Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

Spiritualité

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

mercredi, 17 février 2021 15:19

Femme et homme.

On nous annonçait ce matin que les mots femmes et hommes seront enlevés des actes de l'état civil. Eh ben! Ma mère n'était pas une femme. Je me croyais au Paradis Terrestre. Les gens devant leurs différences, au lieu de les assumer comme des richesses, se sont fait des pâgnes pour se protéger. L'autre à cause de ses différences est devenu un danger. Aujourd'hui encore, au lieu d'accepter les différences comme une richesse à comprendre, nous les  éliminons. Au lieu de corriger un système patriarchal pour vivre les différences dans l'unité et l'égalité, on uniformise. Il est évident que le système que nous avons vécu depuis des siècles est inhumain et injuste, mais l'adulte doit faire face à la musique et corriger ce qui ne va pas.  Nous n'avons qu'à penser à toutes les insanités écrites lors de la mise en route du droit de vote des femmes. C'est assez gênant. Il ne faut pas que les blessures non guéries créent d'autres blessures plus graves en aplanissant les différences qui seront toujours présentent qu'on le veule ou non. Nous sommes vraiment chrétien quad nous assumons au mieux l'humain avec ses richesses, ses pauvretés, ses différences. 

Cette réalité fondamentale, le Concile Vatican 11 nous a invités à la reconnaitre non seulement en parole mais dans l'agir concrêt. Notre pasteur François nous y invite constamment. Nous avons aussi comme communauté chrétienne à devenir des prophètes dans cette reconnaissance des différences dans leurs richesse comme dans leur pauvreté. Notre agir chrétien doit contester la société patriarchale qui fait depuis longtemps de la femme un objet.  Nous devons retrouver la richesse des ministères exercés par les baptisés-es.  Développer une Église synodale ou tous les charismes déposés par l'Esprit sont axercés au service de la communauté comme nous le rappelle souvent le pape François. Pourquoi ne serait-ce une démarche de carême? Ce serait peut être un vrai visage de Pâque qui est passage?  Excusez-moi, je rêvais en couleur.

 

mardi, 16 février 2021 15:25

Un temps de croissance.

Demain, 17 février, commence pour nous chrétien une invitation spéciale de croissance spirituelle. Le temps de confinement  est déjà un temps de carême. Le carême est quarante belles journées où nous sommes invités à entrer en nous-même pour approfondir notre réalité d'enfant de Dieu. Le peuple hébreu dans le désert a fait l'expérience de la présence amoureuse de Dieu avec eux. Ils ont appris à connaitre qui ils étaient et qui était le Dieu qui les condusait à la liberté.

Le carême nous envoie à nous-même, nous invite à entrer dans notre désert pour découvrir que tout nous a été donné et que nous n'avons pas à essayer de  mériter. En découvrant mieux qui nous sommes, nous deviendrons des êtres de louange et d'action de grâce. Le carême nous invite à mieux comprendre ce que signifie être créé à l'image de Dieu, être façonné par les mains de Dieu, être tatoués de son Esprit d'amour. Nous avons vécu des carême de sacrifices, faire des sacrifices; le carême est un temps pour faire UN SACRIFICE, c'est à dire, faire du sacré de notre vie. Sacrifice vient du latin sacrum facere qui signifie faire du sacré.  Nous n'avons âs à faire des sacrifices pour mériter quelque chose de Dieu, tout nous est donné. Il s'agit de faire du sacré de ce que nous avons reçu. C'est devenir des êtres d'action de grâce et de reconnaissance. Notre vie est sacrée non pas par la force des mérites acquise par les sacrifices, mais parce que nous avons tout reçu gratuitement. "De même ce n'est pas l'aurore qui fait lever le soleil, mais bien le soleil qui suscite l'aurore, ainsi ce n'est pas la vie consacrée qui sanctifie la vie, mais bien la vie qui rend possible la vie consacrée."

Faire du sacré de notre vie, c'est agir selon la finalité de notre être. Nous sommes des êtres de relations; d'abord avec Dieu de qui nous avons tout reçu, relations ave cles autres et avec l'univers. Si nous voulons que ces relations soient bonnes, il nus faut d'abord reconnaitre qui nous sommes et accepter d'être en croissance et non des êtres parfaits. La sainteté de ma vie se joue à travers les petites actions quotidiennes que la vie me demande d'accepter. le temps de confinement m'en apporte souffisamment. Accueillons ce temps de carême avec cette volonté de croitre dans l'amour et la joie de vivre. Bon carême. 

lundi, 15 février 2021 15:42

Vivre autrement. Mth 1, 6-18.

