Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

Spiritualité

Filtrer les éléments par date : mai 2019
vendredi, 31 mai 2019 13:50

Marie, femme de la route.

Dès que Marie eut découvert qu'elle était devenue le premier tabernacle humain, elle part en hâte partagée sa joie avec Élisabeth. Luc 1, 39-56. Marie se révèle à nous dans cet épisode comme la femme tournée vers les autres, femme de la route, la première missionnaire. Notons que dès l'entrée de Marie chez Élisabeth, avant même que celle-ci parle, Jean tressaillit dans le sein de sa mère et Élisabeth a compris que Marie était enceinte du Sauveur promis dans les Écritures. Élisabeth comprend que Marie est porteuse de Dieu. Marie est témoin d'une présence, elle n'a pas besoin de le dire, elle le laisse passer. Ceci provoque chez Élisabeth un chant d'action de grâce.

Nous voulons prendre le tournant missionnaire dans notre Église aujourd'hui. Contemplons ce visage de Marie dans sa visite à Élisabeth. Elle est allé partager une présence et sa joie. Nous nous interrogeons souvent sur la façon d'évangéliser. Contemplons Marie, elle ne parle pas, elle laisse passer sa joie et son Fils. Marie est un modèle du ministère de la femme dans la communauté: fait naitre la vie et en prendre soin. Marie n'est pas seulement la petite femme de Nazareth, les mains jointes et les yeux levés vers le ciel. Elle est la femme de la route, la femme tournée vers les autres, la femme docile à l'action de l'Esprit, la première missionnaire. Elle doit inspirer notre agir chrétien. Elle nous indique la route de l'évangélisation.

Marie est femme d'action de grâce dans le service. L'attitude du service commande chez Marie l'attitude de l'action de grâce devant l'action de Dieu en elle. Elle reconnait sa grande pauvreté devant la présence de Dieu, elle manifeste ainsi la puissance et la richesse de Dieu qui fait en elle des merveilles. Marie nous révèle ce que nous recommande le Pape François: Être contemplatif du monde et contemplatif de la Parole. Elle est imprégnée de la Parole et de la présence de Dieu en elle et tournée vers les autres pour partager son bonheur. elle est notre modèle d'évangélisation. Dans son magnificat, elle nous révèle un Dieu proche du monde et secours des pauvres et des petits du royaume. Ne pourrion-nous pas composer notre propre magnificat? N'avons-nous pas trop remplacé le message de Marie par des dévotions?

"Marie, la première en chemin, tu nous entraines à risquer notre OUI aux imprévus de Dieu. Et voici qu'est semé en l'argile incertaine de notre humanité, Jésus Christ, Fils de Dieu. Marche avec nous, Marie, sur nos chemins de foi, ils sont chemins vers Dieu." G. Madore.

 

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jeudi, 30 mai 2019 00:03

Salut Marie!

Salut Marie aux brass ouverts, apprends-nous  l'accueil.

Salut Marie au pas alerte, apprends-nous le chemin.

Salut Marie au coeur de feu, apprends-nous l'amour.

Salut Marie, la femme, Marie la mère, Marie de l'Évangile, apprends-nous JÉSUS.

 

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Jésus dit à ses apôtres aujourd'hui: je vous ai formés depuis trois ans, maintnant vous êtes assez grands pour aller seuls, je m'en vais chez moi. Nous pourrions penser que Jésus abandonne les siens à leur propre sort. Dans cet événement, nous pouvons lire deux temps importants. Jésus leur dit: "À vous d'en être témoins." Et "Je vous enverrez  l'Esprit et vous serez revêtus d'une puissance d'en haut." Voila les apôtres envoyés être témoins du Christ sous la poussée de l'Esprit Saint. Voila aussi notre mission.

Depuis le vendredi saint, Jésus n'est plus présent aux siens sous le mode visible; il est visible seulement avec les yeux du coeur. Jésus pose un acte de grande confiance envers l'être humain en lui confiant sa mission en toute liberté. Mais l'être humain doit aussi poser un acte de foi très grand en cette présence intérieure, spirituelle du Christ ressuscité. Jésus ne part pas, il arrive. Il arrive au coeur même de la vie des siens. Il est là en eux comme une force, comme une lumière sur leur chemin. Et dans cette présence intérieure, le Christ accepte la faiblesse et l'erreur des siens. Il accepte de cheminer avec eux pour accompagner leur expérience de vie. Il accepte de suivre leur rythme de croissance.  Les apôtres ont fait  cette expérience, comme nous devons le faire aussi. Cette présence du Christ est en nous pour nous accompagner et éclairer notre route.

