Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

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mardi, 14 novembre 2017 23:13

Une question?

Mathieu en 25, 14 nous présente une parabole: Un maitre part en  voyage et confie des talents à ses employés leur donnant la repsonsabilité de les faire fructifier. Il fait confiance à ses gens. Deux ont doublé leurs talents, un seul a eut peur et l'a enterré. Je me suis posé une question farfelue, question que je me  pose depuis longtemps en Église. Quand un prêtre quitte une paroisse, il est parfois difficile aujourd'hui de le remplacer. Serait-il pensable de faire comme le monsieur de l'Évangile et de confier des responsabiltiés à des gens sur place pour continuer l'animation de la paroisse, présider aux  baptêmes, aux funérailles, à des célébrations dominicales de la Parole etc ... C'est certain que je rêve en couleur, mais il me semble que l'Esprit Saint est encore dans l'Église quelque part.

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mardi, 14 novembre 2017 15:37

Question de peur. Mth. 25, 14-30.

 

VIVRE, c'est quitter l'esclavage et vivre debout a écrit un sage. Nous sommes souvent esclave du regard de l'autre, de son approbation ou souvent nous avons peur de sa réaction et nous vivons dans la peur sans jamais nous réaliser pleinement. Ne serait-ce pas la leçon de l'Évangile d'aujourd'hui?

Le Seigneur dit: aux uns je donne cinq talents, à d'autres deux talents et à certain, un seul talent. Notre mission est de faire fructifier ces talents. le Maitre de la parabole ne revient pas chercher le fruit de son investissement, mais voir comment chacun a fait fructifier son don.

Jésus fait appel à notre sens des responsabilités et à notre fécondité intérieure. Ou bien nous sommes féconds et feront fructifier ces dons, ou bien nous serons stérile et allons l'enfouir par peur de le perdre. Ceci nous rappelle le texte de la création: "Soyez féconds." Fécondité de l'intelligence, du coeur, de l'esprit et de la chair.

Faire fructifier les dons reçus est une mission qui fait partie de notre être de chrétien et d'enfant de Dieu. Le baptême nous fait participer au sacerdoce donc à la mission du Christ. Il fait de nous des prêtres, des prophètes et des pasteurs. Je suis un être spirituel et non seulement animal. Comme baptisés et disciples du Christ nous sommes envoyés faire d'autres disciples: "Allez, enseignez, faites des disciples." C'est là notre fécondité de baptisés. Ce n'est pas quelque chose qui s'ajoute à notre être, mais qui en fait partie et nécessaire comme l'air que l'on respire.

Cependant nous vivons des peurs qui bloquent trop souvent notre agir et favorisent la stérilité de notre action. Nous avons peur de l'opinion des autres, de la pauvreté de notre agir, du rejet, des critiques, ... de sorte que nous enterrons nos talents au lieu de les faire fructifier. L'image que nous avons de Dieu, un Dieu vengeur, punitif, peut aussi bloquer notre fécondité. Il sera peut être temps de purifier notre image de Dieu. Le Dieu de la parabole est un Dieu bon, qui fait confiance, rend responsable, donc un Dieu qui fait avancer et non qui paralyse.

Mais nous pouvons nous demander aussi quel sort nous réservons dans nos communautés paroissiales à celui ou celle qui a peur et cache son talent. Est-ce qu'il est abandonné à lui-même? Est-ce que la communauté   met en route un accompagnement pour soutenir ces personnes? Il ne faut jamais oublié que trop souvent nos structures, nos disciplines et nos lois paralysent la bonne volonté des chrétiens.  Si moi je suis dans cette situation, quelle action j'entrevois pour développer mes talents? Comment je deviens adulte et libre dans ma vie et dans ma foi?

L'Évangile nous invite à nous mettre en route ensemble dans le respect les uns des autres pour permettre à chacun de développer ses talents et rendant grâce pour tous les dons et charismes déposés dans nos communautés  chrétiennes pour l'annonce de la Bonne Nouvelle.

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dimanche, 12 novembre 2017 18:03

vivre....

VIVRE, c'est quitter l'esclavage et vivre enfin debout.

Nous sommes trop souvent esclaves du regard de l'autre, de son approbation, de sa considération. Mais pour qui  sommes-nous venus ici sur terre? Pour que l'autre soit heureux ou pour que nous le soyons. Vivre en fonction de l'autre, c'est choisir la survie. Vivre en fonction de soi, c'est quitter la survie pour enfn vivre notre vie.

