Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

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Filtrer les éléments par date : mai 2017
mardi, 02 mai 2017 14:10

Avis de recherche.

Ce matin, à la télévision on nous parle d'une dame victime de violence et décédée, d'un jeune disparu, de vieillards maltraités et je me dis: nous avançons dans une société de plus en plus violente où les difficultés de relations sont réglées à l'arme blance souvent, je sens une Église souffrante qui a soif d'amour, d'écoute et de chaleur humaine. Cette Église du terrain ne lance-t-elle pas un avis de recherche pour trouver des pasteurs qui marchent à ses côtés?

L'Évangile de notre dimanche nous présente le Bon Pasteur. (Jn 10, 1-10). L'Évangile du VRAI Pasteur. "Je connais mes brebis, elles me connaissent, elles écoutent ma voix et me suivent. Je les appelle chacune par leur nom, les fait sortir et elles marchent à ma suite." Jésus se présente comme le vrai pasteur qui connait et écoute ses brebis.

Connaitre suppose une relation de proximité, d'écoute avec les gens, qui  permet de savoir leur soif et leur faim. Cette écoute  permet aussi de donner la nourriture répondant à leur besoin. Le pasteur ne défend pas des doctrines mais veille au mieux êtres des personnes. Hier je rencontrais des jeunes qui travaillent au niveau de notre région dans des projets communautaires. Leur objectif est d'aider les gens à devenir de plus en plus responsables de leur mieux être. Leur objectif était la communauté, rassembler les gens autour de projets de partage et de communion. Et je me disais, pendant que nous, dans l'Église, nous plaçons nos énergies à réparer des toits d'églises, eux placent leur énergie à améliorer la qualité de vie des personnes et des familles. Et ils étaient beaucoup à l'écoute des personnes. J'y voyais un clin d'oeil de l'Esprit Saint. "Je connais mes brebis".

Cette parole de Jésus est douce à nos oreilles. Il nous connait mieux que nous mêmes, et nous savons que la nourriture qu'il nous donne est la meilleure pour nous.   Alors Jésus nous invite à sortir avec lui et à le suivre. Il ouvre la marche. La mission  qu'il nous donne  n'est pas la nôtre mais celle du Père. "Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé."

Ceci nous place devant une autre question importante: si nous voulons réaliser la mission du Christ, si nous voulons être pasteur à la manière du Christ, il est nécessaire d'être d'abord son disciple. Personne ne peut être envoyé sans d'abord avoir été disciple. C'est dans la mesure où nous sommes placés à l'école de Jésus, que nous avons  appris comme lui à connaitre les soifs et les faims des chrétiens et chrétiennes de chez nous que nous pourrons réaliser la mission du Christ et non la nôtre.

Et Jésus ajoute qu'il est venu pour que nous ayons la vie  et que nous l'ayons en abondance. Le Vrai pasteur fait grandir la vie. Et c'est la mission qu'il nous donne. Il nous entraine avec lui dans " ce cycle de la vie où nous sommes appelés à recevoir et à donner la vie." La mission donnée par le Bon Pasteur est de délier, défaire les noeuds qui empêchent les uns et les autres à vivre dans l'harmonie, la paix, le partage, la miséricorde. Jésus nous envoie tous comme baptisés défaire les noeuds qui empêchent de vivre des relations harmonieuses, vivre des relations qui rendent la vie féconde; pour cela il nous faut être capable d'écouter les faims et les soifs de notre monde. La nourriture que nous voulons leur donner n'est pas toujours celle dont ils ont besoin. "Je connais mes brebis," c'est la grande leçon que Jésus nous donne aujourd'hui.

Ce dimanche est un jour de prière pour demander au Seigneur d'envoyer des ouvriers à sa moisson. Moi, je prie aussi de me donner la capacité de reconnaitre les pasteurs qu'Il suscite déjà au coeur de la communauté. Nous attendons des prêtres et des religieuses comme nous avons toujours connus. Il me semble que Jésus est en train d'en faire naitre une autre génération. "Tout à coup Dieu nous exaucerait en nous envoyant des cueilleurs et des cueilleuses d'une moisson toute mûre qui est là sous nos yeux en tous ces hommes et ces femmes qui demandent un peu d'accueil parce qu'ils sont les dignes enfants du Père. Tout à coup il nous arriverait à nous, qui pensons être les bergers, de saisir que nous avons à nous convertir en cueilleurs et cueilleuses plutôt que de vouloir tout faire et être trop occupés pour offrir le temps de la rencontre gratuite, celle de l'accueil qui est la mission véritable. "Qui vous accueille m'accueille, nous dit Jésus."  Rita Gagné, Bergers demandés, p. 76. C'est ce que j'ai vécu hier avec le couple que j'ai rencontré.

Publié dans Homélies
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