Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

Spiritualité

Filtrer les éléments par date : février 2017
mardi, 28 février 2017 14:41

Ajuste ta vie sur le christ.

Aujourd'hui, premier dimanche du carême, la liturgie nous invite à ajuster notre vie sur l'Évangile et ainsi sur les valeurs profondes de l'être humain. Jésus au désert nous en donne l'exemple. J'avais participé à une conférence du Père René voillaume sur la foi. Il avait utilisé une parabole que je partage aujourd'hui. On venait d'envoyer Apollo dans l'espace. Au retour la capsule devait prendre un angle précis pour entrer dans l'atmosphère. Si l'angle était trop fermé, elle repartait dans la stratosphère pour toujours; si l'angle était trop ouvert, elle se désagrégeait dans l'atmosphère avant d'arriver sur la terre.

Si nous regardons les textes de lecture d'aujourd'hui, les premiers habitants de la terre au paradis terrestre, ont pris l'angle trop fermé et sont repartis dans la stratosphère de leur ambition, de leur orgueil, de leur désir de pouvoir et il a fallu des milliers d'années avant de les faire revenir dans l'atmosphère du projet de Dieu. Il a fallu attendre le Christ.

Dans l'Évangile d'aujourd'hui, le Christ nous indique l'angle précis pour entrer dans l'atmosphère du projet de Dieu avec nous afin d'assurer un bon atterrissage. "Change ces pierres en pain." Jésus s'oppose à la tentation des chaudrons bien garnis et des recettes de grands chefs cuisiniers pour nous indiquer que l'être humain est un être spirituel qui a besoin d'une nourriture pour le coeur, l'âme et l'esprit. La nourriture de la Parole de Dieu. Nous sommes invités à redécouvrir la force et l'importance de la parole de Dieu dans nos vies chrétiennes. C'est elle qui convoque, rassemble, convertit et met en état de célébrer dans la communion et de vivre pleinement notre mission  chrétienne. Le Christ rejoint là la dimensin prophétique du baptême.

"Jette-toi en bas, le Père va te sauver." Jésus s'oppose à la tentation de mettre Dieu à l'épreuve. Il nous propose l'angle de la foi et de la confiance. Nous sommes parfois enclin à poser des conditions à Dieu pour vérifier s'il est bien présent avec nous. Jésus nous propose de rester dans l'atmosphère de la foi et de l'expérience du Père dans notre quotidien. Nous sommes dans une vie de communion avec Dieu le Père. Le Christ rejoint ainsi la dimension sacerdotale de notre baptême. Cette dimension qui met en état de prière, de communion et d'offrande au Père.

"Je te donnerai tout cela si tu tombes à mes pieds." Jésus ici nous propose l'angle de l'autorité et du service et non du pouvoir. "Je suis venu servir et non être servi." La recherche des honneurs et du pouvoir ne fait pas partie de la besace du chrétien. Le pouvoir domine, écrase et souvent brise les personnes, alors que le service et l'autorité font grandir. Le pouvoir s'obtient par la force, l'autorité de vit par le coeur. L'autorité à la manière du Christ relève, guérit et met en état de service, pensons à la belle-mère de Pierre, la femme adultère, la samaritaine ...Le Christ rejoint la dimension royale ou pastorale de notre baptême. Le baptême fait de nous des pasteurs au service du royaume, au service du rassemblement de la communauté dans l'amour.

Ainsi dans sa visite au désert, Jésus Christ vient remettre le monde à l'endroit et le faire entrer dans l'atmosphère du plan de Dieu avec l'humanité Notre carême sera ainsi un temps pour redécouvrir la grandeur de notre baptême et son importance capitale dans la vie actuelle de l'Église. Ce sacerdoce baptismal qui se déploie en une panoplie de ministères dans la communauté et assure ainsi la pérennité de l'Église. Bon carême à toutes et tous.

Gn 2, 7-9; 3, 1-7.  Mth. 4, 1-11.

Publié dans Homélies
dimanche, 26 février 2017 18:35

Convertissez-vous et croyez à l'Évangile.

