Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

Spiritualité

Filtrer les éléments par date : mai 2017
mercredi, 31 mai 2017 15:42

Une rencontre.

Aujourd'hui, 31 mai, la liturgie nous fait célébrer une rencontre entre deux bébés à naitre: Jésus et Jean-Baptiste. En cette rencontre, Jésus confirme la mission de Jean-Baptiste d'annoncer le Messie au monde. Du même coup, il confirme notre propre mission de baptisés. Nous sommes envoyés annoncer Jésus ressuscité au monde.

Hier, un prêtre de paroisse me disait que les jeunes et les parents qui viennent pour la caéchèse ne connaissent pas Jésus Christ. Ça m'a posé une première question; Depuis trois cents ans, les prêtres sillonnent le Québec et les gens ne connaissent pas Jésus Christ? Ce n'est pas très glorieux pour nous. Ils connaissent la religion, la pratique sacramentelle, mais pas le Christ? Et une deuxième question: pourquoi n'allons-nous pas le leur annoncer?

L'épisode de l'Évangile de Luc nous présente la première missionnaire qui n'a pas attendu que le Pape lui dise de prendre le tournant missionnaire, mais va spontanément, poussée par l'Esprit Saint, porter Jésus à Jean. Le peuple de Dieu attend de ces missionnaires capables de les faire tressaillir de joie à la découverte du Seigneur.

Les femmes font la catéchèse, s'occupent de la liturgie, elle essaient de nourrir la vie pendant que les hommes "chiâlent" les gens qui ne connaissent pas le Christ. Marie nous donne l'exemple de l'Église en sortie; une Église de la vie. La croix de l'évangélisation arrive demain en terre gaspésienne. Vivra-t-elle un passage liturgique ou un passage missionnaire? L'avenir nous le dira.

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mardi, 30 mai 2017 17:44

Une amicale dérangée.

Les apôtres avaient décidé après la mort de Jésus de se faire une belle petite amicale et avaient verrouillé les portes de la salle afin de ne pas être dérangés. Mais ils eurent droit à une visite inattendue. Soudain un coup de vent, des langues de feu qui se déposent sur chacun d'eux et une force invisible les pousse dehors.  l'amicale est finie.

Les portes étaient verrouillées. Les disciples n'avaient rien compris de la mort résurrection du Christ. Leur coeur était verrouilé comme les portes. alors l'Esprit vient leur rafraichir la mémoire et les retourner à la mission. Un coup de vent symbolise ce passage de l'Esprit qui vient embraser leur coeur et leur donner le courage de reprendre la mission abandonnée. Aujourd'hui encore l'Esprit vient déverrouiller nos portes pour nous permettre d'annoncer le Christ ressuscité.

Les langues de feu vinnent leur appeler que leur mission est d'annoncer  Jésus Christ. C'est une mission d'évangélisation que le Seigneur leur a donnée. Chaque disciple a droit à sa langue, chaque disciple reçoit son charisme, ses talents et sa mission. Dans nos vies et dans nos communautés chrétiennes, l'Esprit dépose encore des charismes, des dons pour l'annonce de l'Évangile. Il nous faut déverrouiller nos portes pour les acceuillir.

La mission des apôtres est de réchauffer le monde au feu de l'Esprit. Le feu réchauffe, éclaire, rassemble et établit la communion. Pensons au foyer dans une maison, au feu de grève l'été, c'est un lieu de rassemblement et de communion. Les disciples d'Emmaüs ne disaient-ils pas: "Notre coeur n'était-il pas tout chaud quand il nous parlait sur le route." Le monde a de plus en plus besoin de ce feu de l'Esprit, de la chaleur de notre enseignement et de notre témoignage pour revivre ses rassemblements.

Le plus merveilleux de cette Église en sortie est que les gens comprenaient tout ce que les apôtres enseignaient. Ils pouvaient traduire le message de l'Évangile dans un langage que  les gens comprenaient. C'est de plus en plus nécessaire aujourd'hui. Dans une société en pêrpétuel changement, Il devient plus difficile de rejoindre les gens. Souvent des chrétiens me disent: Moi, à la messe, je prends mon Prions et je ferme le son; je suis tanné d'entendre les mêmes choses qu'on ne comprends pas. L'Esprit a un gros travail à faire pour nous aider à ajuster notre langage sur les besoins de notre monde.

Dans l'Évangile de Jean, Jésus vient donner la touche finale. La paix soit avec vous. Cette paix du coeur qui fera de vous d'authentiques témoins du ressuscité. La paix du coeur qui vient de ce sentiment de communion avec le Seigneur qui nous permet de le laisser passer à travers nos vies. Cette paix qui fait de nous non des êtres efficaces, mais des êtres féconds.

