Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

Spiritualité

Filtrer les éléments par date : novembre 2019
mercredi, 20 novembre 2019 14:48

Pensée spirituelle

Ne demande rien à la vie, accueille avec action de grâce ce qu'elle te donne et utilise-le au mieux. Dalaï Lama.

 

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Un bon Père commentant cet Évangile et la fête du Christ-Roi écrit: Le Christ, chahuteur d'amour et chahuteur de tendresse." J'ai aimé cette image et je la médite avec vous aujourd'hui. Un chahuteur est quelqu'un qui dérange, fait du bruit, et souvent est contestataire, c'est à dire, conteste un système au nom des valeurs, des personnes et de la vie. Il prend souvent la défense des sans voix et des petits de la société. Jésus a été ce chahuteur de l'amour des petits et des pauvres, il fut le Bon Pasteur. C'est ce roi que je voudrais vénérer aujourd'hui.

L'Évangile nous présente un Jésus crucifié que les gens ridiculisent. Ils se moquent d'un Dieu puissant qui fait des miracles et ne peut se libérer lui-même. "Si tu es Fils d eDieu, descend de la croix." Jésus a accepté cette situation au nom des valeurs qu'il porte et de sa fidélité à son être de Fils de Dieu et de sa mission. Dans son silence et sa réponse libératrice au condamné près de lui, dans sa résurrection au matin de Pâque, Jésus ne triomphe pas de ses adversaires. Il leur apprend la force de l'amour et de la fidélité à soi-même. Jésus dérange, il est chahuteur non par la force de ses bras, mais par la force de son amour et de son coeur.  Il ne cherche pas l'extraordinaire et les coups d'éclat pour épater la galerie, mais simplement l'accueil de l'autre et le cheminement possible à vivre avec lui.

Notons que le larron reçoit une parole de bonté parce qu'il se situe avec Jésus au niveau de la personne, au niveau du  coeur alors que les autres se situent au niveau du pouvoir. La force et le pouvoir de Jésus se manifeste dans cette parole: "Aujourd'hui tu seras avec moi dans le Paradis." Dans ce moment ultime de sa vie, Jésus manifeste la force de son amour dans la rencontre de l'autre comme il l'a fait avec les disciples d'Emmaüs au matin de Pâque. C'est dans l'auccueil du frère  et de la soeur, dans son écoute que Jésus révèle la grandeur de son être et de sa mission. Il révèle toute la profondeur de son être de Bon Pasteur.

Dieu n'est pas extérieur à nous. Il fait partie de notre vie. Nous sommes habités du divin. C'est pourquoi il n'agit pas sans nous. C'est dans la façon dont nous nous accueillons les uns les autres que nous manifestons la grandeur de la présence et de l'amour de Dieu. Le Seigneur nous attend dans la façon dont nous acuceillons l'autre à côté de nous. Si parfois Dieu nous semble silencieux, c'est que nous sommes en dehors de nous comme les gens devant la croix du Christ. Nous le cherchons à l'extérieur alors qu«'il est en dedans. Alors que les gens attendent un geste de puissance, Jésus répond par un geste d'amour et de tendresse au larron qui veut le rencontrer.

Dieu nous veut debout et en marche, partis à la rencontre de l'autre pour découvrir ses besoins et apporter le baume de l'amour et de la miséricorde. Dieu deviendra chahuteur dans notre monde le jour où nous accepterons de le suivre sur la route des hommes et non sur la route de la royauté. Le jour où Dieu deviendra bruyant et dérangeant sera sans dout le jour où nous accepterons d'être chahuteur de la miséricorde et de la tendresse à son exemple. La fête du Christ-Roi est la fête de ce Pasteur qui chahute au coeur de nos vies et qui nous demande de le vénérer et de l'adorer dans le coeur des femmes et des hommes qui luttent au quotidien pour donner à manger à ceux qui ont faim et soulager la détresse des personnes accablées par la souffence et l'injustice.

