Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

Spiritualité

Filtrer les éléments par date : mars 2017
jeudi, 30 mars 2017 18:28

Il était une fois...

Il était une fois dans mon village, un bon monsieur qui ne faisait presque rien à ce qu'on disait. Il se berçait souvent sur la galerie, ou paresser à regarder couler la rivière, et parfois il semblait dormir. Tout le monde le disait   paresseux.

Nous, les jeunes, arrêtions souvent chez lui piquer une jasette; il avait tant de choses merveilleuses à nous dire. A partir des fleurs de son jardin, il nous parlait de la beauté et de la générosité de Dieu qui donnait tant de belles choses. Appuyé à la clôture de son jardin, il nous initiait à la patience. Regardez, disait-il, ces petits plants de carotte qui se pointent le nez, il faudra quelques mois avant d'en manger. Laissons-les pousser à leur rythme. Il en est de même avec vous les jeunes; il faut vous laisser pousser à votre rythme avec patience acceptant que certains poussent tout croches. Il ajoutait: pour avoir de bonnes récoltes, il faut connaitre sa terre, savoir ce dont elle a besoin. Il est tellement facile de s'imaginer le besoin de l'autre. C'est comme cela dans la vie. Nous devons répondre aux besoins de l'autre et non aux besoins que l'on s'est imaginé.

Il était cordonnier ce bon monsieur et en souriant il disait: il faut poser la bonne "patche" sur le bon trou, sans cela rien ne tient. Dans la vie c'est comme cela, "poser la bonne patche sur le bon trou" pour faire grandir. Non seulement cet homme était efficace dans son métier, il était fécond dans sa vie par sa sagesse de vie. L'image de ce vieux m'est souvent trottée dans la tête quand je m'impatientais contre la lenteur de la vie. Savoir attendre le bon moment, ne pas tirer sur le plant de carotte, avoir la patinece de laisser la vie grandir à son ryrhme. Aujourd'hui je dirais que ce bon monsieur était un évangélisateur sans le savoir. Trop souvent nous bâtissons des projets pour dire aux autres quoi faire alors qu'ils le savent mieux que nous. Alors ce bon monsieur n'était pas paresseux, il était très actif et fécond.

Publié dans Textes de réflexion

"Celui que tu aimes est malade," voila la parole  que nous devrions adresser à Jésus pour chaque personne malade:  Celui ou celle que tu aimes est malade. C'est exprimer le sentiment d'amour et de tendresse du Seigneur à l'endroit des personnes que la maldie a atteint. Découvrir cette présence compatissante du Seigneur auprès des gens brisés  par la maladie.

Jésus arrive auprès de cette famille qu'il aime particulièrement et prit de compassion, il s'approche du tombeau. Jésus compatissant  avec chacun de nous s'approche de nos tombeaux pour nous en libérer. Il s'approche de nos misères, de nos doutes, de nos péchés pour nous rendre libres.

Il dira avec émotion d'enlever la pierre qui ferme le tombeau. Souvent nous posons une pierre entre nous et les autres pour nous protéger, pour éviter d'être attaquer. Nous protégeons notre vulnérabilité. Jésus nous invite aujourd'hui à prendre conscience de toutes ces pierres posées entre nous et souvent avec lui: pierre des préjugés, des jugements, de nos peurs, de notre indifférence ou manque de foi. Ces pierres qui rendent les relations difficiles ou impossibles.

Marthe a ce réflexe humain: Il sent déjà. Le tombeau de Lazare sent mauvais. Quel est l'odeur de mon tombeau? Quand je  ne peut vivre ce que je veux ou dire ce que je ressent, ceci descned au fond de moi dans mon tombeau intérieur et se développe en agressivité et parfois sent mauvais de colère contenue ou de valeurs refoulées. "Ce qui ne peut danser sur les lèvres, descend en colère au fond du coeur." C.B. Jésus est venu libérer, sauver l'être humain de ses tombeaux.

Devant ce tombeau ouvert, Jésus commence par rendre grâce au Père de l'oeuvre qu'il va accomplir. Il nous invite à nous ouvrir à cette dimension de l'action de grâce au Père à laquelle nous ne sommes pas très habitués. Remercier d'abord pour cette présence amoureuse d'un Père qui aime ses enfants. Puis d'une voix forte, il invite Lazare à sortir de son tombeau. Puissions-nous nous aussi entendre cette voix du Seigneur à sortir de nos tombeaux de coutumes, de traditions, de façons de faire pour vivre de la liberté des enfants de Dieu. Cette liberté vient du coeur, de la présence de l'Esprit Saint en nous, des valeurs profondes qui nous habitent. Si le Seigneur m'invite à sortir de mon tombeau, je peux essayer de reconnaitre également les tombeaux dans lesquels j'ai enfermé les autres autour de moi.