"Convertissez-vous et croyez à l'Évangile." Voila bien campé le projet de carême de cette année. Le carême est un temps privilégié pour découvrir de l'intérieur notre relation à Dieu. Il est appel à la converison.

On dit souvent que le feu couve sous les cendres, c'est signifier que le feu de l'amour de Dieu couve sous les cendres de nos vies. Le carême nous permet de laisser ce feu animer et réchauffer notre vie. C'est aussi l'occasion pour laisser monter ce cri de Paul: "Nous vous exhortons encore à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de Dieu." Dieu nous a fait la grâce d'être ses enfants bien aimés; il a remis entre nos mains la mission de le faire connaitre dans le monde. Ne laissons pas le conformisme, la routine,  les coutumes endormir la grâce du Seigneur en nous.

"Nous sommes les ambassadeurs du Christ" nous dit encore notre pasteur Paul. Un ambassadeur n'est pas un vendeur de camelote ou un colorteur de rêve, mais un témoin qui laisse passer le Christ. Un ambassadeur transmet le projet de celui qui l'a envoyé. Si nous présentons le projet de Dieu, il est important de le bien découvrir. "Baptisés en Jésus, nous vivons de sa vie"   chantons-nous parfois. Notre carême est ce temps pour découvrir mieux encore ce que signifie être baptisé en Jésus. Notre jeûne sera davantage un jeûne de nos idées, nos coutumes, nos traditions pour nous laisser prendre par la force de l'amour de l'Évangile. Il sera un temps pour mieux écouter nos frères et soeurs dans leur recherche d'une spiritualité qui les nourrit. Un temps pour aller dans la Galilée de nos vies et de nos  communautés paroissiales pour écouter et découvrir l'action de l'Esprit au cour du monde. Ce carême sera un temps pour aller dans nos Galilées découvrir et accompagner ces pousses neuves d'Évangile qui seront l'Église de demain.

Notre temps de carême devrait être moins un temps de chasse aux péchés qu'un temps de découverte et d'éclatement de la grâce de l'amour de Dieu déposé en nous. Pâques sera alors moins un soulagement de sortir des pénitences qu'une apothéose de la résurrection du Christ.  Nous partons à la découverte de notre baptême dans ses trois dimensions comme nous le présente l'Évangile du mercredi des cendres et celui du 1er dimanche du carême. Bon carême ensemble comme ambassadeurs du ressuscité.

Publié dans Textes de réflexion
vendredi, 24 février 2017 15:35

Silence

Marie-Thérèse Nadeau: Silence, la plus belle des paroles. Médiaspaul. 2017. Dans notre société de bruit, de consommation et de vitesse, souvent  le silence fait peur. Se retrouver dans le silence du coeur face à soi même est dérangeant. L'auteure nous dévoile l'immense richesse du silence tant pour notre vie humaine que spirituelle. Le silence n'est pas d'abord ou seulement absence de bruit. Il est silence du coeur qui parle profondément et qui révèle les richesses intérieures de l'être humain. IL est parole de Dieu qui ne se fait pas entendre dans le bruit mais dans la paix du coeur. "Bien compris, le silence est la plus belle parole qui soit." L'auteure nous convie à cette découverte.

Bonne Lecture.

Publié dans Nouvelles
jeudi, 23 février 2017 15:10

Silence ....

Silence, la plus belle des paroles de Marie-Thérèse Nadeau, chez Médiaspaul, 2017. Ce tout dernier livre de Mme Nadeau c.n.d. nous parle du silence, les valeurs du silence pour l'être humain et au plan spirituel, les difficultés du silence, le silence qui n'est pas simplement absence de bruit. Quelques pages m'ont fait réfléchir. L'auteure nous parle d'entendre et d'écouter. Il ne faut surtout pas assimiler les deux mots.

Entendre réfère à l'oreille: on entend des bruits, des paroles; Écouter réfère au coeur, à l'intérieur, on entend un message. On peut entendre sans écouter et nous pouvons écouter sans entendre. deux textes de Luc m'ont invités à la méditation: L'annonce faite à Zacharie et à Marie.