Chaque fois que je viens célébrer l'Eucharistie en communauté avec mes frères et soeurs, je viens -comme le larron de l'Évangile- rencontrer ce Bon Pasteur qui me donne la force d'être chahuteur de l'amour, de la tendresse et des relations humaines dans un monde qui grelotte par l'individualisme et l'indifférence. Nous sommes invités à être des chahuteurs, des dérangeurs, des bruyants au nom des valeurs de l'Évangile et de la vie. Au sortir de notre célébration, nous sommes invités à prendre la route avec le Christ pour vivre l'Eucharistie au quotidien. 

 

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lundi, 18 novembre 2019 15:40

Un mot de la France.

PROMESSE D'ÉGLISE,     Tel est le titre qui coiffe  l'expérience  née en France et regroupant  actuellement 40 organismes et associations de fidèles accompagnés de deux évêques français Ce mouvement d'Église veut donner suite à la lettre au peuple de Dieu du Pape François écrite en 2018. Dans cette lettre le Pape faisait référence aux scandales de la pédophilie qui a traversé l'Église. Il dénonçait ces abus et faisait un lien avec les abus de pouvoir et de conscience. Il appelait les chrétiens à réagir contre le cléricalisme dont nous sentons une remontée inquiétante aujourd'hui. Il mettait de l'avant certains thèmes comme l'égale dignité des pabtisés,  la relation de confiance entre les prêtres et les chrétiens, la volonté de faire évoluer la gouvernance de l'Église et la synodalité. Alors des chrétiens et des mouvements religieux se sont mobilisés pour répondre a cette demande du Pape dans un engagement de réflexion et d'.action accompagnés d'Évêques et de  théologiens.

Ces chrétiens au lieu d'entrer chez eux en silence ont décidé de prendre la route de la réflexion et ils ont fait une intervention à l'assemblée des Évêques de France le 6 novembre dernier. Leur souci est de contribuer " à ce que l'annonce de l'Évangile reste une bonne nouvelle audible et crédible dans notre société." Ne serait-ce pas là un clin d'oeil de l'Esprit qui agit au coeur de notre Église et qui nous donne un regain d'espoir? Le renouveau de l'Église viendra surement de ces efforts sur le terrain de baptisés qui aiment assez l'Église pour prendre des risques et devenir à l'exemple du Christ des chahuteurs de l'Évangile et de la tendresse de Dieu. Nous en reparlerons.      

 

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dimanche, 17 novembre 2019 18:41

Pourquoi sommes-nous ici?

Vendred dernier, j'étais assis dans l'église paroissiale regardant se dérouler les funérailles d'un homme engagé dans le milieu. L'église était presque remplie. La question m'est venue: Pourquoi suis-je ici? Pourquoi tout ce monde est-il ici? J'étais là par amitié pour cet homme et sa famille, j'étais là par reconnaissance de tout ce qu'il avait réalisé dans notre milieu parroissiale et diocésain. j'étais là comme chrétien pour être en communion avec cet homme dire merci de son passage au milieu de nous. Il était un homme de communication, un rassembleur et la communauté était là. Je me disais: quand nous avons des raisons de nous rassembler, les gens sont là. J'ai tout de même regretté que notre célébration ne tienne pas compte du vécu de cet homme, de l'héritage qu'il laisse derrière lui à ceux et celles qui lui succèdent pour le célébrer; e nous avons fait un rite chargé de sens mais complètement inadapté.

Ce matin, je participais à un déjeuner communautaire avec de bons oeufs, jambon et roties. La joie trottait sous le toit de la salle et se déroulait dans  un partage bruyant et communicatif. J'y suis allé non seulement pour manger, mais aussi et surtour pour rencontrer les gens, fraterniser et raffermir des liens. La majorité des gens présents étaient là aussi pour les mêmes raisons. Près de moi, un monsieur qui garde des personnes blessées dans leur santé, faisait manger quelqu'un qui ne pouvait le faire lui-même. C'était beau. Cependant la forme de rassemblement était ajustée aux besoins des personnes er permettait la communion entre nous. Lors d'un porchain déjeuner, nous serons encore là. 

