Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

Spiritualité

Filtrer les éléments par date : novembre 2018
vendredi, 30 novembre 2018 00:27

Le Pape François et le chapelet.

Notre Bon Pasteur François nous enseigne une prière du chapelet qui brise la routine et nous rapproche des besoins du monde actuel. Il prie avec les doigts de la main.

Première dizaine avec le pouce: Il est le premier doigt de la main et le plus proche de nous. Il nous invite à prier pour nos parents, amis, nos familles et les personnes qui se recommandent à nos prières.

La deuxième dizaine avec l'index:  Il est le doigt qui indique le chemin, désigne quelque chose. Il invite à prier pour les enseignants, les parents, les journalistes, les pasteurs.

La troisième dizaine avec le majeur: le doigt le plus long. Il nous invite à prier pour les personnes en responsabilités, les gouvernants, ceux qui exercent un pouvoir.

La quatrième dizaine avec l'annulaire:  Il est le doigt le plus faible. Il nous invite à prier pour les malades, les pauvres, les petits du royaume, les enfants, toutes les personnes les plus vulnérables.

La cinquième dizaine avec l'auriculaire: Il est le plus petit. Il nous invite à prier pour les enfants abusés, négligés, mal nourris. Il nous invite aussi â prier pour nous-même, pour notre vulnérabilité.

Notre expérience de la prière peut aussi nous suggérer bien d'autres façons de rompre la monotonie et de rendre cette prière plus nourrissante pour notre spiritualité. (inspiré d'une chronique de la revue Prêtre et Pasteur).

D'autres suggèrent aussi de changer certains expressions dans l'Ave Maria. On dit couramment "Jésus le fruit de vos entrailles est béni". Certains ont modifié cette expression pour dire "Jésus ton enfant est béni". D'autres suggèrent de varier ces formules pour dire: Jésus le Fils bien aimé du Père, Jésus ressucité, Jésus nous révélant l'amour du Père,  Notre piété personnelle nous inspirera certes bien des formules de nature à enrichir notre prière. Cette pratique nous oriente moins vers des mystères  mais davantage vers les besoins de notre monde et nous rend "témoin d'une Église qui va  à la rencontre des pauvres, solidaires de tous et de tout." La prière n'est pas une énumération de mots même si parfois ils sont très utiles, elle est rencontre et dialogue avec quelqu'un.

 

 

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jeudi, 29 novembre 2018 14:35

"Le vrai drame".

Ubaldo Montisci écrivait en 2006 que le vrai drame de l'Église n'est pas que les chrétiens ont délaissé la pratique de la messe du dimanche, mais le vrai drame est que cette pratique sacramentelle n'ait pas transformé la vie de ceux et celles qui pratiquent. Lorsque nous avons fermé la maisn des retraites fermées dans notre diocèse, le Père provincial de la communauté disait aux gens: Si ce que nous avons donné ici était aussi bon qu'on le dit, nous ne fermerions pas la maison. Ce matin ces textes remontent dans ma mémoire et viennent me questionner.

Ceci me conduit à penser au tournant missionnaire et à la volonté d'évangélisation qui se manifeste dans notre Église du Québec. Je présidais l'Eucharistie hier dans une Église où il y avait trois personnes présentes et âgées d'au dela-là de 80 ans.  Ces gens avaient "payé" la messe pour leurs défunts et y "assistaient". Nous sommes confrontés à une absence à l'intérieur même des présences à l'église. Ces gens prient mais ne font pas communauté, ne font pas Eucharistie. Il est extrêment difficile de présider une célébration dans de telles conditions. Avec ces personnes âgées, nous ne pouvons pas facilement modifier le déroulement sans créer des réactions négatives.

Moi-même j'ai besoin de m'évangéliser, j'ai besoin de connaitre l'Eucharistie avec d'autres mots que le rituel, j'ai besoin de savoir ce qu'est l'Église de Jésus Christ, et les vieux à l'église ont besoin de le savoir aussi. N'aurions-nous pas besoin d'un petit lieu d'évangélisation où les prêtres, les religieuses et les vieux chrétiens pourraient rafraichir leur notion de l'Église et de l'Eucharistie et aussi de l'Évangile. Mon expérience me dit que si nous ne faisons pas cette première démarche, nous risquons une désertion complète ou nous risquons l'apparition d'une Église parallèle comme au temps de Jésus. Peut être que -comme l'écrivait un théologien- que notre Église comme un frigidaire s'est refroidie pas en dedans.

