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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

vendredi, 11 mars 2016 14:51

En méditant

L'année de la miséricorde va bon train. En méditant, ce matin, je m'arrête aux sacrements. Il me semble que durant cette année nous devrions reformuler nos sacrements spécialement celui du pardon. si les chrétiens ont délaissé les sacrements, ce devrait être une invitation à en revoir le sens et la célébration.

Nous avons tous appris le définition du petit catéchisme: "Un signe sensible institué par Jésus Christ pour donner la grâce." L'accent est mis sur des choses: signes et grâce. Ceci a contribué à développer la célébration, le rite et nous avons mis l'accent sur le législatif, sur la validité, et le juridique a pris le dessus sur le théologal et la conscience.  Comme nous le disent certains théologiens: nous avons chosifié (rite) et instantifié (célébration) le sacrement. Comme le sacrement n'était pas une expérience spirituelle et humaine, les chrétiens s'en sont écartés.

Le sacrement est une action du Christ dans ma vie signifée par des signes puisqu'il s'agit d'une expérience spirituelle. C'est une expérience que je fais avec le Christ et que je célèbre en Église. Dans le sacrement, il y a un temps et un moment. Le temps est le vie et le moment est la célébration. Ma vie est eucharistique que je célèbre un moment en communauté. Ma vie est une expérience de pardon avec Dieu et les autres, je m'arrête un moment pour célébrer cette réalité. Parce que je suis un pécheur pardonné, je vais célébrer le pardon et cette rencontre avec le Christ me donne des forces pour avancer sur la route du pardon et de la communion avec Dieu et les autres en Église. Je suis au niveau d'une relation qui me nourrit et me conduit plus loin.

Les hommes n'ont pas fait la terre ronde, ils ont découvert qu'elle était ronde. Je ne vais pas voir mes parents pour devenir leur enfant, mais parce que je le suis. Il devrait en être ainsi pour le ssacrements. Nous n'allons pas voir Dieu  "pour" mais "parce que." C'est ce que Mgr Charbonneau écrivait«: "Nous avons aujourd'hui à nous mettre en état de conversion afin de passer d'une Église de définitions scholastiques (intellectuelles) à une Église d'expériences spirituelles et humaines." L'année de la miséricorde ne devrait-elle pas nous permettre de faire un petit pas dans cette conversion? Nous devons sortir du tribunal de la pénitence pour célébrer le "baiser d'amour du seigneur" comme dit le Pape François. J'en suis là ce matin dans ma méditation.