Pourquoi le repas eucharistique ne rassemble pas et ne donne pas le goût de revenir? Est-ce que ce que nous mangeons n'a pas autant de valeur que les oeufs et les patates? Pourquoi ces rassemblements ne donnent pas le goût de "revenez-y?" Pourquoi notre foi n'est=-elle pas assez forte pour se créer des rassemblements qui rassemblent? Nous sommes fait à l'image et ressemblance de Dieu et Dieu est créateur, alors .....

 

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vendredi, 15 novembre 2019 15:31

La nature parle.

Victor Hugo écrivait: "C'est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas." C'est la cri du Livre de la Sagesse, chap. 13, "Plongés au milieu de ses oeuvres, ils poursuivent leurs recherches et se laisse prendre aux apparences: ce qui s'offre à leurs yeux est si beau."  Je lisais une recherhce faite pas un théologien d'une part et un philosophe non chrétien d'autre part. Les deux arrivent à la même conclusion, le théologien le nomme Dieu et l'autre ne sait pas. La nature est le lieu privilégié pour découvrir cette puissance infinie qui habite la vie ou qui est Vie. C'est là que j'ai fait l'expérience du Divin en moi. J'écoute la rivière qui me révèle la source divine qui m'habite, et chose étonnante, l'eau des rivières souvent a un goût différent à cause des terres où elle coule. Par suite de la variété des êtres humains la façon de révéler le Seigneur sera différente; ce qui fait la beauté de la vie.   La nature est une magnifique école de vie, ce serait malheureux de ne pas l'écouter.

 

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jeudi, 14 novembre 2019 15:39

Le règne de Dieu est ici.

Le règne de Dieu est ici, il est là, n'y allez pas dit Jésus. Luc 17, 20-25. En méditant ce texte, bien des souvenirs sont remontés en moi. Depuis Vatican 11 et la Révolution au Québec, nous avons trouvé le règne de Dieu ici et là. Il y a près de 50 ans, nous avons transformé un peu la structure diocésaine avec la mise en route des zones pastorales, des comités pastoraux de zone et de paroisses faisant une place plus grande aux chrétiens dans la vie de l'Église. Nous croyions que le  règne de Dieu était là.  Nous ne l'avons pas trouvé.

Quelques années plus tard, nous avons mis en route les secteurs pastoraux avec des équipes de secteurs et en paroisses. Il ne s'agissait plus de comités pour aider le prêtre, mais d'équipes qui devaient être responsables avec le prêtre de la vie de la communauté. Cette fois, le règne de Dieu était là. Nous ne l'avons pas vu,

Nous avons favoriser des temps de formation ici comme ailleurs tant au plan biblique que théologique: grandir dans la foi, les sessions à Pierrefonds pour les prêtres, etc ... Le règne de Dieu était là. Nous ne l'avons pa vu.

Nous avions mis l'accent sur la structure, un peu comme le cuisinier qui change les épices pour changer le goût de ses aliments. Nous avons continué de gérer la décroissance. Mgr Dumais nous rappelait parfois l'importance de revenir au sens de l'Église et des différents ministères, tant ceux du baptême que des minstères ordonnés. Nous étions au niveau de la fonction et non du sens. Le règne de Dieu n'était pas là.

Aujourd'hui nous sommes un peu plus acculés au pied du mur. Les plus jeunes nous interpellent à descendre au niveau de la vie, du sens des ministères en Église; ils nous interpellent à découvrir avec eux la présence du Christ ressuscité dans leur vie et à vivre des célébrations nourrissantes pour leur vie. La société et la vie nous interpellent à découvrir le sens de notre ministère presbytéral qui est service des minstères et charismes du baptême. L'Évangile de ce matin nous invite à ne pas chercher le règne de Dieu là où il n'est pas, mais à le découvrir dans le coeur et la vie des chrétiens, dans ma propre vie. Si je ne l'ai pas découvert en moi, je ne pourrai jamais le faire découvrir aux autres. Je le chercherai à l'extérieur et il ne sera pas là. Le Seigneur est en nous; ouvrons grand nos yeux et notre coeur pour le découvrir et en vivre.

 

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jeudi, 14 novembre 2019 00:11

Un nouveau service ....