Lazare apparait couvert de bandelettes, pieds et mains liées. Et Jésus donne une mission aux personnes présentes: déliez-le et laissez-le aller. Cet homme a les mains liées par un amour étouffant ou des lois qui briment son action. Nous avons souvent les mains liées par un pouvoir qui nous dicte quoi faire au détriment de notre liberté. Nous entendons souvent: Manger dans les mains de quelqu'un, tomber aux mains d'un autre, ne pas pouvoir dire la vérité parce que j'ai les mains liées. Jésus nous invite aussi à reconnaitre les mains que nous avons liées chez les autres. Peut-être sans nous en rendre compte, par notre mauvais caractère, nos exigences nous avons lié les personnes qui ne peuvent plus avancées.  Jésus nous invite à ouvrir nos mains pour accueillir, partager, donner, lier des relations d'amitié, pardonner et vivre des réconciliations.

Jésus nou sdonne la mission de nous délier à son contact et de travailler à délier les autres dans un agir d'amour,  d'accueil et de respect. Comme chrétiens, comme Église sacrement du Christ pasteur, nous avons cette mission de rendre les êtres humains libres et plein de vie. Que nos célébrations et nos sacrements soient toujours faits et vécus  sous le signe de la liberté et de la vie. Déliez-le et laissez-le aller. 

 

Publié dans Homélies
dimanche, 26 mars 2017 16:59

En relisant.

Fabrice Midal: Foutez-vous la paix! Et recommencez à vivre. Edito, 2017. En lisant ce livre, j'avais souvent l'impresison d'être plongé dans la Bible. L'auteur nous invite à décongestionner notre vie des principes et des lois qui trop souvent sont astreingnant et briment notre vie entière. L'auteur nous apprend à descendre en nous et à retrouver nos forces intérieures et à agir non pour satisfaire des normes, des coutumes, mais pour répondre à une motivation intérieure qui ne peut que nous faire grandir.

En lisant l'histoire de l'alliance du peuple avec Dieu, nous prenons conscience que le peuple est passé d'une alliance extérieure avec Moïse -alliance scellée avec des sacrifices d'animaux-  à une alliance intérieure avec les prophètes et Jésus Christ. Je mettrai ma loi au fond de vos coeurs. Ma loi ne sera plus écrite sur des tables de pierre mais dans des coeurs de chair. Jr et Éz. Et Osée ajoutera: je la fiancerai à moi dans la fidélité, dans l'amour. Je lis la résurrection de Lazare en Jean où Jésus nous dit, sortez de vos tombeaux que vous érigés avec vos lois et vos traditions, venez dehors à l'air pur et libre de l'amour.

Cessez de méditer nous dit l'auteur, ne faites rien. Je réalise par expérience que toute ma vie et surtout au Séminaire, on se forçait pour méditer, surtout à sept heures du matin. Et depuis que j'ai tout abandonné, je découvre  la méditation, ce mouvement intérieur qui nous fait goûter Dieu. Et c'est souvent devant la télévision que j'y réussis le mieux parce que je suis à l'école de la vie et donc plus près de l'Évangile. Alors avec l'auteur: Foutons-nous la vie et vivons.

Publié dans Nouvelles
samedi, 25 mars 2017 19:27

Pensée

"Ceux qi sont en quête d'amour ne font que manifester leur propre manque d'amour, et les sans-amour ne trouveront jamais l'amour. Ne le trouvent que ceux qui sont aimants, et ils n'ont pas à le chercher. D.H.Larence.

Publié dans Spiritualité
samedi, 25 mars 2017 19:24

Pensée

"Ceux qui sont en quête d'amour ne font que manifester leur propre manque d'amour, et les sans-amour ne trouveront jamais l'amour. Ne le trouvent que ceux qui sont aimants, et ils n'ont jamais à le chercher. D.W. Larence.

