Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

Spiritualité

Filtrer les éléments par date : février 2017
mardi, 07 février 2017 15:09

Un monde à deux visages. Mth 5, 17-37.

L'Évangile de ce dimanche nous présente un monde à deux visages. Un monde qui découvre graduellement le visage de Dieu et du même coup le vrai visage de l'être humain créé à ce visage de Dieu. "On vous a dit .... Moi, je vous dis."

Dans sa découverte de Dieu, l'être humain a cheminé; au départ il s'est fait un visage de Dieu à l'exemple du sien. La loi de l'ancien Testament -commandements de Dieu- sont le reflet de la compréhension de l'homme du visage de Dieu. La loi est extérieure à l'homme: tu ne tueras pas, tu ne voleras pas... Elle s'exprime en TU et refère  à des comportements.

Alors Jésus dit: "Je ne suis pas venu abolir mais accomplir." On vous a dit: Tu ne voleras pas, moi je vous de ne pas désirer dans votre coeur le bien ou la femme du prochain. Jésus fait passer la vie chrétienne d'un comportement extérieur à une motivation intérieure. Aujourd'hui nous constatons la violence qui se fait jour dans notre société. Nous désaprouvons les actes, mais on devrait se demander si nous n'avons pas nourrit et préparé ce climat dans une paroles et des pensées de violence. La loi du coeur demande de respecter l'autre dans ses différences; la loi du coeur demande aussi de pardonner et de se réconcilier au besoin. Dieu dira par le prophète Ezéchiel: J'ai inscrit ma loi au fond de leur coeur. 

Le visage de Dieu présenté dans l'Évangile est un visage de paix, d'amour, qui fait grandir la vie. Le visage de Dieu invite le couple a bâtir une vie qui ne pousse pas à l'adultère mais est témoin de l'amour de Dieu dans le monde. Un visage qui invite à nous réjouir du succès de l'autre et à nous enrichir de ses connaissances et de sa culture. Un visage qui nous invite tous: prêtres, religieuses, chrétiens à être des témoins du service, de la pauvreté et de la sainteté du coeur, nous invite à voir les beautés de l'autre avant ses défauts ou ses blessures.

Nous sommes invités par la parole de notre Dieu à découvrir en nous le vrai visage de Dieu pour le laisser resplendir autour de nous. Notre monde a besoin de la chaleur du coeur de Dieu et nous sommes invités à être ses témoins. La loi des hommes défend des structures et un pouvoir, la loi de Dieu inscrite au fond de notre coeur défend des personnes et des valeurs.  Sommes-nous encore au visage de Dieu de l'ancien testament ou passons-nous au visage de l'Évangile. Notre monde a soif de Dieu, pas nécessairement celui qui nous lui présentons mais celui de l'Évangile. Seigneur, je veux vivre au grand jour sous le soleil de ton regard pour apprendre à te connaitre et à contribuer à réchauffer le monde qui grelotte de froid.

Publié dans Homélies
samedi, 04 février 2017 21:52

J'ai lu....

Stéfan Thériault: Revivre comme Lazare. Salvator. 2016. Ce livre est un véritable compagnon pour mieux comprendre et actualiser l'événement de la résurrection de Lazare. Il ne s'agit pas d'une étude exégétique du texte, mais d'une lecture spirituelle pour mieux cerner nos maladies du coeur et de l'âme et prendre le chemin du tombeau et de la résurrection. L'auteur fait une lecture des trois vertus théologales de l'espérance, de la foi et de la charité à partir des trois personnages du texte de Jean. C'est une façon nouvelle de lire ce texte évangélique et de se l'approprier.

Bonne lecture.

Publié dans Nouvelles
samedi, 04 février 2017 13:41

Un vieux pasteur réfléchit, suite.

Hier, je terminais ma réflexion par ces mots: "Il ne nous reste plus qu'à enterrer nos rêves." J'exprimais l'état d'esprit des disciples d'Emmaüs sur la route et celui dans lequel j'étais il y a quinze ans passés. Mais un jour j'ai vécu l'auberge d'Emmaüs.

Je m'étais amusé à animer quelques retraites en paroisses, et un jour, on me demande d'animer la retraite annuelle des prêtres de la fraterntié Jesu Caritas à Québec sur le thème de l'Eucharistie. Je me suis senti très téméraire d'accepter cette demande. Mais les réactions venues à la suite de cette aventure m'ont conforté sur cette route. Sur cette route de l'Évangile, des gens d'ici avec qui j'avais vécu des retraites m'ont offert "avanceaularge".