"Faire autrement" est une expression courante surtout en politique. Tout le monde veut faire autrement mais tous font toujours la même chose. L'autrement sera pour demain. le carême qui se montre le nez encore une fois m'invite à vouloir le vivre autrement. En temps de confinement, nous devrons jeûner de célébrations et nous pourrions en profiter pour penser autrement. le carême se veut un temps de préparation à Pâque; il veut aussi nous rappeler ce passage de l'esclavage du peuple juif en Égypte à la liberté de la Terre Promise. le carême est un temps de croissance spirituelle. Il nous invite à passer de nos esclavages à la liberté évangélique. À nous de découvrir nos propres esclavages.

L'Évangile de mercredi nous propose le trépied de toute vie chrétienne: Prière, Parole, Charité. C'est la base sur laquelle repose  toute vie chrétienne et qui lui en donne la solidité. Cette base crée en nous le désir de nous rassembler et de célébrer. Alors comme il sera moins possbile de célébrer cette année, profitons de ce moment pour mieux découvrir la base de notre propre vie d'enfant de Dieu.  Ce matin, je voudrais méditer un petit brin la prière. J'aimerais faire un petit cheminement pour passer de la dévotion à la prière.

Dans ma vie, j'ai fait beaucoup de prières; depuis que je suis retraité et que j'ai plus de temps pour prier, je fais moins de prières. Il ne faut jamais oublié, et j'y reviens souvent, qu'avant d'être des pécheurs, nous sommes d'abord des êtres en croissance et que chaque jour nous grandissons dans la connaissance et l'expérience de Dieu en nous. Nous découvrons que nous sommes remplis de l'Esprit du Seigneur, et l'important de notre vie chrétienne est de faire l'expérience de cette présence et et d'en vivre. Ainsi ma prière n'est plus des mots adressés à quelqu'un en dehors de moi, elle devient communion à quelqu'un qui m'habite. Je ne prie plus les saints, je prie en communion avec eux qui sont constamment en prière devant le seigneur. Je ne demande plus à Jésus d'aller aider un malade, je prie avec Jésus pour que le malade découvre cette présence en lui.  La prière devient communion, contemplation d'une présence d'amour en moi et dans les autres; ainsi notre vie, notre journée, notre travail tout cela est prière. La prière n'est pas un moment dans la journée, elle est façon d'être, elle est attitude fondamentale de la vie quotidienne.

Apprenons aussi à développer la prière de bénédiction. Bénir, c'est reconnaitre le bien. Bénir la journée qui commence, bénir mon voisin que je n'aime et qui dépose sa neige sur mon terrain, bénir mes enfants qui partent pour l'école, bénir mon conjoint qui bougonne parce que la soupe est trop chaude, bénir les gens qui vont au travail, etc ... Développer ce goût de bénir c'est apprendre à vivre autrement, c'est changer la critique pour la bénédiction.  Au lieu de juger, de critiquer ou de vouloir punir, apprenons à bénir.  

Ainsi mon carême sera un beau moment de croissance ou je passerai de l'esclavage du négativisme à la liberté ou à la Terre Promise du positif et de l'amour, de la reconnaissance et de l'Évangile, et je mettrai en pratique les deux autres pilliers de la vie chrétienne: la Parole qui me transforme et la charité qui unit. Bon carême.

  

lundi, 15 février 2021 15:10

Deux frères.

Caïn tua Abel. Pourquoi? C'est l'histoire humaine que nous rencontrons ensore aujourd'hui. C'est l'histoire des relations entre l'ainé et le cadet.  L'ainé est responsable des plus jeunes, il doit donner l'exemple, c'est lui que l'on doit considérer le premier. Alors pourquoi que le jeune blanc bec d'Abel est mieux vu par les autres. Ce sont encore des drames vécus dans certaines familles. L'ainé revendique des droits parce qu'il se voit responsable. 

