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jeudi, 12 décembre 2019 17:53

Un modèle...

L'Évangile de Luc que nous lisons à la liturgie d'aujourd'hui, nous présente une modèle d'évangélisation pour notre temps. Marie dès qu'elle prend consience qu'elle est habitée par le Fils de Dieu part rapidement vers Élisabeth partagée sa joie. Le texte de Luc nous dit qu'elle se rendit avec empressement. Le texte ne dit pas qu'elle va présenter Jésus à Jean Baptiste, cela ne semble pas son but. C'est dans la rencontre des deux femmes que Jésus va saluer Jean dans le sein de sa mère. C'est à L'occasion d'une rencontre d'amitié, de fraternité, de partage et de joie que Jésus agit. Les deux enfants existent, sont présents mais on les voit pas.

Le premier pas de l'évangélisation ne serait-il pas dans ces rencontres d'amitié, de partage où l'on crée des liens et où on sème la joie et l'amour? Nous dès que nous pensons évangélisation, nous pensons rencontre de catéchèse d'une part ou bien des rencontres ou le but est d'évangéliser. Je crois de plus en plus que l'évangélisation va passer à travers nos rencontres journalières si elles sont chargées de l'amour du Christ, et si le Christ nous habite au lieu des connaissances sur Lui.

Marie est partie avec empressement. Et moi? Est-ce que cette présence du Christ en moi est assez forte et importante pour que je parte en hâte partager ma joie avec d'autres. Non pas leur donner des connaissances ou de la théorie sur Jésus, mais porter la joie d'une présence et une joie contagieuse. J'écoutais à la télé des personnes qui partagent du temps avec les enfants blessés qui ont besoin d'amour, des gens à la retraite qui donnent du temps aux personnes seules et souvent abandonnées. Ces gens semblaient tellement heureux; ne serait-ce pas cela aussi évangéliser? Évangéliser, ne serait-ce pas descendre des oreilles au coeur? Le texte de Luc 1, 39-48 m'apparait une source de méditation pour un agir évangélique. Le Christ est ressuscité, il est présent mais on ne le voit pas comme Marie et Élisabeth, c'est à travers nous qu'il passe et souvent à notre insu. Notre mission ne serait-elle pas d'abord de laisser passer Jésus?