 

Publié dans Spiritualité
jeudi, 23 mars 2017 16:11

Nazareth

L'évangéliste Luc situe l'annonciation à Marie à Nazareth, 1, 26. Nathanaël parle de Nazareth d'une façon pas très élogieuse, Jn 1, 46. Les auteurs du livre "Athènes, Jérusalem" mentionnent que Nazareth n'existait pas au temps de Jésus et qu'il n'y a pas de colline où jeter Jésus en bas. Les archéologues ont découvert à l'emplacement de l'actuel Nazareth les restes d'une petite bourgade, inconnue alors, et trop petite pour avoir une synagogue. Alors je me suis amusé à méditer et approfondir Nazareth.

Nazareth, ne serait-il pas plutôt un état d'esprit et de coeur qu'un lieu géographique? Ce petit village de Galilée est l'opposé de Jérusalem, lieu du pouvoir religieux du temps où Jésus fut mis à mort.

Pour que la nouveauté de l'Évangile soit accueillie, il fallait un coeur et un état d'esprit réceptif et ouvert à cette nouveauté. Il fallait un état d'esprit libre des lois et obligations des pratiques religieuses et des traditions du temps. Alors le lieu géographique  de la naissance et de la vie de Jésus a moins d'importance, c'est davantage au message proposé qu'il faut s'arrêter.

Aller à Nazareth, c'est entrer dans cet état d'esprit et de coeur qui nous libère des contraintes des lois et traditions à observer pour entrer dans cette vision présentée par le Christ et centrer notre vie sur l'Évangile. Nazareth est plus qu'une question de pauvreté matérielle mais pauvreté du coeur qui ouvre à l'Évangile.

Nazareth, ne serait-ce pas tous ces chrétiens et chrétiennes de la périphérie qui ont quitté le centre religieux avec ses pratiques et ses traditions; Nazareth, ne serait-ce pas tous ces chrétiens et chrétiennes simples, travailleurs qui vivent leur foi et la charité au quotidien au milieu de leur famille et amis; Nazareth, ne serait-ce pas toutes ces femmes et tous ces hommes qui sont au niveau de la spiritualité et non de la religiosité, Nazareth, ne serait-ce pas cet état d'esprit et de coeur dont le pouvoir est celui de l'Évangile et non d'un système religieux? Une autre question me vient à l'esprit: Nos fraternités Charles de Foucauld,  réunion de prêtres seuls, ne sont-elles pas encore celles des hommes du temple et non de Nazareth? Ne devraient-elles pas devenir des fraternités sacerdotales et non seulement presbytérales? Jésus ne nous a-t-il pas dit: Allez en Galilée, c'est là que vous me verrez.  Je contiue de méditer sur le sujet ....

Publié dans Textes de réflexion
jeudi, 23 mars 2017 16:03

Réflexion

"Il y a dans les yeux plus de mots que dans les livres." Christian Bobin.

Un regard peut compatir et consoler comme il peut se détourner dans une idifférence glaciale.

Un regard peut réfléter la compréhension des limites de l'autre comme il peut exprimer la moquerie qui blesse.

Un regard peut diffuser la paix comme il peut fomenter la guerre dans les coeurs;

Un regard peut chanter l'amour comme il peut aussi crier la haine; il peut sauver comme il peut tuer. etc...

Revue APPOINT, p. 3, avril 2017.

Publié dans Spiritualité
mardi, 21 mars 2017 23:04

Le sang de l'alliance

Cette expression "Le sang de l'alliance" nous est relatée par trois synoptiques et Paul avec des nuances.

Mathieu et Marc écrivent: "Ceci est mon sang, le sang de l'alliance". Mth 26,28. Ils font référence à l'alliance avevc Moïse où le sang des victimes étaient versés à la fois sur l'autel des sacrifices et sur le peuple. L'alliance avec Dieu est présenté a l'image de celle de Moïse donc extérieure à l'homme et conclue dans des sacrifices. L'être humain devient comme consanguin de l'alliance. Ceci a marqué notre théologie de l'Eucharistie sacrifice et dans laquelle célébration nous demandons beaucoup le pardon des péchés.

Luc et Paul écrivent: "Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang."  Lc 22, 15. Ils s'inscrivent davantage dans la ligne de Ézéchiel et Jérémie: "J'inscrirai ma loi au fond de leur coeur, je changerai leur coeur de pierre en coeur de chair, Je mettrai en eux mon Esprit." L'heure est venue où je conclurai avec la maison d'Israël une alliance NOUVELLE."  Et Osée dira: "Je la fiancerai à moi dans la tendresse, la fidélité, l'amour." Os. 2, 22..   L'alliance annoncée par les prophètes n'est plus conclue dans des sacrifices, mais inscrite au fond du coeur de l'être humain.