C'est le drame de nos sociétés. Pourquoi les émeutes dans les rues? Pourquoi les coups de feu? Pourquoi les gens règlent-ils leurs différents avec les armes? Pourquoi les chréties ont-ils quitté en silence sans prendre les armes ou revendiquer dans la rue? Ma conviction est que nous évacuons trop facilement le pourquoi pour s'arrêter au comment on va les faires taire.  Une dame disait: Il ne s'agit pas simplement de lutter contre la violence faite aux femmes, il nous faut travailler avec les hommes pour qu'ils apprennent à mieux fonctionner."    Un autre affirmait: "Il ne suffit pas de lutter contre les gangs de rue avec la police, il faut travailler en amont et éduquer les gens." 

Travailler en amont. C'est le travail de l'évangélisation. Le drame de Caïn et d'Abel, nous fait comprendre que le problème n'est pas le meurtre d'Abel, il est la conséquence de la relation entre les deux frères. Nous avons intérêt à méditer l'attitude du père dans la parabole du fils cadet en Luc 15. Le père de la parabole, c'est chacun de nous, toute personne placée en service d'autorité. Je crois que nous tournons trop rapidement cette parabole sur Dieu.  Je ne suis pas seulement le fils cadet qui revinet se fairepardonner, je suis aussi le père qui accueille. Le père n'accueille pas un homme qui a mal agit, mais il accueille son fils. Et cet accueil transforme le fils. Le fils ainé (Caïn) reste dehors. Il se situe au niveau du mérite parce qu'il est resté à la maison; le père est au niveau de la personne.   Devant tout ce qui se vit aujourd'hui dans notre monde, apprenons à nous situer dans la peau du père pour accueillir l'autre comme un enfant bien-aimé blessé par un échec et non comme un égaré ou un voyou. Et pour cela, je dois m'être accuilli moi-même non seulement ou d'abord comme un pécheur mais surtout comme un enfant en croissance qui a besoin d'être aidé et accompagné.  

 

dimanche, 14 février 2021 15:03

Oser.

Jésus osa toucher le lépreux. Mc 1, 40-45. Jésus osa le toucher comme il osa aller manger chez zachée, comme il osa se laisser toucher par la samaritaine, comme il osa s'abaisser au niveau de la femme accusée d'adultère. Jésus a osé. Imaginez un prophète qui agit ainsi. Un jour j'avais oser aller veiller chez un couple qui n'était pas marié et mon curé m'a rappelé à l'ordre. Pour Jésus, l'important est la personne et non la loi. Les lois sont au service des personnes et non l'inverse. Jésus était un contestataire et il posait des gestes au nom des valeurs et du sens de la vie. Il touche un lépreux, il ose  guérir  le jour du sabbat, Alors Jésus vient me questionner et m'indiquer la route. En ce temps de confinement, j'ai à faire des choix et à accepter des contraintes au nom de la santé, de la protection des autres autour de moi.  Je dois oser la durée, ce qui use les énergies.  Je dois oser m'approcher des pauvres, des malades, des personnes seules pour avec le Christ déposer un baume sur des plaies. 

 

dimanche, 14 février 2021 15:01

Méditons

La beauté du corps est un voyageur qui passe, tandis que la beauté du coeur est un mai qui reste. A. de Saint-Éxupéry.

samedi, 13 février 2021 15:19

J'ai faim.

Une foule a suivi Jésus au désert. Jésus est prit de compassion pour ces gens et leur donne à manger. Jésus est profondément humain et proche des besoins des gens. Aujourd'hui nos frères et soeurs ont encore faim: faim de sens, faim de bonheur, faim d'être reconnu pour ce qu'ils sont. Hier soir une intervenante de la DPJ racontait sa  journée de travail. Elle nous disait combien le soir après des rencontres difficiles, elle avait faim de parler, d'être soutenue, encouragée. Jésus a répondu à la faim des gens, notre mission comme communauté chrétienne ne serait-elle aussi comme le Christ de répondre à ces faims. Nous avons encore le réflexe des disciples: Renvoie-les chez eux. Parfois en lisant les bulletins paroissaux, je suis un peu gêné. On félicite les personnes qui font un don pour réparer des statues mais des chrétiennes et chrétiens donnent leur vie pour réparer des vies, des enfants, personnes âgées ou seules et nous gardons le silence. En ce temps de confinement pourquoi ne pas inventer des façons de célébrer virtuellement ces hérauts de l'Évangile sur le terrain, de reconnaitre leur engagement et de les nourrir spirituellement.  Rendons grâce pour ce qui se vit et emplissons notre quotidien de choses positives, il y en a suffisamment.  