De plus la mission des apôtres et  la nôtre dera une mission de libération. Ceux que vous guérirez de leur péché, seront libérés, guéris. Nous traduisons souvent par "pardonner les  péchés", mais il s'agit aussi et surtout de guérir des blessures qui conditionnent mon agir. Jésus nous envoie libérer les chrétiens, guérir leurs blessures pour les placer libres sur la route de la vie. Seigneur tu nous envoies dans le monde témoins de ton amour, que ton Esprit nous donne la force et le courage de dire cet amour gratuit autour de nous. Amen.  Jn 20, 19-23;  Act. 2, 1-11.

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lundi, 29 mai 2017 20:51

Un vieux pasteur médite.

A la fin de la révolution tranquille et après le Concile, la socité du Québec avait changé de  plumage, l'Église s'est retrouvée un peu comme une personne qui se fracture une hanche. Après l'accident, il y a une période de souffrance, un temps de convalescence et un temps pour réapprendre à marcher.

 

Nous avons connu ce temps de souffrance au moment du départ des chrétiens qui ont quitté l'Église, où les prêtres et les religieuses ont changé d'orientation de vie. Ce fut un temps de questionnement et d'incertitude.

A suivi un temps de convalescence; un temps où nous avons mis en route des trucs en pastorale et en liturgie pour essayer de conserver nos acqis. Peut être aussi un temps de réflexion sur l'Église.

Nous connaisosns maintenant un temps où il nous faut réapprendre à marcher en fonctionde cette société changée et changeante. Les besoins sont nouveaux, les mentalités sont évoluées; Il nous fau tmantenant réapprendre àmarcher en Église en fonction de cette nouvelle réalité devant laquelle nous sommes.

Il nous faut sortir de la chaise roulant eou le sautres nous poussent là où ils veulent pour devenir plus autonomes. Sortir de la chaise  roulante où on se dit que peut être il n'y a rien à faire et que tout se meurt. Attendons la fin.

Il nous faut un temps pour sortir de l'utilisaiton d'un déambulatoire parce que les bases ne sonmt pas assez solides et que l'équilibre est fragile. Se servir du déambulatoire des essais pastoraux, liturgiques et bibliques qui ne donneront pas les résultats attendus mais qui seront une étape vers l'autonomie. C'est souvent un temps de tâtonnements, de réussites et d'échecs, mais c'est un temps nécessaire pour asusrer la guérison totale de la blessure.

Nous sommes sans doute aujourd'hui à cette étape de réapprendre à marcher dans cette nouvelle société devant nous. Le blessé qui réapprend  à marcher doit écouter son corps, ses capacités et évaluer les dangers. Il est indispensable si nous voulons ajuster notre marche pastorale et ecclésiale sur les besoins de notre sciété d'être à l'écoute des hommes et des femmes d'aujourd'hui pour connaitre leurs besoins, leur espérance et leurs attentes. Comme le dit la Pape François, nous devons être des contemplatifs du monde. C'est le chemin qui s'ouvre devant nous: Réapprendre à marcher en écoutant le monde autour de nous.

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dimanche, 28 mai 2017 14:49

Une visite "endimanchée"

Autrefois, lorsque j'étais vicaire, je faisais la visite paroissiale. Un soir, j'arrive dans une famille nombreuse, les enfants bien endimanchés "sontaient" assis en rangée sur le divan avec un cinq sous en main pour la quête de l'Enfant-Jésus. Tout le monde était endimanché et stéréotypé. Je repars questionné et insatisfait.

Quelques jours plus tard, je retourne dans la même famille,  mais à l'improviste. Les enfants jouent dehors et se figent à mon arrivée. Je m'assois sur une buche de bouleau et m'informe de quel jeu ils s'amusent. Doucement, l'atmosphère se détend et je m'amuse avec les enfants qui deivennent des amis. j'entre à la maison où la maman termine sa vaisselle. Elle s'excuse parce que sa maison est sale, le ménage n'est pas terminé et recevoir Monsieur le viacaire ainsi ... Je m'amuse beaucoup avec eux de la situation, les enfants m'entouraient et voulaient me parler. Ce fut une merveilleuse visite paroissiale.

J'étais passé d'une visite "endimanchée" et plastifiée à une rencontre humaine et chrétienne. Depuis ce jour j'ai essayé de libérer les gens de ces visites "endimanchées" pour faire de vraies rencontres chrétiennes et évangéliques. C'est ce que notre Pasteur François dit: Jésus était l'homme non des structures mais des relations. Jésus n'était pas l'homme des visites endimanchées mais des relations humaines. J'aime ça vieillir parce que je découvre des choses merveilleuses.