L'Eucharistie du dimanche fait l'Église communauté. Il ne peut y avoir de communauté sans rassemblement. Alors cette célébration ne devrait-elle pas être l'expression  de la foi et de la mission d'un peuple. Le vrai drame est que ces célébrations pensées dans des laboratoires ne nourrissent pas la vie spirituelle du peuple. Je laisse à l'esprit le soin de nous conduire plus loin.

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mardi, 27 novembre 2018 16:18

Réflexion.

Quelqu'un a dit: La pastorale comme l'évangélisation est affaire d'amitié. La question que je dois me poser: Est-ce que ma présence pastorale développe l'amitié autour de moi ou l'agressivité? Plus notre amitié avec le Christ sera forte, plus notre amitié avec les autres sera forte aussi. Avec ma tasse de café, ce matin, je me suis posé la question; je nous invite à le faire.

 

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Arrêtons-nous un instant pour écouter la nature, elle me parle de l'Avent qui commence aujourd'hui. La nature, comme un vieux sage, vient me rappeler une leçon de vie intéressante. Elle est aujourd'hui dans un temps de préparation à une renaissance. La neige recouvre le sol pour préserver les racines du gel afin d'être en forme au printemps pour produire des fleurs et des fruits. Les arbres descendent dans leurs racines préparer la sève qui servira à la germination au printemps. Ce temps de repos est un temps riche d'intériorisation, de retour à l'intérieur en vue d'un renouveau printanier.

C'est le temps de l'Avent que nous commençons aujourd'hui dans notre année liturgique. Ce temps avant Noël est un temps de retour intérieur, un temps pour descendre dans nos racines intérieures chercher nos forces spirituelles pour une renaissance. C'est un temps d'inrétiorisation pour reédcouvrir notre qualité d'enfant de Dieu; un temps pour faire l'expérience intérieure du divin qui nous habite. le temps de l'Avent est un temps de repos à l'exemple de la nature, mais pas un temps d'inactivité. Le temps de l'Avent nous invite à redécouvrir de l'intérieur la merveille que nous sommes.

La liturgie nous fait méditer le texte de Luc où Jésus nous dit que si nous faisons cette démarche intérieure, il y aura des transformations radicales qui vont nous déranger. Luc dit à son cher Théophile qu'il s'est informé avant d'écrire. Il est allé aux sources, il est descendu dans les racines de la vie chrétienne autour de lui pour être sur de ce qu'il enseigne. Descendre en nous dans nos racines intérieures, c'est allé au sources de la vie chrétienne en vue d'un renouveau de vie. Luc ne parle pas d'un récit mais d'un témoignage de vie puisé dans les racines même du christianisme. Ce à quoi le tournant missionnaire nous invite.  Notre monde a de plus en plus besoin de témoins du ressuscité au quotidien.

Si nous nous permettons cette démarche intérieure vraie, le soleil de bien des nos sécurités va s'obscurcir, les étoiles de nos rêves disparaitront, ce sera un temps de purification et de découverte et non la fin. Nous nous retrouverons dans une grande pauvreté spirituelle et c'est alors que la lumière de Noël viendra nous faire revivre une renaissance spirituelle profonde. Nous retournerons à l'essentiel. Quand vous vivrez cela, dit Jésus, relevez la tête, puisez dans les racines de votre baptême, la renaissance est proche. La purification à une renaissance est arrivée. En ces jours-là la voix de Jérémie retentira à vos oreilles: "Je ferai surgir parmi vous le germe du Messie qui réalisera la parole de bonheur que je vous ai adressée."  Ce temps de l'Avent est un temps de découverte pour accueillir la lumière de la renaissance du Christ dans nos vies. C'est un temps pour progresser dans la découverte de l'amour du christ en nous.

Ce serait peut être un temps pour se demander ensemble pourquoi nous venons à la messe  le dimanche? Redécouvrir ensemble ce que signifie "communier au christ" au quotidien et à l'Eucharistie? Souhaitons que ce tmeps de l'Avent nous fasse vivre les bouleversements intérieurs annoncés par le Seigneur pour faire de nous des témoins authentiques de sa présence et de son amour.

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jeudi, 22 novembre 2018 15:03

Emmaüs 2018.

Ma méditaiton de ce matin autour d'un bon café m'a conduit sur la route d'Emmaüs. Deux hommes faisaient route vers Emmaüs et se plaignaient un peu découragés. Leur Sauveur était mort. Leurs espoirs étaient perdus. Lc 24, 13. Depuis la Révolution tranqille au Québec, nous sommes comme eux sur la route d'Emmaüs. Découragés nous nous disons    ; Rien ne va plus. Plus de pratiquants, plus de prêtres, nos églises se vident et nous devons les venfre ou les donner, les funérailles se font de plus en plus au salon funéraire, les gens sont ou bien allergiques à la relaigion ou infifférents. Rien ne va plus.