Zacharie dans son office religieux a entendu l'annonce de Dieu mais ne l'a pas écoutée, n'y a pas crue et il est devenu muet, c'est à dire qu'il est devenu étranger à ce qui se passait et sa parole ne pouvait plus transmettre le message nouveau qui se présentait. Marie au contraire a écouté avec les oreilles du coeur et aussitôt elle s'envole vers Élisabeth transmettre la nouveauté qui se présente. Lc 1, 5 ss, 20 ss.

Ces textes viennent me questionner: Suis-je comme Zacharie ou comme Marie. J'entendais dernièrement une vieille dame me dire: Moi, j'écoute la messe à la télévision et au moment de l'homélie, je ferme le son. Qu'est-ce qu'elle voulait me dire? Je me souviens d'une visite à une famille lors de la visite paroissiale qui me questionne encore. La dame à mon entrée me désigne un fauteuil, elle s'assoit devant moi et commence avec colère à me parler des prêtres, de l'église, des Évêques, des sacrements, tout y passe. Je ne savais pas comment réagir. Au but d'une bonne demi-heure, je devais partir. Je me lève, lui donne la main en lui disant: Vous avez certes souffert beaucoup de l'Église pour avoir autant de colère et d'agressivité dans le coeur. Le couple m'a regardé avec un peu d'étonnement et l'homme me dit: Monsieur, revenez donc nous voir, on aimerait cela parler avec vous. Aujourd'hui je comprends que sans le savoir j'avais écouté.

Chaque jour, la télévision nous apporte des scènes où l'écoute est absente. Nous entendons beaucoup de bruit et de mots, mais nous oublions d'écouter et ainsi grandit la colère, l'agressivité, les agressions de toutes sortes. Quand je vois nos églises vident et l'indifférene s'instaler rapidement dans la vie des chrétiens, je me pose la question: Savons-nous écouter? ou si nous ne faisons qu'entendre? Qu'est-ce que cette absence massive des chrétiens, qu'est-ce que leur indifférence vient me dire? "Le silence est la plus belle des paroles."

Nous vivons dans un monde de systèmes: politique, économique, de la santé, de l'éducation et même religieux. Un système n'a pas souvent les oreilles du coeur. Dieu ne se fait pas entendre dans le bruit, les lois, mais dans la liberté du coeur silencieux. A la lumière de l'Évangile nous pourrions faire surgir ce trésor en étant davantage des Marie que des Zacharie. O Vierge de l'écoute, apprends-moi ton silence.

Publié dans Textes de réflexion

Dernièrement, me rendant à une réunion, je rencontre quelqu'un à cheval et la monture galoppe à vive allure. Passant à ma haueur, je lui lance: Où vas-tu comme cela? Il répond: Je ne le sais pas, demande à mon cheval. Pris dans l'engrenage des jours ou du pouvoir, de l'argent, de la drogue, de la boisson, nous pourrions répondre comme cet homme: Je ne sais plus où je vais, demande à mon cheval. Aujourd'hui nos textes de lecture nous invite à reprendre notre liberté et notre confiance.

"Une femme pourrait-elle oublier son enfant, ne pas avoir de tendresse pour le fis de ses entrailles? Même si elle l'oubliait, moi, je ne t'oublierai jamais." Is. 49, 14-15. Voila le Dieu auquel nous croyons. C'est le Dieu qu'Isaïe nous présente. A cette époque le peuple avait vécu l'exil, Jérusalem était pesque détruite, le temple avait été détruit et le peuple se sentait étranger dans son propre pays. Il se sent abandonné de son Dieu. C'est dans cette situation qu'Isaïe intervient au nom de Dieu.

Souvent dans notre vie personnelle comme en Église nous sommes tentés de dire la même réponse que le peuple nous sentant abandonnés. Mais le Seigneur vient nous inviter à la confiance. Vous êtes le fruit de mon amour et je ne vous abandonnerai jamais. La foi et la persévérance nous ont fait découvrir la réponse du Seigneur à nos prières. Ce n'était peut être pas  la réponse que nous attendions, mais c'était celle dont nous avions besoin.

Dans la situation de notre vie d'Église nous nous sentons parfois abandonnés comme le peuple en exil. Nos églises se vident, l'indifférence s'installe, plus de relève pour les prêtres et les religieuses et même en paroisse pour la catéchèse ou la pastorale, la relève se fait de plus en plus rare. Nous sommes abandonnés.