Mais les apôtres sont invités à passer de l'état de disciples à celui de témoins. Jésus ne les envoie pas vendre un produit, il les envoie être témoin d'un vivant et rendre présente la cause, la passion qui l'a fait vivre. Il ne les envoie pas annoncer des théories ou des enseignements, il les envoie être témoin d'un vivant et de son témoignage de vie. Du vivant de Jésus avec eux, ils  le suivaient; aujourd'hui, ils doivent un peu  le précéder comme Jean le Baptiste. Ils doivent le faire découvrir au coeur de la vie des autres autour d'eux.

Être témoin du Christ, c'est le laisser passer à travers notre agir. Être un peu comme Saint Paul, ce n'est pas moi qui vous parle, c'est le Christ vivant en moi qui vous enseigne. Nous sommes invités à être d'abord des disciples pour nous laisser imprégner de la présence et de l'amour du Christ en nous pour ensuite le donner. Un témoin est comme un vitrail qui laisser passer la lumière du Christ sous différentes couleurs. Actuellement, nous manquons beaucoup de disciples et c'est la raison pour laquelle nous n'avons pas de témoins. Le jour de l'Ascension que nous fêtons aujourd'hui, c'est la fête de l'expérience de foi que les apôtres ont vécue et qui leur a permis de faire découvrir le fait de  la résurrection qui est venu jusquà nous.  Notre mission dans nos familles et nos communautés ecclésiales, c'est d'être témoin du ressuscité.

Jésus ajoute, je vais vous donner un moyen de réussir cette mission. Je vais vous donner la force même du Père, je vais vous donner sa façon de voir et de penser, vous serez revêtus de l'Esprit même du Père. Votre vie, votre agir sera animé de la pensée même de Dieu. Ceci nous fait découvrir que notre témoignage et notre agir chréten ne sont  pas seulement les nôtres.  C'est aussi l'oeuvre de l'Esprit de Dieu en nous. Ce n'est pas notre oeuvre que nous réalisons mais celle de Dieu le Père. De même que nos enfants transportent nos valeurs et notre façon de faire mais à leur façon à eux, de même nous transportons l'Esprit de Dieu Père, ses valeurs mais à notre façon dans le milieu où la vie nous a plantés. 

Prenons conscience de la grandeur de la confiance et de l'amour que le Seigneur nous porte. Il nous a donné sa mission, il nous invite à être ses témoins dans notre vie de famille ou de travail. Il nous investit de son Esprit,  cette force divine en nous; il emboite le pas sur le même chemin que nous pour bâtir le règne de son Père. Nous sommes devenus des tabernacles vivants, comme dit l'Épitre aux Hébreux: non dans un sanctuaire fait de mains humaines, mais un tabernacle fabriquées à l'image et ressemblance du Créateur.

Que notre Eucharistie fasse de nous des témoins crédibles et aimants pour devenir des êtres de louange et d'action de grâce. Et n'oublions jamais de bénir le Seigneur de nous inviter à une si belle mission.

 

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lundi, 27 mai 2019 16:18

Un passage obligé

Dans notre Église, nous vivons un passage obligé qui dérange bien des personnes et des sécurités. Demain, nos "Fabriques paroissiales" deviendrons régionales. Elles regrouperont plusieurs paroisses actuelles. Nous cheminons vers des communautés d'appartenance ou de fraternité. Ces regroupements sont devenus nécessaires par suite de la baisse de la pratique rleigieuse, de la diminution des revenus et de l'augmentation des dépenses. Financièrement, nous sommes à bout de souffle.

Nous passons d'une paroisse territoriale à administrer à des communautés à animer, rassembler et accompagner.

Une paroisse a besoin d'un administrateur, une commnuaté a besoin d'un leader, d'un pasteur qui attire et rassemble.

La paroisse est au niveau des services et de l'administration, la communauté est davantage au niveau de la vie et des personnes.