Je crois aujourd'hui que j'étais passé par l'auberge d'Emmaüs. Jésus m'avait pris sur MA route pour me conduire sur SA route. J'étais sur la route des structures, de l'organisation ecclésiale, et Jésus m'a conduit sur la route de l'Évangile, route de la liberté, route de l'amour, route de L'homme et route de Dieu.

Aujourd'hui j'accompagne des groupes de partage biblique, les communautés cursillistes et je vois des femmes et des hommes développer le sens de la communauté, prendre des responsabiltiés pour bâtir la communauté, exercer le sacerdoce de leur baptême. Mes rêves prennent racine autrement. Et me vient à l'esprit la pensée de Jean Cocteau: "Plus je vieillis, plus je réalise que ce qui ne vieillit pas, ce snt mes rêves."

Les disciples en quittant l'auberge d'Emmaûs ne sont pas aller au temple mais au coeur de la vie, sur la route des hommes et des femmes de leur temps; la route du ressuscité. Sur cette route aujourd'hui je me reprends à rêver. Il  ne faut jamais enterrer nos rêves.

Publié dans Textes de réflexion
vendredi, 03 février 2017 15:35

Un vieux pasteur réfléchi.

L'Égflise du Québec a été bâtie par des gens venus de France nécessairement. Nos Évêques et les supérieurs des communautés religieuses tant féminines que masculines furent longtemps des gens de France. Nos églises en sont les témoins.

Notre Église du Québec commençait à peine à se tracer un visage d'ici -nos églises modernes en son aussi les témoins- qu'elle fut frappée de plein fouet par la révolution tranquille qui a transformée notre société. Comme Église nous n'avons pas réussi à nous adapter à ces changements rapides et nous sommes devenus étrangers chez nous. Nos églises se sont vidées, le nombre de prêtres a diminué rapidement.

Alors nous avons rêvé! Nous avons rêvé de redécouvrir la force du sacerdoce des baptisés qui se déploie en une panoplie de ministères au service de la communauté. Nous avons rêvé d'une Église prise en charge par les baptisés pour en conserver la vitalité. Nous avns même chanté nos rêves: "Vois, comme ils sont beaux nos rêves, Vois, comme ils sont beaux nos mots. Quand on les dit, c'est une fête, Quand on les vit, vois comme c'est beau!" Mais l'option fut prise de faire appel à des prêtres venus d'ailleurs pour combler le vide. Et nos rêves sont disparus dans la brume du système ecclésial. Aujourd'hui dans notre Église du diocèse de Gaspé, les chefs d'orchestre des décisions ecclésiales sont des gens venus d'ailleurs, gens très généreux, mais qui ne jouent pas du violoncelle sur la même gamme musical que nous Gaspésiens. Il ne reste plus qu'à enterrer nos rêves ....  A SUIVRE!

Publié dans Textes de réflexion
jeudi, 02 février 2017 20:20

Reconnaitre ou connaitre?

"Siméon reçut l'enfant dans ses bras et bénit Dieu." Lc 2, 22-32. Le vieillard Siméon reconnut le Messie dans l'enfant présenté au Temple. Pour ce faire, il était un homme juste et près de Dieu. Il avait connu Dieu pour reconnaitre le Fils dans l'enfant de Nazareth.

Un homme qui assistait à la messe chaque dimanche m'arrête un jour et me dit: Venez donc souper chez moi ce soir, j'aimerais vous connaitre." C'est bon de reconnaitre les personnes mais c'est meilleur de les connaitre. Et pour ce faire, nous devons dépasser le visuel pour descendre au coeur.

Dans mon frère ou ma seour que je rencontre tous les jours, est-ce que je reconnais le Seigneur? Est-ce que je reconnais qu'il est un enfant de Dieu fait à l'image et ressemblance de Dieu? Comme pour Siméon, je dois avoir d'abord connu le Seigneur. Et connaitre le Seigneur, c'est faire l'expérience de sa présence dans ma vie. C'est le connaitre avec le coeur et non avec l'intelligence.

Nous avons appris le catéchisme par coeur, nous avons intellectualisé notre relation à Dieu; mais la rencontre de Dieu se fait avec le coeur. L'acte de foi appris nous parle de vérités à croire pour être sauver. Notre credo est un enchainement de réalités spirituelles qui demeurent des vérités révélées et non l'expérience d'un Dieu  présent au coeur du monde. Quand je lis le credo, je me demande si Jésus a existé vraiment. L'Évangile me permet de croire en Jésus Fils de Dieu et non des énoncés théoriques. Nous avons appris une religion descendante qui part du ciel vers la terre. Jésus est venu nous indiquer le contraire. La religion prend l'homme pour le monter vers Dieu en action de grâce. C'est un mouvement ascendant vers le Père. Je croirai en Dieu vraiment si je crois en l'être humain crée à son image. Je reconnaitrai le Christ dans l'autre si je l'ai d'abord expérimenté dans ma vie. C'est il me semble la grande leçon que me laisse Siméon aujourd'hui.