Le Seigneur vient nous dire: Mais non vous n'êtes pas abandonnés, je suis toujours là, mais vous ne me regardez plus. vous regardez seulement ce que vous voulez recevoir. Je m'occupe toujours de vous. Chaque fois que des membres de vos communautés sont en souffrance,  je fais naitre des pasteures et pasteurs pour répondre à ces besoins: les enfants otistes,  les vieillards seuls, les pauvres qui ont faim ... Aujourd'hui à cause des relations humaines difficiles, des problèmes nouveaus surgissent comme l'homophobie, la violence faites aux femmes et aux enfants, le racisme: regardez je fais naitre des services nouveaux pour répondre à ces besoins nouveaux.

Il y a moins de prêtres dans les églises, mais il y a de nombreux pasteurs et pasteures sur le terrain qui signifient ma  tendresse pour les pauvres, les petits, les blessés de la société. Il y a moins de religieuses dans les couvents, mais autant de vocations sur le terrain pour répandre la Bonne Nouvelle. Pourquoi vous découragez-vous? Ce n'est plus comme c'était hier, mais c'est comme aujourd'hui et comme ce sera demain.

On demandait un jour à une marguerite seules dans un champ pouquoi elle était là? Simplement pour être belle réppondit-elle. Les fleurs et les oiseaux sont au niveau de leurs besoins naturels, de leur être profond et le reste leur vient. L'Évangile nous enseigne à mâter notre cheval pour savoir où l'on va. Revenir à nos besoins essentiels. Dieu ne nous accompagne plus quand nous avons débridé notre cheval, il respecte notre liberté. Mais il nous invite a retrouver notre vrai liberté. Soyons là pour être belle ou beau, soyons au niveau de nos valeurs profondes.

Comme être humain spirituel nous avons tous soifs de spiritualité, soif de découvrir notre être spirituel profond. Nous avons été habitués à vivre des rites, des pratiques religieuses, à faire des actes de piété; Jésus nous invite à dépasser cela pour revenir à l'essentiel. La religion n'est pas d'abord des choses à faire des rites à observer, mais une pédagogie qui me permet d'intérioriser ma spiritualité. Ainsi quand  nous nous rassemblerons pour la célébration ce sera l'expresison de notre vie quotidienne et non la réponse à une obligation. De quoi avez-vous peur, nous dit le Seigneur?  L'important n'est pas ce que nous voulons continuer de vivre, mais ce que le Seigneur nous invite à vivre. Même si une mère pouvait oublier son enfant, MOI, je ne vous oublierai jamais.

 

 

Publié dans Homélies
mercredi, 15 février 2017 17:35

C'est amusant!

Je ne suis pas un "fan" du droit canon dans l'Église, mais je me suis quand même amusé dans  un livre de M. Wackenheim professeur de droit canon à l'université de Strasbourg. On lit que dans le traité sur les personnes, 379 canons parlent des clercs, 195 parlent des religieux et 44 parlent des laïcs. Nous avons là le visage de l'Église. Peut-on encore croire en une Église peuple de Dieu? C'est le visage d'une Église entièrement cléricale.

Plus loin parlant des sacrements, on nous dit qu'environ 150 canons parlent uniquement du mariage alors qu'environ 174 parlent de tous les autres sacrements réunis. Le mariage est vu sous un angle très juridique.

Le professeur a intiutlé son livre: Une Église au péril de ses lois. Ce n'est pas très facile d'être pasteur dans une telle vision ecclésiale. Mais fions-nous à l'Esprit.

Publié dans Nouvelles
mardi, 14 février 2017 17:54

Vous avez appris. Mth 5, 38-46.

Un soir, un travailleur entre à la maison à la suite d'une journée maussade au travail. Au souper, il trouve la soupe trop chaude et salée et ils se défoule. La femme n'ose pas rouspéter et encaisse. L'enfant vient déranger sa mère pour un service, elle le rabroue et l'envoie promener. L'enfant s'en retourne de mauvaise humeur, rencontre le chat et lui donne un bon coup de pied. Le chat se sauve et rencontre une souris et mange la souris. Voila le cycle de l'agressivité. Si nous semons la colère, nous récolterons la colère. C'est ce que Jésus vient dénoncer aujourd'hui.