"Quelques femmes se sont rendus au tombeau, mais n'ont pas tourvé son corps et même nous ont rapporté que des anges leur avaient révélé qu'il était vivant. (...) Mais ils ne l'ont pas vu." Lc 24, 22. Depuis longtemps, Jésus s'est présenté sous le visage de femmes et d'hommes pour tenter d'expliquer que nous vivons une période de purification et de renouveau. Un temps pour revoir nos pratiques et nos coutumes, nos façons de faire et de revenir à l'essentiel. Et même à partir de la Bible, ils ont essayé de faire comprendre que l'histoire se répète et que ces changements sont nécessaires pour retrouver l'essentiel de l'Évangile. On nous parlé du renouveau des ministères,  de revoir les ministères du baptême afin de resituer le ministère presbytéral à l'intérieur de ces ministères et de retrouver une Église toute entière ministérielle. Mais ceci n'a pas amener plus de monde à l'église. Rien ne va plus. Certaines femmes nous ont parlé d'activités intéressantes vécues avec des familles et des enfants, d'autres nous parlent des groupes de partage d'Évangile, mais nos églises ont continué de se vider. On nous parle d'évangélisation et de tournant missionnaire, mais nous ne savons pas exactement de quoi il s'agit. Rien ne va plus.

Or, quand ils furent à table, Jésus prit du pain, prononça la bénédiction et le leur donna. Leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent. (...) À l'instant même, ils retournèrent à Jérusalem." Lc 24, 30. Ils l'avaient reconnu et Il les avait retournés à la mission. Peut être qu'aujourd'hui nous arrivons à l'auberge d'Emmaüs où si nous prenons le temps de nous arrêter pour l'écouter et partager, il nous arrivera de le renonnaitre dans les changements que nous vivons. Peut être que nous réaliserons que comme les disciples d'Emmaüs nous avons tourné le dos à la mission du Christ. Il nous avait demandé de faire des disciples et de les baptiser. N'avons-nous pas oublier de faire des disciples et avons fait des catholiques et des pratiquants. Il me semble que nous sommes invités à prendre notre place à la table du Seigneur pour redécouvrir sa mission aujourd'hui. Prenons notre place à la table du Seigneur pour l'écouter, il nous parle à travers les hommes, les femmes et les enfants d'aujourd'hui. Les disciples d'Emmaüs ont laissé leur rêve de libération pour entrer dans le projet du Seigneur. Nous avons érigé un système religieux, il est peut être temps de faire du ménage pour redécouvrir l'Essentiel.

La question qui m'apparait vitale pour aujourd'hui: Comment répondre aux besoins spirituels des gens d'aujourd'hui? Il nous faut d'abord les écouter pour le connaitre,  cheminer avec eux sur la même route, établir un climat de confiance et de dialogue pour passer à la découverte du Christ au coeur de notre vie. Notre route d'Emmaüs sera longue et sans doute difficile mais elle s'ouvre devant nous comme un large chemin d'espérance.

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mercredi, 21 novembre 2018 21:47

Réflexion.

J'ai fait une "vente de garage" dans ma vie de prêtre et Dieu s'est laisser découvrir dans cette pauvreté.

 

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mardi, 20 novembre 2018 17:07

Le Bonheur.

On demanda à un vieux religieux: "Pour vous, père, c'est quoi le bonheur?." Et lui de répondre: "Qu'est-ce que l'être humain? Un être de relation. Le bonheur lui devient accessible lorsqu'il possède une relation de qualité avec lui-même, avec les autres et avec Dieu." Le Bonheur ne réside donc pas dans les prouesses techniques, mais dans des relations. Et l'être humain s'"améliore" lorsqu'il s'ouvre aux autres et à Dieu. Mgr B. Blanchet.

 

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mardi, 20 novembre 2018 15:06

Un roi pasteur.

C'est toi qui dis que je suis roi." Et Jésus aurait pu ajouter: Si tu relis mon enseignement et toute ma vie, tu verras ce que j'ai dit: "Je suis le bon Pasteur, je connais mes brebis et elles me connaissent, elle écoutent ma voix. Je suis venu pour servir et non être servi et quand on a voulu me faire roi, je me suis dérobé. Nous pourirons citer bien d'autres textes comme ceux-ci.

À l'exemple de Pilate, nous nous sommes peut être fabriqué un roi à notre vouloir. Nous nous souvneons des Fête du Christ-Roi avec de beaux ostensoirs d'or, et même des trônes où nous adorions le roi des juifs. Nous avons nos petits Jésus dans la crèche bien vêtu de satin reposant sur des coussins moelleux. Nous adorons un Jésus dans nos églises et oublions le Jésus souffrants au quotidien dans la vie de nos contemporains. 