Le centre de bénévolat de Ste-Anne des Monts ouvre un nouveau service -la popotte- pour les personnes vieillissantes ou malades qui ont besoin.  Ces repas seront portés à la maison pour ceux et celles qui en ont besoin. Il s'agit d'un geste de générosité qu'il me fait plaisir de signaler. L'Esprit travaille au coeur de nos maisons. Ce service a aussi besoin de bénévoles tant pour la livraison des repas que pour la cuisine. J'adresse ce message surtout aux gens de la région qui pourront bénéficier de ce service comme pour des personnes qui pourraient donner quelques heures de bénévolat par ci par là. Il est de bonne guerre de soutenir les instigateurs de ce service. La cuisine sera faite au "Palais des sports" de Cap Seize. Cette maison est mise gracieusement au "service de ce service." Adressez-vous au centre de bénévolat. Beaucoup de chance et Bravo.    

 

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mercredi, 13 novembre 2019 16:00

Où sont les neufs autres?

Luc (17, 11-19) nous rapporte la guérison de dix lépreux dont un seul revient rendre grâce. Jésus se demande: "Où sont les neufs autres?"Les neufs autres sont restés au niveau du respect de la loi qui demande d'aller voir les prêtres pour reconnaitre la guérison. Un seul et de plus un étranger est revenu dire MERCI. Où sont les neufs autres? C'est la question que se posent tous les catéchètes au lendemain de la célébration soit de la communion ou de la confirmation: Où sont-ils? Nous ne les revoyons plus. C'est normal à mes yeux.

Celui qui revient est celui qui a fait une expérience de Jésus et qui est libre devant les lois et les traditions. Il est passé du mode communication au mode communion. Les autres sont restés au niveau des obligations et des lois à respecter. La relation au Seigneur ne consiste pas au respect de normes, structures, obligaitons, mais d'une relation de communion avec le Seigneur. L'important n'est pas de faire un parcours catéchétique pour être confirmé parce que je veux être parrain ou marraine. Les jeunes ne reviennent plus parce que nous les préparaons à la confirmation et quand c'est fait, pourquoi reviendraient-ils? L'important est de vivre une expérience de communion avec Quelqu'un qui me donne le goût de continuer. L'Évangile vient me demander: toi, fais-tu partie des neuf ou bien si tu accompagnes le samaritain? Où es-tu, Jos ce matin?

 

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mardi, 12 novembre 2019 19:45

Où manger la Pâque?

En Marc, Jésus envoie deux disciples en ville suivre un homme avec une cruche d'eau qui les conduit à la chambre haute où il prépare la pâque. Je me suis amusé à réécrire le texte pour aujourd'hui. Je m'en vais au terrain de jeux où des familles s'amusent ensemble avec les enfants. Je rencontre un couple  avec qui j'engage la conversation. Je suis au rez-de-chaussée. On parle de ci de ça et doucement la conversation passe à la chambre du haut, nous parlons de leur vie, des joies comme des difficultés, de leur travail, nous sommes passés à la chambre du haut et c'est là que Jésus veut manger la Pâque. Nous sommes passés du simple moment de communication à un stage de communion. Cette salle du haut au coeur de l'être humain est garnie et prête pour le repas. Il s'agit simplement de faire découvrir et vivre ce moment de communion.

Les disciples ont rencontré un homme au coeur de la vie portant un cruche d'eau, c'est à dire vivant pleinement au coeur du monde. Cet homme les fait passer de la communication à la communion. Ce que Jésus vivra ce soir là autour de la table avec les siens sera un moment de communion intense.  l'Eucharistie est d'abord une mission qui se vit au coeur du monde et que l'on célèbre en communauté. L'Eucharistie est vécue dans la chambre haute en semaine dans un temps de communication et de communion les uns avec les autres et avec le Christ au coeur de la vie. Le dimanche nous célébrons l'Eucharistie vécue dans la semaine et nous sommes renvoyés au coeur de la vie sur le chantier du royaume de Dieu. La table de la Parole à l'Eucharistie devrait être ce temps de partage, de communication ensemble qui nous conduit à la chambre du haut pour la communion. Dans nos célébrations, il n'y a pas de temps de partage, seulement des temps d'écoute où nous parlons ou chantons toujours, alors le temps de communion est escamoté. Ce n'est plus un temps de rencontre et de communion. Comme dit un bon vieux théologien: "Nous avons chosifié les sacrements en faisant un rite." Continuons à méditer .....