Ceci nous oblige à voir autrement l'anmation des communautés et notre présence comme prêtre dans cette nouvelle réalité. Il y a plus de vingt ans, nous disions que nous ne pouvions plus être curé comme autrefois avec plusieurs paroisses à animer. Aujourd'hui les défis augmentent, les besoins nouveaux se font plus urgents,   nous sommes questionnés sur notre mode de présence.

La parabole du fils retrouvé en Luc m'a aidé à comprendre un peu ce renouveau. C'est le fils cadet qui met la maison en fête, c'est lui qui a réveillé l'esprit de famille avec son départ. Son départ a permis au père de retrouver ses entrailles de père  de sorte qu'au retour il fut accueilli comme un fils et non comme un employé. Alors que le fils ainé pris dans ses structures ne peut entrer dans ce nouveau départ. Se pourrait-il que ce renouveau de notre Église vienne de nos fils cadets qui ont quitté l'Église et qui à cause de leur pauvreté spirituelle sont plus ouverts  à la vie? Nos fils cadets de l'extérieur pourraient-ils raviver nos entrailles de père et de mère pour faire la fête et bâtir une Église renouvelée, si nous savons les écouter?

Une autre parabole de Luc vient aussi m'inviter au discernement. La Dame  qui a perdu sa drachme balaie le maison pour la retoruver. Cette Dame m'invite à me demander ce que je dois balayer dans ma maison pour m'engager dans ce renouveau de l'Église qui m'est demander par la vie. Que me faudra-t-il balayer dans mes coutumes, mes traditions, mes célébrations ou dévotions pour prendre le virage obligé dans notre Église? C'est le temps de nous asseoir ensemble dans un moment de discernement pour découvrir ces nouveaux chemins inspirés par l'Esprit du Seigneur. L'Église de demain sera, je crois, une Église biblique davantage centrée sur la commuion et la fraternité accompagnée de pasteur selon le coeur de Dieu.

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samedi, 25 mai 2019 18:23

Une semence.

Le semeur est sorti pour semer. Mth 13, 4.Un chant nous fait méditer:  Ce que tu as semé en d'autres germera. En méditant ces texte, j'ai regardé par-dessus mon épauke pour voir ce qui avait germé chez nous.

Il y a plus de 50 ans, un "ouvroir" s'ouvrait dans le sous-sol du presbytère de Sainte-Anne des Monts. De bonnes dames chaque semaine accueillaient  les familles avec beaucoup d'amour. Quelques années plus tard, le service s'enrichissait d'une aide alimentaire pour les familles dans le besoin. Aujourd'hui ce service s'est agrandit, il est devenu un service régional soutenu par des finances de l'État. Une foule de bénévoles continuent de servir l'Église. Ce service cntinue son oeuvre avec plus d'efficacité. Ce que tu as semé dans d'autres mains germera.

Une maison pour accueillir les femmes et les enfants victimes de violence ou d'agression est née par l'action de bénévoles sous la poussée des Relgieuses de St-Paul de Chartres. Cette oeuvre a grandit, elle est devenue autonome. Des bénévoles continuent de soutenir quotidiennement cette d'Église. Ce que tu as semé dans d'autres mains germera.

Une autre maison s'est ouverte pour accompagner  les enfants en difficulté d'apprentissage. Sous la poussée de religieuses de S. Paual de Chartres des bénévoles se sont rassemblés pour assurer le suivit de l'oeuvre. Aujourd'hui elle s'étend à la région et continue son oeuvre toujours soutenu par les sous et le bénévolat des gens d'ici. Ce que tu as semé dans d'autres mains germera.

Des graines sont tombées en terre un peu partout et des oeuvres humanitaires sont germées. Plus de seize services communautaires sont nés et ont grandi chez nous pour répondre aux différents besoins des familles et des individus. L'Église du Christ est toujours à l'oeuvre au coeur de la vie. Ce que tu as semé dans d'autres mains germera.

Réfléchissons bien à ce qui se passe chez nous. Même si lÉglise d'hier est à un tournant pas toujours facile à prendre, inspirons-nous de ce qui germe et fleurit, c'est l'Église de Jésus Christ qui reprend vie.

 

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jeudi, 23 mai 2019 14:13

Le mouvement de Dieu.

"Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour. Comme moi, j'ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour." Jn 15, 9-11. Certains auteurs traduisent "commandement" par "mouvement". Comme je suis resté dans le mouvement d'amour et de paix de mon Père ainsi je demeure dans son amour. Jésus est venu établir un mouvement spirituel, mouvement d'amour et de fraternité. Le commandement de Dieu ne vient pas de l'extérieur et nous oblige à agir; c'est un mouvement qui vient de l'intérieur et nous pousse à agir. Je ne suis pas venu abolir la loi nous dit Jésus, je suis venu la pousser à son accomplissement. Passer de l'obligation extérieure à une motion intérieure qui pousse à l'action, voila le commandement de Jésus et l'accomplissement de la loi. Un "seul et unique désir, SE DONNER."

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mercredi, 22 mai 2019 14:19

La joie des retrouvailles. Luc 15.

"Réjouissez-vous avec moi, car je l'ai retrouvée ma brebis qui était perdu."  "Réjouissez-vous avec moi, car je l'ai retoruvée la pièce de monnaie que j'avais perdue." "Tuez le veau gras, festoyons car mon fils qui était mort est revenu à la vie." Voila la pointe des trois paraboles de Luc que l'on a baptisées souvent de "paraboles de la miséricorde." Je me suis souvent demandé comment manifester de la miséricorde à une pièce  de monnaie. La bible TOB coiffe ces paraboles du mot "retrouvé". Luc place ces paraboles dans une rencontre avec des pharisiens et des scribes. Jésus est confronté à des "patrons" de l'Église du temps et leur enseigne un autre mode de fonctionnement que celui qu'ils uitilisent habituellement.

Il y a les samaritains qui ont quitté le système religieux, il y a des païens autour d'eux, les galiléens ont aussi affaiblit leur pratique religieuse et quand ces gens reviennent demander un service, ils sont accueillis avec des centaines de lois et traiditions qu'ils doivent respecter. alors Jésus se permet de leur donner une petite leçon. Regarder le berger qui va à la recherche de sa brebis et se réjouit avec les autres de l'avoir retrouvée. Alors faites comme lui: allez à la recherche des gens qui ont quitté pour les rassembler dans la joie et l'amour.

Admirer la dame qui enlève les poussières qui peuvent cacher sa drachme et se réjouit avec ses voisines lorsqu«'elle l'a retoruvée. Faisons comme elle, balayons notre maison intérieure de toutes nos lois et traditions  qui nous empêchent de reconnaitre nos frères et soeurs dans la foi et de les acuceillir dans la joie et la fête.

Imiter le père qui court à la rencontre de son fils, tue le veau gras et festoye pour le retour de son fils, faites de même quand quelqu'un revient demander un service à votre Église, nous dit Jésus. Réjouissons-nous quelqu'un vient demander un baptême, une funérailles et laisosns dans notre tiroir verrrouillé les normes et lois qui repoussent et découragent.

Une parabole est un message habillé de plusieurs pelures comme un oignon. Nous ne finissons jamais d'en méditer le contenu. Et peut-être avons-nous trop souvent reporté sur le Père la pointe de ces paraboles sans nous laisser déranger. J'ai souvent utilisé la parabole du fils pour les célébrations du pardon sans trop penser qu'elle s'adressait d'abord à moi commme pasteur et à la communauté dans l'accueil des gens. A travers cette parabole, Jésus vient questionner notre façon d'accueillir les chrétiens partit et qui reviennent demander un service. Je me sens souvent comme le fils ainé qui rouspete devant le petit "voyou" qui a tout gaspillé et revient à la maison. Dans nos communautés chrétiennes aujourd'hui ne sommes-nous pas trop du côté du fils ainé? Soyons honnête un petit peu?

:e père ne demande pas de confesison, d'aveu; l'important est le fils,  son retour à la maison et non ce qu'il a fait. Cette attitude du père convertit le fils et lui permet de vivre une vie de famille. Le fils cadet peut accueillir cette nouvelle façon de vivre avec son père à cause de sa pauvreté. Le fils ainé n'a pas connu cet état de pauvre et ne peut accepter cet accueil. Il a plus de droit que le cadet. Il se situe au niveau des droits et non de la personne. A l'exemple du père, il nous faut être capable de dépasser l'agir pour reconnaitre la personne et donner le goût de revenir. Notre Église retrouvera sa vigueur grâce à notre pauvreté qui nous rend capable d'accueillir une autre forme de vie en Église.