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samedi, 27 mai 2017 20:52

Réflexion spirituelle.

Le Pape François nous dit aujourd'hui:"Quand un prêtre parle toujours de ce qu'il fait, ce n'est pas un homme de rencontre mais du miroir." Cela est vrai aussi pour toute personne. La valeur d'.un homme me disait l'autre n'est pas ce qu'il fait, les titres qu'ils possèdent ou les diplomes académiques, mais ce qu'il a dans "le ventre." Autrement dit, ce sont les valers ou la passion qui le font vivre.

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vendredi, 26 mai 2017 15:40

Une inondation!

Le Québec vient de sortir d'inondation dans certaines régions. le gros travail maintenant est de nettoyer la place et de réparer les dégats. Les bénévoles et les ouvriers sont à pied d'oeuvre pour faire le nettoyage.

Il y a plus de 50 ans, le Québec a subit une autre  inondation. La révolution tranquille a inondé le Québec laissant derrière elle des dangers de contamination et des relants de passé. L'Église québécoise s'est trouvée inondée dans ces transformations radicales  Notre tâche à nous fut de refaire un visage d'Église qui pourrait s'ajuster à cette nouvelle société.

Nous avons  jongler avec un nouveau vocabulaire, nous avons fait de la chirurgie esthétique dans la liturgie et pendant ce temps le peuple chrétien s'est dispersé. Comme pour les inondations, nous aurions eut besoin d'un meilleur ménage pour éviter les risques de moisissures et de retour au passé.

Nous avons changé le vocabulaire. Lors de mon ordination,  nous disions notre messe, nous avons ensuite célébrer la messe, pour célébrer l'Eucharistie, et arriver à dire que nous présidions la prière du peuple parce que c'était le peuple qui célébrait. Pendant que nous jonglions avec ce vocabulaire, rien n'a changé dans la vie  et le peuple est resté chez lui.

Essayons une nouvelle forme de pastorale pour nettoyer la place. La pastorale des fesses et de l'oreille. Je crois que ce fut celle de Jésus de Nazareth. S'asseoir auprès des gens la où ils de trouvent pour les écouter et leur donner la parole qu'ils ont besoin d'entendre pour vivre leur vie chrétienne. (Pape François)  Si nous voulons être les pasteurs d'un peuple, il nous faut partir de ce peuple, et non de nous. C'est ce que j'essaie de vivre depuis quelques années dans les épiceries, les restaurants, sur la promenade ou le quai, découvrir avec ce monde l'action de l'Esprit qui se vit au quotidien dans leur coeur. "Puisque la cause de Dieu n'est pas séparable de celle des hommes, il s'agit de saisir à bras-le-corps, tout ce qui fait la vie humaine pour y faire entendre avec d'autant plus de pertinence et de force la Bonne Nouvelle de Pâques." André Foisson. Une nouvelle fois. P. 119.

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mardi, 23 mai 2017 14:16

Tout es-tu foutu?

J'entends souvent les saules pleureurs dans notre Église se plaindre que ça ne tourne pas rond, les jeunes ne croient plus, les gens ne sont plus à la messe, les églises ferment faute de finance, etc ... Le moral n'est pas à l'enthousiasme.  Faisons un clin d'oeil plus optimiste à la vie.

L'Église de Jésus Christ est demeurée très vivante sur le terrain dans la pratique quotidienne de la charité. Les groupes communautaires au service des besoins des gens sont toujours très actifs. Le chapitre 26 de Mathieu s'écrit chaque jour sur le terrain. Plus de cent bénévoles ouvrent la porte de la miséricorde pour accompagner des familles et des individus dans le besoin. Ces services sont animés par des chrétienes et chrétiennes qui ont depuis longtemps abandonné la pratique sacramentelle. Rendons grâce à Dieu. Ça aussi ça fait  partie de l'Église.

L'Église que je rencontre à l'épicerie, sur le quai pour la pêche, sur la promenade a soif de la parole de Dieu. Cette Église est un peu allergique à la pratique sacramentelle mais plusieurs sont ouverts à l'Évangile. Cette Église de la Galilée et de la Samarie attend une parole qui la nourrit et la fait avancer. Des groupes de partage biblique sont en marche et je touche du doigt le changement de mentalité des chrétiens. Ça aussi, ça fait partie de l'Égise.