Jésus nous dit: Vous avez appris à rendre le mal pour le mal, "oeil pour oeil". C'est profondément humain de vouloir rendre ce que l'on nous a fait. Nos réactions coutumières nous le rappellent. Le récent drame de la Mosquée de Québec en est un bel exemple. Chaque matin, les nouvelles nous apportent des situations de "oeil pour oeil". Nous réglons les litiges trop souvent avec des armes ou de la vengeance. J'entends souvent autour de moi: "Si la police peut les arrêter et les punir en masse." Nous aimons mieux punir que guérir.

"Aimez vos ennemis." Quand le Seigneur nous a demandé cela, il n'a certes pas réfléchi. C'est fort. Cependant Si nous écoutons l'Évangile, Jésus nous demande simplement de vivre au mieux notre être de personne créée à  l'image et ressemblance du Père. L'être humain que nous  jugeons n'est pas seulement un pécheur, il est d'abord un être humain, enfant de Dieu comme moi. Avant d'être un pécheur il est d'abord un être en croissance, il est normale qu'il fasse des crises de croissance. Les premiers êtres humains au paradis terrestre en sont un bel exemple. Henry M. Longfellow écrit: "Si nous  pouvions lire l'histoire secrète de nos ennemis, nous découvririons dans la vie de tout homme assez de peine et de souffrance pour désarmorcer toute hostilité." Souvent nos ennemis comme les malfaiteurs sont des victimes et des êtres blessés.

L'Évangile veut simplement nous rappeller que la religion est une affaire de coeur et non de pratique extérieure. Saint Paul nous le rappelle aujourd'hui: "Vous êtes un sanctuaire de Dieu. L'esprit habite en vous." Beaucoup de sanctuaires ont été détruit par des paroles de colère, de refus, d'agressivité. L'être humain est un tabernacle vivant, et celui-ci est aussi important que celui de nos églises.

L'Évangile de ce jour nous renvoie à ce que nous sommes vraiment, nous devons le découvrir pour ensuite le bien vivre. Nous sommes le Temple de l'Esprit Saint, le tabernacle vivant où habite le ressuscité. Notre vie doit révéler cette réalité. Dans cet Évangile, Jésus vient remercié la loi pour y mettre l'amour. Nous acceptons difficilement les différences pourtant ce sont elles qui font la beauté du monde. Malheureusement, ce sont les différences qui sont à l'origine de nos divisions. Redisons du fond du coeur la prière de S. François.....

Publié dans Homélies
lundi, 13 février 2017 18:42

Eden vs Cénacle

"La femme vit que l'arbre était bon à manger et beau à voir. Elle prit de son fruit et mangea. Elle en donna aussi à son mari, qui était avec elle, et il  mangea. Ils virent qu'ils étaient nus et se firent des vêtements de feuilles de figuier. Ils entendirent le pas de Dieu dans le jardin et ils se cachèrent." Gn 3, 6-9.

Dans ce récit, il n'est pas question de repas. La femme prit et mangea; elle prend un "entier". Elle prit et donna à son mari. Alors leurs yeux s'ouvrirent, les relations étaient brisées. Ils se firent une carapace de feuilles pour se protéger, et se cachèrent devant Dieu. Et de plus l'homme devra gagner son pain à la sueur de son front. L'harmonie que le Cérateur avait mise dans son oeuvre était brisée. Aussi, ils apprennent à se défendre en accusant l'autre: c'est la femme que tu m'as donnée, c'est le serpent qui m'as tentée. Ils refusent la responsabilité de leurs actions.

"Or, tandis qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain et, après avoir prononcé la bénédiction, il le rompit et le donna à ses disciples." Mth 26, 26. "Aux disicples d'Emmaüs, Jésus rompit le pain, alors leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent. Ils retournèrent à Jérusalem où ils trouvèrnet réunis les onze et leurs compagnons." Luc 24, 30.