L'alliance du Christ est nouvelle en ce sens qu'elle est inscrite au fond du coeur de l'être humain. elle fait partie de notre vie comme si l'homme était "enceint" de l'alliance. Dans cette alliance et donc dans l'Eucharistie  l'homme est tiré vers le haut dans la vie trinitaire. Depuis la création de l'être humain, les gens ont cheminé avec Adam, noé, Abraham, Moïse et les prophètes vers l'alliance conclue par le Christ. Dans la communion, c'est la vie même de Dieu qui nous est transmise et nous y sommes incorporés. Cette annonce des prophètes donnerait une autre vision à notre Eucharistie.

Inspiré de: François You, D'Alliance en alliance, Dieu se donne.

 

Publié dans Textes de réflexion
mardi, 21 mars 2017 20:43

ouvrir les yeux

Une hymne magnifique de l'Église presbytérienne nous fait dire: "Seigneur, je te demande trois choses, te voir clairement, t'aimer profondément, te suivre plus fidèlement chaque jour." Le geste que Jésus pose aujourd'hui nous invite à ouvrir nos yeux à la présence et aux actions du christ en nous. Il ne s'agit pas seulement d'un miracle fait dans le passé, il est une  invitation à voir clairement l'action même de Jésus dans nos vies et dans le monde actuel.

Notons bien la progression que fait l'homme de la connaissance de Jésus. Il commence pas dire: L'homme qu'on appelle Jésus m'a appliqué de la boue sur les yeux et je vois." Aux pharisiens il affirme; "C'est un porphète." Et au Christ qui l'interroge, il répond: "Je crois, Seigneur." Il commence par dire ce que pense les gens, pour terminer par un acte de foi. Voila la croissance du cheminement de foi que fait cet aveugle. Voila aussi le chemin que nous  sommes invités à prendre, connaitre Jésus par expérience et non seulement par des exposés théoriques.

Dans cet épisode nous avons la rencontre de la vie et des théories religieuses. Les pharisiens et les disciples coincés dans leur idéologie religieuse diront simplement, cet homme est un pécheur parce qu'il  ne répond pas à nos critères d'évaluation. Les pharisiens ne parlent pas avec l'homme handicapé pour établir une relaiton, ils parlent de lui comme de quelqu'un qui subit une punition. "Est-ce lui qui a péché ou ses parents?" Jésus au cntraire parle avec l'homme et lui vient en aide. N'est-ce pas ce que nous faisons trop souvent, parler des autres au lieu d'entrer en relation avec eux pour les connaitre et les accompagner. Combien de fois aussi n'avons-nous pas dit:"Qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu pour qu'il m'envoie cette épreuve?" Comme si la maladie ou une difficulté étaient une punition envoyée par Dieu. Saint Jacques écrit: "Dieu n'éprouve personne." Jc 1, 13.

Jésus au contraire, homme de compassion, non seulement parle avec lui mais le touche et le guérit. Pour un aveugle, le toucher est important. C'est un geste de tendresse à l'opposé de la dureté. C'est le chemin que le Seigneur nous invite à prendre, chemin de l'accueil, de la tendresse, de la compassion, chemin de conversion. Souvent les vrais aveugles s'ignorent. Les juifs qui méprisaient l'aveugle au lieu de compatir avec lui et découvrir ses richesses et ses forces étaient plus aveugle que cet homme. Ils n'avaient pas compris que nous sommes tous et toutes enfants de Dieu et que si quelqu'un est blessé, il n'en n'est pas moins un frère ou une soeur dans la vie de Dieu.

Jésus fait de la boue avec sa salive. La salive est le symbole ce ce qu'il y a de plus intime en nous, de nos forces intérieures, Jésus donne de lui-même pour le guérir. L'homme est invité à se baigner à la piscine de Siloé image du baptême "illumination". Dans l'Église primitive on appelait le baptême "illumination" car il nous faisait entrer dans la lumière du ressuscité. Comme dimanche dernier, nous étions invités à noua désaltérer à la source d'eau vive de notre baptême qu'est le Christ, aujourd'hui nous sommes invités à méditer un autre aspect de notre baptême,. Cette histoire de l'Évangile nous invite à accueillir la lumière du Christ quii nous envahit, lumière de vértié et de vie. Nous sommes invités aussi à ouvrir nos yeux sur la présence et l'action du Christ dans nos vies et autour de nous.  Jn 9, 1-41. 