Publié dans Textes de réflexion
mercredi, 01 février 2017 15:45

Passe en avant.

"Voici l'agneau de Dieu, (...) voici un homme qui est passé devant moi." Jn 1, 29, Jean Baptiste nous présente le Fils de Dieu en nou srévélant qu«,il est passé devant lui. Pourtant Jean est venu avant Jésus, il est plus vieux que lui, il devrait avoir la préséance. Jean a laissé passer le Cchrist devant lui. Ce n'est pas son projet qu'il est venu réaliser mais celui du Père. Il est venu présenter l'envoyé du Père. Je me suis demandé si j'imitais Jean dans mes projets: est-ce que je laisse passer Jésus devant moi ou si je réalise mes projets? La mentalité au Québec a changé depuis quelques années, les besoins des chrétiens ne sont plus les mêmes, la façon de vivre les valeurs est changée; j'ai regardé la vie de notre Église où j'ai oeuvré depuis 50 ans et je crois que nous avons réalisé nos projets et le Seigneur n'a pas toujours été en avant de nous. Ne sommes-nous pas davantage défenseurs d'un système religieux et de traditions de pratiques que pasteurs des projets de Dieu? C'est la question que Jean vient me poser ce matin. Jean conduit à Jésus non à une doctrine ou des pratiques.

Publié dans Spiritualité
mercredi, 01 février 2017 14:38

De la saveur, s.v.p.

De la saveur, s'il vous plait! C'est le mot que je dégage ce matin de notre Évangile, Mth 5, 13-16. C'est l'invitation que Jésus nous adresse aujourd'hui, que notre vie soit éclairante et goûte bon.

"Vous êtes le sel de la terre". Une des caractéristiques du sel est de faire ressortir la saveur des aliments. Le sel ne change pas la teneur de l'aliment, il en fait sortir toute la saveur. Alors quand le Seigneur nous propose d'être le sel de la terre, il nous invite à faire ressortir toute la saveur de notre vie quotidienne, de donner du goût à la vie en nous et autour de nous. Évangéliser, c'est faire ressortir la saveur de la vie et non pas ajouter des choses qui ne sont pas déjà là. Évangéliser, c'est faire découvrir le goût du Christ dans la vie. Nous le réalisons bien dans les groupes de partage d'Évangile où la vie et les célébrations ont plus de goût.

Bien doser la quantité de sel dans les aliments est important, certains aliments en nécessitent plus que d'autres. Trop de sel comme pas assez rend la nourriture mauvaise. Trop de religion comme pas assez rend la vie sans saveur.

"Moi, le sel, ça me donne la soif" dit un enfant. Il est vrai que le sel fait boire. Le sel de l'Évangile, le sel du Seigneur, le sel du témoignage doit aussi donner la soif de Dieu. Si nous écoutons notre monde aujourd'hui devant la montée de la violence, de l'agressivité, de l'insatisfaction, nous pouvons mieux comprendre l'importance de saler notre vie à l'Évangile. On ne peut pas écoputer, méditer et intégrer la parole de Dieu sans développer cette soif de mieux connaitre le christ et de le laisser passer dans notre quotidien. 

"Vou sêtes la lumière du monde". Éclairer notre monde à la lumière de l'Évangile, voila notre mission. Il y a différentes sortes de lumière. Nous avons de beaux lustres qui charment l'oeil mais n'éclairent pas, nous avons par contre une simple ampoule toute nue qui répand une belle lumière dans toute la maison. Nous avons dans nos communautés de ces petites ampoules très éclairantes, notre monde aussi en possèdent, je pense au frès André, Martin Luther King, la Pape François, et la plupart de nos mamans ont été de ces lumières qui ont tricoté l'amour, la paix, le service  dans nos vies. 

Je regarde la situation de notre Église, nos édifices qui se vident graduellement, il me semble que ce cri retentit: De la saveur, s'il vous plait. Seigneur donne-nous de savoir donner de la saveur à notre vie dans la suite de ta Parole, donne-nous d'éclairer notre vie à ta parole, afin d'être comme tu nous le demande "sel de la terre et lumière du monde."

 

Publié dans Homélies
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