Je sui le bon Pasteur dit Jésus, je suis le pasteur des pauvres, des petits, des blessés de la vie, des gens intimidés; ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites." Je suis le pasteur du service. Pilate s'était fabriqué un Jésus dont il avait peur qu'il le détrône. Et il avait devant lui un témoin de l'amour et du pardon.

Cette Fête dédié au christ roi nous permet de mieux découvrir qui est Jésus Christ pour nous. Notre façon de découvrir la royauté du Christ est de prnedre ocnscience qu'il vit en moi, qu'il est au cour de ma vie. Il n'est pas un roi qui domine, mais un marcehur sur la même route que moi. Nous aimons les êtres puissants qui font des choses hors de l'ordinaire. Nous aimons adorer un Christ puissants dans le tabernacle roi de l'univers et nous oublions d'adorer ce même Christ dans le coeur et la vie de nos voisins, du drogué ... Jésus n'a qu'une puissance, celle de l'amour et de la miséricorde. Jésus est d'Abord le pasteur qui rassemble, nourrit les foules, guérit les blessures, défend le pauvre. Il est le témoin qui nous révèle notre qualité d'être enfant du Père. le Christ n'est pas un roi avec une couronne d'or, mais avec une couronne d'épines.  Il n'est pas le puissant qui brandit le sceptre ou les armoiries dupouvoir, mais il brandit le lys de la paix et de l'amour.

L'Église que nous sommes est le signe de cette royauté du Christ au coeur du monde. Nous le sacrement du Christ Pasteur. Il est le prêtre qui s'offre et nous offre avec lui comme un immense chant d'action de grâce; il est leprophète qui éclaire nos vies par sa parole de vérité et de liberté; il est le pasteur qui rassemble son peuple à l'exemple "d'une poule qui rassemble ses poussins". Notre monde a un urgent besoin de ce Pasteur et de pasteurs qui le révèlent...  Nous sommes invités aujourd'hui à redécouvrir ce Pasteur en nous si nous voulons le faire découvrir autour de nous. En ce temps d'évangélisation, nous devons nous centrer moins sur un Christ puissant qu'il faut adorer, mais sur un Christ au coeur de nos vies, qui marche avec nous pour nous conduire au Père. Devenons des adorateurs en esprit et en vérité.

Communier au Christ dans l'Eucharistie, c'est communier au même Christ qui m'habite. Avec mes frères et soeurs je viens communier à cette force qui me permet de mieux le révéler au coeur du monde.

 

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jeudi, 15 novembre 2018 16:01

Sur la route.

Jésus a été souvent sur la route et nous sommes invités à sa suite. L'Église de Jésus Christ est née sur la route et son avenir repartira sur la route, c'est ma conviction. La route du pauvre, du travailleur, de l'homme de la rue, comme celle du théologien, c'est la route de Jésus Christ. La renouveau de notre Église se fera sur la route à côté de l'être humain dans son devenir.

Sur cette route, qui vais-je rencontrer? Il faut se dire que lors de la Révolution tranquille au Québec le peuple a  largué la religion catholique. Ce fut une révolution religieuse en même temps que politique. Maintenant il nous appartient de vivre l'évolution. Des intellectuels, des artistes et bien d'autres ont une expression forte pour dire leur point de vue: Nous nous sommes débarrassés de l'Église catholique. Le Québec s'est "décatholicisé."  Que nous soyons d'accord ou non avec ces points de vue, un fait reste nos églises se sont vidées, et une bonne partie de la population est allergique à la religion. L'autre partie est indifférente et devant un vide spirituel et religieux. C'est au coeur de cette communauté que nous devons prendre la route maintenant pour l'écouter, guérir des blessures et découvrir Jésus Christ.

Mon père disait souvent, si tu veux planter un clou, frappe dessus et non à côté. Il nous est indispensable de bien connaitre le monde où nous vivons, ce qu'ils ont vécu, les blessures à guérir, si nous voulons retrouver le Christ au oceur de cette vie. Sinon nous risquons de frapper à côté du clou. Nous devons prendre la route avec ces chrétiens avec un coeur de pasteur, un pasteur qui aime, accueille sans jugement; un pasteur qui écoute et qui chemine, un pasteur qui marche avec et non qui dit quoi faire, un pasteur comme dit le Pape François qui a l'odeur des brebis, qui sent le mouton. "Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent." 