 

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mercredi, 08 novembre 2017 15:08

Le voile du Temple se déchire. Mc 15, 38.

Lors de la mort de Jésus le voile du temple se déchire, ce qui séparait le monde de Dieu vient de disparaitre. Au baptême de Jésus le ciel se déchire et Dieu s'adresse  au Christ. Lors du procès de Jésus, Pliate déchire sa chemise ne trouvant pas de motif de condamnation. Lorsque Jésus passe quelque part, il déchire tout ce qui fait obstacle à sa venue. Jésus déchire nos idéologies, nos façons de le concevoir pour nous indiquer le vrai chemin de vie. Jésus est venu dire au monde que sa présence n'était pas dans des lieux d'abord mais dans le coeur et la vie de chaque personne. Le premier lieu  où Dieu est présent et se fait découvrir est la nature: l'université du Bon Dieu. elle n'est pas bâtie de main d'homme.

Nous nous sommes fabriqué des lieux de présence du Christ, nos églises,  oratoires, tabernacles. Nous sommes pârfois prisonniers de ces lieux qui sont devenus une charge financière trop lourde. Ces lieux sont importants pour nous mais ne changent rien pour Dieu. Le Père Candiard, o.p. écrit: Mais il est central dans une vie chrétienne, que cette frontière entre le lieu sacré et lieu profane, si commode pour nous, se défasse. La distinction n'est pas évangélique, et je crois qu'au contraire, Jésus passe son temps à déchirer tous les rideaux du Temple qui établissent une séparation entre la vie ordinaire et la présence de Dieu. Il faut que la présence de Dieu déborde l'église."  Quand tu étais sous le figuier, P. 144.

En  méditant ces textes, je pensais aux chants populaires, que l'on califie de profane, que nous pourrions utilisés lors des funérailles par exemple. Nos chansonniers écrivent des textes magnifiques qui parlent au coeur et pourraient nourrir la vie et la foi des chrétiens. Alors que nos chants reigieux si beaux soient-ils parlent à la tête et laissent les gens sur leur appétit. Le Père Congar avait écrit la même chose, il y a plusieurs années: "Il y a deux mille ans, Jésus est venu nous dire que la dualité grecque du sacré et du profane n'existait pas et nous en sommes encore prisonnier." Jésus n'a pas fini de déchirer les rideaux que nous dressons erntre nous et Lui.

Ceci nous renvoie à la rencontre de Jésus avec la Samaritaine au puits de Jacob: "Crois-moi, femme, l'heure vient où ce n'est ni sur la montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Les vrais adorateurs adoreront en esprit et en vérité." Jn 4, 21. Nous sommes envoyés au premier tabernacle, celui de notre vie, de notre coeur. Si humainement nous avons besoin de lieux, ce ne sont que des moyens. Pour ma part, un lieu important de rencontre du Seigneur est aussi ma chambre à coucher. Dans ce lieu de silence, je rencontre au coeur de ma vie Celui qui m'habite entierement. "Dieu comble son bien-aimé quand il dort." Ps 126, 2.

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mardi, 07 novembre 2017 18:04

La passion de Jésus.

Jésus vient s'attaquer à une société qui rejette les gens, les mette à l'écart de la vie sociale soit à cause de leur maladie ou par respect des lois. Il veut signifier que les personnes sont plus importantes que les lois. C'est ainsi qu'il guérira un lépreux le jour du sabbat: Mc 1, 40. Les lépreux étaient ces personnes atteintes d'une maladie que l'on croyait contagieuse qu'il fallait écarter, aujourd'hui ce sont des personnes qui ne répondent pas toujours aux lois ou coutumes et que l'on met de côté, que l'on exclus. Le jour du sabbat, personne ne fait d'activité, repos complet. Alors la passion au coeur du Christ fut le respect des personnes, dans une communauté, nul n'est exclus, et les lois sont au service des personnes et non l'inverse.  Jésus entre dans nos Galilées personnelles ou paroissiales pour changer nos mentalités.

La passion de Jésus pour les pauvres et les mal aimés de la société va le conduire à s'opposer aux société qui oppriment les personnes et les empêchent d'avancer. Il prend la défense de ces personens et guérit un paralysé. Mc 2, 1-12. Il va ainsi démontrer l'importance des personnes sur les lois.

