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lundi, 03 juin 2019 13:50

Permis ou Bon

Chaque jour nous sommes confrontés au respect de quantités de lois qui nous disent cela est permis ou cela est défendu. Nos gouvernements n'en finissent plus de faire de nouvelles lois pour que des gens intelligents puissent vivre ensemble sans s'entre-tuer. Les Églises n'échappent pas à cette coutume. On nous dit souvent: tu n'as pas le droit de faire ceci ou cela, c'est défendu.

Je me suis souvent interrogé sur cette réalité en Église. Et j'ai pris l'hsbitude de me dire: Est-ce que cela a du sens ou non? Je me suis interrogé sur le sens de ce que j'avais le goût de faire ou de vivre. Un jour dans une rencontre de prêtre, l'un d'eux fit des remarques à un confrère sur sa façon de célébrer. Ce malheureus posait des gestes non conforme au rite liturgque. Notre Évêque, qui était présent, l'écouta sagement, comme il savait si bien le faire, et lui dit: Ce qu'il a fait, si cela fait prier les gens et nourrit leur foi, est-ce que ce ne seraitpas bon quand même? Ceci m'a confirmé dans ma méditation du sens de ce que je faisais.

Dernièrement, en lisant une étude de M. Spinoza, il parlait de bon et de mauvais. Est bon ce qui est dans la ligne de mon être humain et d'enfant de Dieu,: est bon ce qui me fait grandir, me nourrit.  Est mauvais ce qui fait le contraire et au lieu de me faire grandir, me diminue. L'important est de vivre ce qui est bon pour moi et ce sera bon aussi dans la société et pour la société.

Si j'agis à partir de ce qui est permis ou défendu, je me conforme à une règle extérieure, alors que si j'agis à partir de ce qui est bon pour moi, j'augmente ma puissance d'agir et je deviens plus responsable et plus libre de ma vie. Ma conduite s'ajuste sur ce qui est bon ou mauvais pour la vie ou l'être humain, sur ce qui le fait grandir ou l'empêche de se réaliser comme humain et enfant de Dieu. Une passion n'est plus un vice contre lequel il faut lutter, mais est vue comme un esclavage et en faisant grandir ce qui est bon, je fais disparaitre le mauvais. J'augmente ma puissance de vie et je deviens libre. "L'homme vertueux n'est pas celui qui obéit à la loi morale ou religieuse, mais celui qui discerne ce qui augmente sa puissance d'agir."

Quand on vit en société, les lois sont importantes et nécessaires, mais elles sont au service des personnes et assurent leur liberté. En conservant les lois, je regarde davantage aujourd'hui ce qui est bon pour la foi des chrétiens, pour grandir ensemble dans l'amour et les valeurs de l'Évangile. J'essaie de me tourner de plus en plu vers ce qui est bon, ce qui a du sens, ce qui fait grandir, de ce qui rend libre. Il ne s'agit pas de faire une guerre de mots, mais une guerre de sens et de valeurs.