Publié dans Homélies
mercredi, 15 mars 2017 18:15

Un cadeau à vivre.

Dernièrement nous avons médité "Un cadeau à découvrir", aujourd'hui je voudrais méditer avec vous un autre aspect de l'Eucharistie: "Un cadeau à vivre." Après avoir découvert le sens, le dynamisme de l'Eucharistie, il nous faut la vivre afin de la célébrer avec toute sa puissance d'amour et de grâce.

La vie de Jésus est une vie totalement eucharistique, à son exemple, la nôtre le sera aussi.

Une des caractéristique de cette vie de Jésus est le repas. Dans l'Évangile de Jean, la vie de Jésus Christ est encadrée par le repas: à Cana, 2, 1ss; puis suite à la résurrection sur le bord du lac, 21, 1sss. Le repas est ce temps de communion, de partage, d'intimité, un temps d'action de grâce.

Dès le début de sa vie publique, Jésus inscrit sa vie dans ce climat d'alliance. Il le marque à Cana en offrant le vin de la nouvelle alliance. Toute sa vie sera l'annonce de cette allliance et indiquera comment la vivre.

Jésus mange avec les pécheurs, Mth 9, 10-13.

Pour bien comprendre l'Eucharistie, il nous est nécessaire de ne jamais oublier l'itinéraire de la vie du Christ. Le repas pascal fut la clôture cette vie où il mit tout le sens de sa vie et de sa mort. Le repas est ce lieu de communion où le Christ accueille les pécheurs, guérit les lépreux, les exclus de la société. Jésus avait réalisé que le peuple avait changé le visage de son Père, il avait trahi son intention sur le monde en s'affoublant de titre d'honneur et de pouvoir, méprisant les femmes et les enfants, culpabilisant les malades, alors il veut remettre le monde à l'endroit.

Jésus multiplie les pains: Mc 6, 32 sss.

Jésus voit la foule qui l'a suivi et il l'a prend en charge en répondant à sa faim: faim de nourriture pour le coeur et l'âme et pour le corps. Il donne le pain aux disciples pour qu'ils le distribuent. Ceux-ci deviennent partie prenante de nourrir la foule. Dans la multiplication des pains, notons que la parole rassemble et met en état de communion, puis le Christ donne le pain. C'est la démarche de toute Eucharistie. Ce n'est pas l'Eucharistie qui convoque et rassemble mais la Parole et l'Eucharistie fait communauté avec le peuple rassemblé.

L'évangéliste Jean a un long chapitre sur le Pain de Vie. Jn 6 sss

"Je suis le pain de vie" dira Jésus. Il est la nourriture du pèlerin. Toute la vie de Jésus a été une vie donnée, partagée, offerte symbolisée dans les repas de communion.

François Varillon écrit: "L'Eucharistie est le sacrement de la divinisation de notre activité humanisante. elle est le signe efficace de ce passage au Christ de ce que je fais de ma vie. L'Eucharistie ce n'est pas le Christ qui tombe du ciel dans un morceau de pain, et on ne met pas du pain sur l'autel pour que le Christ qui veut être présent sache où se mettre. C'est l'histoire de l'homme qui devient corps du Christ. L'hostie consacrée ce n'est pas le Christ tout court, c'est l'homme christifié."

Le Jeudi Saint, Jésus nous a donné sa vie eucharistique pour que notre vie devenant eucharistique comme la sienne nous la rendions présente dans le monde au quotidien. "Faites ceci en mémoire de moi." Ma vie est une eucharistie au quotidien que je célèbre pour faire corps avec les autres  membres de la communauté et en même temps je dis  ma volonté de vivre cette communion jusqu'au bout comme le christ l'a fait lui-même, et ma communion au Christ me donne la force de réaliser cette mission donnée par le Christ lui-même. La fin de la célébration est la mission.

L'humanité de Jésus était un piège pour ses apôtres parce que leurs yeux n'étaient pas capables de voir au delà de l'humanité. L'hostie peut aussi être un piège pour nous en nous imaginant que l'on met Jésus dans sa bouche en communiant. Communier, c'est devenir un peu plus chaque fois CORPS du Christ. C'est devenir un peu plus Christ. Dans  une prochaine visite, nous méditerons un cadeau à célébrer.

Publié dans Textes de réflexion
Page 1 sur 2