Cette passion de Jésus pour les personnes va le conduire à donner des leçons aux parents dont l'amour étouffant empêche les enfants de vivre librement leur vie. C'est la contestation des pouvoirs soit public ou famillial qui étouffent et il va guérir la fille de Jaïre. Mc 5, 35.

Cet amour des personnes va conduire Jésus à s'attaquer aux sociétés qui exploitent les personnes au lieu de les guérir. Mc 5, 21, guérison de la femme hémoroïse qui perd sa vie et qu'une foule de médecins ont exploitée. Jésus va même annoncer au monde qu'il est venu mettre au pas les esprits mauvais et la mort en marchant sur les eaux. Mc 6, 45.

Jésus est venu annoncer un monde nouveau, un monde où les personnes et les serviteurs sont en première ligne et ses actions viennent entériner son enseignement. Ses miracles ne sont pas seulement ou d'abord des gestes merveilleux et de puissance, ils sont surtout des signes que le royaume de Dieu est arrivé et qu'il est actif au coeur du monde. Cette passion l'a mis en contradiction avec les chefs de la société de son temps et la fidélité a  cette passion au coeur du Christ l'a conduit au Calvaire et à la résurrection.

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Jésus nous propose une parabole aujourd'hui. La parabole est un message habillé qu'il nous faut découvrir. Dix jeunes filles sont invitées au noce et attendent les époux. Les unes  ont une réserve d'huile dans leur lampe, alors que les autres  sont en déficit. Pendant qu'elles vont au dépanneur, l'époux arrive et à leur retour la porte est verrouillée.

Quand je présidais des mariages, je voyais les invités s'installer à l'avant pour participer avec les époux à la célébration. À l'arrière de l'église, les curieux s'entassaient et disparaissaient en cours de célébration. Ils manquaient d'huile.  Je suis invité comme ces demoiselles à particier à la fête des  noces. Quelle est la qualité de l'huile dans ma lampe?

Quels sont les raisons qui m'amènent au mariage? Est-ce que je vis à la surface, un être superficiel qui est attrapé par les situations nouvelles? Est-ce que ma lampe est bien garnie de l'huile de l'amour, l'huile d'une relation vraie et sincère, l'huile d'une fidélité constante devant les difficultés de la vie? Souvenons-nous que dans la multilication des pains, les apôtres voulaient retourner les gens parce qu'ils n'avaient  pas  assez de nourriture, Jésus leur dit de leur donner à manger. Jésus leur fait découvrir qu'ils ont tout ce dont ils ont besoin. Ici les filles sortent d'eux-même pour aller ailleurs chercher de l'huile. Elles n'ont pas pris conscience qu'elles ont tout ce qu'il leur faut. L'huile n'est pas au dépanneur, elle est dans leur vie.

Notre société change continuellement. Les besoins sont nouveaux. Les exigences spirituelles évoluent. Je suis invité à regarder quelle sorte d'huile je mets dans ma lampe pour répondre à ces besoins et entrer au banquet de la vie. Il ne s'agit pas seulement du banquet éternel, mais du banquet de la vie aujourd'hui. Le poête Tagore le dit autrement: "J'ai été invité au concert de la vie, j'ai joué de mon instrument de mon mieux, quand la mort passera, je ne veux pas que la visiteuse reparte les mains vide, je lui présenterai la pleine coupe de ma vie."  Chaque jour je suis invité à faire le plein d'huile dans ma vie pour que ma lampe soit pleine lorsque le temps sera venu.

Nos frères et soeurs dans la foi ont quitté la pratique sacramentelle, nos églises se vident de plus en plus. les Fabriques ont multiplié les intentions de messes à chaque célébration dans l'espoir d'attirer les gens à la messe. Nos églises se sont vidées quand même. Cette situation nouvelle nous pose une question: Quelle est la quelité de l'huile de ma lampe que j'ai renversée dans leur lampe? Nous mettons beaucoup d'énergie dans la catéchèse préparatoire aux sacrements pour les jeunes et tout le monde se plaint qu'il n'y pas de suivit. Est-ce que l'huile que je leur donne correspond à leurs besoins d'huile ou aux miens? Est-ce que je suis prévoyant et que je mets l'huile en abndance pour les besoins d'aujourd'hui, ou si je me contente de répéter l'huile d'hier? Faut pas attendre l'heure de la mort pour réaliser qu'il nous faut adapter notre huile.