Je vois aujourd'hui des familles organiser les funérailles d'un membre de la famille à l'écart de toute vie communautaire, comme s'ils étaient seuls au monde. Tout se règle souvent avec le responsable du salon funéraire. Souvent quand on va à l'église, tout se règle au téléphone avec la secrétaire de fabrique. L'accueil des personnes endeuilllées, la rencontre fraternelle et pastorale sont des éléments en train de disparaitre  de notre champ pastoral et ecclésial. D'autres intérêts se sont imposés par la force des choses et des criconstances et notre Église est devenue un lieu de services religieux  un peu comme un commerce. Jésus vient me rencontrer aujourd'hui pour m'inviter à revêtir la  "robe du fils, l'anneau de l'alliance et les sandales de l'homme libre" pour partir avec lui à la rencontre et à l'accueil des soeurs et des frères qui espèrent une accolade et un moment de joie fraternelle.

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La majorité des chrétiens aujourd'hui ont quitté la pratique sacramentelle et se retrouve devant un vide spirituel profond. Beaucoup sont à la recherche d'une spiritualité qui puisse nourrir leur foi et leur vie intérieure. A ce propos, Jean Vanier écrit: "L'Évangile de Jean nous révèle une spiritualité qui n'est pas une fuite du quotidien ni de la souffrance, mais un chemin vers une plénitude de vie et de joie, où nous accueillons l'amour de Dieu pour le partager. Nous faisons l'expérience de cet amour à travers l'amitié de Jésus."

Jésus Christ est venu nous révéler le projet de vie du Père avec l'humanité. Ce projet est une vie de communion dans un mouvement spirituel. Ceci suppose une relation d'amitié et de communion avec le Seigneur et non d'abord une obligation ou des pratiques rituels. Jésus a voulu un mouvement spirituel, et ce mouvement a besoin de leaders. Un leader est quelqu'un qui écoute, enseigne par l'exemple d'abord, entraine à sa suite, rassemble. Jésus nous a donné cet exemple: "Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent." Ceux qui écoutent ma parole, nous viendront chez eux et y feront notre demeure.

"Notre défi aujourd'hui est de développer l'Église mouvement. Une institution a besoin de gestionnaires, une association a besoin d'animateurs, un mouvement a besoin de leaders, de vrais chefs capables de susciter l'adhésion à la cause commune, de libérer les forces vives, de soutenir les coeurs et de modaliser l'engagement des membres." Mgr P.A. Durocher. Ce défi nous est lancé aujourd'hui est il n'est pas toujours facile d'y répondre. La parole du leader rejoint les chrétiens dans leur quotidien, dans leur recherche de spiritualité pour les guider. Ce défi vient questionner notre façon de vivre notre baptême et notre service presbytéral comme prêtre.

Cette Église mouvement voulue par le Seigneur; cette Église visant la spiritualité de ses membres est un lieu de communion qui bâtit la fraternité humaine. Notre monde est traversé par un fort courant de violence, d'agressivité; une Église communion est là pour humaniser le monde. Les relations humaines sont brisées à cause de blessures et de souffrance encore sanglantes dans le coeur de plusieurs de nos soeurs et frères en Jésus Christ. Jésus nous invite à y déposer le baume de l'Amour et de la miséricorde. L'amour de Dieu et des autres ne doit pas rester un mot dans notre vocabulaire ou une bonne pensée devant le Saint Sacrement.

Nous devons être conscients que dans notre vie chrétienne, les rites et célébrations ont souvent pris la place de la mission et sont pour nous aujourd'hui une habitude qui gêne le mouvement de l'évangélisation. L'Évangile de Jean nous invite à sortir sur les chemins, dans les carrefours des routes pour y jeter la semence d'une spiritualité qui nourrisse le quotidien des chétiens et réponde à leur aspiraiton. Notre Eucharistie d'aujourd'hui nous envoie sur les routes de la vie bâtir la fraternité humaine.

 

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vendredi, 17 mai 2019 14:51

Un mouvement!