L'Église de la Galilée que je rencontre sur la rue ou à l'épicerie est aussi une Église blessée, comme dit le film l'heureux naufrage, les chrétiens se sont sentis abandonnés lorsqu'ils ont quitté la pratique sacramentelle. Ces hommes et ces femmes ont besoin d'une oreille attentive. Le Pape François nous parle souvent de "l'apostolat de l'oreille."  Notre bon Pape nous invite à être des "contemplatifs du peuple de Dieu et de la Parole de Dieu."

Notre Église est pauvre à bien des points de vue, mais elle est belle parce qu'elle est en train de redécouvrir l'essentiel. Nous redécouvrons une pratique ecclésiale à partir du coeur, une pratique de la charité. Nous passons de la dévotion à la foi. Nous découvrons le service de l'autorité au contraire du pouvoir.

Dans l'Église nous avons développé la force centripète: tout ramener à soi, tout contrôler avec des structures, des conseils, des équipes, aujourd'hui nous devons développer la force centrifuge qui nous projette au dehors à la rencontre du peuple de Dieu. Notre façon de préparer l'Église de demain sera dans notre capacité de répondre aux besoins de l'Église d'aujourd'hui. Nous sommes invités à un très beau moment de conversion pour réaliser ensemble la mission donnée par le Christ: Faites des disciples.

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lundi, 22 mai 2017 13:24

Ah, ce Paul qui questionne.

Dans le texte des Actes des Apôtres de ce jour, Paul et Silas sont en mode sortie. Ils courent de Néapolis à Philippes pour se rendre en Macédoine; mais le plus intéressant est qu'ils vont s'asseoir sur le rivage pensant trouvé un lieu tranquille pour la prière. Mais il y a des gens déjà rassemblés. Alors ils les enseignent, ils "placottent"avec eux et tout cela finit pas des baptêmes. Voila un modèle de pastorale à inventer pour aujourd'hui, nous asseoir avec les gens qui pêchent au quai, les gens qui trotinent sur la prmenade, les gens qui font leur épicerie pour les écouter et leur dire l'amour du Seigneur, leur faire découvrir l'Esprit du christ qui les habite et les rend capables d'aimer. Il s'agit simplement de faire confiance et de dire les mots de Dieu et non les nôtres.

 

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C'est impressionnant de voir jusqu'où Dieu fait confiance à l'être humain  pour continuer son oeuvre. Au soir de la création, Dieu se repose. Il fait confiance à l'homme pour continuer l'oeuvre qu'il a commencée. Il s'est donné un vis-à-vis capable de développer les richesses déposées dans la création.

Le Christ ressuscité agit de la même façon avec les disciples. Il leur redit sa mission et disparait les laissant à leur propre responsabilité. C'est maintenant l'heure de la mission, l'heure de l'Église. Les apôtres sont assez adultes dans la foi pour assumer la mission. Quelle merveilleuse confiance Jésus fait aux siens.

Mais quelle mission donnée! "Allez, faites des disciples, baptisez-les. Apprenez-leur à conserver tout ce que je vous ai enseigné. Et moi, je suis avec vous jusqu'à la fin du monde." Voila la mission donnée aux disciples et la nôtres aujourd'hui. Cette mission est possible parce que le Maitre est toujours  avec nous.

Ainsi le premier mouvement de la  mission est d'aller dans le monde pour  faire des disciples. Il s'agit de faire connaitre le Christ ressuscité, d'en faire une expérience de vie, pour se laisser former par lui en vue d'en témoigner. Le disciple se met à l'école du maitre et s'engage à sa suite. L'aveugle guérit revient remercier et part à la suite de Jésus. C'est l'attitude fondamentale du chrétien. Nous ne pouvons pas être témoin si nous ne sommes pas d'abord disciple. Avant d'avoir des connaissances, une catéchèse, nous devons faire l'expérience en nous de la présence du ressuscité. C'est l'invitation que le Seigneur nous lance aujourd'hui: Soyons d'abord ses disciples si nous voulons former d'autres disciples. C'est un pas essentiel dans notre Église de 2017.

Ensuite, Jésus leur donne l'ordre de les baptiser. Les baptiser, c'est célébrer avec eux leur réalité d'enfants du Père, célébrer l'expérience de foi qu'ils viennent de vivre et les engagés dans la grande famille des missionnaires de la Bonne Nouvelle du ressuscité. Le baptême nous fait participer au sacerdoce même du Christ. Il nous fait prêtre, prophète, pasteur  comme le Christ; il nous fait responsables de la formation du royaume du Père. Jésus nous donne ainsi les dons et charismes nécessaires pour réaliser cette mission.

