi le Pape François nous invite aussi.

Ce cri, nous l'entendons tous aujourd'Hui: J'ai soif!  Ne leur donnons pas une éponge mouillée de vinaigre,( Mth 28, 47). Je viens de terminer une célébration au salon funéraire et ce cri je l'ai entendu encore. Ai-je l'oreille trop sensible? Peut-être.