Je parlais dernièrement que nous devions être des bâtisseurs d'Église, faiseurs de liens, des créateurs de comunion. Le Pape François invite souvent à bâtir des ponts et non des murs ou des barrières. Ce fut la passion de Jésus qui l'a fait vivre au quotidien et lui a fait affronter la mort plutôt que de se renier. Ce matin, je reviens sur cette passion ou mission de Jésus parce qu'il me semble que dans notre vie chrétienne, nous l'avons oubliée. Quand je vois autour de moi des organismes ou services mis sur pieds par les laïques engagés, J'y vois la mission de Jésus continuée en dehors des cadres traditionnels de l'Église. L'Église est un mouvement spirituel qui suit le mouvement de la vie. Elle fait naitre les leaders dont elle a besoin pour avancer.

Le jeudi saint au soir, Jésus nous a donné sa passion à vivre et à rendre présente dans le monde. Le mouvement spirituel a conduit le peuple chrétien hors des cadres traditionnels religieux pour oeuvrer sur le terrain à la mission du Christ. Jésus nous a dit: "Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde." C'est à cela que nous sommes invités. Le sel, c'est ce qui donne du goût aux aliments, ce qui fait ressortir la saveur des aliments. Notre présence de chrétien au coeur de la vie devrait aussi faire ressortir la saveur de la vie chétienne, de la vie selon l'Évangile. Notre présence doit donner du goût à la vie, à l'engagement chrétien, à nos prières. Ne nous manquent-il pas un tout petit peu de sel dans nos "salières" personnelles pour être sel de la terre?

L'urgence, il me semble, est de revenir à la lecture et au partage de la Parole de Dieu. L'urgence est de nous nourrir de cette parole qui transforme nos vies. Nous avons trop longtemps boudé la parole de Dieu pour nourrir notre vie de lecture de dévotion. Le christ est présent dans sa Parole de la même présence que dans l'Eucharistie.  Cette présence nous transforme et nous conduit à l'Eucharistie.

Nous avons la chance aujourd'hui de vivre des célébrations de la Parole dans nos communautés chrétiennes, des célébrations qui devraient permettre d'intégrer le message de Jésus et non seulement faire un rite à partir du Prions en Église. Il nous faut apprendre à communier au Christ dans sa Parole comme dans l'Eucharistie. C'est pourqui, il ne devrait pas y avoir de communion à l'Hostie dans ces célébrations.  Dans sa Parole, Dieu continue de créer des communautés, de bâtir son Église à la condition que nous lui permettions de le faire. La Paole est créatrice; elle a créé le monde, elle contrinue de le créer. Il est évident que pour nous c'est une dure école de faire une plus grande place à la Parole, nous avons longtemps réduit la communion à l'Hostie et la célébration à la messe. Les changements de la société nous permettent de retrouver des valeurs essentielles que nous avions négligées. Dans l'Eucharistie, il y a deux tables: celle de la Parole et celle de l'Eucharistie. Nous avons trop longtemps négligé la première.

Lucien Deiss écrit: "Si la Parole est aussi vénérable que l'Eucharistie, ces célébrations de la Parole sont aussi vénérables que celles de l'Eucharistie. S'il y a une présence réelle du Christ dans l'Eucharistie, il y a pareillement une présence réelle du Christ, même si elle n'est pas de l'ordre sacramentel, dans la Parole. Si l'Eucharistie est la célébration de l'Alliance nouvelle, la Parole, elle aussi, fait entrer la communauté dans l'Alliance nouvelle. Les communautés qui célèbrent en l'absence du prêtre ne sont pas orphelines: le Christ habite au milieu d'elles; sa grâce est aussi puissante en ces communautés qu'en celles qui célèbrent l'Eucharistie." L.D. Célébration de la Parole. P.192. Plus la Parole est connue, célébrée, plus la communauté a chance de s'y conformer. Le mouvement spirituel qu'est l'Église nous conduit aujourd'hui à cette redécouverte de la Parole de Dieu au coeur de nos vies et de nos célébrations. Un mouvement ne reste pas figé dans une façon de faire, il est souple comme la vie.

Publié dans Textes de réflexion
vendredi, 17 mai 2019 14:41

Encore une lecture intéressante.

Fréddéric Lenoir: La guérison du monde. Fayard. L'auteur fait une analyse de la crise  économique du monde qui a des conséquences sur le monde agricole, financier, sanitaire et du vécu d'un cerain nombre de valeurs. Il propose des orientations qui respectent la terre et les personnes et peut rendre la société heureuse. L'auteur propose des voies de guérison pour une société à bout de souffle. Cette lecture peut nous aider aussi dans notre vie personnelle et vie en Église. Bonne lecture.

 

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