Nous parlons beaucoup d'évangélisation, mais posons-nous la question:  Voulons-nous des catholiques ou des disciples du Christ, des témoins du resuscité sur le terrain au quotidien? Il est difficile pour nous de penser faire des disciples parce que nous ne savons pas ce qu'est un disciple.  Nous avons été catéchisés et sacramentalisés et nous réfléchissons toujours en fonction de ce que nous avons connu. Prendre la route avec le Christ, la route du chrétien d'aujourd'hui, c'est laisser notre route sécuritaire pour partir avec nos frères et soeurs sur la route de la Galilée qui est la route de l'amour, de l'accueil, de la naissance,  la route du prophète, etc .. avec laquelle nous ne sommes pas familliers. Le chrétien qui a quitté la pratique sacramentelle m'invite sur sa route et non sur la mienne. Le Christ m'invite sur sa route et non sutr la mienne. Suis-je moi-même évangélisé pour prendre la route avec le Christ? Comme prêtre, j'ai de gros doutes sur ma capacité d'évangélisé. Ne vaudrait-il pas mieux au départ tourner le miroir vers nous avant de le tourner vers les autres?

 

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mercredi, 14 novembre 2018 14:39

La leçon du figuier. Mc 13, 24-32.

Jésus est sur la route de Jérusalem, donc sur la route qui le conduira à la mort. L'évangéliste Marc présente une série de bouleversements qui vont marquer la fin d'un peuple et la venue d'un monde nouveau. Et comme les disciples semblent ne rien comprendre, Marc apporte la parabole du figuier.

A cette période de l'année que nous vivons, la nature nous parle beaucoup, les arbres sont dénudés, les branches sèches s'élèvent vers le ciel dans toute leur nudité. On croirait que la nature est en train de mourir. Et pourtant ces arbres nous donnent  une leçon de vie extraordinaire. Pendant cette période de froid, ils descendent dans leurs racines pour y préparer et puiser l'énergie en vue des nouvelles feuilles au printemps. La vie se prépare à un renouveau. Cette énergie puisée dans leurs racines montera dans le corps de l'arbre pour faire jaillir de nouvelles feuilles, fleurs et de nouveaux fruits.

La nature vient m'inviter à faire de même. Dans mes jours où la soleil s'est obscurcit, où les étoiles de mes rêves sont tombées, où je ne vois plus la lumière au bout du tunnel; la nature vient me dire: descends dans tes racines intérieures et cueille la force, l'énergie de retrouver le soleil et les ailes de tes rêves. Les changements dans la nature et dans la vie se font toujours à travers des moments parfois pénibles à vivre. Comme le Seigneur nous habite, nous sommes invités à descendre en nous pour trouver la force intérieure de traverser ces moments difficiles  et aller plus loin. Les disciples à Jérusalem dans quelques jours vont vivre ces moments pénibles dans la mort du Chirst. Alors Jésus leur dit: faites comme le figuier, descendez dans vos forces intérieures, c'est là que je serai avec vous pour traverser les difficultés et aller plus loin, pour vivre un nouveau départ.

Les changements radicaux annoncés par le Seigneur ne sont pas une fin, mais une renouveau, un nouvel enfantement du monde. Il  en est de même dans nos vies. C'est ce que nous dit le prophète Daniel: "Ceux qui comprendront resplendiront comme la splendeur du firmament et brilleront comme les étoiles pour toujours et à jamais."  Nous ne sommes pas très habitués sans doute à retrouver nos forces intérieures, nous voulons que le Seigneur viennent alors qu'il est déjà là.  Ne cherchons pas en dehors de nous ce qui est en nous.

C'est aussi ce que nous vivons en Église actuellement. Les étoiles de nos rêves d'une Église plus évangéliques semblent tombées, le soleil de la foi s'est obscurcit, nous en savons plus où nous allons et comment évangéliser notre monde. Nous ne savons plus quoi faire parce que nous ne sommes pas nous mêmes évangélisés et nous essayons de faire la même recette en changeant les épices. Toute transformation se vit à travers des morts et des résurrections. Il ne s'agit pas d'avoir peur ou de douter, mais de descendre en nous comme le font les arbres en cette saison pour retrouver la force de l'Évangile et donner le goût de Jésus Christ. La mort de Jésus Christ fut un moment pénible pour les disciples, mais ce moment s'est ouvert sur la résurrection. Il en sera de même de notre vie  chrétienne et vie en Église si nou ssavons retourner à nos sources intérieures.

Communier au Christ dans l'Eucharistie, c'est communier à ces forces en nous qui feront aller de l'avant sur la route de l'évnagélisation pour ensemble faire communauté de disciples  du Christ et de témoins.

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