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mardi, 12 novembre 2019 15:00

Ne ratons pas la cible. Luc 21, 5-19.

Mon père avait rêvé que ses garçons deviendraient cultivateurS et personne n'est devenu cultivateur. Parfois mon père disait: J'ai manqué mon coup, j'ai manqué la cible. Sa cible n'était pas celle de ses enfants. C'est souvent ce que nous faisons en Église. C'est le message que le Seigneur nous invite à méditer aujourd'hui. Les disciples regardent le temple et s'émerveille de sa beauté. Jésus leur dit: "Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n'en restera pas pierre sur pierre. Tout sera détruit."

Quand nous méditons ce texte, nous pensons immédiatement à nos églises, témoins d'un passé et héritage de nos pères. "tout sera détruit." Nous nous disons avec tristesse, demain il n'en restera pas pierre sur pierre. Ne manquons-nous pas notre cible? Le temple important qui est en train de disparaitre est celui de l'Esprit Saint, c'est l'Église communauté chrétienne. Ne sommes-nous pas en train de vivre le plus grand péché de notre histoire? Manquer notre cible? Ce que nous traduisons par péché signifie manquer sa cible. Nous gérons la décroissance depuis plusieurs années. Hier une paroisse remplissait son église deux fois le dimanche, aujourd'hui nous avons besoin de quatre ou cinq paroisses plus le même résultat. Et demain .... Au lieu de poser des gestes créateurs de vie et de communauté, nous gérons la décroissance. Chaque matin, les nouvelles nous présentent un temple de Dieu en détresse, blessé et qui tombe en ruine. tout sera détruit.  Ne manquons pas notre cible.

Jésus ajoute: Ne vous préoccupez pas de votre défense, je vous donnerai un langage à laquelle vos adversaires ne pourront résister. Cela me rappelle l'Annonciation à Marie: L'Esprit viendra sur toi. L'avenir de notre temple, de nos communautés chrétiennes n'est pas de notre ressort, c'est l'oeuvre de l'Esprit; mais l'Esprit passe par nous. Le Seigneur ne nous  a pas donné de doctrine à suivre  mais une vie de communion à réaliser. Il nous invite à nous placer à son école pour devenir créateur et rassembleur de communauté. Le Pape François nous invite à être des contemplatifs du monde pour en entendre le cri et comprendre ses besoins, et contemplatifs de la Parole pour éclairer cette vie et rassembler en communauté. Il ne s'agit pas d'apprendre des choses, mais de rencontrer quelqu'un. Après les célébrations de confirmation ou de première communion, j'entends souvent les catéchètes me dire, c'est fini, on ne les reverra plus. Est-ce que nous ne nous serions pas tromper de cible? Aujourd'hui nous mettons beaucoup d'énergie à recueillir de l'argent pour chauffer nos églises, ne serait-il pas urgent de réchauffer la foi et le coeur, la vie chrétienne autour de nous. Ne ratons pas notre cible.

Malachie nous dit dans la première lecture: Il apportera la guérison dans son rayonnement. L'expérience du ressuscité et la méditation de sa parole nous apportera la guérison. C'est à dire que nous retrouverons notre cible. Nous pourrons poser des gestes créateurs de communautés et de vie  chrétienne. Nous sommes fait à l'image de Dieu et celui-ci est créateur, donc soyons aussi des créateurs. Pour guérir nous devons d'abord reconnaitre notre maladie; nous devons écouter l'Esprit qui nous habite et qui nous parle à travers toutes les personnes que nous rencontrons, à travers la vie. Notre cible est de faire découvrir le règne du Christ dans les coeurs. Il faut que notre temple intérieur, le temple de nos communautés chrétiennes deviennent des maisons d'amour, d'accueil, d'entraide, de miséricorde et de vie où il fait bon vivre et où nous avons le goût de revenir. NE RATONS PAS NOTRE CIBLE.

 

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