La qualité de l'huile ne vient pas d'abord ou seulement de doctrines mais d'une qualité de présence et de compagnnonage  avec le Chirst. Nous sommes invités à faire l'expérience d'une présence spirituelle profonde dans nos vies, nous sommes invités à dépasser le superficiel pour descendre au niveau du coeur pour écouter l'Esprit nous parler.

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lundi, 06 novembre 2017 17:14

Un vent de nouveauté.

Au lendemain des élections municipales, les bulletins de nouvelles ne parlent que d'élections. Les commentateurs essaient de dégager des leçons du mouvement amorcé hier. Une cassure s'est fait entre le pouvoir traditionnel, les postes de finances et le peuple. Une nouvelle génération monte et s'engage sur une noouvelle route de commande. C'est intéressant et emballant.

Mais en vieux prêtre retraité, je n'ai pu m'empêcher de penser à mon Église. Une cassure est faite aussi entre le clergé, les personnes âgées encore à l'église et le peuple chrétien. En Église, le peuple ne peut pas exprimer sa volonté de changement. Il ne peut que quitter. Je rencontre des jeunes couples dans les magasins qui me disent s'être éloignés parce que leurs besoins et leurs attentes ne sont pas écoutés. Dans cette Église hors les murs, je sens de l'indifférence, mais aussi beaucoup de souffrance.

Faudra que naissent des prophètes contestataires pour retrouver "la joie de l'Évangile." Faudra sans doute que naissent des prophètes qui présenteront une pastorale renouvelée du baptême avec ses charismes et ses ministères. Un sacrement du baptême qui nous rappelle que chaque baptisé est une bénédiction pour l'Église et un membre utile au Corps vivant du Christ comme le dit Saint Paul en Corinthiens. Faudra que naissent de ces prophètes qui choisiront la vie et la liberté et non les façons de faire et les doctrines. Faudra que naissent de ces prophètes qui ont un goût et une joie contagieuses d'être chrétiens et disciples de Jésus Christ.

Ma prière, ce matin, est de demander au Seigneur de rajeunir ma foi afin de faire découvrir la joie d'être chrétien aujourd'hui.

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vendredi, 03 novembre 2017 14:40

Méditons avec Marc.

L'Évangile de Marc commence par ces mots: "Commencement de l'Évangile de Jésus Christ Fils de Dieu."

Commencement, cela nous rappelle le livre de la Genèse: Au commencement. Donc quelque chose de neuf arrive, quelque chose commence. Le royaume de Dieu est arrivé, convertissez-vous.

L'Évangile, c'est la Bonne Nouvelle. Ici Marc a du pain sur la planche. La Bonne Nouvelle est celle d'un homme jugé et condamné comme un criminel qui meurt sur un croix. Évidemment les gens ne comprendront rien jusqu'au matin de Pâques.

Christ, c'est le OINT, le consacré. Donc le Messie. Mais pour les messieurs du temps, le oint était les rois, donc ceux qui avaient le pouvoir et défendaient le peuple. Alors les juifs avaient ce modèle de Messie et c'est celui-là qu'ils attendaient. Ils ont suivit Jésus dans cet esprit. Mais O malheur, Jésus n'était pas ce Messie. Quelle déception! Il leur a fallu le matin de Pâques pour qu'ils comprennent la Bonne Nouvelle. Jésus n'était pas le modèle de Messie qu'ils attendaient. Il leur fallait suivre et découvrir la réalité présente.

En méditant cette réalité, je me suis demandé: N'est-ce pas un peu la même réalité que nous vivons? Notre société est changée, les chrétiens ont quitté le modèle d'Église que nous avons connue. Quelque chose de neuf doit se vivre. Est-ce que comme nos amis les juifs, nous n'espérons pas retrouver l'Église d'hier avec nos églises remplies, des baptêmes et des sacrements vécues fréquemment? J'entends parfois des prêtres me dire: Je ne sais plus quoi faire? Je ne sais plus par quel bout prendre la pastorale? Comme pour les juifs, ne nous faudra-t-il pas découvrir la réalité d'aujourd'hui et suivre le Christ aujourd'hui au coeur de son peuple? Il est très difficile pour nous d'imaginer une autre façon de faire Église que celle que nous avons connue et vécue. Faudra sans doute comme les apôtres quitter le bord du lac pour marcher à la suite du Christ.

Publié dans Textes de réflexion
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