Et surtout, Jésus leur dit: n'oubliez pas de leur apprendre à conserver vivante sa parole et son commandement de l'amour. Le disciple reste attaché à l'enseignement du maitre et se rend capable de traduire cet enseignement aux gens qu'il rencontre. Nous sommes donc constamment invités à retourner à l'enseignement de Jésus, à nous retremper dans son témoignage en vue de la mission. Il est facile parfois d'enseigner ce qui fait notre affaire ou de diminuer la portée de l'enseignement. Restons à l'école du Maitre.

Aujourd'hui le Seigneur livre le secret de sa mission: Faire des disciples. Jésus parle avec autorité, ce n'est pas une simple invitation, c'est une mission. Jésus ne demande pas de devenir des organisateurs habiles, il demande d'être des disicples, des témoins qui feront d'autres disciples. Il demande d'être fécond. Les Églises chrétiennes ont beaucoup de difficutés à faire des disciples. Nous sommes plus occupés à faire des membres d'une Église, pratiquants des sacrements, fidèles à des rituels, et pourtant notre mission est d'abord de faire des disciples.

"Notre plus grande joie est d'être instrument pour que d'autres rencontrent le Christ. Notre plus grande joie n'est pas d'être disciple de Jésus, mais de faire des disciples; notre plus grande joie n'est pas d'être maitre du troupeau, mais d'instruire les autres pour qu'ils soient maitres et pasteurs de l'Église de Jésus Christ." (J.P. Flores). Allez nous dit Jésus, je suis avec vous.

 

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jeudi, 18 mai 2017 14:39

Une question?

Quelqu'un me posait une question dernièrement: Qu'est-ce qui a changé dans notre Église et que pourrions-nous faire pour y remédier? Quelle question? Ouf!

Je dirais, tout a changé. Notre société chaudement entourée par l'Église s'est tricoté une laïcité et ce fut tellement rapide qu'elle a échappé des mailles. La pratique religieuse a baissé rapidement, l'enseignement religieux est disparu des écoles, l'arrivée de la télévision, de l'ordinateur, des téléphones intelligents nous a plongés dans un univers qui a bouleversé notre mode de vie. Nos églises se sont vidées et les fabriques ont peine à les entretenir. L'indifférence religieuse s'est installée et de plus notre société a développé une sorte d'individualisme qui nous prive de bons rassembleurs.  Nous sommes dans un autre univers totalement différent de celui dans lequel j'ai grandi.

Il nous faut admettre que l'Église est ailleurs. Elle est décrochée de ce que nous vivons encore dans la pratique sacramentelle. Il nous faut prendre acte aussi que les oeuvres caritatives sont vivantes sur le terrain et sont animées par des chrétiens et chrétiennes qui ne célèbrent plus avec nous. La pratique de la charité est toujours vivante. Comment entrevoir une présence évangélque dans ce monde.

De prime abord, je crois qu'il nous faut méditer le texte du Pape François dans "La joie de l'Évangile" où il nous invite à être des contemplatifs du peuple de Dieu pour écouter ses besoins et lui donner la parole dont il ont besoin pour vivre sa vie chrétienne, et aussi des contemplatifs de la Parole de Dieu. (no 154).

Un deuxième pas est de nous laisser convertir par le peuple à une nouvelle approche de l'Évangile et de l'Église. Notre façon de vivre en Église et de présenter le message de Jésus Christ ne correspond plus aux aspirations spirituelles des chrétiens. Ces derniers ne veulent plus d'une structure centripète (expression de Mgr Rouet) mais d'une Église plus à l'écoute. Quand le Pape François parle de vocation, il parle de conversion et non de conservation. Je crois que nous sommes rendus à cette étape.

Mgr Gagnon dans sa lettre sur l'urgence d'agir pour l'avenir des communautés signale l'importance de provoquer un discernement sur notre situation en Église. Il m'est avis que nous ne pourrons pas avancer sans cet arrêt pour exercer un bon discernement en Église. (no 8). Ce discernement nous fera découvrir l'essentiel: la communauté. L'Église est une communauté de chrétiens rassemblés dans l'amour autour de Jésus Christ et nous devrons nous convertir à cette Église. (no 9). Et enfin, il faut asseoir notre Église sur ses bases solides qu'on appelle en construction "la footing": La Parole, la Prière, la Charité. ( no 10). qui fait référence aussi au sacerdoce baptismal qui est "la footing" de toute vie d'Église.

Quand nous aurons réussi cela, notre vie d'Église sera meilleure, nos célébrations seront nourrissantes, et la pratique de l'Évangile sur le terrain sera notre manne qutidienne. Si nous ne commençons pas par évangéliser, la catéchèse, la pratique sacramentelle continuront de se vider.

Voila, cher monsieur, la première réflexion que je porte a`votre question.

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