Ici, il s'agit d'un repas de communion de Jésus avec les siens. Jésus brisa le pain et donne des morceaux à ses disciples. Les disciples reçoivent alors que Eve a prit. Après avoir mangé, ils retournent à Jérusalem et retrouvent la communauté. Ils refont communion. Au lieu de porter des accusations, c'est la joie  des retrouvailles.

Au Cénacle le jeudi soir, Jésus répare les brisures du jardin, il refait  les relations. Nous sommes ici devant un don de communion. Notons qu'au jardin, on part d'un "entier prit" pour aboutir à des brisures; alors qu'au Cénacle on part des "brisures données" pour parvenir à un "entier" la communauté.

Quand nous arrivons à l'Eucharistie le dimanche, nous sommes comme des brisures, séparés les uns des autres toute la semaine par le travail et la vie quotidienne, nous venons aussi recevoir chacun une brisure pour repartir un "entier", repartir communauté. Cette rencontre avec le Seigneur nous permet de continuer le travail de faire communauté. L'Eucharistie n'est pas un rite mais repas de communion, repas de communauté.

Publié dans Textes de réflexion
jeudi, 09 février 2017 00:07

Réflexion spirituelle.

Pierre-Jean Labarrière écrit: "Au vrai, n'est-ce pas en tant qu'il est fils d'Adam que Jésus peut être dit Fils de Dieu?" Ne pourrais-je pas dire alors: N'est-ce pas en tant que je suis homme que je peut être appelé fils de Dieu? Plus nous sommes proche de l'humain créé à l'image de Dieu que nous sommes enfant de Dieu. D'ailleurs Thérèse d'Avila disait:"Ne coyons pas que nous entrerons au ciel avant d'être entrées dans notre âme." Le ciel, la vie éternelle serait d'abord en nous? Une bonne maitère à réflexion.

Publié dans Spiritualité
mercredi, 08 février 2017 23:15

Réfléchissons bien...

Nous avons tous été atterrés par la tuerie à la Mosquée de Québec dernièrement. Mardi dernier on nous présentait à JE des groupes d'extrême droite qui se développent au Québec. Nous assistons à une sorte de nouvelle culture qui va sans dout modifier le visage de notre peuple.

Nous faisons des moments de prières comme chrétiens pour les victimes de la Mosquée. Je crois qu'il nous faut élargir notre regard. Ce qui s'est passé à Québec est une conséquence et nous devons nous interresser aux causes. Les médias sociaux nous les ont bien présentées. La mentalité qui se développe face aux immigrés chez nous est trop souvent à la base des blessures infigées aux autres.

Ma première pensée comme citoyen et chrétien va d'abord vers  les familles des personnes décédées. Ces enfants orphelins, ces femmes qui ont perdu leur conjoint, toutes ces familles en difficulté et en souffrance.

Ma deuxième pensée va vers la famille Bissonnette et au fils Alexandre. Le vécu de cette famille doit être très pénible et nous ne pouvons sans doute pas l'imaginer. Alexandre est une victime de ces courants d'extrême droite qui balaie l'horizon présentement.  

Ma troisième pensée va vers toutes ces personnes qui trainent des sentiments de haine, de souffrance et les sèment sur leur chemin. Souvent ces sentiments naissent à la suite d'oppression, d'intimidation, d'injustice qui ont blessés les coeurs et développé des volontés de vengeance souvent très brutales.

Enfin mes penseés rejoignent dans la communion les personnes victimes. Ces personnes fauchées dans un moments de prière sont maintenant des supports et des gardiens pour leur famille. Moi, je ne prie pas pour eux mais avec eux  et en communion avec eux. Je prie avec eux pour que leur famille découvrent leur présence et laissent panser leurs plaies par cette présence amoureuse et chaude.

Je prie aussi pour que notre peuple québécois puisse redire avec foi et ferveur la prière de François: Là où il y a la haine, que je mette l'amour, le pardon; là où il y a de la souffrance que je puisse apporter le baume de la tendresse; et qu'avant de condamner et de punir, nous puissions écouter, comprendre et guérir.

 

Publié dans Textes de réflexion
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