 

vendredi, 12 février 2021 15:30

Un petit serpent se faufile.

Dans le texte de la Genèse, on nous présente un petit serpent qui se permet une balade au Jardin et induit nos bons premiers parents dans l'erreur.  Évidemment Adam et Eve n'avasient pas fini leur université et ne pouvaient pas déjouer la ruse de ce monsieur. Ce serpent est un symbole. Il symbolise tous nos sentiments de supériorité,  de complaisance de notre petit moi, de notre pouvoir, etc .. Ce petit serpent s'infiltre dans nos vies par nos gestes de rejet, de mépris, nos regards hautains, de nos désirs de changer les autres au lieu de les aider à grandir, etc .. Le seul serpent que nous devrions accueillir est celui de l'amour. L'image qui me vient est celle de la rencontre de Jésus avec Zachée. Jésus lève les yeux et pose son regard sur Zachée. Jésus ne fait pas que le voir, il le regarde. Il ne fait pas de morale, ni de reproche, il l'aime simplement et toute la vie de Zachée change. J'ai fait de l'accompagnement de jeunes enfants qui  venaient après la classe pour l'aide aux devoirs. Ces jeunes n'avaient pas besoin d'aide à lire, mais à VIVRE. Ils avaient besoin de se sentir aimer pour ce qu'ils sont. Nos petits serpents nous empêchent de nous agenouiller auprès de ces gens blessés pour les aimer, nous voulons trop souvent les corriger. C'est ainsi que la colère gronde à Montréal.

 

jeudi, 11 février 2021 18:30

Notre vocation

La vocation du croyant, c'est d'être attentif à la Présence de Dieu au coeur de son quotidien. Et d'accueillir cette présence aimante le plus chaleureusement possible. Ce qui faisait dire à une poète autochtone: "Le Terre est pleine du ciel, et chaque buisson de la route est embrasé de la pré.snce de Dieu".

 

jeudi, 11 février 2021 15:27

Une parole puissante.

Accueillez la Parole semée en vous: c'est elle qui peut vous sauver. Jc 1, 21. Retenons deux idées dans cette parole aujourd'hui. D'abord la Parole est semée en nous, elle est inscrite au fond de notre coeur. La Parole ne descend pas en nous, elle monte. La lecture de la Bible permet cette remontée en nous qui nous transforme. La deuxième idée révélée par le texte de Jacques est la puissance de la Parole qui guérit, sauve, converti. Nous avons tous fait l'expérience un jour ou l'autre d'avoir été réconforté par une parole douce et compréhensive qui nous rejoint au fond de nous même. L'expérience des groupes de partage de la  Parole ont changé des personnes. J'y reviens souvent parce que ce chemin n'est pas encore bien tracé dans nos vies. Nous devrions redonner à la Parole plus d'importance dans nos célébrations du dimanche quand nous reprendrons les rencontres.  Donnons-nous des temps de partage en famille et en petite communauté; n'essayons pas de comprendre, laissons-la nous parler. L'Esprit en nous fera le reste. Qu'est-ce que la parole me dit à moi, ce matin. C'est par la Parole que le Seigneur crée la communauté-Église qui sera cimentée dans l'Eucharistie. En Marc 6, 34, l'évangéliste écrit que le Seigneur avant de multiplier les pains, enseigna longuement. Il rassasie l'intelligence et le coeur avent de rassasier le corps. N'avons-nous pas fait l'enverse depuis de longue années, nous avons même poussé l'audace jusqu'à défendre la lecture de la Parole de Dieu par les chrétiens. 

Le Concile affirme dans le document sur l'Église que c'est par la force de l'Évangile que l'Esprit Saint rejeunit et renouvelle sans cesse l'Église.  Et nous sommes invités à vivre une Église biblique. Une Église biblique est une Église bâtie non sur les traditions humaines mais sur la Parole de Dieu, non sur le sable des normes humaines mais sur le roc des lois divines, bref une Église selon le coeur de Dieu. Tel est le projet que nous sommes invités à réaliser.

 

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